CCE des 2 et 3 décembre 2014 Paris, le 2 décembre 2014 Monsieur le Président, Trois organisations syndicales ont posé une DCI commune sur : la catastrophe de BRETIGNY, l’emploi, les annonces liées à l’évolution de la masse salariale de la SNCF. L’UNSA a également déposé une DCI sur le périmètre TRAINS et VOYAGEURS. En effet, les interrogations liées aux projets d’EAS, ANS ou autres fermetures de boutiques de ventes inquiètent fortement les cheminots. Chaque organisation syndicale garde son libre arbitre sur l’analyse des échanges avec l’entreprise et des suites qu’elle juge utile à y donner. Pour l’UNSA nous agissons dans l’intérêt des salariés et souhaitons un dialogue social de qualité nécessaire dans la période historique de réforme que nous traversons. Dans le cadre du processus légal, l’UNSA a influé sur le texte de la loi sur la réforme imposée par le Gouvernement en déposant des amendements au projet de loi. Dans le même esprit, nous avons porté nos observations sur les projets de décrets, notamment sur les prérogatives des trois EPIC, où notre organisation syndicale a été la seule à émettre des observations dans le cadre de la concertation menée par l’ARAF. En interne, le processus de mise en œuvre de la loi du 4 août se poursuit. Nous prenons acte de la désignation du Directoire de l’EPIC SNCF au premier décembre. Cette désignation marque officiellement le démarrage de la construction du nouveau GPF. Le parcours et les capacités de négociateur social du nouveau Président seront utiles et rapidement mises à l’épreuve, tant les sujets de négociations sociales sont nombreux. L’UNSA a d’ores et déjà demandé une audience auprès du nouveau Président de l’EPIC SNCF dans le cadre de ses prises de fonctions. Les priorités de l’UNSA seront de garantir, voire d’améliorer les conditions sociales et les conditions de travail des Cheminots dans les nouvelles structures. À cet effet, nous considérons que la réforme ne peut se construire positivement sur du moins disant social. À date, mais nous y reviendrons lors du point UN de l’OJ, cette réforme n’est pas financée, pour l’UNSA il serait inacceptable que la productivité et le dumping social soient les leviers uniques de ce financement. L’UNSA sera attentive et force de propositions sur d’autres sujets comme notamment : - Les conditions d’harmonisation de personnels SNCF/RFF - Les périmètres des nouveaux CE - La gestion des activités sociales - etc… Nos axes principaux consisteront à assurer un lien de proximité avec les agents dans un calendrier assurant la meilleure représentation des personnels. À cet effet, dans une période de fort changement, nous demandons que les négociations relatives aux prochaines élections professionnelles soient engagées rapidement afin de raccourcir au minimum la durée où les Cheminots seront dépourvus d’IRP. Il n’est plus nécessaire de rappeler le contexte économique, sauf à dire que ce contexte continu à se dégrader. Les indicateurs économiques sont au rouge et chose plutôt inédite, un mouvement de patrons est en train de se construire. Nous considérons qu’il est dangereux de laisser aux médias le soin d’interpréter, voire détourner des propos notamment sur l’évolution de la masse salariale des Cheminots. Une parution récente d’un journal plutôt orienté politiquement a relayé des intentions de la direction de revoir le chapitre 6 du statut afin de réduire le coût salarial de la SNCF. Aucun démenti n’a été formulé par la Direction, nous souhaiterions, M. le Président vous entendre sur ce point. Autre élément d’inquiétude, le changement du logiciel paie. Les éléments qui nous remontent des services concernés relèvent : - Un manque de personnel évident, - Un manque d’information des acteurs, - Un défaut d’accompagnement, - Une marche en double difficile, - Des inquiétudes sur les habilitations, Cette situation génère du stress et beaucoup d’inquiétude auprès des personnels concernés, nous demandons à la Direction de tout mettre en œuvre, tant en effectifs qu’en moyens techniques, pour assurer cette mutation dans les meilleures conditions. Réponse de M Le Président aux déclarations liminaires : - Sur les annonces relatives à l’augmentation de la masse salariale parues dans la presse, M HISLAIRE dit qu’il s’agit d’une mauvaise interprétation du journaliste, le Chapitre 6 du statut ne sera pas remis en question. Les prochains Conseil d’Administration et CCE (budget 2015) permettront de vérifier ces dires. - Sur la fin des 35 heures annoncée suite au dernier