
Compte-rendu réalisé par la CARESP en Octobre 2013 3
- Diversité des expériences et missions des référents (table ronde)
Avec Mme A. Pincent (infirmière, EHPAD, Savigny-sur-Orge), Mme MG Depuydt (médecin SSR, CHR
gériatrique « Les bateliers », CHU de Lille), Mme A. Germon (infirmière, EMSP, hôpital Bichat, Paris),
Mme S. Chalot (médecin référent LISP, clinique privée, Nancy), Mr C. Braun (médecin généraliste,
hôpital local, Reims).
En EHPAD : constat d’entrée en institution de plus en plus tardivement et avec des pathologies de
plus en plus lourdes, question du deuil (des deuils répétitifs) auxquels sont confrontés les résidents
d’EHPAD eux-mêmes car leur âge les amène logiquement à voir décéder peu à peu ceux qui les
entourent… Un projet de mise en place de LISP au sein de l’EHPAD est présenté au cours de la
réunion mais la question du véritable apport de LISP (en tant que tels) pour la démarche
d’accompagnement de la fin de vie en EHPAD reste posée…
En SSR gériatrique : dans l’expérience relatée, l’ensemble des LISP de l’établissement est
regroupé en SSR. Suite à des restructurations au sein de l’établissement (liées notamment à
l’augmentation du nombre de sites) le personnel complémentaire dédié aux LISP s’est trouvé déplacé
et la part réduite à 1/8è ETP de temps de PH pour les LISP… Ce qui tend, en bilan et au contraire de
ce cas particulier, à promouvoir plutôt la répartition de LISP sur plusieurs services au sein d’un même
établissement. Par ailleurs, à la demande de l’équipe soignante du service et pour éviter la
« spécialisation » de certains professionnels sur les LISP, un changement d’organisation a été
effectué afin de permettre au personnel de tourner. C’est un mieux les concernant mais le bilan est
plus mitigé du côté des patients et familles qui perdent en stabilité du personnel soignant référent.
En termes d’organisation générale dans le service, cela invite à mieux communiquer et informer. Il
est noté enfin, une difficulté pour les patients, après plusieurs semaines passées dans les LISP du
service, à changer d’unité de soin… Dans les faits, peu de patients sont transférés des LISP vers une
USP. Au niveau des finances, il est souligné que la réglementation des LISP devrait amener à une
meilleure lisibilité de l’utilisation des moyens au sein de l’établissement mais le SSR pose un
problème particulier puisque les LISP dans ce type de services ne sont pas inclus dans les
financements liés à la T2A, et donc non pris en compte…
En MCO : le projet d’un service avec LISP est présenté. Intitulé « Quotidien des patients en Soins
Palliatifs », il a vu se mettre en place un tableau de soins, présentant de façon spécifique les horaires
et fréquence des différents types de soins mis en œuvre pour les patients concernés et le détail des
actions qui sont liées aux soins. Au cœur des problématiques de soins pour les patients en fin de vie
dans un service de chirurgie (ou de médecine) : le questionnement sur les limitations ou l’adaptation
de certains actes tels que la prise de tension ou encore l’alimentation par sonde.
En structure privée : quelques chiffres généraux en introduction >> 39 cliniques en France ont
un nombre de décès par an > à 200. Un club « Soins Palliatifs » a été créé au sein de la FHP/MCO, à
l’origine de la création d’une affiche sur les directives anticipées qui a été envoyée à l’ensemble des
établissements privés en France. En 2010, la part des crédits alloués aux cliniques au sein de
l’enveloppe MIGAC représentait environ 1,1%. L’intervenante a argumenté le fait que l’organisation
des établissements privés garantisse davantage que dans le secteur public l’attribution de moyens
dédiés pour les LISP qui sont directement issus des gains générés par l’avantage tarifaire que
constitue ces LISP au sein du système de la T2A. Dans l’expérience relatée au sein du service, il y a 0,5
ETP d’IDE dédié aux LISP et un fonctionnement qui garantit le déplacement de « l’équipe LISP » sur