Lamproie - Fédération de Pêche de Côte-d`Or

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Lamproie
Bien que ne présentant aucun intérêt halieutique, la Lamproie de Planer n’en demeure pas
moins une espèce piscicole intéressante de part ses exigences vis-à-vis de la qualité de l’eau
et du milieu. On la rencontre régulièrement dans les rivières à truite préservées.
Nom commun
Chatouille, suce-pierre, lampric, petite lamproie
Nom scientifique
Lampetra planeri découvert par Bloch en 1784
Famille
Petromyzontidae
Le saviez-vous ?
Les lamproies sont régulièrement assimilées à des poissons mais ne sont en réalité pas de
« vrais » poissons. Ce sont des vertébrés primitifs ne possédant pas de mâchoires mais
une bouche circulaire en forme de ventouse et n’ayant pas de nageoire paire. Leur
squelette est peu développé formé uniquement de cartilage et leur système branchial
diffère de celui des poissons osseux.
Description
La lamproie possède un corps anguilliforme, nu et visqueux de couleur brun jaune chez les
larves (ou ammocètes) et grisâtre chez les adultes. Les larves sont dépourvues d’yeux, ces
derniers n’apparaissant qu’à la métamorphose vers le stade adulte mature. En arrière de
l’œil chez l’adulte ou de la bouche chez la larve, un alignement d’orifices branchiaux
caractéristiques est présent.
La taille moyenne est de 90 à 150 mm. Les femelles sont plus grandes que les mâles.
Fédération de Pêche de Côte d’Or
Habitat et comportement
La lamproie de Planer est une espèce d’eau douce qui affectionne les têtes de bassin et les
ruisseaux à truite.
Ce « poisson » aux mœurs particulières passe le plus clair de sa vie enfoui dans le substrat
pendant une durée de 3 à 5 ans. A l’issue de cette longue période larvaire, la
métamorphose intervient en septembre-octobre pour aboutir à l’adulte mature le
printemps suivant.
La lamproie ne se nourrit que pendant la vie larvaire au cours de laquelle elle est
consommatrice de substances organiques et de microplancton récoltés par filtration des
eaux.
Les lamproies sont matures dans leur 5ème ou 6ème année et ne s’alimentent plus après
la maturation sexuelle. La reproduction a lieu au printemps lorsque la température de l’eau
est de 8 à 11°C en mars-avril. La fécondité est élevée, de l’ordre de 450 000 œufs par kilo
de poids vif, soit environ 1500 œufs par femelle.
Les œufs sont pondus en eau peu profonde sur des sables ou des graviers au sein d’un nid
de 20 cm de diamètre pour 10 cm de profondeur aménagé par les géniteurs. Les zones de
fraie rassemblent régulièrement plusieurs dizaines d’individus qui peuvent s’accoupler
jusqu’à cent fois par jour.
Les adultes meurent après la fraie.
L’éclosion intervient en 3 ou 4 jours puis les larves aveugles s’enfouissent dans le substrat
(sables) pour plusieurs années.
Contrairement à d’autres Petromyzontidae, la lamproie de Planer ne parasite pas les autres
poissons.
Pêche et réglementation
La Lamproie de Planer figure à l’annexe 2 de la Directive Habitats Faune Flore et à l’annexe
3 de la convention de Berne. Elle est inscrite à l’arrêté du 8 décembre 1988 fixant la liste
des espèces de poissons protégées sur l’ensemble du territoire national. A ce titre la
destruction du fraie et de l’habitat de la Lamproie est interdite et son utilisation comme
appât (vif, poisson mort ou partie de poisson) est également prohibée.
Présence en Côte-d’Or
La présence de la Lamproie de Planer est connue dans de nombreux cours d’eau à truite du
département comme la Tille, la Seine, l’Ource ou encore l’Ouche. L’espèce n’est jamais
abondante.
Fédération de Pêche de Côte d’Or
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