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chance à chaque actif de préserver son emploi, d’améliorer ses compétences
en vue de sa promotion professionnelle et, enfin, s’il se trouve au chômage
comme c’est le cas pour 9,9 % de la population active, de retrouver un emploi.
Le projet de loi de finances pour 2005 propose de franchir une étape
supplémentaire. Il assure l’accompagnement financier et donne tout son sens à
la formation professionnelle tout au long de la vie ainsi qu’au développement
de l’apprentissage.
Le budget de la formation professionnelle en 2005 est doté de
4,8 milliards d’euros soit 1,7 % du budget de l’État. Sa baisse apparente de
3 % par rapport à 2004 résulte de plusieurs changements de périmètres.
Dès lors, à périmètre constant, le budget de la formation
professionnelle pour 2005 est en hausse de 1,9 % par rapport à 2004.
La répartition des crédits présente les caractéristiques suivantes :
- les dépenses de fonctionnement baissent de 9,3 % entre 2004
(1,1 milliard d’euros) et 2005 (1 milliard). Cette diminution est due
essentiellement aux changements de périmètres précités ;
- les crédits de rémunération, qui passent de 514,4 millions d’euros en
2004 à 481,3 millions d’euros en 2005, diminuent de 6,4 %. Cette baisse
résulte notamment du recul de la diminution des crédits du programme
national de formation professionnelle et des actions de formation en faveur des
chômeurs de longue durée. En revanche, la suppression des crédits consacrés à
la bourse d’accès à l’emploi est compensée par la mise en place d’une bourse
intermédiaire pour l’insertion des jeunes par le projet de loi de cohésion
sociale ;
- les crédits consacrés aux formations en alternance mobiliseront
1,9 milliard d’euros, soit une hausse de 27 % par rapport aux crédits votés en
2004, principalement en raison de l’augmentation des crédits transférés aux
régions au titre des primes des contrats d’apprentissage conclus après le
1er janvier 2003 et de l’extinction des contrats de qualification, remplacés, à
compter du 1er octobre 2004, par le contrat de professionnalisation ;
- les dotations de décentralisation augmentent de 10,2 %, en passant
de 1,8 à 2 milliards d’euros, grâce aux transferts de l’État vers les régions, des
crédits relatifs à la prise en charge décentralisée des aides à l’apprentissage et
au contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS). Le projet de loi de finances
pour 2005 prévoit enfin le remplacement de la dotation de décentralisation
pour l’apprentissage par une taxe additionnelle à la taxe d’apprentissage dont
le taux sera de 0,18 % de la masse salariale en 2007, et qui sera due, d’ici là,
en trois prélèvements annuels de 0,06 %.
Au total, c’est un budget volontariste, porté par les mesures
ambitieuses du plan de cohésion sociale, que propose le Gouvernement.