Maternité en Yvelines et Périnatalité Active • CHI Poissy/St Germain en Laye • Pavillon Courtois • 2ème étage
20, rue Armagis • 78100 ST GERMAIN EN LAYE
Tel : 01 39 27 43 98 • Fax : 01 39.27.43.98 • Mail : contact@mypa.fr
Une utilisation non conforme au RCP (Résumé des Caractéristiques du Produit) est présente dans plus de
70% des cas d’effets indésirables cardiovasculaires, dans 40% des cas d’effets indésirables neurologiques et
dans 78% des cas d’effets indésirables psychiatriques.
Les utilisations non conformes peuvent être réparties en deux catégories : Il s’agit soit de la présence d’un
facteur de risque vasculaire ou psychiatrique, soit d’un mésusage (dosage inadapté ou traitement trop long,
absence d’arrêt rapide du traitement en cas de signes vasculaires ou neurologiques, association à un
neuroleptique ou à un sympathomimétique, augmentation progressive de la posologie non respectée).
Lorsque l’inhibition médicamenteuse de la lactation est souhaitée, d’autres spécialités sont autorisées dans
cette indication : le lisuride (Arolac® 0,2 mg, comprimé sécable) et la cabergoline (Cabergoline Sandoz® 0,5
mg, comprimé sécable). La cabergoline est autorisée depuis plus de 10 ans dans cette indication en Europe
et au Canada sans effets indésirables graves associés. Elle dispose d’une AMM récente en France où elle
n’est pas encore commercialisée. Bien que ces deux médicaments soient également des agonistes
dopaminergiques, les données de pharmacovigilance et de la littérature ne montrent pas d’effets
indésirables graves cardiovasculaires ou neuropsychiatriques lors de leur utilisation après un accouchement
ou une interruption de grossesse, contrairement à la bromocriptine.
Il est à préciser que la dihydroergocryptine (Vasobral®), utilisée hors AMM, n’est pas indiquée dans
l’inhibition de la lactation et ne doit donc pas être utilisée. De même, l’utilisation des diurétiques est à
proscrire.
L’homéopathie, la phytothérapie et l’acupuncture sont également citées dans la littérature sans efficacité
démontrée.
Des méthodes non médicamenteuses fonctionnent également. La lactation étant un processus
physiologique, la non présentation de l’enfant au sein permet en général une interruption de la lactation en
1 à 2 semaines. En cas de douleurs ou d’engorgement, le paracétamol est l’antalgique de choix. La plupart
des pays européens, les Etats- Unis et le Canada préconisent en première intention ces méthodes non
médicamenteuses.
Le bandage des seins n’est pas recommandé car l’inconfort engendré peut être plus important que celui lié
à la montée laiteuse. Si la montée laiteuse occasionne un inconfort trop important, il est possible d’utiliser
un antalgique comme le paracétamol. Lorsqu’un engorgement survient, il peut être traité par un anti-
inflammatoire.
L’ANSM rappelle que les professionnels de santé doivent déclarer immédiatement tout effet indésirable
dont ils ont connaissance au centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent géographiquement
et dont les coordonnées sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (www.ansm.sante.fr)
Pour en savoir plus :
Bromicriptine - Questions/réponses :
http://ansm.sante.fr/content/download/51357/662211/version/1/file/QR_Parlodel_Juillet2013.pdf
Compte rendu – Commission de suivi du rapport bénéfice risque des produits de santé n° 2
http://ansm.sante.fr/content/download/51361/662259/version/1/file/CR_Com-Suivi_30-04-2013-.pdf
Oladapo OT , Fawole B
Treatments for suppression of lactation
Cochrane database Syst Rev. 2012;9:CD005937
Rédacteur : Dr Pierre RAYNAL, Président du CMS