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Introduction
Absolutisme, souveraineté et guerre, les trois mots s’inscrivent au cœur
des évolutions politiques des e et e siècles. Ensemble, depuis le
Moyen Age, ils se fondent en un étroit complexe argumentaire. La souve-
raineté, ce « pouvoir de domination et de décision » évoqué par Montaigne
dans ses Essais, possède dès l’origine une acception absolue : le roi, premier
moteur de la loi, n’entend se soumettre à aucune autre autorité, hormis celle
de Dieu placé à la source de son pouvoir. De cette transcendance originelle,
issue d’une pensée chrétienne alimentée aux écrits d’Aristote et du droit
romain, et maintenue jusqu’en 1789, les souverains ont progressivement
bâti une autorité immanente, appuyée, à partir du e siècle, sur la raison
d’État. Invoquée par Machiavel (1469-1527), cette dernière, que l’on
retrouve sous la plume administrative dissimulée derrière les expressions du
« service du roi » voire du « bien public », s’impose dès lors à tous les sujets.
Les juristes, les philosophes et les théologiens, de Jean Bodin (1530-1596)
à Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704), ont construit le corpus théorique
assurant aux rois la pleine et entière maîtrise de la législation, de la guerre,
de la justice comme de l’impôt. Et au milieu de ce gué chronologique, sous
le règne de Louis XIII (1610-1643) et de son principal ministre, le cardinal
de Richelieu (1585-1642), en 1632, un autre penseur, Cardin Le Bret
(1558-1655), peut alors avancer que « le Roi est seul souverain dans son
royaume et la souveraineté n’est non plus divisible que le point en la géo -
métrie 1 ». Dans cette image ramassée, tout autant mathématique que
physique, le roi absolu, délié d’une autre force qui serait d’équilibre, tel
un conseil ou une assemblée, possède tous les pouvoirs.
Cardin Le Bret écrit au moment où le royaume pousse ses premiers
pions dans la perspective de sa prochaine entrée dans la guerre européenne
de Trente ans (1618-1648) : en 1628, Louis XIII et Richelieu avaient envahi
le duché de Savoie ; à la fin de l’année 1631, quelques semaines avant la
1. L B C., Les Œuvres de messire C. Le Bret... Contenant son traité de la souveraineté du roy. Ses
décisions sur le domaine & autres choses publiques. Sur les mariages. Les testamens. Les matieres ecclesias-
tiques & criminelles, avec les arrêts rendus en consequence. Ses harangues faites aux ouvertures du parle-
ment. Ses plaidoyers avec les arrêts de la cour des Aydes, sur la plus grande partie des droits du roy. Et son
traité intitulé Ordo perantiquus judiciorum civilium. Nouvelle edition, revûë & augmentée de plusieurs
choses notables, & corrigée tres-exactement, Paris, édition de 1689, livre 1, chap. 9, p. 19.
« L’absolutisme au miroir de la guerre », Martial Gantelet
ISBN 978-2-7535-2027-1 Presses universitaires de Rennes, 2012, www.pur-editions.fr
L’ABSOLUTISME AU MIROIR DE LA GUERRE
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parution de son ouvrage, les armées royales s’étaient emparées des duchés
de Lorraine et de Bar. Ouvert officiellement en 1635 par une déclaration
de guerre portée au roi d’Espagne à Bruxelles, clôturé en 1659 par le traité
des Pyrénées, ce conflit franco-espagnol, qui intègre et dépasse celui de
Trente ans, participe, et avec lui plus encore les suivants de Louis XIV, de
la construction d’un État absolu. L’effort guerrier infligé au royaume – sur
un siècle, d’Henri IV (1553-1610) à son petit-fils, Louis XIV (1638-1715),
les effectifs des armées françaises passent de 10 000 hommes à près de
400 000 – impose le renforcement de l’autorité royale, tant dans l’outil
militaire devenu le « géant du Grand siècle », que dans les provinces 2. Les
intendants, généralisés dans les années 1630, y deviennent ainsi le bras armé
d’un pouvoir exécutif qui ambitionne de contrôler étroitement, et sans
intermédiaire, le moindre de ses territoires 3. Ils endossent la mise en œuvre
d’une pression fiscale inédite ; à elle seule, elle conditionne la capacité
belliqueuse du royaume. La guerre, tant par son dispositif idéologique – des
Te Deum, visant à unifier les sujets derrière les victoires de leur roi, au
programme iconographique de Versailles – que par la réorganisation d’une
armée hiérarchisée et contrôlée, est le premier agent de la centralisation du
pouvoir et de l’unification d’une souveraineté absolue 4.
