~11'1
Les
arythmies,
complications
du
QT
long
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Les
variations
des
potentiels
d'action
secondaire aux modifi-
cations
brutales
de
la
fréquence
cardiaque
peuvent s'accompagner
IL
...
J
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Figure 2 • Exemple
de
QT
long
de
type
LQT3.
et
bosselée
(Fig.
1)
et
celui
de
type
3
(LQT3)
par
une
onde
T tardive
(Fig.
2).
Le
QT
long de type 4
CLQT4),
moins bien
connu,
est
caractérisé
par
une
onde
T
sinusoïdale, souvent associée à
une
bra-
dycardie
profonde
ou
une
fibrillation
auriculaire. Des alternances
de
polarité
de l'onde T ainsi
qu'une
grande
onde
U
peuvent aussi être observées.
Les
varia-
tions de la morphologie de l'onde T
sur
des
tracés
enregistrés
le
même
jour,
reflètent le rôle régulateur
du
système
nerveux
autonome
dans
l'expression
phénotypique
du
QT
long.
Quelques
différences
cliniques
sont
rapportées
en
fonction
des
types
de
LQT.
Ainsi, les LQTl qui
ont
tendance
à
se
prolonger
à
l'effort
et
à
un
moindre
degré les
LQT2
peu
modifiés
par
l'exercice
sont
les
plus
sensibles
au
stress
et
à l'effort. La repolarisation
de
LQT3
très anormale
au
repos a ten-
dance
à se
normaliser
à l'effort,
dans
cette
forme les
accidents
rythmiques
surviennent
préférentiellement
au
repos.
d'
une
alternance
des
courants de repolarisation avec oscilla-
tions
de
l'ondeT. Des
phénomènes
de
post-dépolarisations précoces, à l'ori-
gine d'activité déclenchée, peuvent alors
survenir
et
dégénérer
en
torsades
de
pointes qui peuvent dégénérer
en
fibril-
lation ventriculaire
(Fig.
3).
rapparition
de
troubles
du
rythme
dans
les formes
familiales est modulée
par
des facteurs
environnementaux
et/
ou
génétiques
encore
mal
appréciés.
> Le
traitement
du
QT
long
En l'absence de traitement, la mortalité
est de 50% dans les
10
ans qui suivent la
survenue
d'
une
syncope. Les bêtablo-
quants restent le traitement pharmaco-
logique le plus employé.
Le
traitement
est
avant
tout
préventif
,
par
enquête
familiale et
par
proscription chez le sujet
atteint des substances pharmacologiques
susceptibles d'allonger l'intervalle
QT.
La
liste
de
ces drogues s'allonge régulière-
ment
mais les plus concernées,
en
par-
Tableau 1 • Critères en
faveur
du
diagnostic
de
QT
long
congénital. Denjoy 1
et
coll. Arch
Mal
Cœur 1999.
QTc
> 460 msec
QTc
> 440 msec
et
bradycardie ou
morphologie
anormale de l
'onde
T
Episode de syncope ou de torsade de
pointe
dans une
famille
de
QT
long
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Figure 3 • Torsade
de
pointes
survenue
sur
un
QT
long
congénital.
11
r
v ,
'
1
ticulier dans la population sportive, sont
certains antihistaminiques et les macro-
lides.
Les
anti-arythmiq
ue
s de classe la
et
III,
certains antidépresseurs et neuro-
leptiques
étant
moins
utilisés
dans
le
cadre qui nous intéresse.
>
Syndrome
du
QT
long
et
pratique
sportive
Plusieurs
facteurs
reconnus
comme
déclenchants des arythmies dans le syn-
drome
du
QT
long
ont
été décrits
dans
le
domaine
sportif. Ainsi, le stress
de
l'exercice intense ainsi
que
celui propre
à la compétition, la natation, le plongeon
et/
ou
le
coup
de pistolet
du
starter
ont
été rapportés
comme
des facteurs favo-
risants potentiels. Ainsi, sachant
qu
'
une
arythmie fatale
peut
être inaugurale
et
vu les limites actuelles de la stratification
du
risque
dans
les
QT
longs, le sport
de
compétition
reste
interdit
dans
cette
pathologie quelle
que
soit sa forme.
> En
conclusion
Actuellement, devant la découverte d
'un
QT
long chez
un
sportif, le principe
de
précaution
s'impose.
La
pratique
de
compétition est interdite et la mise
en
route
d'un
traitement
par
bêtabloquant
est conseillée. La pratique
d'une
activité
sportive de
loisir,
sous couvert
d'un
trai-
tement,
peut
être autorisée. 1
Biblioara hie
Le
Heuzey
JY,
Davy JM, Weissenbur-
ger
J
et
al.
Intervalle
QT
et
médica-
ments
.
Recommandations
pour
la
prescription
des médicaments chez les
patients
atteints
d'un
syndrome de QT
long.
Arch
Mal
Cœur
Vaiss 1998 ;
91:
59-66.
Denjoy
1,
Lupoglazoff
JM,
Berthet
M
et
al. Syndrome
du
QT
long
congénital.
Arch
Mal
Cœur
1999;
92:
557-64.
Priori
SG,
Schwartz
PJ,
Napolitano
C
et
al. Risk
stratification
in
the
long
QT
syndrome.
N
Engl
J
Med
2003 ; 348 :
1866-74.
Maron
BJ,
Chaitman
BR,
Acjerman
MJ
et
al.
Recommendations
for
physical
activity
and recreational sports partici-
pation
for
young
patients
with
genetic
cardiovascular
diseases.
Circulation
2004;
109 : 2807-16.
Cardio
&
Sport
• n°3