Mise au point M ise au point La ventilation artificielle, naissance et développements The artificial ventilation, beginning and developments # R. Gay* RÉSUMÉ SUMMARY Les recommandations d’un traité de puériculture de 1472 laissent penser que la ventilation artificielle par le boucheà-bouche était connue à cette époque. Ce n’est qu’au siècle suivant que l’idée de se substituer à la ventilation naturelle défaillante apparaît clairement. Au XVIIIe siècle, des sociétés de secours aux noyés proposent des méthodes qui font quelquefois sourire et des appareils dérivés des soufflets à feu. Le traitement de l’insuffisance respiratoire par de l’oxygène apparaît peu de temps après la découverte de ce gaz, en 1774. Son emploi reste cependant bien timide et cela jusqu’à la fin du XIXe siècle. La ventilation artificielle par compression thoracique naît et se développe tout au long du XIXe siècle. Elle reste d’une efficacité limitée en dehors de l’extrême urgence. Les tractions rythmées de la langue ou la stimulation électrique des muscles respiratoires seront expérimentées puis abandonnées. C’est l’invention, vers 1870, du poumon d’acier et surtout son utilisation, à partir de 1930, pour traiter les paralysies respiratoires, qui marquent le début de la réanimation respiratoire moderne. La chirurgie thoracique a pu évoluer à partir de 1896 grâce à la ventilation artificielle en pression positive (PEEP). Une telle ventilation a permis également de traiter de façon sporadique des œdèmes aigus du poumon. Les insuffisants respiratoires chroniques ne bénéficieront de la ventilation artificielle qu’à partir de 1948. La mesure des gaz du sang pour en contrôler l’efficacité ne devient systématique qu’en 1957. The recommendations of a 1472 nursery book suggest that mouth-to-mouth artificial ventilation was known at this time. The idea of replacing failing natural ventilation appeared clearly in the next century. In the XVIIIth century, societies instituted in favour of drowned persons proposed methods which sometimes made one smile and devices derived from fire bellows. Respiratory insufficiency treatment by oxygen appeared little time after the discovery of this gas, in 1774. Its employment remained however quite rare until the end of the XIXth century. Artificial ventilation by thoracic compression was born and developed throughout XIXth century. Its effectiveness remained limited apart from extreme urgency. Rhythmic tractions of tongue or electric stimulation of respiratory muscles were tested, and then abandoned. The invention, around 1870, of the iron lung and especially its use after 1930 in respiratory paralysis treatment marked the beginning of the modern respiratory intensive care. Thoracic surgery could progress since 1896 owing to positive end expiratory pressure (PEEP). Such a ventilation also made possible to treat lung edema in a sporadic way. Patients whith severe chronic respiratory insufficiency will only profit from artificial ventilation after 1948. Blood gases measurement to control its effectiveness becomes systematic only in 1957. Ainsi, si la ventilation artificielle moderne ne date que des grandes épidémies de poliomyélite, à partir de 1952, elle repose sur une longue histoire. Son évolution est restée très chaotique tant qu’elle ne s’est pas appuyée sur de solides connaissances physiopathologiques. Finally, if modern artificial ventilation dates only from the great epidemics of poliomyelitis, after 1952, it results from a long history. This evolution remained very chaotic as long as it was not based on pathophysiological serious knowledge. Mots-clés : Ventilation artificielle - Histoire. Keywords: Mechanical ventilation - History. L a première trace fiable d’une ventilation artificielle remonte à 1472. Les techniques qui permettent de suppléer la ventilation naturelle ne se constituent en théo- * Professeur honoraire des Universités, Limoges. E-mail : [email protected] 182 LPN 5/2006.indd 182 rie cohérente que dans les années 1950. Entre ces deux dates, pendant près de 500 ans, la ventilation