HALTE A LA NEGLIGENCE

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HALTE A LA NEGLIGENCE
De nombreuses personnes souffrent de douleurs ou de maladies chroniques, face auxquelles
elles se sentent complètement démunis. Il y a pourtant de grandes chances qu’une solution
naturelle et validée par la recherche scientifique existe quelque part dans le monde.
De même, il existe de nombreuses manières d’améliorer votre quotidien grâce à quelques
bons réflexes et des habitudes saines qui pourront vous apporter, en plus d’un confort
immédiat pour vous et vos proches, de nombreuses années de vie en bonne santé.
Pourtant les médias grand public se font rarement l’écho des avancées prodigieuses des
médecines naturelles, également appelées « médecines alternatives et complémentaires ». Pas
un jour ne passe sans que la science ne vienne valider des traitements naturels de pointe. On
trouve aussi de nouvelles vertus aux coutumes oubliées et certains remèdes de « grand-mères
» sont redécouverts par les plus grands chercheurs.
Ces informations essentielles seraient sans doute davantage diffusées si elles ne gênaient pas
des intérêts puissants et bien organisés. Mais nous croyons qu’il n’y a pas de fatalité.
Les soins, le dépistage excessifs et la prévention négligée
Actuellement, 89 % des dépenses de santé servent à soigner les malades. En revanche, 11 %
des dépenses seulement vont à la prévention, au dépistage, à l’environnement et au mode de
vie. Dans le vaste domaine du cancer, quatre localisations dominent et pourraient être
largement prévenues : les atteintes des seins, de la prostate, des poumons, du côlon et du
rectum.
Les responsables scientifiques manipulent les politiques en leur proposant d’organiser le
dépistage, alors qu’il faut d’abord organiser la prévention. Ils s’en servent pour leur campagne
électorale afin de montrer combien ils sont vraiment à votre service.
La participation des femmes au dépistage du cancer du sein est encore insuffisante. En
Languedoc-Roussillon, elle est passée de 33 à 45 %. Or un taux de 60 % de femmes est un
minimum, idéalement 75 %, pour constater une réduction de la mortalité. En atteignant le taux
de 60 %, les résultats du dépistage du cancer du sein sont certains d’après l’ancien président
de la Ligue française contre le cancer : « Ils permettent une réduction de la mortalité de 20 à
25 % ».Cette affirmation chiffrée est purement publicitaire. Elle reste à démontrer. Des études
anglo-saxonnes plus sérieuses démontrent le contraire !
En France, la moitié seulement des 4,3 millions de femmes concernées chaque année se fait
dépister via le dépistage organisé du cancer du sein et environ 10 % dans le cadre du
dépistage incitatif (DI), relève la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un rapport consacré au
sujet rendu public en février 2012.
A notre avis il y a une erreur de cible, car toutes les femmes ne sont pas à risque de cancer du
sein. Il est surtout indispensable de prévenir chez les femmes à risques génétiques (5 à 8 %
des femmes atteintes de cancer du sein) ou épigénétiques (risques les plus nombreux liés à des
comportements contraires à la santé).
La Haute Autorité de Santé distingue donc le dépistage organisé du dépistage individualisé.
Seul le premier donnerait lieu à remboursement par l’assurance maladie, ce qui serait, d’après
quelques spécialistes de santé publique, plus incitatif mais aussi certainement considéré
comme coercitif.
Le dépistage du cancer du sein avant 40 ans ne change rien quant au pronostic. Pourtant, c’est
entre 20 et 40 ans que cette localisation cancéreuse explose par le nombre de personnes
atteintes. Autour de cet âge, il faut systématiquement rechercher un des gènes du cancer du
sein, BRCA1 ou BRCA2 ou des prises hormonales inconsidérées reconnues de plus en plus
comme dangereuses (en moyenne 11 années pour une femme dans les pays développés,
chiffre qui ne peut que croître avec les nouvelles pilules prises dès l’âge de 15 ans et le stérilet
hormonal dont les laboratoires pharmaceutiques s’ingénient à promouvoir les effets positifs
mais jamais les risques pourtant majeurs pour la santé).
