www.martinelignierescassou.fr Semaine du 19 janvier 2015 Sommaire : 1. 2. 3. 4. 5. Les limites de la liberté d’expression 40ème anniversaire de la loi Veil Projet de loi santé : ma réponse aux médecins de la circonscription En bref Les temps forts de la semaine 1- Les limites de la liberté d’expression _______________________________________ La semaine dernière, au moment où le monde entier se mobilisait contre les attentats perpétrés en France, la secte islamiste Boko Haram rasait 16 villages et tuait plus de 2000 personnes en 24h au Nigéria, presque dans l’indifférence générale. Le Tchad et le Nord du Cameroun ont également été visés. Car les premières victimes du terrorisme dans le monde sont les Musulmans. C’est le premier enseignement que nous pouvons tirer de cette vague d’attentats. Dans le même temps, ce week-end, nous avons assisté à des manifestations au Pakistan, en Egypte et dans d’autres pays, des églises ont été saccagées. C’est la caricature ou la « une » de Charlie Hebdo qui a entrainé ces mouvements manipulés ? Ce dessin n’est-il pas un prétexte ? N’est-ce pas l’action de la France au Sahel, en Irak qui est la cible de ces attaques ? Toujours est-il que le Pape François est intervenu pour affirmer que la liberté d’expression pouvait s’exercer sans offenser la foi des croyants. Cette prise de position est déconcertante, étonnante après les attentats de Charlie Hebdo. Elle heurte les laïcs que nous sommes. La France est un des rares pays au monde à proclamer la laïcité comme valeur constitutionnelle. De par son histoire, « la fille aînée de l’Eglise » a beaucoup lutté pour séculariser l’Eglise catholique. Une République laïque n’est pas un combat contre les religions mais contre les intégrismes (religieux entre autres). La loi française n’interdit pas de se moquer d’une religion, elle ne reconnaît pas un délit de blasphème. En revanche, elle interdit les propos racistes ou antisémites qui sont des délits. Elle interdit d’appeler à la haine contre les croyants d’une religion ou de faire l’apologie des crimes contre l’humanité ou du terrorisme. Notre liberté d’expression comporte des limites, celles nées de notre Histoire, mais elle est sacrée. Cordialement, Martine 2 – 40ème anniversaire de la loi Veil _______________________________________ Le 17 janvier 1975 reste dans l'histoire de la conquête des droits pour les femmes une date décisive qui donne enfin à celles-ci la possibilité légale de disposer de leur corps et de faire entrer le principe de maîtrise et de volonté dans la question de la procréation. Il n’en a pas toujours été ainsi : si l'avortement est interdit et criminalisé au moins depuis l'édit de 1556, l'interdiction applicable avant 1975 est issue de l’article 317 du code pénal. Il punit de peine de prison et d’amende le fait de subir, de pratiquer ou d’aider un avortement. Les membres du corps médical peuvent, en outre, être condamnés à une interdiction d’exercer. Cet article trouve son origine dans l’instauration du code « Napoléon » de 1810. L’avortement était alors défini comme un crime, jugé par une cour d’assises, et puni d’une peine de réclusion. Les membres du corps médical ayant pratiqué un avortement étaient, eux, passibles des travaux forcés. La répression de l’avortement a été renforcée dans le contexte de la politique nataliste suivant la fin de la Première Guerre mondiale. La simple incitation à l’avortement et la propagande anticonceptuelle sont interdites par la loi du 1er août 1920. N’était donc plus seulement puni l’acte en tant que tel mais le discours incitant les femmes à mettre fin à une grossesse. Si ce discours aboutissait à l’avortement, celuici devenait un crime, les dispositions de l’article 317 du code pénal s’appliquant. Pourtant, les jurys d’assises étant jugés trop indulgents, la loi du 21 mars 1923 a défini l’avortement non plus comme un crime mais comme un délit, jugé par les tribunaux correctionnels. En donnant compétence aux juges professionnels, le législateur espérait ainsi rendre plus applicables les peines infligées. Sous le régime de Vichy, la répression est considérablement renforcée par la loi du 15 février 1942. L’avortement est alors considéré comme un crime d’État passible de la peine de mort. Pour avoir procédé à 27 avortements, Marie-Louise Giraud est guillotinée le 30 juillet 1942. Un an plus tard, le 22 octobre 1943, Désiré Pioge est exécuté pour avoir aidé 3 femmes à avorter. La loi de 1942 est finalement abrogée à la Libération. L’avortement n’en restera pas moins un délit et sera réprimé pendant 30 ans… Aujourd’hui, dans le monde, 49% des avortements sont non médicalisés. Ainsi, les avortement clandestins provoquent tous les ans la mort d’environ 47 000 femmes des suites d’infections, d’hémorragies, de blessures utérines et des effets toxiques des agents utilisés pour provoquer un avortement. 