Fiche Prévention - J2 F 01 13 - © oppbtp 2013
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• les UVA (λ : 315-400 nm) composent majoritairement le
rayonnement solaire UV à la surface de la terre (entre 95%
et 99%), le reste étant les UVB.
Plus le soleil est bas dans le ciel, plus les rayons UV traversent
une épaisse couche d’atmosphère et d’ozone. L’intensité du
rayonnement UV est alors très faible : index UV : 1/2.
Lorsque le soleil est haut dans le ciel, le trajet des rayons
UV dans l’atmosphère est court : index UV : 10.
Les effets biologiques
des rayonnements UV
• Le rayonnement UVB contribue à la synthèse de la vita-
mineD nécessaire notamment à l’absorption du calcium
par le squelette. La production de la vitamine D après ex-
position au soleil s’ajoute à celle acquise par voie alimen-
taire.
• Les UVB et les UVA occasionnent des dommages à l’ADN :
les UVB provoquent une pigmentation adaptative de la
peau ou «bronzage», ils sont aussi responsables de l’effet
«coup de soleil» signal d’alerte d’une exposition exces-
sive au soleil. Les UVA sont à l’origine d’une pigmenta-
tion immédiate et transitoire de la peau dite «effet bonne
mine». La pigmentation de la peau, qu’elle soit provoquée
par les UVB ou UVA, s’accompagne d’altérations de la
structure de l’ADN.
• Les UVA et UVB affaiblissent le système immunitaire et en-
traînent localement des phénomènes d’inammation.
Les risques pour la santé
La surexposition aux rayonnements ultraviolets (UVA et UVB)
présente des risques pour la peau, les yeux et l’organisme.
Pour la peau
• Des brûlures solaires «le coup de soleil» (Fig.2).
• Un vieillissement accéléré de la peau qui favorise l’irritation
cutanée et ralentit la vitesse de cicatrisation.
• Des allergies ou une intolérance aux rayons UV avec
des lésions d’eczéma. Certaines substances chimiques
augmentent la réactivité de la peau vis-à-vis des rayons
UV ou favorisent la survenue de certaines réactions aller-
giques. On parle alors de réactions phototoxiques ou de
réactions de photosensibilisation. Des facteurs peuvent
accroître la réactivité de la peau aux UV comme la prise
de certains médicaments ou l’application de produits
cosmétiques sur la peau.
Pour les yeux
Les UV, et en particulier les UVA, peuvent entraîner des at-
teintes oculaires :
• les effets aigus sur l’œil sont une photokératite, une ophtal-
mie correspondant à une inammation de la cornée (c’est
le «coup de soleil de l’œil»), et une photoconjonctivite.
• à long terme, l’opacication du cristallin (cataracte) pou-
vant aboutir à la cécité (Fig.3).
• des dégénérescences de la rétine.
Fig.3
Cataracte
© Jean-Pierre Baud
Pour l’organisme
• La formation de cancers dans les cas les plus graves. En
effet, l’exposition au rayonnement ultraviolet est le princi-
pal facteur de risque environnemental des cancers de la
peau. Avec près de 65 000 nouveaux cas par an, les can-
cers cutanés (carcinomes basocellulaires, épidermoïdes et
mélanomes) sont les cancers les plus fréquents. La forme
la plus agressive est le mélanome cutané (environ 7 000
cas par an, avec une mortalité de 1,5 pour 100 000 habi-
tants en France).
Les UVA et UVB sont des agents cancérogènes : en 2009,
le CIRC (Centre international de recherche contre le cancer)
a classé cancérogène groupe 1 (agent cancérogène certain
pour l’homme) la partie UV du spectre solaire. Selon le CIRC,
près de 70% des mélanomes cutanés seraient dus à l’expo-
sition solaire (Fig.4).
Fig.2
Brûlure solaire
© Jean-Pierre Baud
Fig.4
Tumeur cancéreuse
© Jean-Pierre Baud