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Archives de l’Institut Pasteur d’Algérie Tome 63-1999
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I- INTRODUCTION
Dans les pays occidentaux l'épidémie de l’infection par le VIH semble se
stabiliser, en raison des stratégies thérapeutiques et préventives adoptées
(trithérapie, information et utilisation de préservatifs chez les jeunes et les
homosexuels). Par contre, dans la plupart des pays en développement où
vivent la grande majorité des porteurs du VIH, le nombre de nouveaux cas de
SIDA est en augmentation constante. Le contrôle du don de sang, le dépistage
des sujets séropositifs et l'utilisation des préservatifs n'étant pas constants et
l'accès à la trithérapie difficile, la situation continue à se dégrader.
Dans les pays du Maghreb, l’évolution est différente et on ne note pas
l'augmentation spectaculaire prévue par les spécialistes.
En Algérie, le premier cas de SIDA rapporté à été diagnostiqué en décembre
1985 à Alger dans un service de dermatologie(CHU Mustapha). Le nombre de
nouveaux cas a augmenté régulièrement jusqu'en 1993 pour ensuite se
stabiliser avec prés de 40 nouveau cas par an. A la fin de l'année 1998, 388
cas cumulés de SIDA ont été recensés au Laboratoire National de Référence
de l'infection par le VIH (LNR) situé au sein du Laboratoire des Rétrovirus de
l’Institut Pasteur d'Algérie.
Dans cet article nous exposerons les données épidémiologiques telles que
colligées au niveau du LNR.
II- MATERIEL ET METHODES
Prélèvements :
Cette étude est une synthèse des données épidémiologiques recueillies au
niveau du LNR durant la période allant de 1985 à décembre 1998.
Certains patients viennent se prélever sur place au niveau du LNR pour subir
un dépistage ou pour confirmer un résultat qui leur a été trouvé positif.
De nombreux sérums de patients sont envoyés par les services cliniques et les
laboratoires publics et privés, ils sont adressés pour dépistage ou pour
confirmation d’un résultat trouvé positif ou douteux.
D’autres prélèvements proviennent des Centres de Transfusion Sanguine et
des Postes de Transfusion Sanguines (CTS/PTS) répartis à travers toutes les
wilayas du territoire national. Selon l'Arrêté Ministériel du 24 mai 1998, tous les
sérums trouvés positifs ou douteux doivent être confirmés par le LNR (qui à son
tour doit déclarer tous les cas confirmés positifs au Ministère de la Santé et de
la Population, Direction de la Prévention ainsi qu'à l'Institut National de la Santé
Publique).