Abstract
This study analyses the initial macroeconomic impact of
the staged implementation of the Euro-Mediterranean Free
Trade Area. Announced in Barcelona in December 1995, the
Free Trade Agreement aims at accelerating growth in South
and East Mediterranean countries by encouraging the
restructuring of production activities. Regional implementa-
tion of the Agreement has proven difficult however, and seve-
ral countries have yet to begin dismantling tariffs. Tunisia,
and to a lesser extent, Morocco have been front-runners in
the dismantling process, which should be completed in 2008
and 2012, respectively. This study seeks to compare the
expected and actual effects of the Free Trade Area in
Morocco and Tunisia. It finds : (i) increased rates of invest-
ment, despite decreased public investment and weak growth
of foreign direct investment, excluding privatisation receipts;
(ii) a slow reallocation of production factors ; (iii) as yet, limi-
ted destabilising effects on public finances and the balance of
payments ; and (iv) no discernable acceleration of growth to
this point.
Résumé
Cette étude analyse les premiers effets macroécono-
miques perceptibles de la mise en place progressive de la
zone de libre-échange euro-méditerranéenne. Annoncée en
décembre 1995 à Barcelone, celle-ci vise à favoriser une
restructuration des appareils productifs des pays Sud et Est
méditerranéens afin d'accélérer leur croissance économique.
Sa mise en œuvre effective au niveau régional connaît des dif-
ficultés importantes, plusieurs pays n'ayant pas encore débuté
le processus de démantèlement tarifaire. La Tunisie et, dans
une moindre mesure, le Maroc ont par contre engagé depuis
plusieurs années ce processus, qui s'achèvera respectivement
en 2008 et 2012. Cette étude cherche à confronter les effets
théoriques initialement attendus de cette zone de libre-
échange aux premiers impacts macro-économiques
effectivement constatés sur les économies marocaine et tuni-
sienne. Elle fait apparaître : (i) un accroissement des taux
d'investissement, malgré une baisse de l'investissement
public et une faible croissance des investissements directs
étrangers hors recettes de privatisations ; (ii) un processus de
réallocation des facteurs de production qui met du temps à
se matérialiser ; (iii) des effets déstabilisateurs sur les
finances publiques et les balances des paiements à ce jour
modérés ; (iv) pas encore d'effet bénéfique d'accélération de
la croissance.
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