République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université des sciences et de la technologie USTO « Mohamed Boudiaf » Faculté de chimie Thèse pour l’obtention du diplôme de DOCTORAT EN SCIENCES Option : Chimie des matériaux Présentée par Hadj Abdelkader née Benselka Naima Thème : Synthèses d’argiles anioniques ( MgFeCO3 )par coprécipitation et dégradation thermique de l’urée et applications à l’élimination de colorants anioniques dans les effluents textiles Jury : Président : Ahmed BEKKA Rapporteur : Zoubir DERRICHE Examinateurs :Mayouf Sellami Rachida Hamacha Mustapha Belhakem Nourreddine Benderdouche Année Universitaire : Professeur Professeur Professeur Professeur Professeur Professeur 2014-2015 USTOran USTOran USTOran Université Es Senia (Oran) Université Mostaganem Université Mostaganem Un jour viendra peut-être ou la science reprendra Sa figure normale, source de sagesse et non de puissance, à l’égale de la poésie, une interprétation de la nature et non une exploitation éhontée Charles Morgan « L’eau n’est pas seulement indispensable à la vie, mais elle est la vie » « Saint Exupéry » A la mémoire de mon père A mes enfants Nour El Houda, Sid Ahmed Farouk et Rafik A ma petite fille Lina Yousra A mon mari et ma mère A tous ceux qui me sont chers Avant-Propos Cette étude a été réalisée au sein du laboratoire de physicochimie des matériaux-catalyse et environnement, département de génie des matériaux, Faculté de Chimie , Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d‘Oran . Je tiens à remercier Le Professeur Zoubir Derriche pour avoir dirigé cette thèse. Sa disponibilité sur le plan expérimental et scientifique m‘a permis d‘avancer et d‘apprendre toujours plus tout au long de ce parcours. Merci vivement au Professeur Louis Charles de Ménorval de m‘avoir accueilli au sein de son équipe pour effectuer mes stages au sein du laboratoire d‘interfaces et agrégats CharlesGherard de Montpellier II , d‘avoir toujours été disponible pour répondre à mes questions et d‘avoir partagé ses connaissances et ses compétences. Je remercie également Le Docteur Abdelhadi.Bentouami pour sa très grande assistance, la motivation et les connaissances scientifiques qu‘il m‘a transmises, je lui souhaite bonne chance dans sa carrière. Je transmets également mes remerciements et mon profond respect au Professeur Nourreddine. Bettahar pour son aide précieuse et sa disponibilité. Mes remerciements s‘adressent également au Docteur Benabbou Khallil Benhammou Abdellah pour leur et Docteur gentillesse et leur soutien précieux ainsi que tous les membres des différents laboratoires dans lesquels j‘ai eu la chance de pouvoir travailler : leur intérêt et leur bonne humeur ont contribué à agrémenter ce travail de recherche et m‘ont permis de passer ce parcours dans une bonne ambiance . J‘exprime ma reconnaissance à monsieur le Professeur M.Bekka pour avoir accepté d‘être président du jury de ma thèse , Mme et Mrs les professeurs R.Hamacha, M.Sellami, M. Belhakem et N. Benderdouche d‘avoir accepté de juger ce travail en tant qu‘ examinateurs . RESUME Les industries textiles rejettent de grandes quantités d’eaux usées présentant un risque de toxicité majeur. Il existe déjà des traitements tels que l’adsorption sur charbon actif qui est un processus efficace mais onéreux et qui produit une boue constituant elle-même une menace environnementale. Les argiles anioniques pourraient être des adsorbants à la fois économiques et moins polluants. Ceux sont des hydroxydes doubles lamellaires à grandes capacités d’adsorption due à leurs charges de surface .Beaucoup de chercheurs ont étudié l’adsorption des colorants cationiques par les argiles naturelles alors que d’autres se sont intéressé aux colorants anioniques très fréquemment utilisés mais difficilement adsorbables. Nous nous sommes intéressés à la synthèse d’hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe par deux méthodes différentes, à savoir par la co précipitation (HDL ) et la décomposition thermique de l’urée (HTU) . Une étude systématique a permis d’évaluer d’une part l’influence des conditions physicochimiques du milieu des rejets industriels ( p H , température, concentration de colorants , masses d’argiles ) sur la capacité d’adsorption des trois colorants (Orange G, Bleu d’Evans et Rouge de Congo) par les HDL et HTU et d’autre part d’appliquer les modèles d’adsorption ainsi que de retrouver l’effet de ces argiles sur les grandeurs thermodynamiques . Les résultats des essais obtenus nous ont permis de montrer que ces polluants disparaissaient presque totalement des solutions et les modèles