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Mesdames, Messieurs, Chers Amis
Il nous appartient aujourd’hui non seulement d’apporter les bonnes réponses à des  
questions connues, mais également d’y mettre le bon tempo. Que nous manque-t-il pour re-
trouver les chemins de la croissance et de l’emploi ? Où sont les bonnes clés pour ouvrir les 
bonnes portes ?
La première réponse est de travailler ensemble sur l’interdépendance économique entre nos 
deux pays. Et pour cela, des notions telles que les licences d’importations, les quotas ou les 
barrières non tarifaires doivent disparaître et nous devons tous faire preuve de solidarité et non 
plus d’égoïsme inopérant. Nos échanges, notamment en matière de produits agroalimentaires, 
agricoles et industriels doivent s’intensifier. La complémentarité existe dans les structures de 
nos économies, elle doit s’inscrire désormais dans nos mentalités.
La deuxième réponse est de transformer notre concurrence en atout commercial commun 
pour élargir l’horizon de notre commerce. Autrement dit proposer une offre conjointe, co-in-
vestir dans des marchés porteurs pour nos économies. La Tunisie peut, en ce sens, servir de 
plateforme vers la Lybie et l’Egypte. Le Maroc peut être un point d’entrée vers l’Afrique de 
l’Ouest, où nos banques, assurances, entreprises du BTP, de l’immobilier et de génie civil ont 
déjà pris pied et où les gisements de croissance sont autrement plus importants. L’Europe 
reste le marché stratégique classique pour nos produits, mais notre croissance future viendra 
également de notre capacité à créer une valeur ajoutée nouvelleà travers d’autres horizons 
plutôt que de nous entêter à vendre des minutes de main d’œuvre, des oranges et des olives 
non transformées et de simples journées ensoleillées.
Enfin, la troisième réponse à apporter, ensemble, est celle de la ré-industrialisation comme 
socle de la solidité économique.  
Nous avons opté pour l’ouverture économique et le libéralisme comme choix de sociétés, 
nous avons signé des accords de libre-échanges avec plusieurs pays et, chemin faisant, nous 
sommes devenus des sociétés de consommation où la dette finance les achats de produits finis 
de consommation au détriment de l’investissement productif.