On observe cependant en 2002 une sous-consommation des crédits
des titres III et IV, consommés à hauteur de respectivement 54 % et 57 %.
La mise en œuvre de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de
finances
La délégation interministérielle à la ville (DIV) a proposé, dès mars
2002, à la direction de la réforme budgétaire, une mission interministérielle «
politique de la ville ». Par ailleurs, les objectifs et indicateurs figurant dans
l’annexe 1 de la loi du 1er août 2003 précitée avaient vocation, pour le
ministère délégué à la ville et à la rénovation urbaine, à préfigurer une future
mission « politique de la ville », qui, compte tenu des domaines abordés,
aurait nécessairement eu un caractère interministériel.
Dans son avis sur le projet de loi précité, votre rapporteur spécial
estimait que la mise en place d’une telle mission interministérielle n’était
pas souhaitable, si cela revenait à regrouper artificiellement des fractions de
crédits de ministères comme ceux de l’éducation nationale ou de l’intérieur,
représentatives de leur contribution à la politique de la ville.
Aussi, votre rapporteur spécial se félicite que cette idée ait été
abandonnée. Le budget de la ville et de la rénovation urbaine serait donc
érigé non en mission, mais en programme.
La mission de rattachement du futur programme « politique de la
ville » n’a pas encore été déterminée. Il est envisagé de rattacher ce
programme à la mission « solidarité » du ministère des affaires sociales. On
peut cependant se demander s’il ne serait pas préférable de le rattacher à
une mission mettant l’accent sur la rénovation urbaine, c’est-à-dire au
ministère de l’équipement.
Il semble essentiel à votre rapporteur spécial que le futur programme
retienne, notamment, l’objectif de « réduction progressive des écarts
constatés avec les autres villes ou quartiers, et de « retour au droit
commun » », inscrit à son initiative à l’annexe 1 de la loi du 1er août 2003
précitée. Cet objectif pourrait constituer une « finalité d’intérêt général », au
sens de la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001.
Par ailleurs, le champ couvert par les objectifs et indicateurs du futur
programme devra être moins large que celui couvert par les objectifs et
indicateurs de l’actuel agrégat « politique de la ville et du développement
social urbain », contrairement à ce que semble envisager le ministère délégué.
En effet, cet agrégat retient des objectifs et indicateurs qui, s’ils seraient
appropriés dans le cadre d’une mission interministérielle « politique de la
ville », ne le sont pas dans celui d’un simple programme correspondant à
l’actuel budget de la ville (comme la délinquance, la scolarisation ou la santé).