Et Metz ? Le lien avec l’absolutisme et la guerre s’y impose d’emblée. Il
tient d’ailleurs en quelques dates militaires qui rythment l’histoire de la
ville : elle est conquise, avec Toul et Verdun ainsi que leurs évêchés, par
Henri II (1519-1559) au terme d’une rapide campagne, le « Voyage
d’Allemagne », en 1552 5 ; en 1648, c’est par un traité international de paix,
celui-là même qui clôture une part de la guerre de Trente ans, signé à
Münster et intégré aux négociations menées en Westphalie, que le « droit
de protection sur les trois Évêchés », exercé jusque là par la France, devient
« une Souveraineté absolue et indépendante 6 » ; enfin, en 1659, au traité
des Pyrénées avec l’Espagne, puis en 1661 à celui de Vincennes avec le duc
de Lorraine, Charles IV (1604-1675), le jeune Louis XIV obtient plusieurs
territoires lui permettant de relier entre elles, et ensemble au royaume, de
solides possessions sur ses frontières de l’Est 7. En un peu plus d’un siècle,
de 1552 à 1661, c’est donc bien la guerre qui fut le moteur de l’installation
2. L J. A., Giant of the Grand Siècle. e French Army, 1610-1715, Cambridge, Cambridge University
Press, 1997, p. 82-83 pour l’évolution des effectifs partagés en réels et théoriques.
3. B R., e Intendants of Richelieu and Mazarin 1624-1661, Oxford University Press, Oxford,
1973.
4. C J., Le Roi de guerre. Essai sur la souveraineté dans la France du Grand Siècle, Paris, Payot, 1993.
5. C G., Les Temps modernes. 1. De la Renaissance à la guerre de Trente ans, Nancy-Metz, PUN
et Éditions Serpenoise, 1991, p. 63-72.
6. Pour reprendre les objectifs des plénipotentiaires français évoqués dans une lettre adressée à la reine-
régente, le 17 septembre 1646, citée dans ibid., p. 226-227. Le traité de paix signé à Munster entre
la France et le Saint-Empire, le 24 octobre 1648, parlera lui de « suprême Seigneurie » comme
synonyme de « droits de Souveraineté » (article LXXI).
7. C G., Les Temps modernes. 2. De la paix de Westphalie à la fin de l’Ancien Régime, Nancy-
Metz, PUN et Éditions Serpenoise, 1991, p. 17-22.
« L’absolutisme au miroir de la guerre », Martial Gantelet
ISBN 978-2-7535-2027-1 Presses universitaires de Rennes, 2012, www.pur-editions.fr
INTRODUCTION
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de la monarchie dans la région. D’autant plus que cet ancrage géographique
s’est accompagné d’une intégration politique dont les scansions ressortent
là encore des conflits internationaux. De sa conquête du e siècle au début
des années 1630, Metz, en tant que ville protégée, ne connaît aucun officier
royal, excepté un Président destiné à connaître des différends entre les
Français, c’est-à-dire des soldats pour l’essentiel, et les Messins ; elle ne paye,
à son protecteur, ni taille, ni gabelle, ni aucun autre impôt. C’est l’entrée
dans le conflit européen qui modifie en profondeur ces appréciables privi-
lèges politiques et fiscaux. Pour accentuer son emprise sur ce territoire bien
autonome, et pour dégager un financement lié à la vente d’offices, en
quelques années, la monarchie y érige un parlement (1633), crée un tribunal
de bailliage (1641) et y installe un intendant (1637). Enfin, dans cette
décennie 1630 de renforcement du pouvoir royal, une certaine normalisa-
tion fiscale accompagne ces nouveautés : un impôt levé sur le sel finance les
gages des officiers de la Cour souveraine et du bailliage. Bref, indubitable-
ment, la guerre construit, conforte et étend la souveraineté du roi à Metz,
avant même que cette dernière, pleine et entière, ne soit légalement
reconnue par les puissances européennes.
Quant au concept politique lui-même, la ville se trouve étonnamment
au centre de plusieurs de ses analyses. Elles se déploient toutes dans ce
temps court des années 1630. Ainsi de Cardin Le Bret, dont nous venons
de citer le texte, et qui publie l’ouvrage qui le contient, un Traité de la
Souveraineté du roi, au début de cette décennie. Il tire son inspiration, entre
autres, d’un séjour effectué dans les trois évêchés de Metz, de Toul et de
Verdun, quelque temps auparavant, en 1625. Nommé alors intendant de
ces derniers, il menait une enquête destinée à y affermir l’autorité de
Louis XIII 8. Dans son ouvrage de 1632, il précisera s’être « autrefois servi
de semblables raisons pour justifier les droits que le roi a sur les villes de
Metz, Toul et Verdun qui sont de l’ancien domaine de la couronne, après
avoir été reconquises sur ceux [il faut y lire les empereurs] qui les avaient
usurpées sur la France 9 ». Or, à la même époque et dans le même espace
géographique, d’autres érudits travaillent dans le même champ théorique.
