
RAPPORT 2012 ARTICLE IV RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
4 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
GÉNÉRALITÉS
1. Durant ces dernières années, la
situation économique de la République
démocratique du Congo (RDC) s'est
considérablement améliorée, même si les
progrès ont été lents dans la lutte contre la
pauvreté et dans la réalisation des Objectifs
du Millénaire pour le développement. Ces
résultats s'expliquent par la mise en œuvre de
réformes structurelles et de politiques
macroéconomiques prudentes qui ont permis
à la RDC de recevoir un allégement de la dette
dans le cadre de l'Initiative en faveur des pays
pauvres très endettés (PPTE) renforcée au
milieu de 2010. Cet allégement — le plus
important jamais accordé à un pays admissible
à l'Initiative PPTE — a réduit l'endettement
extérieur de la RDC d'environ 136 % du PIB en
2009 à quelque 35 % à la fin de 2010. Le
niveau de pauvreté reste malheureusement
élevé — environ 70 % de la population — et il
est peu probable que la RDC atteigne l’un des
OMD1.
2. À l'issue des élections de
novembre 2011, le Président Kabila a été
réélu et les membres de sa coalition ont
obtenu la majorité au sein du Parlement. Il
s'en est suivi une certaine stabilité politique et
sociale et l'espoir que les politiques
économiques seraient maintenues dans leurs
1 Les données officielles les plus récentes sur la
pauvreté monétaire datent de 2005. Des données
actualisées devraient être disponibles début 2013.
L'évaluation conjointe qu'on faite du FMI et la Banque
mondiale des indicateurs sociaux et des indicateurs de
pauvreté figurent dans la Note consultative conjointe
sur le document de stratégie pour la réduction de la
pauvreté et pour la croissance (voir également
graphique III.2).
grandes lignes. Certaines réformes
fondamentales ont avancé, mais de mauvais
résultats ont été enregistrés dans la gestion
des finances publiques, de la dette extérieure
et des ressources naturelles. Compte tenu par
ailleurs de la détérioration de la situation
sécuritaire dans l’Est, ces faiblesses pourraient
menacer les progrès récemment accomplis et
compromettre l'achèvement des quatrième et
cinquième revues du programme entrepris par
les autorités dans le cadre de la facilité élargie
de crédit (FEC)2.
3. S'agissant des consultations au titre
de l'article IV, les autorités ont été
réceptives aux conseils du FMI, encore
qu'elles aient traité les recommandations
issues des discussions précédentes avec des
degrés divers de détermination et de
vigueur. Leurs efforts se sont centrés sur le
rééquilibrage des finances publiques, domaine
où elles ont répondu favorablement aux
appels du FMI en faveur d'une maîtrise des
dépenses et de la suppression du financement
budgétaire par la Banque centrale du Congo
(BCC), aux effets inflationnistes. La politique
monétaire et la politique de secteur financier
ont évolué sur la bonne voie mais les progrès
ont été plus lents que prévu. Dans le même
ordre d'idées, des réformes structurelles ont
été engagées pour améliorer la gestion des
finances publiques (GFP) et la gestion des
ressources naturelles, mais la volonté politique
2 Le Conseil d'administration du FMI a approuvé
l'accord triennal au titre de FEC en faveur de la RDC en
décembre 2009 et la troisième revue a été achevée en
avril 2011. La quatrième revue (prévue pour la fin
2011) a été reporté en raison du manque de progrès
sur le front des réformes structurelles.