d’adsorption ont facilité la description de l’adsorption comme un processus spontané, exothermique et répondant à une cinétique du pseudo second ordre . Nous avons pu conclure que l’adsorption par les HDL(MgFeCO 3) et les HTU(MgFeCO3) est un procédé efficace pour l’élimination des colorants anioniques et azoïques . Mots clés : colorants anioniques et azoïques , adsorption , Hydroxydes doubles lamellaires ABSTRACT There are significant amounts of unused dyes remaining in wastewater from de textile and dyeing industry . The release of this effluents causes abnormal coloration of surface water and there is a risk of toxicity .Numerous techniques have been employed and investigated extensively for color removal from wastewater . Actived carbons have been very efficient And have been preferentially used for the adsorption of dyes , but their use is restricted due to high cost. Anionic clays are may be efficient adsorbents because they are lamellar minerals with structures providing large adsorption capacities Many authors have studied the adsorption of anionic dyes on natural clays , but few studied anionic dye adsorption as they hardly adsorbate of clays .The aim of this work is to study a adsorption procedure for the elimination of three acid dyes Different tests were performed for studying the adsorption influence of physicochemical environmental conditions ( temperature , concentration , p H , masse ) . Furthermore, the thermodynamic and kinetic parameters estimations show that the adsorption process is spontaneous , exothermic and that the kinetics is best described by pseudo-second order model . In conclusion LDH ( MgFeCO3) and UTH(Ur/ MgFeCO3) are a good adsorbents for anionic dyes under the experimental conditions of this work Keywords : anionic and azoic dyes, adsorption , layered double hydroxides Sommaire Introduction Générale ......................................................................... Synthèse Bibliographique Chapitre I : Généralités sur les matériaux lamellaires 1 I.1.Généralités sur les argiles cationiques……………………………………………… 4 I.2. Généralités sur les hydroxydes doubles lamellaires ……………………………… 6 I.2.1.Présentation des argiles anioniques (Hydroxydes doubles lamellaires HDL )…… 6 I.2.2.Historique…………………………………………………………………………. 7 I.2.3. Description structurale des HDL………………………………………………… 8 1.2.4. Autres exemples de matériaux type hydrotalcites naturelles et synthétiques ….. 12 1.2.5. Proportion de l'eau dans le domaine inter lamellaire …………………………… 14 I. 3.Méthodes de synthèse …………………………………………………………….. 16 I.3.1 . La co-précipitation…………………………………………………………….. 16 I.3.2 .La méthode d’échange anionique ……………………………………………….. 21 I.3.3. La méthode hydrothermale………………………………………………………. 24 I.3.4. La méthode par reconstruction à partir d’oxydes……………………………….. 24 I.3.5.La méthode de« chimie douce» ………………………………………………….. 25 I.3.6. La synthèse à la surface d’un support …………………………………………… 26 I.3.7. L’ électro synthèse ……………………………………………………………….. 27 I.4. Les méthodes de caractérisation…………………………………………………… 29 I.4. 1. Diffraction des rayons X (DRX)………………………………………………… 29 I.4. 2. Microscopie électronique à balayage (MEB)……………………………………. 30 I.4.3. Spectroscopie infrarouge (IR) …………………………………………………… 31 I.4.4. Analyse chimique élémentaire …………………………………………………… 31 I.4. 5. Analyse thermogravimétrique et spectrométrie de masse (ATG)……………….. 31 I.4. 6. Spectroscopie d’absorption X : XANES-EXAFS………………………………. 32 I.4.7. Résonance magnétique nucléaire (RMN) ………………………………………… 33 I.4.8 . L’analyse volumétrique ( BET )………………………………………………….. 33 1.5 applications des hydroxydes doubles lamellaires …………………………………… 34 I.5.1. Applications en (bio) catalyse …………………………………………………….. 35 I.5.2. Applications dans l’échange ionique et/ou adsorption……………………………. 36 I.5.3 Bio-applications ……………………………………………………………………. 36 I.6. Généralités sur les hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe… 40 I.6.1.Structure des hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe……… 40 I.6.2. Méthodes de synthèse ……………………………………………………………… 42 I. 7.Exemples d’HDL type MgFe CO3 naturels………………………………………….. . 47 Références bibliographiques………………………………………………………… 49 CHAPTRE II : Généralités sur les colorants anioniques et l’adsorption II.1. Introduction ………………………………………………………………………… 56 II.2. Généralités sur des colorants ……………………………………………………….. 57 II.2.1. Définition des colorants…………………………………………………………… 57 II.2.2. Les colorants naturels……………………………………………………………… 57 II.2.3. Les colorants synthétiques ………………………………………………………… 58 II.2.4. Les colorants anioniques ………………………………………………………… 60 II.2.5 .Effets des colorants anioniques…………………………………………………... 