CCE par une OS, le Président rappelle qu’il n’est pas dans les compétences de l‘entreprise de remettre en cause la durée légale du travail. Les 35 heures ne sont pas remises en cause à la SNCF. La partie organisation du travail (accord d’entreprise) devra s’adapter à la future convention collective. Il conviendrait d’engager une négociation permettant d’aboutir avant le 1er juillet 2016. - Sur la question de l’emploi, la Direction confirme être au-dessus du budget 2014 en terme de recrutement. - L’entreprise est en vigilance sur la mise en œuvre du nouveau logiciel « paie » au 1er janvier2015, 2 DECEMBRE 1. Information sur la mise en œuvre de la réforme du ferroviaire. Monsieur le Président, Les échanges, lors de la commission économique du CCE du 25 novembre sur la base des éléments d’informations complémentaires ont permis d’avancer sur la maîtrise des enjeux de la réforme du ferroviaire, tant pour les cheminots que d’un point de vue organisationnel. Il reste toutefois des interrogations et des zones d’incertitudes sur le schéma de mise en œuvre de ce chantier. Nous restons en attente de la part de la direction d’un organigramme lisible de l’EPIC SNCF. La première étape de la mise en œuvre de la réforme consiste en la création de l’EPIC SNCF. La désignation du Président de l’EPIC de tête matérialise ce moment important. Nous reconnaissons au Président fraichement nommé ses connaissances du monde du transport, du secteur industriel et son expérience des relations sociales. L’UNSA appréciera et jugera sans apriori par les actes et les décisions du Président du Conseil de Surveillance de l’EPIC de tête. La deuxième phase interviendra le 1er janvier par la création des deux EPIC SNCF mobilités et SNCF réseau. Cette phase correspond à une création juridique et administrative des deux EPIC. S’en suivra une nouvelle étape opérationnelle le 1er mars qui consistera à la mise en œuvre organisationnelle et hiérarchique des nouvelles structures. Cette période transitoire jusqu’au 1er juillet 2015, date de transfert des actifs et des personnels, nécessite une clarification du fonctionnement. En effet, il convient de clarifier avec précision les lignes hiérarchiques des personnels qui travailleront dans un EPIC d’origine différent de l’EPIC d’accueil. Cette période transitoire se poursuivra jusqu’aux élections professionnelles pour les Instances Représentatives du Personnel. Ce point n’est pas sans poser de problèmes quant au fonctionnement des instances. Pour l’UNSA, il est primordial que les Cheminots bénéficient le plus rapidement possible d’instances représentatives du personnel en adéquation avec leur ligne hiérarchique et organisationnelle. Nous demandons que des élections soient tenues dans les meilleurs délais après le transfert des personnels. Par ailleurs, il convient de structurer le dialogue social durant la période transitoire. En effet de nombreux agents ne seront plus rattachés à une IRP durant cette période, il s’agit notamment des agents des Directions Régionales rattachés à l’EPIC de tête ou des DP CADRES organisées sur les périmètres géographiques régionaux. Au regard des effectifs, certaines DP ou CHSCT seront largement sous-dimensionnées pour assurer leurs prérogatives. Il en va de même pour le CE recevant de RFF qui sera sous-dimensionné tant pour ses prérogatives économiques que sociales. L’UNSA demande l’ouverture d’une concertation spécifique sur les modalités de fonctionnement des IRP « recevantes ». Sous ce même chapitre, il convient d’anticiper les futurs périmètres des Comités d’Établissement. La création de trois EPIC impactera sensiblement les périmètres que nous connaissons. Les équilibres de gestions des activités sociales, tels que nous les connaissons depuis 1986, seront totalement chamboulés. Qu’il s’agissent des prérogatives économiques ou de la gestion des Activités sociales, l’UNSA s’inscrit dans une volonté de proximité. Nous considérons que les négociations à venir tant sur les protocoles électoraux que sur la gestion des AS seront d’une importance capitale pour les Cheminots, car ce sont des éléments contributifs à la cohésion sociale du GPF. Autre point d’attention : le financement ! Les éléments repris dans la note au point 1.7 ont fait l’objet d’une explication intéressante et partagée par notre organisation syndicale lors de la commission économique du CCE. Toutefois, ce portrait brosse une trajectoire financière basée sur des hypothèses hors plan de performance et hors réforme. Ces trajectoires