Empreinte génomique parentale et maladie endocrinienne Empreinte génomique Genomic imprinting A. Pàldi* Mots-clés : Empreinte génomique parentale - Expression monoallélique - Différence de méthylation - Réplication asynchrone. Keywords: Genomic imprinting - Mono-allelic expression - Difference of methylation - Asynchronous replication. L’ empreinte génomique ou parentale est un processus de marquage épigénétique qui permet aux cellules de l’organisme de reconnaître l’origine paternelle ou maternelle des allèles de certains gènes possédant pourtant une séquence nucléotidique identique. Ce phénomène a été découvert au début des années 1980 grâce à trois types d’observation. Les expériences de transfert de pronoyaux haploïdes entre les zygotes fécondés ont révélé que les embryons monoparentaux, possédant donc deux génomes d’origine maternelle (gynogénotes ou parthénotes) ou paternelle (androgénotes), n’étaient pas viables. La présence simultanée du génome paternel et du génome maternel dans le même zygote est nécessaire pour le développement normal (1, 2). D’autre part, les études de souris porteuses de translocations chromosomiques ont également permis de conclure que les copies paternelle et maternelle de certains chromosomes (mais pas de tous) sont nécessaires au développement (3). Enfin, un certain nombre de pathologies humaines et de malformations chez les souris sont de préférence transmises par le père ou par la mère (4). Afin d’ex- * École pratique des hautes études, Généthon, Évry. 6 pliquer ces observations inattendues, une hypothèse a été avancée : les allèles paternel et maternel de certains gènes du génome ne s’expriment pas de façon identique au cours du développement. Cette différence serait la conséquence d’un marquage épigénétique différent sur les allèles transmis par le père et par la mère. On appelle les gènes concernés “soumis à l’empreinte”. Depuis la découverte du premier gène soumis à l’empreinte chez la souris, l’Igf2r, l’expression monoallélique en fonction de l’origine parentale est devenue le critère absolu d’identification des gènes soumis à l’empreinte. Un gène est considéré comme soumis à l’empreinte si un seul allèle est exprimé, l’autre restant silencieux. La nature active ou passive de l’allèle dépend de son origine parentale. Cette définition est généralement acceptée et utilisée. Néanmoins, nous savons maintenant que la situation réelle est plus complexe. L’analyse d’un grand nombre de gènes soumis à l’empreinte a révélé que la plupart d’entre eux s’expriment de façon bi-allélique au moins dans un tissu et/ou à un stade du développement. Il y a même des gènes qui ne s’expriment de façon mono-allélique que dans un seul tissu, l’expression étant bi-allélique dans tous les autres. Nous sommes donc confrontés à une situation paradoxale où il est Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (X), n° 1, janvier/février 2006 très difficile de prouver qu’un gène n’est pas soumis à l’empreinte. En effet, il serait nécessaire d’analyser l’expression allélique d’un gène dans tous les tissus et à tous les stades du développement, car c’est seulement si l’expression bi-allélique est détectée partout qu’il est possible de conclure que le gène concerné n’est pas soumis à l’empreinte. Pour des raisons évidentes, cette approche est impossible à réaliser. C’est probablement l’ambiguïté de la définition qui rend l’estimation du nombre de gènes soumis à l’empreinte si difficile. Sur la base de la rareté relative des mutations dont le phénotype est différent selon leur origine paternelle ou maternelle, le nombre de gènes soumis à l’empreinte a été estimé autour de 300. Mais des études systématiques de l’expression allélique de 20 000 gènes chez la souris ont suggéré que, pour plus de 10 % d’entre eux, l’expression d’un allèle parental est au moins dix fois plus forte que celle de l’autre (5). Afin de mieux apréhender le phénomène de l’empreinte parentale, les recherches se sont centrées sur les questions suivantes : ● Comment l’empreinte est-elle posée sur les allèles de gènes sans en changer la séquence nucléotidique ? En effet, le marquage doit être suffisamment stable pour être transmis au cours des divisions mitotiques, mais il doit être réversible au cours de la méiose. Les mécanismes moléculaires épigénétiques, comme la méthylation de l’ADN ou les modifications des histones, sont des candidats naturels pour jouer ce rôle. ● À quel moment les gènes concernés acquièrent-ils leur empreinte ? ● Quel est le rôle biologique du phénomène de l’empreinte ? Les premiers gènes soumis à l’empreinte ont été découverts en 1991 : il s’agissait du gène qui code pour un facteur de croissance, l’Igf2 et, curieusement, du gène codant