3- Projet de loi santé : ma réponse aux médecins de la circonscription _______________________________________ De nombreux médecins de la 1ère circonscription et des organisations qui les représentent, m’ont fait part de leurs inquiétudes relatives au projet de loi santé de Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales, de la santé et du droit des femmes, qui concerne directement leur profession. J’ai souhaité leur apporter à mon tour des éléments de nature à les rassurer : Ce projet de loi vise à assurer l’accès universel aux soins, à diffuser la prévention, la simplification de notre parcours de soins et enfin l’innovation. Je crois donc que cette réforme est nécessaire pour se préparer, notamment, aux innovations liées à ce secteur et, également, pour répondre à nos concitoyens qui reculent parfois devant la nécessité de se soigner, faute de moyens financiers. Tout d’abord, ce texte de loi ne remet pas en cause la liberté d’installation des médecins. En effet, dès décembre 2012, Madame la Ministre a mis en place le pacte Territoire-Santé pour lutter contre les déserts médicaux en incitant les médecins à s’y installer. Ce pacte porte déjà ses fruits puisque 400 contrats de Praticiens territoriaux de médecine générale ont été ouverts dans les zones sous-dotées, et le nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles sur le territoire a été multiplié par quatre depuis 2 ans. Il est nécessaire que chaque Français, quel que soit le territoire sur lequel il vit, puisse avoir accès aux soins. C’est le fondement même de notre service public. Et c’est dans cet objectif là que le projet de loi prévoit une disposition demandant aux professionnels de garantir la permanence des soins dans chaque territoire, selon les modalités qu’ils jugeront adaptées. Mais aucun article du texte de loi ne remet en cause la liberté d’installation. Il revient aux médecins d’organiser la permanence des soins. Par ailleurs, la convention médicale n’est en rien affectée par ce texte de loi et elle demeure sanctuarisée. Le projet de loi ne fait que formaliser le cadrage stratégique des négociations conventionnelles par le Ministère de la santé, qui existe aujourd’hui sans base législative. En outre, le projet de loi comporte des dispositions visant à reconnaître des compétences nouvelles à certains professionnels de santé (par exemple la vaccination dans les pharmacies). L’objectif est de construire une réponse globale aux besoins des usagers, avec davantage de passerelles et de coordination entre les professionnels de santé. Notre objectif est de faire bouger les lignes pour dépasser les cloisonnements et « optimiser » le temps médical. Tout ce qui peut simplifier l’accès des Français à la bonne santé doit être mis en œuvre. Il ne s’agit en aucun cas d’enlever des compétences aux médecins ; le seul objectif est de faciliter l’accès à des professionnels compétents le plus rapidement possible. Mais le médecin continuera à pratiquer la vaccination si le patient le souhaite. Par ailleurs, le projet de loi ne restreint pas la liberté, pour le patient, de choisir son médecin ou son professionnel de santé. Ce libre choix, qui fonde l'organisation de la médecine libérale, n'est touché par aucune mesure du projet de loi. Il n'y a aucun lien entre des mesures comme le tiers-payant et le fait de laisser chaque patient choisir son professionnel de santé. Non seulement le projet de loi ne restreint pas le libre choix du médecin mais à l’inverse il le favorise pour le rendre plus effectif. Il renforce ainsi l'accès de tous à une information de qualité en santé, grâce à la création d'un vrai service public d'information en santé. Enfin, il me semble fondamental de revenir sur la question du tiers payant. La mise en place du tiers payant répond à un objectif de simplification du quotidien des Français. Les consultations sont aujourd’hui prises en charge par l’Assurance maladie et les complémentaires, mais l’argent « transite » par le patient qui avance les frais. Demain, grâce au tiers payant, les Français n’auront plus à avancer les frais et les médecins seront directement payés par l’Assurance maladie et les complémentaires. Seul le circuit change. La Ministre s’est engagée à ce que le système soit simple et sécurisé, tant pour les médecins que pour les patients. L’ensemble des parties prenantes sont étroitement associées aux choix techniques de la réforme dans le cadre d’un groupe de travail. C’est dans le cadre d’une consultation des médecins, de l’Assurance maladie et des complémentaires qu’a été choisi le système qui entrera en vigueur au 1er juillet 2015 pour les bénéficiaires de l’Aide à la complémentaire santé. Aujourd’hui, 35% des actes en médecine de ville sont déjà réalisés en tiers payant. Il s’agit notamment des actes pour les bénéficiaires de la CMU-C, des actes coûteux (coût supérieur à 120€), et des actes spécifiques (par exemple, les consultations ayant pour objet la délivrance d’un contraceptif aux mineurs de moins de 15 ans). Par ailleurs, les pharmaciens, les biologistes médicaux dans les laboratoires de ville, les infirmiers et les orthophonistes l’appliquent sans qu’aucune difficulté technique ne soit constatée. D’autres pays tels que l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne appliquent déjà ce système parce que l’absence d’avance de frais est la règle. Dans ces pays où le tiers payant existe, il n’a pas été constaté d’inflation dans la consommation des soins ; il n’y a aucune raison objective que cela se produise sur notre territoire national. 