Conséquences de l’évolution récente de l’alimentation :
a) Les procédés chimiques actuels (extraction, synthèse,...) ont pour conséquence une augmentation
régulière de la consommation des graisses d’origine animale et de sucres raffinés.
b) Une amplification des fraudes.
c) Une surabondance des produits et un estompement de la finalité nutritionnelle et diététique de l’aliment
pour :
1°/ Ses vertus hédoniques (on mange pour se faire plaisir) : « fraîcheur » - « légèreté » - « naturel » -
« pratique ».
2°/ La recherche des aliments de plus en plus appétants et disponibles.
=> On voit apparaître des troubles comme l’obésité, la surcharge pondérale, ...
d) Apparition des « ocnis » (objets comestibles non identifiables) :
Désormais, les animaux domestiques sont plutôt considérés comme des personnes, ce qui engendre un
dégoût pour tout ce qui ressemble à l’animal (fishsticks, nuggets de poulet,...).
déstructuration puis restructuration
distanciation chez les consommateurs par rapport à l’origine réelle de l’aliment et des manipulations
qu’ils ont subi : « On mange parce que ça nous fait plaisir mais on ne sait pas trop ce qu’on
mange » => angoisse.
« Or, l’évolution de l’espèce nous a préparé à la pénurie et non à l’excès » (C.Fishler) :
Pour les pays développés, le spectre de la famine s’est éloigné mais nous avons gardé un système de
régulation qui a fait ses preuves et a survécu à une alimentation rare et inconstante pendant de nombreuses
années. Nous possédons en effet un bon mécanisme de stockage qui a été sélectionné pendant l’évolution
(nous sommes de bons accumulateurs de graisse) en prévision de possibles famines.
apparition de surcharge pondérale ou obésité : nous avons accès constamment à une alimentation
surabondante et hyperlipidique et, en plus, le travail manuel a considérablement diminué dans nos
sociétés ces dernières années.
1/3 de la population des pays riches se soumet plus ou moins régulièrement à un régime restrictif :
avant, on devait faire des efforts pour avoir l’indispensable et maintenant, on en fait pour rejeter le
superflu.
On n’a plus les critères de choix qu’étaient les coutumes notamment face à la multitude de denrées, il
nous faut retrouver ces critères.
1.2 La sécurité alimentaire :
L’industrialisation a beaucoup diminué les risques toxicologiques et microbiologiques associés à la
production, la préparation et la distribution des aliments.
Mais il est tout de même inexact de penser que la nourriture d’aujourd’hui est moins saine que celle d’hier.
On assure une maîtrise de la sécurité par autocontrôle de la chaîne de production et des contrôles de plus en
plus nombreux de la chaîne alimentaire, mais il est impossible malgré tout de prévenir tout risque d’accident.
Cette production industrielle a un revers : la production de masse qui est très sensible à des erreurs grossières,
des actes irréfléchis ou criminels.
Dès qu’un accident survient (toxicologiques ou microbiologique), cela prend de suite des dimensions
nationales voire internationales qui peuvent être spectaculaires (vache folle par exemple).
Classement des principaux risques alimentaires :
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