Mai 2001 — n°80 — page 13
moyen compris entre 180 et 250 g). Il se
singularise aussi par la présence d’épines
avant maturité. La pulpe est blanche, par-
semée de graines noires. Sa saveur est
douce et très délicate.
Le marché européen
Encore pratiquement inconnue dans le
milieu des années 1990, la pitahaya fait
maintenant partie intégrante du linéaire
dédié aux « petits exotiques ».
Aucune statistique concernant les impor-
tations de la variété jaune n’est disponi-
ble. Cependant, le coût de revient élevé
des productions colombien-
nes, seule origine à propo-
ser des quantités significati-
ves, semble avoir eu un im-
pact négatif très net sur les
arrivages ces dernières sai-
sons.
En revanche, le marché des
variétés rouges est plus fa-
cile à cerner. Les quantités
de pitahaya rouge impor-
tées dans l’UE sont en pro-
gression régulière et forte
ces dernières années : elles
ont plus que décuplé entre
1995 et 2000 ! Elles restent
cependant marginales, avec 200 tonnes
en 2000.
Le Vietnam et Israël se partagent le mar-
ché, aux côtés de quelques lots complé-
mentaires du Guatemala. Les récents
développements de la production vietna-
mienne laissent à penser que les apports
en provenance de cette origine vont se
développer.
Les prix sont assez linéaires tout au long
de l’année. Ils oscillent en général entre
55 et 70 FF le colis pour les variétés jau-
nes (stade import) et entre 35 et 45 FF le
colis pour les variétés roses.
Eric Imbert, Cirad-flhor
eric.imbert@cirad.fr
Généralités
Le berceau de la pitahaya n’est pas
connu avec précision. Cependant, il se
situerait vraisemblablement dans la partie
de l’Amérique latine comprise entre le
Mexique et la Colombie. Son nom latin,
Hylocereus, fait référence à la fois à son
habitat (hulos qui signifie forêt en grec) et
à son mode de résistance à la séche-
resse (la cire, ou cereus, qui couvre ses
feuilles). En effet, la pitahaya supporte
des températures de 38/40°C, mais de-
mande cependant des niveaux de pluvio-
métrie de 600 à 1 300 mm. La plante, de
la famille des cactacées, est composée
de tiges rampantes de 6 à
12 mètres de long. Les
fruits, oblongs et couverts
d’écailles foliacées, renfer-
ment une pulpe parsemée
de graines noires.
Variétés
Il existe plus d’une quin-
zaine de variétés. Seuls
deux genres principaux
sont commercialisés en
Europe.
La pitahaya rose ou rouge
Elle comprend deux sous espèces :
à chair rouge (Hylocereus purpusii) : le
fruit, d’un diamètre moyen de 100 mm,
est parsemé d’écailles foliacées rouge-
lie de vin. Il renferme une pulpe abon-
dante, de saveur douce et d’une cou-
leur rouge-vineux caractéristique ;
à chair blanche (Hylocereus undatus) :
sa pulpe de couleur blanche le distin-
gue de la variété précédente. De plus,
ses écailles foliacées sont d’une cou-
leur rose-rouge.
La pitahaya jaune (Selenicereus
megalanthus)
Le fruit est d’une taille sensiblement infé-
rieure aux espèces roses et rouges (poids
FICHE
PRODUIT
La pitahaya
Un marché en devenir
Aussi appelée Fruit du Dragon ou Raquette Tortue (Belle of the Night en anglais et
Pitaya en espagnol), la pitahaya, fruit de la famille des cactacées, fait maintenant partie
intégrante du linéaire dédié aux « petits exotiques ».
Israel
38%
Viet-
Nam
59% Source EUROSTAT
Guatemala 3%
Pitahaya rouge
UE — Parts de marché en 2000
0
50
100
150
200
250
95 96 97 98 99 2000
Tonnes
Guatemala
Viet-Nam
Israel
19
60 83
15 17 21
Source EUROSTAT / Divers
Pitahaya rouge
Quantités importées dans l’UE
Calendrier d’approvisionnement par origine
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aou Sep Oct Nov Déc Colisage
Pitahaya jaune
Colombie 3 kg
Pitahaya rouge
Vietnam 4 à 5 kg
Israël 4 kg
Guatemala, Nicaragua divers
Arrivages limités Arrivages maximum
1 / 1 100%
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