correspondent peu ou prou aux conclusions des Assises du ferroviaire. Au-delà des leviers annoncés visant à stabiliser la dette à savoir l’intégration fiscale, l’intégration du dividende de SNCF MOBILITES, les gains liés à la mutualisation de SNCF et de RFF, le dossier ne répond pas à une vision à terme sur le financement du système ferroviaire. À ce stade, nous ne pouvons que regretter le manque de courage de nos politiques en particulier sur l’abandon de l’Écotaxe ou plus récemment le versement transport. Cette question du financement renvoie directement aux conditions de renouvèlement du matériel roulant et par voie de conséquence à l’ensemble de la filière ferroviaire. Sur l’organisation du travail, Ce sujet relève évidement d’un intérêt majeur pour les cheminots. Selon les dispositions de la loi, le GPF entre dans le champ de la convention collective ferroviaire, pour autant les spécificités liées notamment à la sécurité des circulations ferroviaires nécessitent un décret socle que nous revendiquons de haut niveau. L’UNSA demande que les négociations et concertations des trois strates (décret socle, convention collective, futur accord d’entreprise 35H) soient menées de front afin d’aboutir à un cadre social finalisé au 1er juillet 2016. Cette méthode permettrait de garder une vision sur le produit finale tout au long du processus de négociation. Pour l’UNSA il est inconcevable que la réforme du ferroviaire se construise durablement sur du moins disant social ou du dumping social. Viennent se greffer sur cette réforme des sujets parasites comme par exemple celui de l’harmonisation des régimes de travail dans les pôles MOM. Ces derniers adopteraient le régime A117 alors qu’aujourd’hui ils relèvent du régime des directions régionales. Sans incidence sur la globalité du dossier, nous considérons ces évolutions marginales comme de réels irritants pour un dossier de cette importance. Nous considérons qu’il n’y a aucune urgence en la matière et demandons à l’entreprise de sursoir à ce changement de régime. Éric BEAUDONNET apporte quelques éléments de réponse sur le changement de régime des pôles MOM. En conformité avec l’article 34 de la loi, les régimes de travail des agents sont figés jusqu’au 1er juillet 2016. La gestion de l’immobilier nécessite une gestion intégrée, l’UNSA sera reçue en bilatérale par Mme Sophie BOISSARD en janvier. Sur le financement, la Direction précise que la loi n’a pas vocation à régler le financement du ferroviaire mais cherche à l’améliorer ; cette réponse n’est pas de nature à nous rassurer. Période transitoire : - Activités Sociales : la Direction propose de négocier ce point lors des négociations du futur protocole d’accord de gestion des AS. - Mandats des représentants du personnel : les mandats des élus sont maintenus, l’entreprise propose d’examiner les moyens des IRP d’accueil. La CGT affirme en séance être pour une réforme ferroviaire !!!! Calendrier et méthode : Le CCE sera consulté le 18 février et les CE avant le 1er mars. 2. Consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise Monsieur le Président, En préambule à notre déclaration concernant la consultation des élus du CCE sur les orientations stratégiques de l’entreprise pour la période 2015-2020, nous rappelons le contexte économique abordé lors des dernières présentations effectuées en commissions du CCE. Ainsi, il est logique de souligner la morosité et les difficultés actuelles de toute la SNCF, avec notamment des résultats nets modestes, un chiffre d’affaire constaté peu satisfaisant, notamment en raison de trafics en baisse dans toutes les activités. Les résultats se dégradent et le développement de l’entreprise est fortement compromis, loin des objectifs initiaux. Les économies sont effectuées majoritairement par des suppressions d’emplois. A noter également que la dette, certes contenue, de plus de 7 milliards d’euros, ajoutée à une croissance dégradée, nous interpelle fortement. Concernant le plan stratégique, les élus découvrent que les documents mis à leur disposition ne prennent pas en compte la branche SNCF Infra. Seuls les périmètres actuels du Groupe équivalents aux futurs EPIC SNCF Mobilité et EPIC de tête SNCF sont développés. Pourquoi cette décision de présentation incomplète de l’entreprise ? Que veut-on nous cacher ? SNCF Infra n’a-t-il plus sa place dans les décors actuel et futur ? Pourquoi isoler quelque 50000 cheminots rattachés à cette branche ? L’UNSA vous demande une présentation détaillée des