M I S E A U P O I N T Quoi de neuf dans la prise en charge des névrites optiques inflammatoires ? ● V. Biousse* P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S ■ On parle de “névrite optique rétrobulbaire” lorsque le nerf optique est normal à la phase aiguë ; les termes de “névrite optique antérieure” ou de “papillite” sont utilisés lorsqu’il existe un œdème papillaire. Dans tous les cas, le disque optique devient pâle 4 à 6 semaines après la baisse d’acuité visuelle. ■ La névrite optique idiopathique (ou associée à la sclérose en plaques [SEP]) est la plus fréquente des neuropathies optiques aiguës chez les patients de moins de 45 ans. ■ Les patients s’améliorent typiquement en quelques semaines quel que soit le traitement administré. Le risque de SEP certaine après un épisode isolé de névrite optique est estimé autour de 75 % à 15 ans. ■ Le diagnostic de névrite optique idiopathique est clinique. L’ONTT a montré que le seul examen complémentaire utile (mais non indispensable) est l’IRM cérébrale avec injection de gadolinium. Les autres examens, tels que le bilan sanguin, la radiographie pulmonaire et la ponction lombaire, ne sont pas nécessaires lorsque la névrite optique est typique. ■ L’ONTT a confirmé que l’IRM est un moyen puissant de prédire le risque ultérieur de SEP certaine : IRM normale Au moins 3 lésions sur l’IRM Risque de SEP certaine : Après 2 ans 5% 32 % Après 5 ans 16 % 51 % ■ L’ONTT a remis en cause la prescription de corticoïdes par voie orale dans les névrites optiques idiopathiques. Le traitement par prednisone p.o. seule non seulement n’était d’aucun bénéfice mais était associé à une augmentation du risque de récidive de névrite optique dans l’œil atteint initialement aussi bien que dans l’œil controlatéral. ■ Dans l’ONTT, le traitement intraveineux était associé avec une récupération plus rapide de l’acuité visuelle mais sans aucun bénéfice à long terme. ■ L’essai thérapeutique CHAMPS a suggéré que l’interféron β1a devrait être débuté immédiatement après un premier épisode de névrite optique idiopathique avec une IRM anormale afin de réduire le risque de survenue de SEP certaine. ■ Les recommandations de l’ONTT ne s’appliquent qu’aux patients ayant une névrite optique idiopathique typique vue dans les 8 jours suivant la baisse d’acuité visuelle. * Unité de neuro-ophthalmologie, université Emory, Atlanta, États-Unis. La Lettre du Neurologue - n° 8 - vol. V - octobre 2001 a névrite optique est une inflammation du nerf optique. Elle survient le plus souvent chez les adultes jeunes qui présentent une baisse d’acuité visuelle unilatérale, subaiguë, associée à des douleurs périoculaires. La baisse d’acuité visuelle prédomine dans la partie centrale du champ visuel, est d’installation rapide sur quelques heures, mais peut progresser sur 7 à 10 jours. L’acuité visuelle varie d’une baisse d’acuité visuelle minime à l’absence de perception lumineuse. La douleur prédomine dans la région périorbitaire et est le plus souvent aggravée par les mouvements oculaires. Elle précède ou coïncide avec la baisse d’acuité visuelle. La baisse de vision des couleurs est habituellement plus sévère que la baisse d’acuité visuelle (les patients avec une baisse d’acuité visuelle minime ont en général un déficit de vision des couleurs sévère). L’examen clinique met en évidence un phénomène de déafférentation pupillaire (phénomène de Marcus-Gunn) lorsque la neuropathie optique est unilatérale ou asymétrique. Le trouble du champ visuel classique est un scotome central, mais tous les types de déficit du champ visuel ont été décrits. On parle de “névrite optique rétrobulbaire” lorsque le nerf optique est normal à la phase aiguë (figure 1, p. 344) ; les termes de “névrite optique antérieure” ou de “papillite” sont utilisés lorsque lorsqu’il existe un œdème papillaire (figure 2, p. 344). Dans tous les cas, le disque optique devient pâle quatre à six semaines après la baisse d’acuité visuelle. Le diagnostic de névrite optique est avant tout clinique et les potentiels évoqués visuels sont en général inutiles. Une névrite optique inflammatoire peut être