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« Mon fils passe son temps couché dans son lit dans le noir même en plein jour.
Il ne se lève que la nuit. Il se regarde dans la glace pendant des heures
en se palpant le visage. »
Vous avez peut-être tenu des propos de ce type.
Vous aussi vous vous inquiétez pour un de vos proches (fils, fille, parents, ami(e), collègue)
dont le comportement (délire, hallucinations, agressivité, repli sur lui-même…) ne correspond
plus aux normes communément admises. Vous vous sentez inquiets, débordés, vous ne savez
pas quoi faire, ni à qui vous adresser.
Vous venez enfin de conduire votre proche chez le médecin ou de le faire hospitaliser.
Ce monde inconnu vous effraie. Vous craignez qu’il ne soit « fou ». Vous avez peur de ne plus
le revoir. Il est possible que dans l’urgence et la précipitation, peu ou pas suffisamment
d’explications vous aient été données à propos de sa maladie, du traitement, et des conditions
d’hospitalisation.
Sachez d’abord que vous n’êtes pas seul.
De nombreux parents et proches de malades souffrant de troubles psychiques graves sont
confrontés aux mêmes difficultés et aux mêmes doutes que vous. Dans le monde environ
24 millions de personnes souffrent de schizophrénie (OMS – Rapport 2001 sur la santé dans
le monde).
En France, 1 % de la population est atteinte de cette maladie. C’est pourquoi des parents
se sont rassemblés au sein de l’Unafam (l’Union nationale des amis et familles de personnes
malades et/ou handicapées psychiques), dont nous reparlerons plus loin.
C’est aussi en raison des difficultés rencontrées par les familles que de nombreuses équipes
soignantes ont ouvert des espaces de rencontres et d’échanges.