1 SUPERSYMETRIE
1.1 Introduction
La supersymétrie (SUSY) est une symétrie qui relie bosons et fermions [3]. En phy-
sique des particules, la SUSY à basse énergie peut être mise en évidence dans les accé-
lérateurs modernes, notamment au Large Hadron Collider (LHC) du CERN. La SUSY
est une généralisation de l’algèbre de Poincaré permettant le mélange de représentations
de spin différents. Pour cela on introduit l’algèbre de Lie graduée, c’est-à-dire on ajoute
des anti-commutateurs aux commutateurs usuels de l’algèbre de Poincaré. Cette généra-
lisation décrit bien une théorie des champs relativiste qui contient le Modèle Standard
(SM) à basse énergie.
Soit Q est un générateur de l’algèbre de SUSY, il agit sur un état bosonique et produit
un état fermionique et vice-versa [1–3] :
¯
Q|bosoni=|fermioniet Q|fermioni=|bosoni
Etant donné que les bosons commutent et que les fermions anticommutent alors les
générateurs de la SUSY anticommutent et doivent être fermioniques, c-à-d ils changent le
spin d’un demi-entier impair ainsi que la statistique. Les éléments de l’algèbre de SUSY
sont [2] :
{Qα,¯
Q˙α}= 2σµ
α, ˙αPµ
{Qα, Qβ}={¯
Q˙α,¯
Q˙
β}= 0
[Qα, P µ]=[¯
Q˙
β, P µ] = 0
[Qα, Mµν ]=[¯
Q˙
β, Mµν ] = 0 (1)
où Pµreprésente le générateur de translation (l’opérateur de quadri-impulsion), Mµν
l’opérateur du moment angulaire, σ0la matrice (2×2) identité et σiles trois matrices de
Pauli.
On appelle superpartenaire le nouveau état créé après l’action de ces opérateurs. Il cor-
respond à une particule supersymétrique.
1.2 Motivations en physique des particules
1.2.1 Unification des couplages de jauge
Les interactions peuvent être considérées comme des branches différentes d’une in-
teraction unique associée à un groupe de jauge simple. L’unification se produit à haute
énergie, ceci est décrit par les équations du groupe de renormalisation [3]. Dans le SM,
le couplage fort associé à un groupe de jauge non abélien diminue avec l’énergie, tandis
que le couplage électromagnétique associé à un groupe de jauge abélien augmente [4].
A partir des mesures précises des constantes de couplage de SU(3)×SU(2)×U(1), on peut
évaluer leur évolution. On introduit :
α1= (5/3)g02/(4π), α2=g2/(4π), α3=g2
s/(4π)(2)
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