orientations de la branche Infra et du futur EPIC Réseau. Dès lors, vous comprendrez que toute analyse des orientations stratégiques devient complexe et de toute manière tronquée d’une bonne partie de ce que constitue le groupe SNCF. Autre remarque concernant la lecture de vos documents, il apparaît que les orientations sont le fruit d’un travail de remontées de prévisions par les branches et domaines en avril 2014, soit il y a 8 mois. Les données sont-elles encore d’actualité ? Et l’UNSA se pose la question de savoir si un plan stratégique doit être bâti et piloté par la Direction de l’entreprise ou bien si chaque branche a toute l’autonomie pour décider de ces orientations. Pour les élus UNSA, c’est la première solution qui doit s’appliquer. Sinon on peut déjà s’interroger sur le rôle à venir de l’EPIC de tête. Sont abordés dans les documents remis, les liens entre les dimensions économiques et les politiques RH pour ce qui concerne l’emploi avec une vision que vous jugez prospective en termes de contenu des métiers. Pour l’UNSA, vos desseins ne sont guère explicites et nous profitons de l’instant pour vous rappeler l’existence du dictionnaire des filières, même si certaines branches, Fret en particulier, tentent souvent de contourner ce Référentiel toujours en vigueur. La trajectoire financière des orientations jusqu’en 2020 est construite sur la base du budget 2014. Nous en prenons acte tout en soulignant notre propos initial, à savoir les grandes difficultés économiques et les incertitudes de la période actuelle. Mais il est juste de dire que vous relevez également ce contexte économique de faible croissance, de renouvellements difficiles des conventions avec les AO, de la hausse du prix des péages… Par contre votre remarque annonçant que « la non-réalisation des hypothèses financières conduirait à devoir réviser les objectifs de la trajectoire RH est donc des effectifs à l’horizon 2020 » nous interpelle fortement. D’autant plus que le plan présenté est construit sur des bases ambitieuses, d’une part, mais contestables, d’autre part. Ambitieuses quand l’édifice repose sur des objectifs qui seraient tous atteints pour la période 2013-2014, quand la direction table sur une conjoncture inversée, quand les chiffres d’affaires et de probabilité seraient conformes aux prévisions. Mais plan contestable quand votre « plan de performance transverse » ne vise qu’à faire baisser la masse salariale, en privilégiant notamment les suppressions d’emplois. D’emblée il est annoncé par la direction une productivité de 2 % par an…malgré des hypothèses de chiffre d’affaires très positives. Nous craignons le pire si les objectifs ambitieux (irréalistes ?) n’étaient pas atteints. L’exemple du Fret est particulièrement significatif : des espoirs de redressement toujours déçus et des baisses d’effectifs importantes et continues depuis près de 10 ans ; et que penser de la présentation famélique dans le dossier préparée par cette activité aux élus du CCE ? Nous ne développerons pas ici notre analyse détaillée de chacun des domaines ou activités, pour rappeler encore une fois que l’Infra est exclue de la présentation, mais nous soulignons le nombre important de métiers pour lesquels il est d’ores et déjà prévu des baisses d’effectifs non négligeables. Conséquence de cette politique de réorganisations avec suppressions d’emplois, la place de plus en plus importante tenue par les Espaces Initiatives Mobilité (EIM). L’UNSA peut accepter l’idée que l’entreprise prenne en charge les agents touchés par des réorganisations ou par des inaptitudes, mais déplore que les activités se dédouanent souvent du suivi de ceux qui ont œuvré au développement de leur activité, avant de se voir signifier une suppression de leur poste de travail. A noter également que les EIM voient leur champ de compétence très élargi, même dans le domaine de la formation. L’UNSA rappelle son attachement aux passerelles inter métiers et inter domaines. Nous y apporterons une grande attention dans les importantes constructions des EPIC de demain. Autres sujets amorcés dans le plan stratégique : - La mobilité professionnelle, qu’elle soit la conséquence d’un souhait d’évolution de l’agent ou bien d’un reclassement obligé. - Le recours accru aux contrats de travail temporaire et à la sous-traitance - L’envie continue de l’entreprise de recruter en CDI (PS25) plutôt qu’au statut SNCF, sous le prétexte fallacieux d’ « assurer un lissage de la pyramide des âges et mixer des profils ». L’UNSA