pour son récepteur, l’Igf2r (6, 7). Depuis, une centaine de gènes ont été décrits comme étant soumis à l’empreinte (voir la liste des gènes et des références bibliographiques : www.mgu. har.mrc.ac.uk/research/imprinting/ imprinting2.html). Il y a une bonne conservation de l’empreinte parmi les mammifères. Si un gène est soumis à l’empreinte chez la souris, il y a de bonnes chances pour que son homologue chez l’homme ou chez un autre mammifère le soit également. La conservation au cours de l’évolution suggère qu’il s’agit d’une caractéristique sélectionnée. Il est intéressant de souligner que les protéines codées par les gènes soumis à l’empreinte ne possèdent pas de fonction biochimique commune (8). Elles incluent facteurs de transcription, enzymes métaboliques, récepteurs membranaires, hormones, protéines de l’épissage des ARN, etc. Il y a même des gènes qui codent pour des ARN non codants. La fonction biologique de l’empreinte ne peut donc pas être attribuée à un certain type d’activité biologique. Malgré l’identification d’un nombre croissant de gènes soumis à l’empreinte, seuls quelques-uns ont été analysés en détail. En sus de l’expression mono-allélique, ces gènes partagent un certain nombre de caractéristiques. On trouve souvent à leur proximité des séquences régulatrices qui portent une méthylation de cytosines différentes sur les allèles paternel et maternel. La méthylation allèle-spécifique a même été utilisée comme critère d’identification de nouveaux gènes soumis à l’empreinte. Les régions possédant une méthylation différen- tielle sur les deux allèles portent le nom de “régions méthylées différemment” (DMR). Les DMR les mieux caractérisées sont celles des gènes H19, Igf2, Igf2r, Snrpn, Gnas et Gtl2. L’importance fonctionnelle de ces régions pour l’expression mono-allélique a été démontrée par de nombreuses études de mutagenèse dirigée. Néanmoins, tous les gènes soumis à l’empreinte ne se caractérisent pas par des régions régulatrices différemment méthylées sur les deux allèles. D’autre part, la même région régulatrice, différemment méthylée sur les deux chromosomes, peut réguler l’expression de plusieurs gènes. En fait, les gènes soumis à l’empreinte ne sont pas distribués de façon aléatoire dans le génome. Ils sont le plus souvent groupés dans des régions génomiques bien distinctes, dont la taille varie de quelques centaines de kilobases à 2 ou 3 mégabases. Ces régions contiennent à la fois des gènes d’expression paternelle et maternelle, mais également des gènes d’expression bi-allélique. Toutefois, ainsi qu’il l’a été mentionné précédemment, l’expression mono-allélique peut être limitée dans le temps et/ou l’espace. Il est donc impossible d’être certain que ces gènes d’expression bi-allélique le sont en permanence ! La caractéristique la plus importante des régions génomiques qui contiennent des gènes soumis à l’empreinte est leur réplication asynchrone dans toutes les cellules somatiques de l’organisme (9, 10). Les deux copies de la plupart des régions du génome se répliquent à peu près en même temps pendant la phase S du cycle cellulaire. Ce n’est pas vrai pour les régions génomiques qui contiennent les gènes soumis à l’empreinte, car la région chromosomique d’origine paternelle se réplique avant son homologue maternel. Cette caractéristique est observée dans tous les types cellulaires et indépendamment de l’expression des gènes de la région. Elle concerne toutes les séquences de la région, y compris les séquences intergéniques et non codantes, ou même les gènes dont l’expression est habituellement biallélique. De plus, la réplication asynchrone est la seule caractéristique des régions soumises à l’empreinte qui apparaît très vite après la fécondation et disparaît dans la lignée germinale juste avant l’entrée des cellules en méiose. En effet, ni la méthylation des dinucléotides CpG, ni l’expression mono-allélique ne sont une caractéristique permanente des gènes ou des régions génomiques soumis à l’empreinte parentale. Il n’y a que la réplication asynchrone qui soit observée en permanence dans les cellules somatiques. Néanmoins, l’importance de cette caractéristique est largement sous-estimée dans la littérature, probablement parce qu’il s’agit d’une différence fonctionnelle entre deux régions homologues. Comme pour l’expression mono-allélique, il semble plausible qu’il s’agisse d’une conséquence de l’empreinte plutôt que d’une cause. L’interprétation des autres caractéristiques des gènes soumis à l’empreinte, comme la méthylation, se heurte à la même difficulté. S’agitil d’une cause ou d’une conséquence ? C’est dans cette optique qu’il convient d’examiner les mécanismes moléculaires du processus de l’empreinte. En plus