
FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
BURUNDI
Rapport des services du FMI pour les consultations de 2006 au titre de l'article IV,
troisième et quatrième revues dans le cadre de l’accord triennal au titre de la facilité
pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, demande de dérogation à des
critères de réalisation, de modification d’un critère de réalisation, de prorogation de
l’accord et d’assistance intérimaire additionnelle au titre de l’initiative renforcée en
faveur des pays pauvres très endettés
Préparé par le Département Afrique
(En consultation avec d’autres départements)
Approuvé par Jean A. P. Clément et Matthew Fisher
30 juin 2006
• Les entretiens relevant des consultations de 2006 au titre de l’article IV et des troisième et quatrième revues
dans le cadre de l’accord FRPC se sont déroulés à Bujumbura du 1er au 18 mars 2006. La mission était
composée de MM. Mathieu (chef de mission), Manoel, Basdevant, Samake (tous du Département Afrique),
et Dicks-Mireaux (Département de l’élaboration et de l’examen des politiques), ainsi que de
Mme Adjahouinou (Assistante-Département Afrique). M. Engstrom, Représentant résident du FMI pour le
Burundi, basé à Kigali, s’est joint à la mission. Mme Leroy-Themeze (Banque mondiale) et M. Nintunze
(Conseiller de l’Administrateur, M Ngumbullu) ont eux aussi participé aux entretiens. La mission a rencontré
le Président Nkurunziza, la Deuxième Vice-présidente, les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat,
les Ministres des finances, de la défense nationale, de l’intérieur, du plan et de l’énergie, ainsi que le nouveau
Gouverneur de la Banque centrale. Elle s’est en outre entretenue avec les représentants de la société civile,
des milieux d’affaires et diplomatiques, ainsi que de la communauté des bailleurs de fonds.
• Les résultats obtenus en 2005 dans le cadre du programme appuyé par la FRCP sont satisfaisants.
Tous les critères de réalisation quantitatifs fixés pour fin juin et fin décembre 2005 ont été observés, en
dehors d’une accumulation temporaire d’arriérés extérieurs à la fin de 2005. Le critère de réalisation
structurel pour fin octobre et trois repères n’ont pas été respectés, mais trois des mesures y afférentes étaient
en place au début de 2006.
• Dans la lettre d’intention et le mémorandum des politiques économiques et financières ci-joints, les
autorités passent en revue les résultats obtenus en 2005 dans le cadre du programme FRPC, définissent les
politiques et présentent les éléments du suivi du programme pour 2006. Elles demandent la conclusion des
troisième et quatrième revues, une dérogation à certains critères de réalisation, la modification d’un critère de
réalisation, la prorogation de l’accord FRPC aux fins de la conclusion de la sixième revue et une assistance
intérimaire additionnelle dans le cadre de l’initiative renforcée en faveur des PPTE.
• Principales questions de politique économique. La réussite de la transition politique et l’installation d’un
gouvernement démocratiquement élu offrent au pays l’occasion de relancer les réformes structurelles pour
poser les jalons d’une reprise durable. Le programme pour 2006 ménage un espace budgétaire suffisant pour
permettre au Burundi de commencer à répondre à ses besoins sociaux profonds sans compromettre la
stabilité macroéconomique et de relancer les réformes structurelles.
• Autres questions. Les nouvelles autorités n’étaient pas en mesure de se prononcer sur l’efficacité de la
surveillance exercée dans le passé par le FMI, mais ont exprimé leurs remerciements à ce dernier pour ses
conseils, son assistance technique et les entretiens tenus avec ses services. Elles ont souligné l’importance du
renforcement de l’assistance technique du FMI et demandé à bénéficier des services à plein temps d’un
représentant résident. Si les données communiquées au FMI permettent en général à celui-ci d’exercer ses
fonctions de surveillance, les déficiences des statistiques de comptabilité nationale, de finances publiques et
de balance des paiements entravent le suivi de l’évolution économique. Le Burundi applique des restrictions
de change qui sont soumises à l’approbation du FMI aux termes de l’article VIII de ses Statuts, laquelle n’est
pas recommandée par les services de l’institution. Le Burundi a consenti à la publication du rapport des
services du FMI et de la documentation du programme. Un document traitant de questions économiques
générales accompagne le présent rapport.