Vient de Flavi = Jaune
Ils comprennent 3 familles : Flavivirus, Pestivirus et Hépatite C.
Ils sont responsables de la fièvre jaune, la dengue et pouvant même causer des fièvres
hémorragiques s’il est transmis par des insectes.
A cause des moustiques, on a des zones endémiques. La transmission du virus se fait par
injection de salive du moustique quand il suce le sang. Le virus se réplique au point
d’injection et se répand jusqu’aux ganglions lymphatiques puis dans la voie sanguine
(dissémination), les organes cibles seront touchés. Les symptômes sont particuliers à chaque
virus.
Les principaux organes atteints seront le système nerveux central et sympathique, les fibres
musculaires et le myocarde.
Ces virus sont à développement rapide car 10 jours maximum après infection, les symptômes
apparaissent (fièvre, céphalées). Dans les cas bénins, l’infection disparaît mais dans les cas les
plus forts, ça ralenti pour reprendre plus fort ensuite.
Trois catégories de symptômes :
- Symptômes fébriles aigus : fièvres assez fortes (39-40°C) douleurs (antalgie,
myalgie, céphalées…), éruption cutanées, fatigue, nausées, vomissements, au bout de 8-15
jours jusqu’à disparition
- Syndromes méningo céphaliques : lésions irréversibles et parfois mortelles. Du fort
mal de tête jusqu’àl’encéphalomyopathie grave. ( souvent aux virus neurotropes).Le
système immunitaire est parfois efficace mais pas tout le temps.
- Syndromes hémorragiques : différents degrés de maladie (atteinte des protéines des
vaisseaux sanguins, fuites, hémorragies menant à des traces bleues noirâtre). Cause de 15
millions de morts par an.
1. Morphologie
Ils sont de taille variable (37-50 nm) avec des spicules en surface. L’enveloppe est composée
d’une double couche lipidique de la cellule hôte. On note la présence d’une protéine
d’enveloppe E et une protéine membranaire M (2 protéines virales).
Le core mesure 30 nm de diamètre, la nucléocapside, icosaédrique, est composée de protéine
de capside C et d’ARN.
2. Infection
L’attachement se fait à un récepteur cellulaire spécifique. Pour d’autres Flavivirus, il peut y
avoir endocytose directe (pas de récepteur nécessaire) ce qui augmente le spectre d’infectivité.
Pour les virus enveloppés, il peut y avoir 2 voies, l’endocytose pourrait être majoritaire chez
certains virus. La particule est déshabillée et libère l’ARN viral dans la cellule. La libération
du virus se fait par bourgeonnement. La maturation de la capside se fait au niveau du
réticulum endoplasmique, elle commence par prendre une partie des protéines pour faire une
enveloppe. Le reste de l’enveloppe est acquis pendant le bourgeonnement. Chez certaines
formes du virus, il y a accumulation au niveau du réticulum endoplasmique, il y a excrétion
des virus par pinocytose reverse. Des vésicules excrètent les virus à la surface. Ces virus
passent d’une cellule à l’autre facilement (spectre large). In vitro, la culture est facile et
rapide, on a des virus au bout de 8-12h suivant l’infection.
3. Le génome
Il est composé d’ARN monocaténaire et mesure 11kb avec une cap en 5’ et pas de polyA en
3’. La structure est de type tige-boucle, ce qui protège le génome (l’ARN est donc
partiellement bicaténaire.).
L’ARN est complexé à une protéine de capside C (13kb). La protéine d’enveloppe E est
glycosylée (50< poids moléculaire< 60kb). La protéine de membrane M (7-8kb) est ancrée
par la partie CT. Les propriétés antigéniques et hémagglutinantes sont protées par E.
Méthode d’expression :
Les 7500 nucléotides (3/4 du génome) codent pour les protéines non structurales de fonctions
inconnues : NS1, NS3, NS5 et des séquences hydrophobes NS2 et NS4.
Beaucoup de protéines sont produites dans le réticulum endoplasmique. NS3 et NS5 sont
clivées dans le cytoplasme grâce à une activité protéase portée par la partie NT de NS3. NS3 a
aussi une activité hélicase.
NS5 aurait des séquences homologues à celles des RNApol/RNA dépendantes chez d’autres
virus à ARN.
En dehors des C, M et E, on a des doutes pour NS2 àNS5.
E et NS1 sont rencontrées ensembles pour renforcer l’activité antigénique et hémagglutinante.
Les séquences de ces protéines sont en général très conservées.
4. Diagnostic
Il se fait en laboratoire par un examen approfondi avec isolement des virus, inoculation du
sérum d’un patient dans le cerveau de souriceaux ou des cellules en culture ou dans
l’abdomen d’un moustique.
D’autres méthodes plus rapides telles que l’ELISA (Ac antiE), PCR, ou des anticorps
monoclonaux.
5. Vaccins
Il en existe peu et sont en cours de développement, le meilleur vaccin étant celui de la fièvre
jaune. En général, le vaccin vivant atténué l’est par passage successif sur œuf embryonné, la
protection est efficace durant 10 ans.
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