diaque s’est développée, un âge supérieur à 65 ans était consi-
déré, de façon arbitraire, comme un critère d’exclusion. Or les
patients de plus de 65 ans peuvent améliorer leur capacité d’ef-
fort de façon semblable aux sujets plus jeunes et les bénéfices
acquis chez eux sont même plus grands. En effet, la réadaptation
permet d’améliorer l’autonomie. Il faut insister dans cette tranche
d’âge sur la réadaptation segmentaire et sur l’éducation de la res-
piration.
Une faible aptitude à l’effort est un important facteur de risque
chez l’homme et la femme. Le fait d’augmenter la capacité d’ef-
fort réduit la mortalité, principalement par diminution de la mor-
talité cardiovasculaire. Parallèlement, la variabilité de la fréquence
cardiaque est améliorée.
Ainsi, le sujet âgé bénéficie au moins autant sinon plus que le
sujet plus jeune de la réadaptation cardiaque et ne doit pas en être
systématiquement exclu, même s’il s’agit d’une femme.
ALTERNANCE DES ONDES T : ENREGISTREMENT ET INTER-
PRÉTATION
D.M. Marcadet a exposé une nouvelle technique d’enregistre-
ment de l’alternance des ondes T. La présence d’une alternance
des ondes T tire son intérêt du fait qu’en cas d’ischémie, elle est
corrélée à un haut risque de mort subite. Les tachycardies ven-
triculaires peuvent être précédées d’une alternance électrique.
L’hypothèse pour expliquer cette alternance est que la durée du
potentiel d’action serait différente entre les cellules épicardiques
et endocardiques d’une part et les cellules myocardiques d’autre
part.
Le niveau d’alternance augmente avec la fréquence cardiaque,
et il y a un seuil spécifique pour chaque patient. De ce fait, il
est recommandé de rester à une fréquence cardiaque inférieure
à 70 % de la fréquence maximale théorique. La présence d’une
alternance électrique au repos est un phénomène fréquent, et
il y a des faux positifs (extrasystoles, variabilité des espaces
RR). Pour que le test soit interprétable, il faut qu’il y ait peu
d’extrasystoles (moins de 10 % des complexes) et que la fré-
quence cardiaque soit supérieure à 90/mn pendant plus d’une
minute, sans dépasser 70 % de la fréquence maximale théo-
rique.
M.C. Aumont, service de cardiologie A, hôpital Bichat, Paris
La Lettre du Cardiologue - n° 333 - juin 2000
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Dépôt légal 2
e
trimestre 2000
La Fédération Française de Cardiologie
soutient la recherche cardiologique
Appel à candidature pour 11 bourses
Pour 2001, la Fédération Française de Cardiologie attribue 11 bourses d’une durée d’un an :
✔7 bourses d’études à l’étranger d’un montant de 140 000 F chacune, attribuées à des candidats internes DES de
cardiologie, anciens assistants chefs de clinique en poste en cardiologie ou anciens assistants chefs de clinique atta-
chés à un service de cardiologie.
✔2 bourses destinées à des cardiologues préparant un doctorat en sciences d’un montant de 120 000 F chacune,
attribuées à des candidats anciens internes DES de cardiologie, anciens assistants chefs de clinique de cardiologie,
titulaires d’un DEA.
✔2 bourses “Épidémiologie-Prévention” de 100 000 F chacune, destinées à des candidats internes DES de cardio-
logie, ou assistants chefs de clinique en poste dans un service de cardiologie.
Les dossiers de candidature devront parvenir à la Fédération Française de Cardiologie
avant le 1er octobre 2000, en 15 exemplaires.
Pour connaître le règlement et les documents à nous fournir,
veuillez contacter la Fédération Française de Cardiologie
au 01 44 90 83 83.