et d'améliorer les capacités fonctionnelles et par ce biais l'autonomie.
- en intégrant certaines consignes habituelles d'éducation (préventions des appuis, surveillance cutanées, apport
hydrique important, etc), mais aussi en contribuant directement à l'éducation du patient par l'initiation d'une activité
physique (soit pratiquée antérieurement, soit nouvelle), pour le plaisir et pour en suggérer ultérieurement la pratique
à l'extérieur.
Cependant l'aspect psychologique important ne doit pas être négligée à cette phase car il permet de montrer au sujet
la capacité à effectuer de nombreuses activités dont il se croyait incapable ou qu'il croyait impossible pour lui, à
découvrir ses potentialités physiques malgré sa déficience, à reconstruire son image corporelle, à reprendre confiance
en lui et à se surpasser.
Enfin l'aspect social est aussi à prendre en compte à cette phase car l'activité physique en groupe va permettre de
favoriser les relations sociales par des activités ludiques, en relation avec les autres offrant ainsi une ouverture sur le
monde extérieur, l'affrontement avec le regard des autres et la réussite sur ses appréhensions.
- composante réadaptative :
On considère cette composante réadap-tative comme celle entreprise durant la prise en charge en soins dans une
structure de rééducation, mais plus encore la phase tertiaire visant à la réinsertion sociale, le plus souvent au
domicile. La pratique d'une activité physique adaptée, soit en pratique collective au sein de clubs, associations et
fédérations spécifiques (Sport Adapté ou Handisport), soit intégrée au sein de groupes ou clubs de « valides », soit
dans le cadre d'une pratique individuelle ou familiale dans l'environnement personnel permet de développer les
aspect psychologiques et sociaux largement reconnus du sport (affrontement avec les autres et réussite envers les
autres) et de toutes activités de loisir. Cette possibilité est d'autant plus aisée que le patient a pu bénéficier d'une
initiation, d'une information et d'une éducation à la pratique d'une activité physique, inclue dans le programme
thérapeutique durant la phase des soins. Bien souvent cependant, une période transitoire est nécessaire entre la
reprise d'une activité physique, de loisir ou sportive, au sein d'un groupe et la sortie de la structure de soins,
correspondant à la période durant laquelle le sujet retrouve « ses marques », l'organisation de son mode de vie à
domicile, et parfois progresse dans la période de deuil. L'accompagnement à cette période, comme il se fait sur le
plan médical et des soins, doit aussi pouvoir intégrer l'activité physique, car bien souvent l'environnement en terme
de structures d'accueil, de groupes, associations, clubs, et équipements, est plus ou moins restreint ou difficile à «
accéder » pour le sujet présentant un handicap.
4) Exemples
Nous ne développerons pas les différentes activités physiques et sportives qui peuvent être envisagées pour des
handicapés, tout en insistant sur la nécessité d'associer pratiques d'activités physiques de loisirs et sport quelque soit
le niveau de pratique. Nous insistons aussi sur le caractère éducatif de la pratique de l'activité physique comme
élément d'une bonne santé, d'une hygiène de vie, indispensable dans le cadre d'affections chroniques ou invalidantes
pour prévenir les risques accentués de la sédentarité, de l'immobilisation, du vieillissement, et de certains effets
négatifs de thérapeutiques sur l'appareil locomoteur par exemple. Par ailleurs, l'activité physique englobe tous les
éléments initiaux d'un reconditionnement physique suite à une immobilité prolongée ou à une désadaptation cardio-
vasculaire physiologique (exemple des lésions médullaires).
De même le champ d'application des affections pouvant bénéficier de la pratique d'une activité physique adaptée s'est
largement étendu, les contre-indications étant de plus en plus restreintes. Au-delà des habituelles indications pour les
blessés médullaires, les amputés, les infirmes moteurs, les spina bifida, les myopathes, se sont développées des
pratiques pour les diabétiques, les artéritiques, les cardiaques, les asthmatiques, etc, et actuellement de plus en plus
de pathologies de l'appareil locomoteur lui-même, rhumatismes dégénératifs et inflammatoires, lombalgies, douleurs
chroniques et hémiplégies vasculaires. Il nous semble important actuellement de définir les activités possibles pour
ces sujets, les modalités de pratique, les intérêts spécifiques, le contrôle du risque, et les procédures techniques de
mise en place.
Ceci ouvre largement la porte à des éventualités de programme de recherche clinique sur des protocoles