secondaire à de multiples causes, parmi lesquelles des maladies infectieuses telles que la syphilis, la maladie de Lyme et la maladie des griffes du chat, ou des maladies inflammatoires telles que sarcoïde ou lupus. Cependant, dans la grande majorité des cas, la névrite optique reste “idiopathique” ou bien est associée à la SEP (tableau I). L Tableau I. Présentation clinique d’une névrite optique aiguë idiopathique typique. • Adulte jeune. • Baisse d’acuité visuelle brutale ou subaiguë avec une aggravation progressive des symptômes sur 1 semaine ou moins. • Douleur périoculaire aggravée par les mouvements oculaires. • Baisse d’acuité visuelle, trouble de vision des couleurs, et/ou déficit du champ visuel suggérant une neuropathie optique. • Phénomène de déafférentation pupillaire dans l’œil atteint. • Œdème du nerf optique ou examen du nerf optique normal (patient vu dans les 8 jours suivant la baisse d’acuité visuelle). • Absence de maladie systémique associée à une neuropathie optique en dehors de la SEP. 343 M A I S E A U P O I N T B Figure 1. Névrite optique rétrobulbaire aiguë typique chez une femme de 25 ans présentant une baisse d’acuité visuelle brutale de l’œil gauche associée à des douleurs périoculaires. L’acuité visuelle est de 10/10 pour l’œil droit et de 4/10 pour l’œil gauche. La vision des couleurs est de 14/14 pour l’œil droit (Ishiara) et de 5/14 pour l’œil gauche. Il existe un phénomène de déafférentation pupillaire à gauche. Le champ visuel de l’œil gauche montre un scotome central. A. Le fond d’œil de l’œil gauche montre un nerf optique d’aspect normal. Il n’y a pas d’œdème papillaire et le disque optique est rose. B. Deux mois plus tard, le disque optique de l’œil gauche est pâle (pâleur temporale). L’acuité visuelle est de 10/10 pour l’œil gauche, mais la vision des couleurs n’est que de 6/14 pour l’œil gauche, et il existe un déficit de la sensibilité aux contrastes à gauche. Le champ visuel est normal. A B Figure 2. Névrite optique antérieure droite aiguë typique. A. Le fond d’œil, réalisé 2 jours après la baisse d’acuité visuelle, montre un œdème papillaire au niveau de l’œil droit. Les contours du disque optique sont flous et irréguliers. Les vaisseaux sont élevés. Le disque est de couleur normale. B. Le fond d’œil est normal à gauche. 344 La Lettre du Neurologue - n° 8 - vol. V - octobre 2001 La névrite optique idiopathique est la plus fréquente des neuropathies optiques aiguës chez les patients de moins de 45 ans. Au moins les deux tiers sont des femmes. Dans les zones à haut risque, telles que l’Europe du Nord et le nord des États-Unis, l’incidence annuelle est environ de 3 pour 100 000, tandis que, dans les zones à bas risque, l’incidence est évaluée à 1 pour 100 000. Les patients s’améliorent typiquement en quelques semaines, quel que soit le traitement administré. Le risque de SEP certaine après un épisode isolé de névrite optique est estimé autour de 75 % à 15 ans. L’essai thérapeutique “Optic neuritis Treatment Trial” (ONTT), un grand essai multicentrique nord-américain lancé au début des années 1990 afin d’évaluer l’effet des corticoïdes dans les névrites optiques idiopathiques isolées, a fourni d’importantes informations sur l’histoire naturelle, le pronostic et le traitement de cette affection (1, 2). Quatre cent cinquante-sept patients âgés de 18 à 45 ans avec une névrite optique isolée ont été examinés dans les 8 jours suivant la baisse d’acuité visuelle. Tous ont été suivis sur au moins 6 mois. Une cohorte de 388 patients a été suivie durant 5 ans. Soixante-quinze pour cent étaient des femmes, et l’âge moyen était de 32 ans. Une douleur, typiquement aggravée par les mouvements oculaires, était présente chez 92 % des patients. Le disque optique était œdémacié chez 35 % d’entre eux et normal chez 65 %. Des déficits du champ visuel étaient fréquemment trouvés dans les 30° centraux et incluaient aussi bien des déficits en arc ou altitudinaux, que des scotomes centraux (2, 3). Le bilan initial, incluant un bilan sanguin comprenant sérologies syphilitiques et facteurs antinucléaires, radiographie pulmonaire, IRM cérébrale