Le premier est un chancelier de la cathédrale de Metz – l’une des
cinq dignités de son chapitre –, Charles Hersent (1590-1660 ou 1662).
En 1632, l’année de parution du traité de Cardin Le Bret, et sous un titre
approchant, il rédige un panorama historique « de la Souveraineté du Roy
à Mets, pays Messin, et autres villes et pays circonvoisins 10 ». Les seconds,
8. BNF, FF 18903, « Procez-verbal de monsieur Lebret et autres commissaires du Roy [Jean de Lon,
sieur de Lorme, et Pierre Dupuy], en l’an 1625, de ce qu’ils ont ordonné touchant les usurpations
par les ducs de Lorraine sur les éveschez de Metz, Toul et Verdun, en vertu de lettres patentes du
roi, des 13 et 16 novembre 1624 », 16 avril-31 juillet 1625.
9. Cité par V-S M.-C., Richelieu et la Lorraine, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 92.
10. H Ch., De la souveraineté du roy à Mets, pays messin et autres villes et pays circonvoisins, qui
estoient de l’ancien royaume d’Austrasie ou Lorraine. Contre les prétentions de l’Empire, de l’Espagne et
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L’ABSOLUTISME AU MIROIR DE LA GUERRE
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éodore Godefroy et Pierre Dupuy, deux historiographes qui déjà avaient
participé à l’enquête de 1625, rassemblent eux aussi dans ces années 1630
les éléments qui permettront, vingt ans plus tard, de publier un Traité tou -
chant les droits du Roy très chrestien sur plusieurs Estats et seigneuries possédés
par divers princes voisins 11. Ces argumentations touchant « les droits du
Roy » s’attachent à l’espace lorrain. Elles visent à dénoncer les empiétements
territoriaux opérés par les ducs, ces « divers princes voisins », sur des terres
protégées par les rois de France. Enfin, en 1634, Martin Meurisse
(1584-1644), évêque suffragant de Metz depuis 1629, y publie une
Histoire des Évesques de l’Église de Metz. Par delà les Gesta episcoporum qui
constituent le propre du livre, il y défend lui aussi, et avec des arguments
parallèles à ceux de Charles Hersent, la souveraineté pleine et entière du
pouvoir royal : il conclut d’ailleurs son texte par l’évocation dithyrambique
de la création du parlement 12.
La ville de Metz, et avec elle les évêchés concernés, ont ainsi inspiré
quatre ouvrages portant, en totalité ou en partie, sur la souveraineté royale.
Rassemblés, en quelques années, ils dessinent une ligne de front concep-
tuelle justifiant une emprise croissante de la monarchie sur ces territoires
excentrés, laissés en marge de son autorité depuis leur conquête du
e siècle. C’est que ces derniers, bien que fragmentés et isolés du reste du
pays, occupaient une position géostratégique majeure : ils couvraient à la
fois le sud des Pays-Bas espagnols et ouvraient sur la façade occidentale du
Saint Empire romain germanique ; bientôt, dès 1635, Metz, leur principale
forteresse, allait devenir la base arrière des armées françaises projetées en
Allemagne, avant de protéger l’État (Vauban) sous Louis XIV. Dans cette
perspective, et même si les enjeux militaires n’avaient pas été encore claire-
ment identifiés par tous les acteurs, il s’agit d’enraciner la présence française
dans ces terres simplement occupées. Ainsi, en 1632, Charles Hersent
cherche à dépasser ce régime de protection. Il imagine le conduire vers une
sujétion identique à celle des autres villes et provinces du royaume. Pour
cela, il forge une nouvelle catégorie juridique intermédiaire, celle de « pro -
tection souveraine » : elle « emporte avec soy une véritable souveraineté [...]
toutefois plus douce, & accompagnée de quelques conditions favorables à
une ville ou païs 13 ». À l’évidence, et comme un constat partagé dans le
de la Lorraine et contre les maximes des habitans de Mets, qui ne tiennent le roy que pour leur protecteur.
Par R. Charles Hersent, chancelier de l’église cathédrale de Metz, et prédicateur, Paris, 1632.
11. D J. (au nom de son frère Pierre et de éodore Godefroy), Traité touchant les droits du Roy
très chrestien sur plusieurs estats et seigneuries possédés par divers princes voisins et pour prouver qu’il
tient à juste titre plusieurs provinces contestées par les princes estrangers. Recherches pour monstrer que
plusieurs provinces et villes du royaume sont du domaine du Roy. Usurpations faites sur les trois éveschez,
Metz, Toul, Verdun, et quelques autres traitez concernant des matières publiques, Paris, 1655. Voir
V-S M.-C., « Religion et politique en Lorraine au tournant des e et e siècles »,
Europa Moderna, n° 1, 2010, p. 51-90.