La responsable des émissions »Féminoscope » nous disait être fort inquiète du nombre de
femmes de son entourage décédées d’un cancer du sein ; plus de 11 000 par an chaque année
en France .
Allons-nous vers plus de santé ou moins de santé avec près de 70 000 nouveaux cas de
femmes atteintes de cancers du sein détectés chaque année, et 70 000 cas nouveaux d’hommes
atteints de cancer de la prostate ?
Deux fléaux sociaux inattendus et en croissance, chez des personnes de plus en plus jeunes,
qui pourraient être parfaitement prévenues si spécialistes et médecins voulaient bien dire les
vraies causes de ces atteintes cancéreuses !
Sur ces sujets, black-out d’information, les journalistes médicaux sont muets. La raison
principale est que cela ne rapporte rien en termes financiers, les laboratoires ne soutiennent
pas, donc pas de publicité.
On peut voir l’inverse avec par exemple, le cancer du col de l’utérus, devenu essentiellement
infection sexuellement transmissible. Certaines femmes sont surdépistées [5] alors que
d’autres ne font jamais de frottis. A toutes les jeunes filles, dès 14-15 ans, les gynécologues
proposent la vaccination et les pédiatres aux garçons dès 13 ans (qui plus tard pourraient être
porteurs sur leur sexe du virus cancérigène), sans la moindre preuve d’efficacité chez ces
derniers.
Ainsi de justes informations permettraient de dégager des économies permettant de renforcer
l’organisation du dépistage des femmes non régulièrement suivies, souvent en situation de
précarité et elles-mêmes à risques.
Les budgets de la santé explosent : un public mal informé
Tous les Etats développés ont des budgets « santé » faramineux qui handicapent des
investissements essentiels en matière de recherche, d’éducation, de sécurité, de culture, de
tourisme… Les affections de longue durée (ALD) sont de plus en plus longues et coûteuses…
Les pays en voie de développement gardent des taux de mortalité infantile élevés et des
malades de tous âges meurent faute de soins. Le Sida qui dévaste l’Afrique n’est pratiquement
pas soigné, à l’inverse des pays développés où les malades, même s’ils ne guérissent pas,
vivent beaucoup plus longtemps qu’il y a 25 ans. Coût en France chaque année, 5,5 milliards
d’euros. Soulignons l’immense progrès : le Sida n’est plus lié à la transfusion sanguine, mais
seulement à la drogue et à la multipartenarité sexuelle, chez des personnes de même sexe ou
de sexe différent.
Chez nous on parle du budget « santé-solidarité » avec la lutte contre les exclusions, la
couverture maladie universelle (CMU) pour 5 millions d’individus en France, l’allocation
personnalisée d’autonomie ou celle pour les handicapés. Chaque gouvernement se vante de
ses performances : 15 milliards de budgets sociaux, d’assistance aux personnes, aux familles
en difficulté et un pourcentage chaque année en hausse représentant plus de 28 % du PIB.
La lutte contre le cancer, le plan national nutrition santé, la prévention du suicide, le
programme d’actions en santé mentale, le renforcement de la contraception, le plan
Alzheimer, l’autisme… sont les sujets phares présentés par nos ministres de la Santé qui se
succèdent au rythme des changements de gouvernement.
Ils sont tous coûteux et peu efficaces parce qu’ils sont pensés en termes politiques, et ce qui y
domine est se maintenir quelques années au pouvoir, bien plus que la vraie santé individuelle
et collective.
Les chiffres de 2011 du Projet de Loi Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) sont
intéressants à analyser et démontrent bien les contorsions des responsables politiques,
acharnés qu’ils sont à montrer qu’ils s’occupent de la santé.
