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Notre économie est, premièrement, une économie de rente ; cette caractéristique
s’est accentuée au cours de cette dernière décennie particulièrement marquée par
une abondance sans égal des ressources financières.
Notre économie souffre, deuxièmement, d’une extrême et inacceptable
dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs, qu’il s’agisse de notre consommation
de biens alimentaires, de nos besoins en biens d’équipement, de la réalisation des
infrastructures sans omettre le secteur des services.
Troisièmement, notre économie est a –mondialisée tant elle est organisée et gérée
selon les réflexes et les mentalités du siècle dernier.
Quatrièmement, il manque à notre économie une vision globale et un modèle
cohérent capables de la faire entrer de plein pied dans l’aire de la mondialisation et
de la stimuler pour lui permettre d’intégrer le rang des économies émergentes.
Si j’avais à trouver un mérite à la crise énergétique actuelle, ce serait celui d’avoir
contribuer à discréditer certaines assertions dénuées de tout fondement et de
mettre à nue l’état déplorable auquel notre économie a été vouée.
Pour cette raison, j’ai choisi d’intervenir sur le thème de la crise énergétique et ses
implications sur l’économie nationale en partant de trois observations
fondamentales qui apparaissent à mes yeux nécessaires à une bonne
compréhension de la problématique que soulève ce thème.
La première observation a trait au fait que notre pays vit une crise de système aigüe
que le pouvoir politique en place a tenté vainement d’occulter en provoquant un
effet de diversion et en usant et abusant de la manne financière générée par une
situation énergétique favorable et ce dans le seul but de garantir, non la paix sociale
comme il le prétend, mais sa durabilité et sa pérennité. Voilà que la crise
énergétique lui ôte un moyen privilégié pour assurer sa survie.
Sous cet angle, il tombe sous le sens de dire que la crise énergétique produira
inévitablement des répliques et aura immanquablement des implications qui ne
manqueront pas d’approfondir la crise de système à laquelle notre pays est
confronté.
La deuxième observation, est en rapport avec les tentatives du système politique de
cacher ses échecs en recourant à un discours dénué de sens vantant les mérites et
louant le succès de sa politique économique, allant jusqu’à prétendre que notre