12. M M., Histoire des Evesques de l’Eglise de Metz, Metz, 1634, p. 674.
13. H Ch., De la souveraineté du roy à Mets, op. cit., p. 171-172.
« L’absolutisme au miroir de la guerre », Martial Gantelet
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INTRODUCTION
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monde intellectuel de l’époque, la question de la souveraineté du roi à Metz
participe étroitement du renforcement du pouvoir sur des frontières qui,
bientôt, allaient se retrouver aux premières lignes d’une guerre à venir.
Cette histoire est bien connue. Une thèse majeure, La Réunion de Metz
à la France, présentée par Gaston Zeller à l’université de Strasbourg en 1926,
en a depuis longtemps retracé les péripéties de 1552 à 1648 14. En de
nombreux points, les éléments qui y sont développés sont indépassables.
L’ouvrage est même d’une telle densité que les recherches ultérieures se sont
en priorité portées sur les aspects délaissés par l’historien. Depuis les années
1920, on s’est amplement intéressé à l’amont de sa période 15, mais aussi à
l’aval, tant avec le règne de Louis XIV et de ses intendants, qu’avec le
e siècle du maréchal de Belle-Isle (1684-1761), gouverneur de Metz et
des Trois-Évêchés et secrétaire d’État de la guerre entre 1758 et 1761 16.
Surtout, d’importantes réflexions se sont inscrites dans le champ religieux,
opportunément écarté par le maître ; elles y étaient d’autant plus portées
par l’historiographie que la ville comptait trois confessions à l’époque
moderne : une catholique, une protestante et une juive. Dès lors, les travaux
des chercheurs ont considérablement enrichi la compréhension
d’un Moyen Age messin porté jusqu’en 1552 17, ainsi que celle des commu-
nautés réformées et hébraïques des e, e et e siècles 18. Quant à la
période traitée en propre par La Réunion de Metz à la France, celle allant de
l’occupation d’Henri II (1552) aux traités de Westphalie (1648), voire
jusqu’à la paix des Pyrénées (1659), et à la thématique privilégiée par
l’ouvrage, une histoire du politique, la plupart des textes écrits depuis lors
se sont presqu’exclusivement appuyés sur le grand œuvre de l’historien,
érigé comme l’alpha et l’oméga d’une compréhension historique.
14. Z G., La Réunion de Metz à la France 1552-1648, Paris, Société d’édition : les belles lettres,
1926.
15. À la suite de S J. (La Ville de Metz aux xiiie et xive siècles, Nancy, Imprimerie
Georges omas, 1950), voir plusieurs recherches majeures qui toutes font une mise au point
historiographique et politique : H A., Écrire l’histoire des évêques de Metz au Moyen Age : les Gesta
episcoporum messins de la fin du viiie siècle à la fin du xive siècle, Metz, èse de doctorat, 2009-2010
et, autour de la figure du messin André de Rineck, B J.-Chr., L’armorial d’André de
Rineck : un manuscrit messin du xve siècle (Vienne, Österreischiche Nationalebibliothek, Cod. 3336),
Nancy 2, èse de doctorat, 2003 et D H., André Voey de Ryneck : Leben und Werk eines
Patriziers im spätmittelalterlichen Metz, Saarbrücken, 1986.
16. L G., Un Air de majesté. Gouverneurs et commandants dans la France de l’Est au
xviiie siècle, Paris, CTHS, 2010. Voir aussi R-C A. , Le Maréchal de Belle Isle ou la
revanche de Foucquet, Paris, Perrin, 2005.
17. R Fl., Les Institutions de la République Messine, Metz, Éditions Serpenoise, 2007.
18. Pour les protestants, la liste est longue. Voir, à la fois pour une récente mise au point historiogra-
phique et bibliographique, mais aussi pour sa contribution majeure à l’histoire messine, L J.,
Le Ministère de Paul Ferry à Metz (1612-1669). Essai de contribution à l’étude des pasteurs réformés
français sous le régime de l’Édit de Nantes, èse de doctorat, Lyon 3, 2011. Pour les Juifs, les ouvrages
de référence sont ceux de M P.-A., La Communauté juive de Metz au xviiie siècle, Nancy-Metz,
PUN-Éditions Serpenoise, 1993 et de R G., Relations entre le gouvernement royal et les juifs du
nord-est de la France au xviie siècle, Paris, Honoré Champion Éditeur, 2000.
« L’absolutisme au miroir de la guerre », Martial Gantelet
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