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prudente de renforcement des réserves. Les principaux risques pesant sur les perspectives
tiennent à un ralentissement plus marqué de la croissance mondiale qui retarderait les projets
miniers, à une détérioration de la sécurité dans la région, à une résurgence de l’épidémie
Ébola et à l’incertitude politique.
La stratégie économique des autorités pour 2016-22, qui est en cours d’établissement, vise à
débloquer une croissance généralisée et solidaire, portée par l’investissement dans
l’électricité, les routes et l’agriculture. Le secteur privé jouerait aussi en rôle, avec de
nouveaux projets miniers, de nouvelles unités de transformation des produits agricoles et de
vastes projets de logements résidentiels et de bâtiments administratifs sous la forme de
partenariats public-privé.
Évaluation par le Conseil d’administration2
Les administrateurs saluent le redressement en cours de la Guinée après l’épidémie Ébola et les
progrès accomplis par les autorités dans le cadre du programme appuyé par le FMI, y compris un
ajustement budgétaire énergique au premier trimestre de 2016. Néanmoins, l’épidémie et la
baisse des prix des produits de base ont provoqué un sérieux choc socio-économique. Les
administrateurs prennent note de l’intention des autorités de favoriser une croissance généralisée
et d’améliorer les conditions de vie de la population en augmentant l’investissement public. Ils
soulignent qu’il est nécessaire de préserver la viabilité des finances publiques et engagent à
mettre en œuvre des réformes structurelles pour renforcer la résilience et accélérer la croissance à
long terme et la réduction de la pauvreté.
Les administrateurs soulignent qu’il importe de mettre en œuvre l’ajustement budgétaire prévu
cette année pour continuer de renforcer les amortisseurs budgétaires, notamment étant donné les
risques budgétaires liés au secteur de l’énergie. Ils soulignent qu’il est nécessaire de dégager un
espace budgétaire pour les investissements prioritaires et les dépenses sociales en améliorant
l’administration de l’impôt et la discipline fiscale, en exploitant le potentiel fiscal non réalisé, en
maîtrisant la masse salariale publique et les subventions énergétiques, en accroissant l’efficience
des dépenses publiques et en améliorant la gestion des finances publiques. Si de meilleurs
services d’infrastructures peuvent contribuer à accélérer la croissance, les administrateurs
recommandent la prudence dans la mise en œuvre de vastes investissements publics et engagent
les autorités à tenir compte du financement disponible et de la nécessité de mettre en place un
processus solide de sélection et de gestion des projets d’investissement. Ils notent qu’il importe
de limiter le recours aux financements non concessionnels, et salue à cet égard l’intention des
autorités de chercher à obtenir des financements concessionnels dans la mesure du possible. Les
administrateurs engagent les autorités à redoubler d’efforts pour renforcer la gestion de la dette et
réduire les arriérés intérieurs.