et ponction lombaire, n’a que rarement révélé un autre diagnostic que celui de névrite optique idiopathique. Cette étude a donc conclu que ces examens complémentaires n’étaient pas nécessaires au diagnostic de névrite optique idiopathique (4). Néanmoins, pour certaines populations au sein desquelles l’incidence de maladies inflammatoires systémiques est élevée (telles que la sarcoïde chez les Noirs américains), il peut être justifié de réaliser certains de ces examens complémentaires avant de retenir le diagnostic de névrite optique idiopathique (5). L’ONTT a confirmé que l’IRM est un moyen puissant de prédire le risque ultérieur de SEP certaine. En effet, les patients ayant au moins 3 lésions sur l’IRM cérébrale avaient un risque de SEP certaine de 32 % à 2 ans, tandis que les patients ayant une IRM normale avaient un risque de 5 % (2, 4). Après cinq ans de suivi, le risque de SEP était de 51 % chez les patients ayant au moins 3 lésions sur l’IRM et de 16 % chez les patients ayant une IRM normale (6). Parmi les patients de l’ONTT ayant une IRM anormale, d’autres facteurs moins puissants permettaient de prédire le risque ultérieur de SEP. Il s’agit de l’existence de symptômes neurologiques non spécifiques survenus avant la névrite optique (tels que de vagues paresthésies, par exemple) et d’un antécédent de névrite optique dans l’œil controlatéral (un antécédent de névrite optique dans le même œil était un critère d’exclusion et n’a donc pas pu être évalué dans l’ONTT). La Lettre du Neurologue - n° 8 - vol. V - octobre 2001 Parmi les patients ayant une IRM normale lors de l’évaluation initiale et aucun antécédent de symptômes neurologiques, les facteurs augmentant le risque de SEP incluaient la race caucasienne, le sexe féminin, un antécédent familial de SEP, le siège rétrobulbaire (absence d’œdème papillaire), l’existence de douleurs et un épisode d’infection virale précédant la névrite optique. L’absence de douleur, la présence d’un œdème papillaire et le caractère modéré de la baisse d’acuité visuelle étaient associés avec un faible risque de SEP dans le groupe de patients ayant une IRM normale (6). Le traitement des névrites optiques idiopathiques isolées a varié au cours des vingt dernières années ; il incluait principalement les corticoïdes par voie orale, intraveineuse ou rétrobulbaire et les immunoglobulines. L’ONTT a remis en cause la prescription de corticoïdes par voie orale dans les névrites optiques idiopathiques (2, 4). Une évaluation “officielle” des différents essais thérapeutiques incluant des patients avec une névrite optique isolée a récemment été réalisée par des experts de l’American Academy of Neurology afin de fournir des recommandations pour le traitement des patients présentant une névrite optique inflammatoire idiopathique (1). Dans cette revue, 24 publications reflétant environ 20 études ont été analysées (la plus grande et la plus importante d’entre elles étant l’ONTT) (1). Les patients inclus dans l’ONTT ont été randomisés dans trois différents traitements : 1) prednisone par voie orale (p.o.) (1 mg/kg/j) durant 14 jours ; 2) méthylprednisolone intraveineuse (i.v.) (250 mg, 4 fois par jour) durant 3 jours, suivie par prednisone p.o. (1 mg/kg/j) pendant 11 jours ; 3) placebo p.o. pendant 14 jours. Comparé au placebo et au traitement par prednisone p.o., le traitement intraveineux était associé à une récupération plus rapide de l’acuité visuelle mais à aucun bénéfice à long terme. La plus grande différence en termes de récupération visuelle était maximale durant les deux premières semaines. Après un an de suivi, il n’y avait aucune différence significative entre les trois groupes pour ce qui concerne l’acuité visuelle, la sensibilité aux contrastes, la vision des couleurs et le champ visuel. Le traitement par prednisone p.o. seule non seulement n’était d’aucun bénéfice mais était associé à une augmentation du risque de récidive de névrite optique dans l’œil initialement atteint aussi bien que dans l’œil controlatéral. Durant les 2 premières années de suivi, un nouvel épisode de névrite optique dans l’un des deux yeux est