artificielle, ressentie comme un défi face à une issue inéluctable, a davantage bénéficié de l’imagination sans frein de ses promoteurs que d’une démarche scientifiquement construite. La Lettre du Pneumologue - Vol. IX - n° 5 - septembre-octobre 2006 8/11/06 10:19:41 LES PREMIÈRES TRACES Dans son ouvrage de 1472, Paolo Bagellardo, médecin à Padoue, recommandait aux matrones : “Si vous avez un nouveau-né qui soit encore chaud et pas trop noir, vous devriez lui souffler dans la bouche s’il n’a pas de respiration, ou dans l’anus”. Cette citation montre d’abord que la ventilation par le bouche-à-bouche était connue à cette époque. La fin de la phrase ne ruine qu’à demi la recommandation toute empirique de l’auteur. Pendant tout le XVIIIe siècle et jusqu’en 1914, dans la marine anglaise, il était recommandé d’insuffler de la fumée de tabac dans le rectum des noyés (figure 1). Cette manœuvre était considérée comme aussi importante que le bouche-à-bouche pratiqué conjointement. certaines insuffisances respiratoires avec les poumons à membrane dans les années 1970. L’ÈRE DE LA RESSUSCITATION (XVIIIe SIÈCLE) Entre 1767 et 1774, dans plusieurs villes européennes (Amsterdam, Milan, Hambourg, Paris et Londres), des sociétés de secours aux noyés voient le jour. Les manœuvres proposées sont éloignées des standards actuels. Elles ont cependant permis de sauver bien des vies. La victime était d’abord réchauffée, puis on pratiquait l’insufflation pulmonaire, souvent avec des soufflets. De la fumée de tabac était insufflée dans le rectum. Le corps de la victime était frictionné. Enfin, on pratiquait une saignée et on stimulait la cavité buccale avec une plume pour faire éternuer et vomir. Ces pratiques ont perduré pendant près d’un siècle. Mise au point M ise au point Le bouche-à-bouche Figure 1. Insufflation de fumée de tabac dans le rectum d’une noyée (In : “Avis au peuple…” de Jacques-Joseph de Gardanne, 1774). L’ÈRE PHYSIOLOGIQUE (XVIe ET XVIIe SIÈCLES) La première trace d’une ventilation artificielle authentique se trouve dans le traité d’anatomie d’Andreas Vesale publié en 1543. Il conseille “d’ouvrir la trachée, d’y mettre un roseau, de souffler dedans et de fournir ainsi à l’animal l’air qui lui est nécessaire pour vivre”. Il avait choisi le porc pour réaliser cette expérience. Realdo Colombo reprend cette pratique en 1559 et décrit en outre la façon de réaliser une trachéotomie. Ces travaux seront repris en 1667 par Robert Hooke, qui démontre devant la Royal Society de Londres que l’on peut ventiler un chien avec des soufflets. Par la même occasion, il montre que les mouvements du cœur et des poumons sont indépendants, ce qui était contesté à l’époque. Il réussit également à maintenir en vie un animal aux poumons perforés en les faisant traverser par un courant d’air frais. Il montre ainsi que la ventilation apnéique est possible. Ces expériences ne seront reprises qu’en 1909 par Meltzer et Auer, puis par Holmdahl en 1956. Robert Hooke a aussi imaginé la possibilité d’une oxygénation extracorporelle. Il faudra trois siècles pour que cette illumination devienne réalité, d’abord en chirurgie cardiaque, avec la circulation extracorporelle, puis pour le traitement de La Lettre du Pneumologue - Vol. IX - n° 5 - septembre-octobre 2006 LPN 5/2006.indd 183 C’est à William Tossach, chirurgien dans une bourgade proche d’Édimbourg, que l’on doit le premier cas documenté de bouche-à-bouche. Le 3 décembre 1732, il porte secours à James Blair, ouvrier dans une mine de charbon. Ce dernier, en état de mort apparente, était intoxiqué par la fumée d’un incendie. Le sauveteur raconte comment il lui souffle dans la bouche. Ayant omis de lui pincer le nez, son souffle s’échappe. En fermant le nez, il peut soulever largement sa poitrine. Après quelque temps, le pouls redevient perceptible et la ventilation spontanée se rétablit. Quatre heures plus tard, le ressuscité rentre chez lui et, après quelques jours de repos, reprend son travail. Le fondateur de l’Académie de médecine, Antoine Portal, dit, en 1787, à propos des nouveau-nés que “le moyen