SESSION FAIT RELIGIEUX
15, 16 et 17 mars 2017
Islam
Argument :
Cette session participe à la promotion au sein des établissements d’une
éducation à la laïcité et aux valeurs de la République, voulue par le ministère de l’Éducation
nationale. L’enseignement catholique y répond avec sa singularité, son patrimoine éducatif et
sa volonté de Réenchanter l’École.
La place de l’islam en France et la présence de musulmans dans les établissements
catholiques posent la question de son enseignement dans les disciplines et/ou dans les cours
de culture religieuse, ainsi que dans l’ensemble de la vie de l’établissement. Les enjeux
semblent de plus en plus clairs dans le contexte actuel de la société française.
Ce défi ne peut être relevé que si les communautés éducatives sont accompagnées
dans une connaissance et une lecture enrichie de cette religion et de ses apports historiques
aux différents domaines du savoir.
La connaissance objective de cette religion est une nécessité pour les élèves qui se
reconnaissent dans cette tradition religieuse, mais n’en ont la plupart du temps qu’une vue
parcellaire et déformée. Il est de la responsabilité de l’école de ne pas se retirer devant cette
question mais de dispenser un savoir distancié.
Cette connaissance est utile à tous car chacun doit avoir une compréhension qui lui
permette de poser un regard critique aussi bien sur les diverses approches musulmanes de
l’islam que sur les présentations trop souvent réductrices et univoques véhiculées par de
nombreux médias.
Dès lors, comment enseigner l’islam de telle sorte que l’école permette une approche
raisonnée, avec une distance bienveillante et critique qui offre à tous une connaissance qui
promeut des attitudes dialogiques ?
L’enseignement de l’islam comme un fait religieux ne peut sacrifier à une approche
positiviste qui finalement fait illusion et ne rend pas compte de cette réalité religieuse.
Comment l’inscrire dans le temps long de son histoire et de sa fécondité culturelle ? Comment
éveiller à la lecture critique et symbolique du Coran, des rites, des espaces sacrés et des temps
sacrés, sans tomber dans la vulgate qui fige cette tradition religieuse et contribue ainsi à
entretenir une lecture fondamentaliste ?