4 - En bref _______________________________________ Compte formation Déjà 127 200 actifs sont inscrits pour avoir accès à leur compte formation depuis l'ouverture de http://moncompteformation.gouv.fr il y a 15 jours. Loi Macron Le projet de loi Macron a été adopté par la Commission spéciale de l’Assemblée nationale. Le projet de loi a été substantiellement amélioré et son intitulé modifié en « projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques ». Il sera discuté en séance plénière à partir du lundi 26 janvier. Le Professeur Menasché chirurgien cardiaque à l’hôpital européen Georges-Pompidou a réalisé la première greffe mondiale de cellules cardiaques obtenues à partir de cellules souches embryonnaires humaines. Ainsi, la loi du 6 août 2013, autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, permet de faire avancer les travaux des chercheurs français et faciliter la mise en place d'essais cliniques. Tout l’enjeu de cette loi, très attendue par la majorité des chercheurs, est de faciliter les recherches très prometteuses, qui constitueront à terme une véritable révolution thérapeutique dans des champs médicaux très divers, tels que la réparation tissulaire, le traitement de maladies génétiques et du cancer. Amélioration réelle de l’accès à l’IVG Marisol Touraine et Pascale Boistard, Ministre et Secrétaire d’Etat en charge des Droits des femmes, ont présenté vendredi dernier, le premier Programme national d’actions pour améliorer l’accès à l’IVG en France. En permettant la pratique de l’IVG dans un nombre plus important de lieux (IVG chirurgicales dans les centres de santé) et par de nouveaux professionnel-le-s (IVG médicamenteuse par les sagesfemmes), et en organisant mieux la coordination des actrices et acteurs de l’IVG, le Programme permettra un accès à l’IVG plus rapide. C’est un aspect majeur, étant donnés les délais actuels encadrant la pratique de cet acte. La gratuité réelle, par ailleurs, est enfin garantie, grâce à une révision de la composition du forfait IVG, luimême remboursé à 100%. L’échographie de datation, indispensable à la demande d’IVG, n’était par exemple pas prise en charge jusqu’alors. … et en images Présentation de mes voeux au centre d'animation du Lacaöu à Billère le 9 janvier dernier avec Jean-Yves Lalanne et Margot Triep-Capdeville A Pau, à la MJC des Fleurs lundi 12 janvier avec Nathalie Chabanne Vendredi dernier, à Gelos, où Pascal Mora, maire de Gelos nous a accueillies Natalie Francq et moi-même. 5- Les temps forts de la semaine _______________________________________ Mardi 20 janvier PARIS Assemblée nationale 9h : Auditions menées par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques : fin de vie, "État des lieux de la gestion actuelle de l'apaisement de la douleur et perspectives médicales de son amélioration" 11h : réunion du groupe SRC : échange avec Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du numérique, sur le projet de loi numérique 15h : Séance publique, questions au gouvernement puis Commission mixte paritaire (CMP) ou nouvelle lecture du projet de loi adaptation UE de la propriété littéraire et artistique, CMP ou nouvelle lecture du projet de loi accord France-Andorre sur la prévention des doubles impositions 16h15 : projet de loi NOTRe - Groupe de travail amendements - Titre I, II, III 18h : groupe d'étude sur les énergies - table ronde sur l'éolien terrestre en France 20h : Dîner de travail : Décentralisation et Projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe): quelle ambition pour la réforme de l’Etat et des collectivités territoriales ? Mercredi 21 janvier PARIS Assemblée nationale 8h45 : Commission développement durable et aménagement du territoire : point sur l'examen en commission du projet de loi pour la croissance et l'activité. Point sur la proposition de loi Ecolo relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques 11h : Réunion du groupe SRC : Echange avec Robert Badinter 15h : Séance publique, questions au Gouvernement puis Débat, sans vote, sur la fin de vie (article 50-1 de la Constitution) 16h30 : Rencontre autour du PJL NOTRe organisée par l'ACUF et l'AMGVF Jeudi 22 janvier En circonscription 11h : Village Emmaüs 7 ans après le décès de l'Abbé Pierre Inauguration de la sculpture "le chemin de l'Utopie" 14h30 : Préfecture : cérémonie d’accueil dans la citoyenneté française 19h : présentation de mes vœux aux habitants de Lescar à la salle des fêtes Vendredi 23 janvier En circonscription 11h : présentation des vœux du Service Départemental d’Incendie et de Secours Samedi 24 janvier En circonscription 11h : présentation de mes vœux aux habitants de Lons salle n° 2 du centre Maurice Baudrit Dates à retenir : Je présenterai mes vœux aux habitants de Lescar le jeudi 22 janvier à 19h à la salle des fêtes, aux habitants de Lons le samedi 24 janvier à 11h, salle n° 2 du centre Maurice Baudrit et aux Palois, le lundi 26 janvier à 18h30 au foyer Bourbaki, boulevard du recteur Jean Sarrailh.