le plus efficace que l’on puisse employer en cas de détresse respiratoire est de leur pousser l’air dans la poitrine. Ainsi, l’enfant commence une nouvelle vie”. Les appareils mécaniques La découverte du gaz carbonique (1754), celle de l’oxygène (1774) et une première explication de leur rôle dans la respiration par Antoine Lavoisier (1775-1777) conduisent à se méfier de plus en plus de l’air expiré et donc du bouche-à-bouche. John Hunter observe, dès 1776, que le sang d’un animal change de couleur dans le poumon seulement quand ce dernier est bien ventilé. Il développe pour l’homme des soufflets qu’il a la sagesse de munir d’une soupape d’échappement en cas de surpression. Cette précaution sera malheureusement oubliée après lui. En 1828, James Leroy d’Étiolles constate que les succès de la réanimation ont sensiblement diminué depuis que l’on utilise des soufflets. Il montre, sur l’animal, qu’une insufflation brutale provoque assez souvent un pneumothorax et quelquefois une embolie gazeuse. Ces mises en garde auront un effet radical. La ventilation mécanique en pression positive disparaîtra jusqu’à la fin du siècle. 183 8/11/06 10:19:41 Mise au point M ise au point L’oxygénothérapie John Hunter, encore lui, pense, dès 1776, que l’oxygène peut se montrer plus efficace que l’air habituel. Cela n’empêche pas Charles Kite, qui insistait pourtant sur l’urgence de pratiquer la ventilation artificielle, de ne pas être convaincu, en 1790, du rôle métabolique de l’oxygène. Malgré la relative facilité de fabriquer et de stocker l’oxygène, son utilisation resta bien timide tout au long du XIXe siècle. Selon Jean-Nicolas Demarquay, en 1866, on en donne 20 à 30 litres par jour, moitié le matin, moitié le soir… doute les pédiatres actuels qui ont à prendre en charge des “enfants secoués”. C’est Edouard-Albert Sharpey-Schäfer, en 1904, qui attire l’attention sur la nécessité de laisser libre les voies aériennes supérieures. Il propose de placer la victime à plat ventre et d’exercer la pression sur la base du thorax. Un décret du 23 janvier 1927 rend cette méthode obligatoire en France (figure 2). Elle sera, en particulier, affichée sur la porte des transformateurs électriques. Ces façons de porter secours seront rendues obsolètes en 1958 quand Peter Safar en comparera l’efficacité à celle du bouche-à-bouche. L’accès aux voies aériennes Le risque de gonfler l’estomac lorsque l’on insuffle de l’air dans la bouche peut être évité en pressant le larynx contre les corps vertébraux. C’est la manœuvre décrite par Brian Sellick en 1961. John Hunter avait déjà fait la même recommandation en 1776. L’idée de l’extension de la tête en arrière pour éviter que la langue n’obstrue le larynx chez un malade inconscient est due à Jacob Heiberg en 1874. Dès que la ventilation mécanique a émergé, s’est posé le problème de l’accès direct aux voies aériennes. La première intubation translaryngée serait due à Avicenne. Pierre-Joseph Desault, en 1791, est le premier auteur moderne à intuber un patient victime d’un œdème de la glotte. Les sondes sont en métal ou en cuir. Le ballonnet gonflable est mis au point par Friedrich Trendelenburg en 1871. Le tubage laryngé pour sauver les enfants victimes du croup est dû à Eugène Bouchut en 1858. Son emploi ne se généralisera qu’à partir de 1894, quand l’efficacité de la sérothérapie sera reconnue. La trachéotomie a, elle aussi, une longue histoire. Appelée “laryngotomie” ou “bronchotomie”, elle fut pratiquée dès le XVIe siècle par Ambroise Paré. Utilisée de loin en loin, elle acquiert ses lettres de noblesse quand, en 1825, Pierre-Fidèle Bretonneau l’utilise pour sauver du croup Élisabeth de Puységur. LES MÉTHODES MANUELLES DE VENTILATION La méthode du baril était utilisée sur le port de Londres dès le XVIIIe siècle. Elle consistait à placer la victime à plat ventre sur un tonneau et à la déplacer en avant puis en arrière afin de mobiliser son diaphragme. Le brancard basculant conçu par Franck Cecil Eve en 1932 et utilisé jusque dans les années 1950, repose sur un principe similaire. James Leroy