Chez nous, les dépenses de santé atteignent 223,1 milliards d’Euros en 2009, soit 11,7 % du
PIB contre 11 % en 2008. Aux USA, c’est 15,3 % du PIB, en Suisse 11,3 % et en Allemagne
10,6 %. Ce sont les dépenses de médicaments, 33,4 milliards d’Euros, qui augmentent à un
rythme soutenu, +4,4 % en valeur et +7,1 % en volume. Les récentes restrictions des
remboursements de certains médicaments, inutiles ou dangereux, auraient dû intervenir depuis
longtemps. Mais les laboratoires pharmaceutiques sont encore puissants. Ils manipulent les
politiques souvent incompétents en Santé publique, considérant que face à la moindre petite
misère humaine, même bénigne, il faut « une médecine, une molécule ».
Les excès de prescriptions sont de plus en plus courants, en particulier pour les personnes
âgées, que l’on habitue à prendre – pour le cœur, le cerveau, les reins, la vessie, le foie, les
muscles, le squelette, la ménopause, l’andropause – un nombre consternant de drogues,
chaque spécialiste d’organe ne regardant pas en dehors de sa spécialité et ne se souciant pas
des interférences entre les molécules.
Les excès médicamenteux : pas plus de 3 médicaments !
Au-delà de trois médicaments réellement indispensables, les médecins devraient se poser des
questions quant à la nécessité de 7 autres prescriptions, lesquelles souvent se neutralisent ou
ajoutent des effets secondaires qu’il faut en plus traiter.
Ces excès coûtent très cher. Le « tout médicament » français pose question en termes de
financement. Les prescriptions médicamenteuses abusives sont officiellement responsables de
130 000 hospitalisations et 10 000 décès chaque année dont les personnes âgées sont les
premières victimes. La France consomme annuellement 2 à 4 fois plus d’antibiotiques que les
autres pays européens comparables.
De plus, 1 personne sur 4 consomme au moins une fois par an des médicaments psychotropes
(somnifères, antidépresseurs, anxiolytiques et neuroleptiques), 1 sur 10 en consomme
régulièrement (plus de 3 mois).
Les anxiolytiques et les hypnotiques (benzodiazépines) sont parmi les médicaments les plus
consommés en France et leur prescription excessive tend à les banaliser.
Pour les benzodiazépines, les trois-quarts des usagers en consomment pendant plus de 6 mois,
ce qui est très au-delà des recommandations actuelles. Pour les psychotropes, la
consommation française est plus élevée que celle des autres pays européens, de 5 à 10 fois
plus pour les anxiolytiques et les hypnotiques, l’écart étant moins marqué pour les
antidépresseurs. Ces deux exemples montrent la nécessité d’offrir des alternatives au «tout
médicament ». La Haute Autorité de Santé a publié, en 2011, un rapport pour sortir de la prise
en charge centrée sur le médicament, en développant une offre de thérapeutiques nonmédicamenteuses validées.
Bien des prescriptions médicales sont vraiment abusives et coûtent très cher : la généralisation
des vaccinations [6], les traitements contre l’hypertension artérielle, la moindre augmentation
du taux de cholestérol, le pré-diabète, la petite déprime, le stress, les petites pertes de mémoire
par déshydratation, le vieillissement, quelques troubles urinaires, la grippe… Les remèdes de
nos grands-mères, des conseils simples de nutrition, faciles à suivre et à comprendre, et la
simple phytothérapie sont le plus souvent largement suffisants.
La recherche dans son aire asymptotique : la fin du prométhéisme
La recherche ne fait que reculer les limites infinies du non savoir. Elle est donc infinie tant
que l’homme habitera ce monde. Au service de l’humanité, elle fait avancer la connaissance
dans tous les domaines qui la concernent.
Organisée par secteur, elle demande de plus en plus de moyens pour avancer, ce qui rend ses
progrès plus lents et plus délicats. Par exemple, on sait maintenant que les records sportifs
arriveront à leur terme entre 2027 et 2030, même avec un dopage caché ou rendu indécelable.
Albert Camus disait déjà dans son discours à Stockholm qu’il n’était plus temps de chercher à
refaire le monde, mais de l’empêcher de se défaire. Chaos en vue ? Tout dépend de l’homme,
de nous tous.
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