survenu chez 30 % des patients traités par prednisone p.o. et chez 14 % des patients traités par voie i.v. (2, 4). Les effets secondaires des traitements par corticoïdes étaient mineurs, et aucun patient n’a eu d’effet secondaire persistant, suggérant que la prescription de corticoïdes à forte dose chez des patients traités en ambulatoire n’est pas dangereuse (7). La récupération visuelle après une névrite optique (incluant l’acuité visuelle et le champ visuel) était rapide et est survenue dans le premier mois chez la majorité des patients. À 6 mois, 94 % des patients avaient une acuité visuelle d’au moins 8/10 et 75 % avaient récupéré au moins 10/10 (8). Ainsi, l’absence de récupération dans le 345 M I S E A premier mois suivant la baisse d’acuité visuelle d’une névrite optique, traitée ou non, ou bien l’aggravation de la baisse d’acuité visuelle après un traitement par corticoïdes doivent être considérées comme atypiques et devraient entraîner la réalisation d’examens complémentaires. L’ONTT a également montré que le groupe traité par corticoïdes i.v. avait un risque plus faible de développer une SEP certaine dans les deux ans suivant la névrite optique (7,5 %) que le groupe traité par placebo (16,5 %) ou prednisone p.o. (14,7 %). Cependant, cet effet protecteur n’était plus présent après trois ans de suivi : 17,3 % des patients traités par voie i.v. et 20,7 % des patients traités par placebo avaient développé une SEP certaine. Pour des raisons pratiques (traitement ambulatoire en hôpital de jour), l’usage en France est de prescrire le méthylprednisolone i.v. en un bolus de 1 g/24 h durant 3 jours au lieu des 250 mg, 4 fois par jour, utilisés dans l’ONTT. Cependant, rien ne permet d’affirmer que ces deux modes d’administration sont équivalents. Dans cette revue de l’American Academy of Neurology (1), 7 autres essais évaluant l’effet des corticoïdes ont été analysés. Tous étaient prospectifs, randomisés, versus placebo, bien que le nombre de patients inclus dans chacune de ces études ait été considérablement inférieur à celui de l’ONTT. Ces essais ont suggéré que des fortes doses de méthylprednisolone p.o. ou i.v. ainsi que l’ACTH accélèrent et augmentent la récupération de la fonction visuelle, mais il n’y a aucune évidence d’un effet à long terme. La décision d’utiliser ces traitements pour accélérer la récupération visuelle (sans améliorer le pronostic à long terme) devrait donc être fondée sur d’autres facteurs non analysés dans des études, tels que la qualité de vie, le risque du traitement en fonction du patient, la vision dans l’œil controlatéral, ou d’autres facteurs que le clinicien considère appropriés. L’essai thérapeutique nord-américain CHAMPS (Controlled High Risk Subject Avonex Multiple Sclerosis Prevention Study) (9), a suggéré que l’interféron ß1a devrait être débuté immédiatement après un premier épisode de névrite optique idiopathique avec une IRM anormale afin de réduire le risque de survenue de SEP certaine. Un total de 383 patients, avec un premier déficit neurologique secondaire à une démyélinisation du système nerveux central (tronc cérébral ou cervelet, moelle épinière ou nerf optique) et au moins deux lésions asymptomatiques sur l’IRM cérébrale, ont été inclus dans cette étude. Cent patients avaient une névrite optique inflammatoire isolée. Tous les patients ont initialement été traités dans les 14 jours (8 jours en moyenne) suivant la baisse d’acuité visuelle par méthylprednisolone i.v. selon le protocole de l’ONTT, qui est considéré comme le traitement standard. Les patients ont été randomisés puis traités en double aveugle par deux traitements différents : 1) 49 patients ont reçu l’interféron ß1a (30 µg i.m. une fois par semaine) ; 2) 51 patients ont reçu un placebo. Dans cette étude, le traitement par interféron ß1a était associé à une réduction de 43 % (p = 0,002) du risque de développer ultérieurement une SEP certaine. Cet effet était observé dans les six premiers mois et persistait après 34 mois de suivi. Dans le groupe des patients qui n’ont pas eu de second épisode neurologique, le suivi IRM a 346 U P O I N T montré