d’Étiolles, en 1827, est le premier à pratiquer une ventilation par expiration forcée. Il propose de comprimer en même temps la base du thorax et l’abdomen. De 1856 à 1932, quarante méthodes différentes verront le jour. En 1858, Silvester proposait d’entraîner la ventilation par la manipulation alternée des bras et la compression du thorax. En 1871, Sigmund Schultze, de Iéna, propose de réanimer les nouveaunés en les tenant par les épaules et en les basculant tête en bas puis tête en haut. Cette façon de procéder inquiéterait sans 184 LPN 5/2006.indd 184 Figure 2. Méthode de Schäfer appliquée à deux asphyxiés (1944). LES TRACTIONS DE LA LANGUE En 1892, Jean-Baptiste Vincent Laborde, physiologiste de la faculté de médecine de Paris, découvre fortuitement, en portant secours à un jeune homme victime d’une noyade, qu’en lui tirant la langue, il déclenche un mouvement inspiratoire. Il démontre que des tractions rythmées excitent les nerfs de la langue, surtout le nerf laryngé supérieur. Ce dernier, branche sensitive du pneumogastrique, sollicite les centres respiratoires bulbaires qui déclenchent l’inspiration. Cette méthode, utilisée d’abord pour le secourisme, sera aussi recommandée pour traiter en salle d’opération les victimes de syncopes chloroformiques. LES STIMULATIONS ÉLECTRIQUES Le XVIIIe siècle est celui de la découverte des phénomènes électriques. Charles Kite, en 1788, a l’idée d’utiliser le choc électrique pour stimuler la respiration des noyés. On n’en connaît pas les résultats. En 1840, James Leroy d’Étiolles utilise des aiguilles à acuponcture de chaque côté du thorax. Il les relie à une machine à courant galvanique qui délivre un choc toutes les deux secondes. Ce n’est qu’en 1865 qu’Ernest Sansom, de Londres, parviendra à obtenir une ventilation à peu près stable en stimulant les nerfs phréniques. Un siècle plus tard, des appareils très élaborés parviendront à maintenir pendant quelques heures par jour la ventilation de patients tétraplégiques. La Lettre du Pneumologue - Vol. IX - n° 5 - septembre-octobre 2006 8/11/06 10:19:42 LES POUMONS D’ACIER La naissance du concept remonte à 1838. C’est John Dalziel, un médecin écossais, qui imagine que l’on pourrait entraîner des mouvements respiratoires par une dépression périthoracique alternée. En fait, il faut attendre 1874 et Ignaz von Hauke, de Vienne, pour que soit réalisée une expérimentation animale. En France, Eugène-Joseph Woillez, la même année, explique le principe de ce type de ventilation. Il construit des appareils, mais ne les expérimente que sur des cadavres. Il faudra plus de cinquante ans pour que ce mode de ventilation permette de traiter des malades atteints de poliomyélite. Les poumons d’acier, œuvre d’un jeune médecin de Boston, Philip Drinker, seront utilisés jusqu’au-delà de 1960. Certains d’entre eux permettaient de ventiler quatre enfants simultanément (figure 3). En 1939, la France ne possédait qu’un appareil, à l’hôpital américain de Neuilly. En 1904, le hongrois Rudolf Eisenmenger invente la première cuirasse respiratoire. Certaines peuvent s’adapter à des thorax déformés. Les modèles de John Emerson ont permis des assistances temporaires jusque dans les années 1960. vision directe. Chevalier Jackson met au point à partir de 1907 les premiers laryngoscopes. Sir Ivan Magill propose, en 1929, les fondements de l’anesthésie endotrachéale moderne. Le domaine chirurgical totalement dépendant de la maîtrise de la ventilation était la chirurgie thoracique. Elle lui doit sa naissance et son essor. Les promoteurs sont français et américains. Théodore Tuffier et Louis Hallion, de Paris, expérimentent sur le chien, en 1896, ce qui deviendra la pression expiratoire positive, la PEEP des Anglo-Saxons. Aux États-Unis, c’est George Fell et Joseph O’Dwyer qui mettent au point, en 1899, un respirateur à soufflet associé à une sonde métallique. L’expiration était obtenue en en libérant périodiquement l’extrémité. Une telle ventilation “au doigt” sera encore utilisée en 1952 à Copenhague lors de l’épidémie de poliomyélite. Mise au point M ise