UNSA Centre-Val de Loire CESER : Séance Plénière du 12 octobre 2015 Mesures en faveur de l’Agriculture L’UNSA Centre-Val de Loire trouve intéressant de rappeler, en introduction, la politique agricole menée par la Région dans tous ses aspects : installations, filières, territoires, formations. Nous approuvons le plan de soutien exceptionnel adopté, en réponse à la crise de l’élevage. D’autant qu’à la sécheresse et à la chute des cours, est venue s’ajouter, depuis le 26 août, l’apparition de la fièvre catarrhale chez les éleveurs du sud-est de la Région. Une enveloppe de 2 000 000 € provenant de redéploiements a été programmée qui pourrait concerner environ 3 000 bénéficiaires. Sur les dispositions financières de soutien, en réponse à la crise de l’élevage, comme nous l’avons indiqué en Commission, il est important de demander un dossier simple à remplir, permettant un règlement financier rapide. Le conseil régional a d’ailleurs précisé ses engagements en la matière tenant compte des situations particulièrement difficiles. Pour en revenir aux dossiers, pourquoi n’y a-t-il pas d’aide pour les élevages inférieurs aux seuils définis qui pourraient être hyperspécialisés dans certains types de production locales. Il faut, effectivement, encourager la consommation locale en renforçant le lien avec la restauration collective. Encore faut-il qu’il y ait un marché de consommateurs potentiels suffisants ! Or, les plus petits lycées de l’Académie se trouvent dans le sud régional, en voie de dépeuplement, qui est, en même temps, une importante région d’élevage, notamment pour la viande. La restauration collective des lycées dépendant de la Région, ne pourra donc absorber la production. Il faudra donc prévoir toute une logistique pour alimenter les établissements de l’axe ligérien et de l’Eure et Loir, avec des outils d’abattage de transformation et des moyens de transport, tout en respectant la sécurité alimentaire. Il faudrait également favoriser et rechercher les commandes groupées avec d’autres collectivités locales concernées par la restauration (communes, communautés de communes, départements….), en suscitant la création de groupements d’achat, comme il en existe déjà dans d’autres secteurs, en prospectant également en direction des restaurants d’entreprises. L’ensemble des mesures n’étant pas connu, il n’est pas possible à l’heure actuelle d’évaluer leur pertinence au regard des situations. L’UNSA est enfin consciente que ces aides ponctuelles à caractère social n’ont pas vocation à régler les problèmes économiques qui handicapent la profession. Il est temps de prendre des initiatives nationales et européennes quant à la régulation des marchés, les distorsions de concurrence, la traçabilité, les modes de commercialisation… Nous soutiendrons l’avis qui va dans le sens de nos réflexions.