veille à ce que priorité soit systématiquement donnée à des embauches au cadre permanent. - Les pyramides des âges des Epic de Tête et Mobilité qui passera en 3 ans d’une moyenne de 41,2 ans à 42,3 ans, un vieillissement de la population cheminote, conséquence en grande partie d’une réforme des retraites impactant fortement l’entreprise dans plusieurs domaines. De même la moyenne d’ancienneté passera à 18 ans, contre 17 actuellement. - L’apport de stagiaires dans le cadre de leurs études, environ 4900 par an. L’UNSA rappelle qu’il n’est pas question que stagiaires, mais également alternants, se voient confier des missions de postes du CP, ce que nous constatons fréquemment dans toutes les activités. - Enfin, il est évoqué l’accord en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes et de la mixité et sa négociation future. L’UNSA souhaite que ne soit pas confondu vitesse et précipitation mais pose la question de la continuité de tous les accords en cours dans l’organisation future. Les éléments soumis à consultation ne couvrent pas l’ensemble du périmètre de la SNCF : nous demandons des informations pour l’ensemble des cheminots. Les organisations syndicales soumettent une délibération demandant une expertise comptable. Vote sur la délibération pour CGT UNSA SUD CFDT Contre abstention 3. Consultation sur le plan de formation de l’exercice 2015 Monsieur le Président, À l'heure où nous vivons des changements historiques dans notre entreprise, l'humain, la sécurité, la formation et l'innovation sont pour l'UNSA des items incontournables qu'il faudra faire évoluer au cœur du futur Groupe Public Ferroviaire. Les lois des 5 mars 2014 et 4 août 2014 impacteront fortement le schéma prévisionnel de formation. De nouvelles modalités seront nécessairement à adapter. Mais lesquelles ? Personne n'est à ce jour en mesure de nous répondre. Le rapprochement de RFF avec la SNCF devra construire une nouvelle structure garantissant les cursus de formation et offrir des possibilités d'évolution des carrières. La filière Transport Mouvement doit rester transverse : c'est une nécessité pour l'avenir de l'entreprise et de la sécurité. Analyser un schéma prévisionnel de formation est devenu aujourd'hui un exercice bien périlleux. Les périmètres des branches sont en constante mutation et il est bien difficile de retrouver un organigramme précis de notre entreprise. L'UNSA ne reviendra pas sur les chiffres transmis par la direction. Comme chaque année, leur fiabilité laisse à désirer. A la lecture du document, le paragraphe reprenant les impacts de la loi du 5 mars 2014, stipule que les nouveaux outils se mettront en place en fonction des travaux sur le nouvel accord formation. Si le nouvel accord met autant de mois à naître que l'actuel, les anciens outils ont une belle espérance de vie. De même, les priorités retenues dans la politique de formation ne concernent que l'entreprise. Les motivations des agents passent en second plan. Nulle part il n'est fait mention de la prise en compte de l'EIF ou EIA pour l'élaboration du SPF. Pourtant ce sont bien des femmes et des hommes qui chaque jour permettent à l'entreprise d'avancer ! Tous les ans, nous lisons les mêmes préconisations concernant la sécurisation des parcours professionnels. Mais force est de constater que ces mesures annoncées sont bien en peine. Les outils décrits sont méconnus des agents et la communication ne doit pas se résoudre à envoyer une notice explicative, il faut a minima un entretien verbal. Plusieurs raisons, bien déterminées, sont un frein à la formation : un manque cruel de formateurs à l'Infra (toujours d'actualité). Comment comptez-vous résorber ce problème ? un manque d'effectifs (certains établissements ont recours aux CDD pour libérer leurs agents) l'éloignement et le manque de logements Chaque année l'UNSA vous expose les mêmes problèmes mais les réponses se font toujours attendre. Quant au respect des accords signés par la direction de l'entreprise et les partenaires sociaux, accord RH 0859 (accord collectif sur la formation), accord RH 0881 (accord en faveur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la mixité), accord RH 0955 (document national de référence "Prévention des atteintes et accompagnement des agents"), l'UNSA constate avec amertume, une fois de plus, que ces accords sont loin de refléter les prescriptions. Les élus UNSA ne peuvent cautionner un Plan Prévisionnel aussi succinct. Ils voteront donc contre ce plan de formation 2015. Chiffres clés : PLAN 2013 BUDGET % masse salariale heures 377 M€ 6,74% 6114000 PLAN 20134 382 M€ 6,67% 6200000 PLAN 2015 387 M€ 6,69% 5993000 Votes lors de la consultation : Pour Contre abstention CGT UNSA-CHEMINOTS SUD CFDT 3 DECEMBRE 4. Consultation sur le dossier de demande d’agrément du Service de Santé au Travail Monsieur le Président, Après la dernière séance plénière dernier, au cours de laquelle et sur normal de recueillement des avis attendre que quelques jours pour lumière. de cette Instance en date du 22 octobre un autre dossier vous avez rappelé l’ordre des IRP (CCE puis CER), il n’aura fallu que la première exception soit mise en Vous nous présentez aujourd’hui, après une première programmation prévue le 4 novembre dernier, un dossier d’agrément du Service de Santé au Travail qui sera déposé très prochainement dans le cadre des dispositions de l’article D4622-48 du code du travail. Ce dossier expose l’organisation du Service de Santé au Travail dans la configuration actuelle de l’entreprise, les enjeux et les ambitions face à l’évolution de l’entreprise. En plusieurs endroits (p17, p 45, …), ce dossier fait référence à des éléments plus détaillés qui auraient été remis aux Comités d’Établissement Régionaux. Or, ces éléments, pourtant utiles à la compréhension globale du dossier, ne sont pas fournis aux Élus du CCE. Ce dossier ne comporte pas, non plus, l’avis des Comités d’Établissements Régionaux qui, pourtant, ont été consultés en amont. L’ordre du jour de ce CCE prévoit une consultation sur le dossier d’agrément sans préciser si la consultation porte sur la demande d’agrément en ellemême ou sur les éléments constitutifs de l’organisation du Service Médical. Il est normal que le Comité Central d’Entreprise soit consulté sur les questions relatives à l'organisation et au fonctionnement du service de santé au travail en application de l’article D4622-6 du code du travail. L’actuelle configuration nationale du Service de Santé au Travail, d’une part, et les enjeux et ambitions du Service de Santé au Travail, d’autre part, relèvent bien de l’analyse du CCE et des CER. Mais la configuration du Service Médical, telle qu’on la connait aujourd’hui, aurait dû faire l’objet d’une consultation des CER à chacune de ses évolutions d’organisation ! Malgré les demandes répétées et motivées des élus UNSA Cheminots, ces consultations n’ont rarement eu lieu, l’entreprise limitant ses interventions dans les CER au recrutement des médecins du travail, aux Rapports Annuels d’Activités ou aux fermetures de cabinets médicaux. Plutôt que de voir l’avis du seul CE de SNCF INTERSERVICE (qui représente environ 200 personnes), nous aurions préféré y retrouver ceux de nos CER (qui en représentent plusieurs dizaines de milliers). Pourquoi le dossier d’agrément n’intègre-t-il pas les avis motivés des CER sur l’organisation de la santé au travail puisque la procédure a été inversée ? Et les synthèses de ceux des Médecins du Travail dont on sait qu’ils ont été fournis dans les dossiers régionaux ? Mais les vraies questions que l’on doit se poser sont les suivantes : y a-t-il nécessité de consulter le CCE et les CER sur une demande d’agrément ? Le code du travail prévoit-il que l’action de déposer un dossier d’agrément fasse l’objet d’une consultation ? le CCE est-il consulté aujourd’hui sur le contenu du dossier d’agrément ou sur une réorganisation du Service de Santé au Travail ? Le dossier fait référence également à la mise en place des Entretiens Santé Travail Infirmiers (ESTI). Il nous paraît nécessaire, sur ce sujet, que leurs conditions de mise en œuvre soient très cadrées et testées progressivement, d’abord sur des métiers n’impactant pas la Sécurité ou la surveillance médicale renforcée. Les élus UNSA Cheminots au CCE émettent le vœu que les CHSCT des Établissements Siège des Régions soient informés et consultés avant la mise en place des ESTI au Service Médical. Le dossier présenté aujourd’hui ouvre également en p 40 et 41 le chapitre de la Gestion Prévisionnelle des Emplois. Nous en prenons acte et souhaitons ardemment que les futurs recrutements de Médecins du travail, et de Personnels Infirmiers, soient anticipés et correspondent aux dates de cessation de fonction des Médecins quittant l’Entreprise. Nous en profitons pour rappeler que le calcul de l’effectif infirmier est fait sans tenir compte de la réalité du terrain et des activités qui varient d’un cabinet à l’autre. Le corps Infirmier est chargé de missions supplémentaires qui occupent un