au point VENTILATION ARTIFICIELLE ET ŒDÈME DU POUMON En 1909, Haven Emerson, de New York, provoque chez le chat un œdème pulmonaire à l’adrénaline. Il constate que cet œdème est réduit par une ventilation en pression positive. La même année, T.B. Barringer tente l’expérience chez un insuffisant cardiaque. Les râles humides ont presque disparu après une heure de ventilation. Ce n’est qu’en 1936, à Londres, qu’Edward Poulton traite avec succès 27 cas d’œdème pulmonaire cardiogénique avec un circuit à pression positive continue. Alvin Leroy Barach, en 1938, puis Paul Ansbro en 1945, reprennent des études expérimentales et cliniques. Ces techniques seront ensuite abandonnées jusqu’à la période moderne. VENTILATION ARTIFICIELLE ET INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE Figure 3. Poumon d’acier pour quatre enfants, hôpital de Harvard (1939). L’idée de soulager les insuffisants respiratoires chroniques par la ventilation artificielle remonte aux travaux de Hurley Motley, de Philadelphie, à partir de 1948. Ces essais semblent maintenant bien timides. Le malade n’était ventilé que le jour, un quart d’heure par heure, au masque ou à l’aide d’une pièce buccale. L’efficacité du traitement était contrôlée par la mesure de la capacité vitale et de la capacité respiratoire maximale. La mesure des gaz du sang n’est devenue habituelle qu’à partir de 1957, d’abord en France, puis aux États-Unis. L’évolution des modes de ventilation et les progrès de la réanimation des insuffisants respiratoires chroniques se sont discutés, pendant des années, aux Journées de l’hôpital Claude-Bernard de Paris et aux Entretiens de physiopathologie respiratoire de Nancy. CONCLUSIONS VENTILATION ARTIFICIELLE ET CHIRURGIE Leur rencontre est assez tardive. C’est Alfred Kirstein, de Berlin, qui réalise en 1895 la première intubation trachéale sous La Lettre du Pneumologue - Vol. IX - n° 5 - septembre-octobre 2006 LPN 5/2006.indd 185 L’histoire de la ventilation artificielle témoigne de l’imagination créatrice de ses auteurs. Tout à tour utilisée, oubliée, reprise sous des formes diverses, elle a eu aussi ses inventeurs 185 8/11/06 10:19:43 Mise au point M ise au point facilité les progrès ultérieurs. Le rôle des pneumologues a été tout à fait déterminant dans la construction de ce domaine fondamental de la réanimation. N POUR EN SAVOIR PLUS... 1. Baker AB. Artificial respiration, the history of an idea. Med Hist 1971;15:336-51. 2. Brullard P. Les techniques d’insufflation dans la réanimation respiratoire au XVIIIe siècle. Bull Eur Physiopathol Respir 1978;14:223-31. 3. Comroe JHC Jr. Retrospectroscope: inflation-1909 model. Am Rev Respir Dis 1975;112:713-5. 4. Dobell ARC. The origins of endotracheal ventilation. Am Thorac Surg 1994;58:578-84. 5. Elliot LS. A pictorial history of mechanical respiration devices. Respir Ther 1979;9:52-4. 6. Gay R. Réanimation et ventilation artificielle. Survol historique jusqu’en 1950. Cahiers Anesthesiol 2005; 53: 231-48. 7. Hieronimous TW, Bageant RA. Mechanical artificial respiration. 3th ed. Springfield : Charles C Thomas, 1977:435-9. 8. McLellan J. Nineteenth century resuscitation apparatus. Anaesthesia 1981;36:307-11. 9. Mörch ET. 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Tél. : 03 20 44 43 11 - Fax : 03 20 44 47 20 E-mail : [email protected] 186 LPN 5/2006.indd 186 *ZhGZcXdcigZhYZX]^gjg\^Zi]dgVX^fjZZiXVgY^d" kVhXjaV^gZ/ Biarritz, les 9 et 10 mars 2007. Cette manifestation, présidée par le Pr P. Dartevelle et parrainée par la Société française de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, a pour thème “Cancer primitif broncho-pulmonaire : approches diagnostiques et thérapeutiques en 2007”. Renseignements : Dr F. Clerc et Dr J. Dubrez, association Arvetho, c/o clinique Lafourcade, avenue du Docteur-Lafourcade, 64100 Bayonne. E-mails : [email protected] ; [email protected] Tél. : 05 59 52 78 00. Organisation générale : Mme M.P. Challier. Tél. : 05 59 41 14 21. E-mail : [email protected] La Lettre du Pneumologue - Vol. IX - n° 5 - septembre-octobre 2006 8/11/06 10:19:46