que l’interféron ß1a était associé avec une réduction de 67 % du nombre de lésions prenant le contraste et de 57 % de nouvelles lésions T2 sur l’IRM cérébrale par comparaison avec le placebo après 18 mois de suivi (9). Presque dix ans après la publication des premiers résultats de l’ONTT, les neurologues et ophtalmologues américains ne suivent pas tous les recommandations qui ont pourtant été largement publiées et discutées dans la littérature anglo-saxonne (10). Les récents essais réalisés, qui ont fourni d’importantes informations au sujet de l’histoire naturelle et de la prise en charge des patients présentant une névrite optique isolée, devraient être mieux connus. Bien que de nombreuses questions restent sans réponses, telles que le délai dans lequel les corticoïdes doivent être administrés après une névrite optique, la dose optimale de corticoïdes, la raison pour laquelle les récidives de névrites optiques sont plus fréquentes après un traitement corticoïde p.o., et si de fortes doses de méthylprednisolone i.v. répétées régulièrement améliorent le pronostic à long terme, les résultats discutés dans cette revue ont permis la définition d’un consensus concernant la prise en charge optimale des patients avec une névrite optique inflammatoire isolée (tableau II). Il est important de rappeler que ces recommandations ne s’appliquent qu’aux patients ayant une névrite optique idiopathique typique vue dans les 8 jours suivant la baisse d’acuité visuelle. ■ Tableau II. Recommandations pour la prise en charge des patients ayant une névrite optique idiopathique typique. 1 Une IRM cérébrale est recommandée afin d’évaluer le risque ultérieur de SEP certaine. Si le patient n’envisage pas un traitement préventif par interféron, l’IRM n’est pas indispensable, bien que recommandée. 2 Les examens tels que prélèvements sanguins, radiographie pulmonaire et ponction lombaire ne sont pas nécessaires pour le diagnostic étiologique de névrite optique chez un patient présentant une névrite optique isolée typique. 3 Les corticoïdes p.o. devraient être évités. 4 Un traitement par méthylprednisolone i.v. (250 mg/4 fois par jour pendant 3 jours) suivi de prednisone p.o. (1 mg/kg/j pendant 11 jours) devrait être considéré lorsque l’IRM cérébrale montre au moins 2 ou 3 lésions évocatrices de maladie démyélinisante ou si le patient désire récupérer sa fonction visuelle plus rapidement (baisse d’acuité visuelle sévère ou névrite optique bilatérale) (sachant que cela ne changera pas le pronostic à long terme). 5 Un traitement par interféron ß1a devrait être envisagé chez les patients ayant au moins 2 lésions sur l’IRM cérébrale afin de réduire le risque ultérieur de SEP certaine*. * L’interféron est actuellement recommandé aux États-Unis après un premier événement démyélinisant mais n’a pas encore d’AMM en Europe pour cette indication. La Lettre du Neurologue - n° 8 - vol. V - octobre 2001 R ÉFÉRENCES B IBLIOGRAPHIQUES 1. Kaufman DI, Trobe JD, Eggenberger ER, Whitaker JN. Practice parameter : The role of corticosteroids in the management of acute monosymptomatic optic neuritis. Report of the Quality Standards Subcommittee of the American Academy of Neurology. Neurology 2000 ; 54 : 2039-44. 2. Beck RW, Cleary PA, Anderson MM Jr et al. A randomized, controlled trial of corticosteroids in the treatment of acute optic neuritis. N Engl J Med 1992 ; 326 : 581-8. 3. The Optic neuritis study Group. The clinical profile of optic neuritis : Experience of the optic neuritis treatment trial. Arch Ophthalmol 1991 ; 109 : 1673-8. 4. Beck RW, Trobe JD, for the Optic neuritis treatment Group. What have we learn from the optic neuritis treatment trial. Ophthalmology 1995 ; 102 : 1504-8. 5. Phillips PH, Newman NJ, Lynn MJ. Optic neuritis in African Americans. Arch Neurol 1998 ; 55 : 186-92. 6. The Optic Neuritis study Group. The 5-year risk of multiple sclerosis after optic neuritis : Experience of the optic neuritis treatment trial. Neurology 1997 ; 49 : 1404-13. 7. Chrousos GA, Kattah JC, Beck RW, Cleary P, and the Optic neuritis Study Group. 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