nombre d’heures important qui n’est pas pris en compte à sa valeur réelle dans les calculs. Enfin, les Cheminots sont très attachés à la médecine du Travail au sein de l’Entreprise. Que deviendra notre santé au travail demain sans cet agrément ? En conclusion, sur le fond du dossier, il est la condition sine qua non pour que les activités du Service Médical puissent se poursuivre en interne à la SNCF, voire se développer pour capter une nouvelle clientèle externe à la SNCF. La question que l’on doit se poser n’est pas : « faut-il obtenir l’agrément du Service de Santé au Travail » mais « pourquoi n’avons-nous pas déjà demandé et obtenu cet agrément depuis la parution de l’article D4622-48 en 2012 ? » Sur ce point l’avis des élus UNSA Cheminots est sans appel : il faut obtenir rapidement l’agrément du Service de Santé au Travail ! L’UNSA Ferroviaire votera donc POUR ce dossier Madame LABORDE précise que la consultation du CCE est une obligation liée à l’obtention de l’agrément du service de santé. Cet agrément valable pour 5 ans est désormais nécessaire pour l’exercice des activités médicales à la SNCF. Votes lors de la consultation : Pour Contre abstention UNSA CFDT CGT / SUD 5. Restitution du rapport d’expertise relatif à la création de l’Entreprise Ferroviaire THI FACTORY Monsieur le Président, Le processus sur la création de l’entreprise THI FACTORY se poursuit, nous nous sommes déjà exprimés sur le sujet et nous confirmons notre approche sur le dossier à savoir : le maintien de la production de Thalys au sein de la SNCF est possible. Nous déplorons l’annulation en dernière minute de la commission économique programmée sur ce thème. Toutefois, les conclusions du rapport d’expertise qui nous est présenté aujourd’hui ne sont pas de nature à modifier notre positionnement sur le dossier. L’objectif de la création de cette nouvelle EF s’inscrit clairement dans des motivations à caractères concurrentielles. L’axe PARIS/BRUXELLES/Pays Bas est par nature un segment attractif. Sans revenir sur notre positionnement par rapport à la concurrence, la création de THI FACTORY répond totalement aux craintes exprimées par l’UNSA quant au choix des EF de se positionner sur des segments rentables au détriment des marchés qui le sont moins ou pas de tout. Nous entrons là pleinement dans les conséquences de l’ouverture à la concurrence qui à terme remettra en cause une politique d’aménagement du territoire cohérente. Nous déplorons fortement que sur ces parcours, avec EUROSTAR et THI FACTORY c’est la SNCF qui organise elle-même sa propre concurrence. L’analyse du rapport d’expertise démontre que la création de l’entreprise ferroviaire THI FACTIRY ne résout pas toutes les difficultés mis en exergues par l’exploitation de THALYS. Le rapport souligne notamment : - La complexité technique et les difficultés stratégiques vont perdurer audelà de la création de THI FACTORY, - Tant que la coopération perdure, DB et NS gardent le droit de veto, - La complexité liée aux obligations du droit international, - Les spécificités des règlementations de chacun des pays, - Le fonctionnement avec du personnelles de nationalité différente - La politique de maintenance sur deux centres de maintenances En conclusion nous restons sur nos positions émises lors de la consultation face à une concurrence factuelle inexistante à ce jour, à part celle créée par le dumping social de ces EF à statuts multiples entre ses employés (Mise à disposition par la SNCF, embauches hors statut en CDD, CDI ou autre modalités en freelance...) Concurrence enfin, qui pourrait même émerger à terme de ces EF, contre la SNCF, certes vivement encouragée par les règles édictées via les différents paquets ferroviaires, abandonnant de fait la notion de coopération entre entreprises historiques. Dans un contexte où les mots « intégrations » ou « unification » sont utilisés à toutes les sauces pour rassurer les personnels, la SNCF externalise un produit rentable qui contribue à l’éclatement de l’entreprise. Nous regrettons qu’aucune alternative ne nous ait été présentée ; à croire que les cheminots et la SNCF sont dans l’incapacité de répondre à ce service ! Dans cette période de changements, cet affichage donne une piètre image de notre entreprise. Le dossier n’étant toujours pas clos juridiquement, les élus demandent une extension de la mission du cabinet d’expertise. La mise en œuvre de ce projet signe la fin des coopérations, ce qui selon l’UNSA correspond à un pas de plus vers la concurrence.