de l’existence de la méthylation différentielle des DMR, l’examen des régions soumises à l’empreinte a révélé des différences pour d’autres types de modifications épigénétiques, comme celles des histones. Ces différences peuvent conduire à un recrutement différentiel des protéines régulatrices (comme la protéine CTCF) et, ainsi, à l’établissement d’une structure chromatinienne particulière des domaines chromosomiques paternels et maternels et à un environnement nucléaire spécifique à chacun d’eux (11). Toute différence structurale entre les copies Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (X), n° 1, janvier/février 2006 et maladie endocrinienne Empreinte génomique parentale 7 Empreinte génomique parentale et maladie endocrinienne 8 maternelles et paternelles des régions soumises à l’empreinte peut être considérée comme un “mécanisme”, c’est-à-dire un enchaînement d’événements moléculaires conduisant au fonctionnement différent des gènes parentaux de la région concernée. Il est néanmoins tout à fait possible que les différences de structure soient la conséquence d’un fonctionnement différent. C’est pour surmonter cette difficulté que beaucoup d’efforts se sont concentrés sur l’étude de la chronologie de l’établissement de l’empreinte au cours du développement et, plus particulièrement, dans la lignée germinale mâle et femelle. En effet, c’est seulement dans les cellules germinales que les allèles des deux parents sont présents séparément. Il est donc logique de penser que la lignée germinale est le site “idéal” pour l’établissement de toute différence épigénétique entre les chromosomes parentaux et qu’il devrait y être possible d’identifier les premières marques de l’empreinte. Malheureusement, la grande variabilité du processus entre les différents gènes et régions n’a pas permis de révéler l’étape critique de l’établissement de l’empreinte. Au contraire, il semble qu’il s’agisse d’un processus continu tout au long du développement et qu’il soit impossible de déterminer quel type de différence entre les homologues parentaux est apparu avant les autres (12). L’autre grande question, encore ouverte, est celle de la fonction biologique de l’empreinte parentale. La plupart des scientifiques de ce domaine s’accordent pour penser que l’empreinte est propre aux mammifères. Cet avis est basé sur le fait qu’on peut observer la réplication parthénogénétique dans tous les autres groupes taxonomiques, et que la nécessité de disposer d’un génome paternel et maternel n’est observée que chez les mammifères. Néanmoins, il n’y a pas de preuve formelle que l’empreinte soit absente chez les autres vertébrés ou invertébrés. Au contraire, des observations suggèrent qu’un fonctionnement différentiel des deux allèles parentaux serait présent chez la drosophile. Récemment, une étude a démontré que, chez les oiseaux, les régions homologues à celles soumises à l’empreinte chez les mammifères ont aussi une réplication asynchrone. Ainsi que mentionné précédemment, la conservation de l’empreinte au fil de l’évolution suggère qu’il s’agit d’un phénomène sélectionné au cours de ce processus. Mais quelle est la fonction qui procure un avantage sélectif ? En adoptant une expression mono-allélique qui n’est rien d’autre qu’une haploïdie fonctionnelle, les mammifères semblent renoncer à l’avantage de posséder deux copies du même gène. N’importe quelle mutation de l’allèle exprimé peut être immédiatement sanctionnée par la sélection, suggérant qu’il pourrait exister un mécanisme compensateur de cet inconvénient ! Une bonne douzaine d’hypothèses ont été émises. La plupart d’entre elles cherchent à expliquer le rôle de l’empreinte par l’expression monoallélique des gènes concernés (1315). Le modèle théorique le plus connu est basé sur le “conflit évolutionniste entre le père et la mère” (16). Les deux parents n’ont pas le même investissement dans la production de la descendance, car seule la mère porte ses descendants in utero. L’investissement des femelles apparaît donc plus grand. Selon ce modèle, cette répartition des rôles conduit à une asymétrie de la régulation du niveau d’expression de certains gènes à l’aide d’un marquage épigénétique. Ce modèle attribue comme les autres un rôle primordial, d’une part, aux transcrits dans le fonctionnement des gènes et, d’autre part, aux gènes soumis à l’empreinte dans le développement du fœtus. Ces deux hypothèses restent à confirmer (17). La difficulté majeure est donc de Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (X), n° 1, janvier/février 2006 faire le lien entre l’expression mono-allélique et l’avantage sélectif, ce qui représente un exercice très difficile. D’autres hypothèses proposent que la différence de