Source : Bartlett
ECOLOGIE
Distribution
Indo-Pacifique : dans l’ensemble du Pacifique, il est relativement plus abondant aux abords des petites îles.
Nouvelle-Calédonie : partout.
Biotopes
Juvéniles et adultes : platiers et hauts de tombant, de préférence dans des eaux claires. Présents aussi bien à l’intérieur
du lagon que sur la pente externe du récif barrière.
Domaine de profondeur
De 0 à 122 m, observé exceptionnellement jusqu’à 330 mètres.
USAGES ET RISQUES
Intérêts
Pêche commerciale : le requin pointe blanche n’est pas une espèce ciblée par la pêche commerciale. Il est néanmoins
conservé comme prise accessoire lorsqu’il est capturé à la ligne ou au filet. La demande croissante d’ailerons de
requins par le marché d’Asie du sud-est a cependant entraîné sa pêche dans des zones où il ne faisait pas partie des
captures traditionnelles (exemple Fidji). Ces pratiques ont fait diminué très rapidement l’abondance de cette espèce
dans ces zones car ce requin, comme la plupart des autres requins de récif, a une croissance lente, une reproduction
tardive et faible. Sa sédentarité le rend encore plus vulnérable.
Pêche plaisancière et vivrière : parfois présent au marché, le requin pointe blanche n’est pas consommé en Nouvelle-
Calédonie. A Tahiti sa chair et son foie sont parfois consommés. Ce requin ne présente aucun intérêt pour la pêche
“sportive” malgré sa taille, sa défense étant peu vigoureuse.
Aquaculture : non pratiquée.
Aquariophilie : non pratiquée.
Captures
Engins : fusil sous-marin, filet, ligne à main et palangres.
Méthodes : sa capture ne présente guère de difficulté avec une ligne appâtée avec un gros morceau de poisson ou de
poulpe.
Etat de la ressource
Monde : la population mondiale de requin pointe blanche n’est pour l’instant pas en danger, mais certaines populations,
en particulier à Fidji, Tonga et en Micronésie, ont très fortement diminué suite à l’exploitation pour les ailerons.
Comme pour le requin pointe noire, on observe les plus fortes concentrations de requin pointe blanche dans les atolls.
Nouvelle-Calédonie : la population de requin pointe blanche n’est pas menacée en Nouvelle-Calédonie. C’est le requin
le plus fréquent sur les platiers peu profonds
et abords de récifs en eaux claires. Il a cependant tendance à se raréfier dans les zones les plus peuplées. Son abondance ou
sa rareté est un bon indice de l’intensité de la pêche car d’une part il est très vulnérable et d’autre part la diminution du
nombre de ses proies favorites (par la pression de pêche) le pousse à migrer. La présence de cette espèce est un signe de
bonne santé de nos récifs. Le chasser ou le capturer est non seulement inutile mais nuisible car il nous débarrasse des
poissons et Crustacés les plus faibles, en général malades ou mal adaptés.
Attention !
Ce requin est curieux et peut s’approcher très près, voire frôler des plongeurs ou baigneurs. Il est cependant relativement
peu agressif et n’est pas considéré comme une espèce dangereuse. En particulier il n’attaque pas l’homme. Certains accidents
peuvent survenir en chasse sous-marine, ce requin ayant tendance à vouloir « voler » le poisson de la flèche du chasseur. Les
morsures ne sont cependant en général jamais sérieuses car les dents de ce requin sont petites et sa mâchoire est peu
puissante. Ceci ne veut cependant pas dire qu’il faille ignorer le danger qu’il peut représenter lors d’une frénésie alimentaire.