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La Lettre
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Le dépistage organisé
du cancer colorectal
sera une réalité à court
terme en France
쐌쎲
J. Faivre
À court terme, seule une politique de dépistage de masse peut faire
évoluer de manière significative le grave problème que pose le cancer
colorectal. Trois études contrôlées réalisées dans des populations
bien définies indiquent qu’il est possible de diminuer de 14 à 18 % la
mortalité par cancer colorectal en faisant, tous les 2 ans, un test de
recherche d’un saignement occulte dans les selles chez les individus des
deux sexes âgés de 50 à 74 ans, à condition que la participation soit
d’au moins 50 %. Chez les participants au dépistage, la diminution de
mortalité se situe entre 33 et 39 % selon les études (1-3). Ces données
ont conduit à l’inscription du dépistage du cancer du côlon dans le Code
européen contre le cancer et à une Recommandation de la Commission
européenne elle-même (4, 5). Actuellement, le seul test validé dans de
larges populations est le test Hemoccult®. Des programmes nationaux
sont en cours ou en voie de démarrage en Allemagne, en Angleterre, en
Finlande et en Hollande et des études pilotes au Danemark, en Suède,
en République tchèque et en Belgique. Aux États-Unis, la stratégie de
dépistage est laissée au choix de chaque individu. En pratique, le choix
dépend beaucoup de ce que permet l’assurance médicale souscrite.
Pour obtenir une diminution significative de la mortalité, il faut avoir
recours à un dépistage organisé permettant un contrôle de qualité du
programme. Les gastroentérologues sont des experts en ce qui concerne
le dépistage du cancer colorectal. Ils doivent continuer à se mobiliser,
* Registre bourguignon des cancers digestifs inserm EMI 0106, Faculté de médecine, Dijon.
La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - Vol. X - nos 1-2 - janvier-février 2007
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comme ils l’ont fait avec succès dans les programmes
pilotes. Les conditions permettant d’obtenir un taux
de participation élevé sont maintenant bien établies
en France. Le test doit être remis pendant une période
de 4 à 6 mois par les médecins traitants, puis adressé
par la poste aux personnes n’ayant pas consulté. La
formation des généralistes et des médecins du travail
est essentielle : plus de 90 % des tests qu’ils remettent
sont faits. Leur lecture doit être centralisée dans des
centres agréés et effectuée par des équipes entraînées
et formées pour limiter le taux de positivité à 2 %. Cette
organisation est nécessaire pour permettre un accès
de tous au dépistage en faisant bénéficier chacun de la
même garantie de qualité.
concernant la Caisse nationale d’assurance maladie,
qui dénonçait les lenteurs incompréhensibles pour
le déblocage des financements. La Société nationale
française de gastroentérologie a été, depuis plus de
5 ans, à la pointe du combat. Après un an d’effort, la
décision d’extension a été officialisée : 14 départements
viennent de la recevoir et les six autres devraient être
confirmés à court terme. Un nouvel appel d’offre va
être lancé en janvier 2007. À son issue, 75 % à 80 %
de la population cible devrait pouvoir bénéficier
du dépistage organisé. Il restera à accompagner les
retardataires. Mais on peut annoncer avec certitude
que le dépistage du cancer colorectal sera enfin devenu
une réalité sur tout le territoire en 2008.
Un cahier des charges du dépistage tenant compte
des principes énoncés ci-dessus et des expériences
françaises a été établi. Il vient d’être publié au Journal
Officiel. Au total, 23 départements ont été retenus
comme départements pilotes. Des résultats, parfois
partiels, sur la participation sont disponibles dans
15 départements. Elle atteignait ou dépassait 50 %
dans sept départements. Elle se situait entre 35 %
et 45 % dans sept autres départements, et était
faible (32 %) dans deux départements, qui jusqu’ici
n’avaient pas appliqué le cahier des charges dans son
intégralité. Ces deux départements ont annoncé, au vu
des résultats, une évolution de leur stratégie… En ce
qui concerne les marqueurs de qualité du programme,
les résultats obtenus sont encourageants. Les taux de
positivité du test de dépistage se situent entre 2 et
3 %, la coloscopie découvre un cancer dans 10 % des
cas (variations de 8 à 14 %) et un adénome dans 30
à 40 % des cas. Au total, les résultats indiquent que
chaque fois que le dépistage est organisé de manière
rigoureuse, il est possible de reproduire les résultats
des études expérimentales. Cela a conduit le ministre
de la Santé à décider de généraliser le dépistage
du cancer colorectal. À la suite d’une sélection
rigoureuse, 20 nouveaux départements ont été retenus
en novembre 2005 par le Comité technique sur le
dépistage du cancer colorectal. Il a fallu se battre contre
des idées fausses qui circulaient, notamment celle
Par conséquent, le dépistage du cancer colorectal
par la recherche d’un saignement occulte dans les
selles correspond à une démarche validée que les
autorités sanitaires ont décidé de mettre en place.
On dispose suffisamment de données provenant des
études expérimentales et des programmes pilote pour
organiser sur le plan national un dépistage efficace
du cancer colorectal. Les gastroentérologues ont
un rôle essentiel à jouer pour assurer le succès des
campagnes, en particulier lors de leur mise en place. Ils
doivent jouer un rôle moteur en lien avec la structure
de gestion départementale du dépistage des cancers
dans les départements qui n’ont pas encore fait acte
de candidature.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Kronborg O, Fenger C, Olsen J, Jorgensen OD, Sondergaard O. Randomized
study as screening for colorectal cancer with faecal-occult-blood test. Lancet
1996;348:1467-71.
2. Hardcastle JD, Chamberlain JO, Robinson MHE et al. Randomized controlled
trial of faecal-occult-blood screening for colorectal cancer. Lancet 1996;348:1472-7.
3. Faivre J, Dancourt V, Lejeune C et al. Reduction in colorectal cancer mortality
by fecal occult blood screening in a controlled study in France. Gastroenterology
2004;126:1674-80.
4. Advisory Committee on cancer prevention. Recommendations on screening in
the European Union. Eur J Cancer 2000;36:1473-8.
5. Council of the European Union. Council recommendation of 2 December
2003 on cancer screening. Official Journal of the European Union. 2003/878/EC,
L327/34-8.
La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - Vol. X - nos 1-2 - janvier-février 2007
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