structure des deux homologues pourrait jouer un rôle avantageux indépendamment de l’expression des gènes de la région (14, 15). L’expression mono-allélique serait, dans ce cas, un épiphénomène. Une différence structurale des deux régions chromosomiques homologues pourrait s’avérer nécessaire pour l’interaction entre les paires chromosomiques et faciliter le processus de ségrégation correct des chromosomes au cours des divisions mitotiques. En revanche, l’effacement de l’empreinte facilite la recombinaison entre les homologues au cours de la méiose. Il est intéressant de noter que les régions soumises à l’empreinte sont caractérisées par une différence de fréquence des recombinaisons au cours de la méiose mâle et femelle. De plus, la réplication asynchrone de ces régions dans les cellules mitotiques est la seule caractéristique vraiment conservée entre les espèces de mammifères, mais aussi entre les mammifères et les oiseaux (18). Quelle que soit la véritable fonction de l’empreinte, il est évident que tout dysfonctionnement de ce processus a une influence sur l’expression des gènes concernés et représente une source de pathologie héréditaire chez l’homme. En effet, les défauts d’établissement de l’empreinte dans la lignée germinale, ou le défaut de compensation d’une mutation de l’allèle actif par l’allèle inactif, conduit parfois à des maladies extrêmement graves, comme les syndromes de Prader-Willi, d’Angelman, de Beckwith-Wiedemann, etc. Au-delà de son intérêt purement scientifique, la compréhension du processus de l’empreinte parentale représente un enjeu majeur pour l’élaboration de stratégies thérapeutiques face à ces pathologies. ■ Références 1. McGrath J, Solter D. Completion of mouse embryogenesis requires both the maternal and paternal genomes. Cell 1984;37:179-83. 2. Surani M, Barton S et al. Development of reconstituted mouse eggs suggests imprinting of the genome during gametogenesis. Nature 1984; 308:548-50. 3. Cattanach BM, Kirk M. Differential activity of maternally and paternally derived chromosome regions in mice. Nature 1985;315:496-8. 4. Johnson DR. 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Functional interaction of CTCF with the insulator upstream of the H19 gene is parent of origin-specific and methylation-sensitive. Curr Biol 2000;10: 853-6. 12. El-Maarri O, Buiting K et al. Maternal methylation imprints on human chromosome 15 are established during or after fertilization. Nat Genet 2001;27:341-4. 13. Moore T, Haig D. Genomic imprinting in mammalian development: a parental tug-of-war. Trends Genet 1991;7:45-9. 14. Paldi A, Jouvenot Y. Allelic trans-sensing and imprinting. Results Probl Cell Differ 1999;25:271-82. 15. Pardo-Manuel DVF, Casa-Esperon EDL et al. Natural selection and the function of genome imprinting: beyond the silenced minority. Trends Genet 2000;16:573-9. 16. Haig D, Graham C. Genomic imprinting and the strange case of the insulin-like growth factor II receptor. Cell 1991;64:1045-6. 17. Hurst L, McVean G. Growth effects of uniparental disomies and the conflict theory of genomic imprinting. Trends Genet 1997;13:436-42. 18. Dünzinger U, Nada I et al. Chicken orthologues of mammalian imprinted genes are clustered on macrochromosomes and replicate asynchronously. Trends Genet 2005;21:488-92. Le syndrome de Prader-Willi et maladie endocrinienne Empreinte génomique parentale The Prader-Willi syndrome M. Tauber*, G. Diene*, M. Glattard*, E. Bieth** points FORTS ▲ Le syndrome de Prader-Willi (SPW) est une maladie génétique rare (incidence de 1/26 000 naissances). ▲ C’est la principale cause d’obésité syndromique. ▲ Le diagnostic est clinique et confirmé par la génétique. ▲ Le diagnostic peut et doit être fait en période néonatale devant toute hypotonie inexpliquée. ▲ À un âge plus tardif, les enfants présentent un retard statural associé à une obésité, liés à une atteinte hypothalamique. ▲ La prise en charge multidisciplinaire associée au traitement par hormone de croissance permet un développement staturopondéral optimal. ▲ Des efforts doivent être faits pour améliorer la prise en charge psychiatrique et les troubles de l’apprentissage. ▲ C’est le modèle de la maladie liée à l’empreinte génomique parentale. ▲ Les patients adultes sont souvent perdus de vue et très mal pris en charge. ▲ Il existe un centre de référence SPW labellisé en 2004. Mots-clés : Maladie rare - Syndrome de Prader-Willi - Empreinte génomique - Obésité. Keywords: Rare disease - Prader-Willi syndrome - Genomic imprinting - Obesity. Centre de référence du syndrome de Prader-Willi, * Hôpital des enfants et** Service de génétique, CHU de Toulouse. Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (X), n° 1, janvier/février 2006 9