5
Du diabète? Épicez lavie!
»En cas de diabète, trois épices fantastiques sont à
placer d’urgence dans votre placard! Leur consom-
mation régulière comme simple ingrédient culinaire
permet déjà de prévenir la maladie diabétique et ses
conséquences dévastatrices.
signicatives de la glycémie. C’est le cas de la cannelle
de Ceylan, du ginseng américain, de la berbérine, du
melon amer et du curcuma, pour ne parler que d’eux.
Pour le diabète de type 2 (dit gras, ou diabète insuli-
no-indépendant), il est intéressant de constater que
des plantes bien ciblées peuvent aussi diminuer la ré-
sistance à l’insuline, autrement dit améliorer la sensi-
bilité de nos cellules à l’insuline. Les graines de cumin
noir, les racines de ginseng rouge de Corée ainsi que
la cannelle de Ceylan y pourvoiront et l’ont démontré
également dans nombre d’études.
Enn, quel que soit le type de diabète, il convient de pré-
venir ses terribles complications. C’est l’énorme l’avan-
tage des plantes proposées qui contiennent des compo-
sés phénoliques… de puissants alliés antiglycation!
Fiche d’identité
CANNELLE DE CEYLAN
Provenance: Ceylan
Botanique: genre, espèce, famille:
Cinnamomum zeylanicum, Lauracées
Partie utilisée: écorce
Principes actifs principaux: polyphénols (OPC),
huile essentielle
L’usage médicinal de la cannelle remonte aux temps
les plus anciens. Les Romains la popularisèrent grâce
à ses qualités de conservation et d’aromatisation des
denrées alimentaires périssables. Le cannelier est un
petit arbre dont l’écorce de ses branches, une fois sé-
chée, s’enroule en de petits cylindres constituant la
matière première et pouvant être réduite en poudre.
Pour des raisons de composition optimale, il faut pré-
férer la vraie cannelle de Ceylan et éviter l’emploi de
la cannelle de Chine, d’Indonésie ou du Vietnam.
Dans les études, la cannelle améliore la glycémie à jeun
et après les repas, augmente la sensibilité à l’insuline
(diminue l’insulinorésistance), diminue l’hémoglobine
glyquée et protège les reins des lésions vasculaires dia-
bétiques. Cerise sur le gâteau, elle réduit l’hyperten-
sion artérielle et les mauvais prols lipidiques de tout
diabétique. Pour toutes ces raisons, la cannelle est à re-
commander pour tout type de diabète et pour prévenir
ses complications.
La cannelle de Ceylan se prend à raison de ½ cuillère
à café de poudre répartie en 2 à 3 prises quotidiennes.
L’écorce, ou sa poudre, peut être utilisée pour relever
vos plats sucrés et salés ou pour aromatiser vos bois-
sons chaudes avec ses notes caractéristiques: tonique,
chaude et vanillée.
Attention ! L’huile essentielle de cannelle, très
concentrée en principes aromatiques, ne présente
ni la même composition ni les mêmes eets que la
poudre d’écorce et ne sera donc pas indiquée particu-
lièrement pour la prise en charge du diabète.
»
La berbérine n’est pas à proprement parler une
plante mais un principe actif de la famille bio-
chimique des alcaloïdes qui a actuellement le vent
en poupe dans la vente des compléments alimen-
taires. Cette substance est extraite principalement
des baies de l’épinette vinette (Berberis vulgaris)
ou du coptide chinois (Coptis chinensis). Douée de
plusieurs vertus, certaines études objectivent clai-
rement son action antidiabétique par l’amélioration
de la glycémie, parfois supérieure à un médicament
antidiabétique de référence (metformine), et par sa
capacité à stimuler les cellules béta de Langerhans
productrices d’insuline. Elle représente à ce titre un
espoir aussi bien dans la prise en charge du diabète
de type 1 que de type 2. Plusieurs chercheurs amé-
ricains et chinois ont pu observer et conclure que
la berbérine représente une solide alternative à la
metformine dans le traitement du diabète de type 2
[1] : une étude récente synthétisant les résultats de
14 études d’intervention, dans lesquelles diérents
groupes de recherche avaient comparé l’ecacité
de la berbérine à un placebo ou directement à la
metformine, a conclu qu’elle agit de façon au moins
égale sur la régulation du taux de sucre dans le sang
[2]. La berbérine peut toutefois interférer avec le
métabolisme du foie et son action sur le long terme
mérite d’être étudiée davantage. Pour l’instant, c’est
une substance d’origine végétale prometteuse qui
doit utilisée sous surveillance médicale, surtout en
cas de traitement médicamenteux associé.