
I. Les phénotypes diabétiques.
Le diabète se caractérise par la présence, anormale, de glucose dans l’urine. Les signes
caractérisant le diabète sont : une polyurie (urine abondante), une polydipsie (soif
importante) et un amaigrissement. Mais tous ces signes sont la conséquence d’une anomalie
physiologique : l’hyperglycémie. Le diabète est diagnostiqué quand la glycémie (mesurée à
jeun) dépasse le seuil de 1,26 g/L. C’est cette glycémie élevée qui peut entraîner de graves
complications chez les diabétiques : maladies cardio-vasculaires, atteinte de la rétine
(rétinopathie) et des reins.
Il existe deux formes de diabètes dont l’origine est complètement différente.
A. Le diabète de type 1.
Le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant (DID) : il s’agit d’un trouble de la
sécrétion d’insuline entraînant une insulinémie très faible. Le pancréas est à l’origine de cette
très faible sécrétion d’insuline plasmatique ; il y a destruction des cellules β des îlots de
Langerhans par le système immunitaire : il s’agit d’une maladie auto-immune. Des
anticorps (appelés auto-anticorps) reconnaissent et se fixent sur les cellules β qui sont alors
détruites par les lymphocyte T (cytotoxiques).
B. Le diabète de type 2.
Le diabète de type 2 ou diabète non insulino-dépendant (DNID) : C’est le plus fréquent ;
le phénotype tissulaire pancréatique est normal ; il n’y a aucune destruction des cellules β. La
glycémie est élevée bien que l’insulinémie reste normale. Cette forme de diabète est due à une
insensibilité des cellules cibles (muscle, foie, tissu adipeux) à l’insuline. On parle
d’insulino-résistance. Il y a un captage moindre du glucose dont le mécanisme est encore mal
connu mais qui fait intervenir les protéines membranaires transporteurs de glucose : GluT).
L’insulinémie s’élève davantage et peu à peu on observe une diminution des récepteurs à
l’insuline du fait de cette hyperinsulinémie. Puis le pancréas, très sollicité finit par
s’épuiser et on observe une déficience de la sécrétion d’insuline à un stade très avancé de la
maladie.
II. Les causes génétiques et environnementales.
A. Le diabète de type 1.
1. Facteurs génétiques.
De récentes études ont montré qu’il existait une prédisposition génétique au diabète de
type 1. Ces gènes ont été identifiés principalement parmi ceux du CMH (complexe majeur
d’histocompatibilité) = HLA chez l’Homme (Human Leukocyte (associated) Antigenes)
localisé sur le bras court du chromosome 6. Le système HLA comporte 6 gènes (ou plutôt des
Chap.2 :
Génotype, environnement et phénotypes diabétiques.