5
INTRODUCTION
ans son sixième rapport, la Commission constatait qu’elle arrivait à la limite de ses possibilités dans l’examen
des comptes de campagne et qu’elle ne disposait pas des moyens de vérifier la conformité des comptes des
partis politiques avec les dispositions de la loi de 1995 interdisant leur financement par des personnes morales.
Le présent document décrit les aménagements législatifs, réglementaires et jurisprudentiels nécessaires pour un
meilleur contrôle des comptes de campagne.
L’expérience acquise durant une douzaine d’années de fonctionnement de la Commission, en ce qui concerne le
contrôle des comptes de campagne, permet de décrire précisément les changements souhaitables. Ceux-ci font d’ailleurs
normalement partie des réformes projetées ou en cours visant à accroître l’efficacité de l’Etat.
Il s’agit en effet de permettre à la Commission de fonctionner dans les délais brefs qui lui sont impartis par la loi
tout en assurant la sécurité juridique de ses décisions.
Or, le nombre de celles-ci va croissant et cette évolution ne semble pas parvenue à son terme.
Ainsi le nombre de candidats aux élections législatives est passé d’environ 5 200 en 1993 à plus de 8 400 en 2002.
Les modifications récentes du scrutin, tant des élections régionales que des européennes, pourraient avoir un effet
identique.
Enfin, la perspective, envisagée par le Conseil constitutionnel dans un texte récent, du transfert à la Commission
du contrôle, en premier lieu, des comptes liés aux élections présidentielles viendrait en surplus.
Pour atteindre l’objectif visé, la Commission devrait bénéficier des facilités de gestion, notamment dans le
domaine du recrutement des collaborateurs, généralement reconnues aux autorités administratives indépendantes. Le
système actuel reposant exclusivement sur la mise à disposition de fonctionnaires de divers ministères a, en effet,
montré ses limites. Une disposition de l’ordonnance prise en application de la loi habilitant le gouvernement à prendre
des mesures de simplification et de codification du droit devrait y pourvoir.
S’agissant des comptes des partis politiques, le rôle dévolu à la Commis-sion est restreint.
D