
Images en Ophtalmologie 
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 Vol. III 
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 n° 1 
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 janvier-février-mars 2009
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À DÉTACHER
Mini-atlas
plus centrale que celles de toutes les déchirures 
précédentes. Les bords semblent pouvoir s’aplatir 
et se pigmenter avec le temps 
(fi gure 9)
.
Désinsertion à l’ora serrata 
 •
(fi gure 10)
Le bord du feuillet profond a glissé vers l’arrière 
et est retenu en deux points d’adhérences chorio-
épithéliale sur son trajet. Cela donne l’image 
festonnée du bord avec des “dents” pointées vers 
l’avant. À noter que le soulèvement du feuillet interne 
peut dépasser un peu en avant l’ora serrata.
Petits trous à l’emporte-pièce 
 •
(fi gure 11, en haut)
Ils se situent préférentiellement en avant de l’équa-
teur. Ce sont de petits trous à bords très légèrement 
élevés. Leur diamètre est un peu plus grand que 
celui d’une veine. Des piliers résiduels, reliés au 
feuillet interne, sont possibles.
Petites déchirures irrégulières, à lambeaux 
 •
(fi gure 11, en bas)
Elles se trouvent préférentiellement en arrière de 
l’équateur. Leurs aspects sont ceux d’arrachements 
aux contours irréguliers, anguleux, des clapets 
portent des “bandes” ou des “cloisons” de piliers 
allant aux feuillets internes.
Déchirures complexes 
 •
(fi gures 12 et 13)
Trouvées dans les schisis-décollements évolutifs, 
ces déchirures ont des aspects qui échappent à toute 
description précise. On peut parfois voir clairement 
un trait de refend radiaire qui part du bord d’une 
déchirure classique.
Trou arrondi qui ne concerne que la partie 
 •
externe de la neuro-rétine décollée 
(fi gure 14)
Il n’y a pas à proprement parler de cavité kystique mais 
cet aspect mérite notre attention. Il y a un soulèvement 
plan de la rétine, limité, avec un trou lamellaire posté-
rieur de la rétine avec des bords ourlés ou simplement 
épaissis, sans déhiscence du feuillet interne. On peut 
dire que la cavité kystique est virtuelle.
Classifi cation des déchirures
Une classifi cation de ces déchirures a été établie en 
fonction d’hypothèses pathogéniques 
(2) 
:
L’atrophie rétinienne explique les microtrous 
 •
(5)
. 
Une traction de la couche fi bro-gliale rétractile 
 •
du feuillet externe explique les déchirures à bords 
ourlés ou soulevés dont le départ est peut-être 
parfois le microtrou atrophique, les désinsertions. 
Une force perpendiculaire est exercée par les piliers 
 •
gliaux. Le vitré tire sur le feuillet interne qui transmet la 
traction aux piliers résiduels. Le liquide intra-kystique 
peut aussi exercer sa pression au feuillet interne. Les 
mouvements du globe augmentent cet effet. On peut 
expliquer de cette façon les déchirures à lambeaux, 
irrégulières, de petite taille, et sans doute nombre de 
petits trous avec des piliers résiduels aux bords. 
Les déchirures complexes résultent des deux 
 •
forces en présence.
Fréquence
Les schisis décollements asymptomatiques sont 
fréquents : 6,4 % des 218 yeux avec rétinoschisis 
de l’étude de N.E. Byer 
(6)
. Souvent ils ne sont 
décelés que par un examen clinique attentif. Les 
examens histo-pathologiques en découvrent plus 
souvent encore. Quand aux schisis-décollements 
symptomatiques ils sont rares, environ 0,05 % 
(8)
. 
Le décollement de rétine commence là où persis-
tent les adhérences entre les deux feuillets 
(2)
, 
 c’est-à-dire aux bords du rétinoschisis ou au niveau 
d’îlots d’adhé rences résiduels. Il démarre donc le 
plus souvent aux bords du rétinoschisis, que ce soit 
sur les côtés ou en arrière 
(fi gures 15 et 16)
. Il est 
probable que la force des piliers résiduels soit insuf-
fi sante pour amorcer un soulèvement de rétine 
(2)
.
Conclusion
Connaître les déhiscences doit permettre de clari-
fi er les risques et les indications d’un traitement 
préventif éventuel. Une attention toute particulière 
doit être accordée à la recherche des décollements 
de rétine même si seulement un petit nombre peut 
poser problème.  
IIII
pour les montages photographiques.
Références bibliographiques
1. 
Boisdequin D, Croughs P, Reigner P. Le rétinoschisis. Bull Soc 
Belge Ophtalmol 1981;vol 198-I.
2. 
Baron D, Randriamora T. Déchirures du feuillet externe des 
rétino schisis – classifi cation et déductions pathogéniques. Oftalmo-
logia 2006;2:77-86.
3. 
Bec P, Ravault M, Arne JL, Trepstat C. La périphérie du fond d’œil. 
Rapport de la société d’ophtalmologie française. Paris, Ed. Masson 
1990.
4. 
Byer NE. The peripheral retina in profi le. A stereoscopic atlas, 
Criterion Press édition, 1982.
5. 
Göttinger W. Senile Retinoschisis. Morphological relationship of the 
formation of spaces within the peripheral retina to senile retino schisis 
and to schisis detachment. Stuttgart, Georg Thieme, 1978.
6. 
Byer NE. Long-term natural history study of senile retinoschisis with 
implications for management. Ophthalmology 1986;93:1127-36.
7. 
Baron D. Atlas de la périphérie rétinienne du fond d’œil. Alcon 2004.
8. 
Byer NE. Perspectives on the management of the complications 
of senile retinoschisis. Eye 2002;16(4):359-64.