61 II.2.5.1. Bio-accumulation ……………………………………………………………… 62 II.2.5.2. Toxicité des colorants ;………………………………………………………….. 63 II.2.6. Méthodes d’élimination des colorants anioniques……………………………….. 66 II.2.6.1. Méthodes biologiques ……………………………………………………………. 68 II.2.6.2. Méthodes physiques………………………………………………………………. 69 II.2.6.3. Méthodes chimiques………………………………………………………………. 70 II.3.Généralités sur l’adsorption …………………………………………………………… 71 II.3.1.Différents types d’adsorption……………………………………………………….. 71 II.3.2..Les modèles d’adsorption ………………………………………………………….. 72 II.3.2.1. Isotherme de Langmuir…………………………………………………………… 72 II.3.2 .2. Isotherme de Freundlich………………………………………………………… 73 II.3.3. Les modèles cinétiques …………………………………………………………….. 74 II.3..3.1.Modèles cinétiques du pseudo premier ordre……………………………………… 74 II.3.3..2. Modèles cinétiques du pseudo deuxième ordre……………………………… 75 II.3.3.3. Diffusion intra particulaire de modèle de soluté dans le solide ………………… 75 Conclusion………………………………………………………………………………… 76 Références bibliographiques ……………………………………………………………… 77 Synthèse expérimentale Chapitre III précipitation Synthèse et caractérisations des HDL (MgFeCO 3) par co . Introduction ……………………………………………………………………………… 83 III. Synthèses des argiles anioniques carbonatés à base de Mg et Fe par co-précipitation…. 84 III. 1. Préparation de la phase HDL ( MgFeCO3) non calcinée par co precipitation à différents rapports molaires Mg/Fe……………………………………………………… 84 III .2. Préparation de la phase HDLC (MgFeCO3) calcinée…………………………… 85 III.3. Techniques de caractérisations des matériaux préparés…………………………… 86 III.4. Résultats et discussions……………………………………………………………. 87 III.4. 1.Caractérisations des HDL( Mg RFeCO3 ) non calcinés par diffraction des rayons X. 87 III.4. 2.Caractérisations des HDL( Mg RFeCO3 ) calcinés par diffraction des rayons X….. 88 III.4.3.Caractérisations des HDL( Mg 3FeCO3 ) et HDLC(Mg3FeCO3) par spectroscopie Infra-Rouge………………………………………………………………………………… 91 III..4.4.Caractérisations des HDL( Mg 3 FeCO3 ) par analyses thermogravimétriques (ATDTG) ………………………………………………………………………………………… 93 III.4.5. Analyses texturales des HDL (Mg 3FeCO3 )par adsorption de N2 à 77 °K………. 95 Conclusion ……………………………………………………………………………….. . 96 Références bibliographiques………………………………………………………………… 97 Chapitre IV : Synthèse et caractérisations de la phase HTU(MgFeCO 3) et études paramétriques Introduction …………………………………………………………………………… IV.1. Intérêt de la décomposition thermique de l’Urée…………………………. IV.2. préparation de la phase HTU (Urée/MgFeCO 3)……………………………… IV.3. Caractérisations structurales……………………………………………………… IV.3.1.Diffration RX…………………………………………………………………… IV.3.2.Etude des paramètres de maille………………………………………………… IV.3.3.Spectroscopie Infra Rouge……………………………………………………… IV.3.4.Etude Morphologique………………………………………………………….. IV.4.Etudes paramétriques……………………………………………………………… IV.4.1. Effet du rapport molaire Urée /sels sur le p H final…………………………….. IV.4.2. Surface spécifique………………………………………………………………. IV.4.3. Point de zéro charge p H (PZC )……………………………………………….. Conclusion………………………………………………………………………………... Références Bibliographiques………………………………………………………… 101 102 103 104 104 105 108 110 112 112 113 114 115 117 Chapitre V : Applications des HDL et HTU préparés à l’élimination des colorants acides Introduction ……………………………………………………………………………… 119 V.1.Les adsorbats utilisés ……………………………………………………………….. 120 V.1.1.Le colorant Orange G……………………………………………………………… 120 V.1.2 Le colorant Bleu Evans……………………………………………………………. 121 V.1.3. Le colorant Rouge Congo………………………………………………………… 121 V.2. Adsorption du colorant Orange G par les HDL ( MgFeCO 3) calcinés et non calcinés 122 V.2.1. La cinétique de fixation du colorant Orange G par les HDL (Mg3FeCO3)…………123 V.2.2. Ordre de la réaction…………………………………………………………………. 125 V.2.3. Les Isothermes d’adsorption…………………………………………………… 131 V.2.4. Effet de la masse des HDL (Mg3FeCO3) et des HDLC (Mg3FeCO3)……….. 136 V.2.5. Effet du pH initial sur la fixation du colorant Orange G…………………………. 137 V.2.6 .Influence de la température…………………………………………………………..138 V.2.7.Calcul des grandeurs thermodynamiques……………………………………………..140 V.2.8. Reconstruction des HDL par le processus de réhydratation (effet mémoire)……….142 V. 3. Adsorption des trois colorants Orange G , Bleu d’Evans, Rouge de Congo par la phase HTU5 ( Mg3FeCO 3)…………………………………………………………………………144 V. 3.1.Cinétique d’adsorption……………………………………………………………….144 V.3.2. Ordre de la réaction…………………………………………………………………..145 V.3.3.Influence de la masse desHTU5(Mg3FeCO3) sur l’adsorption………………………..149 V.3.4. Isothermes d’adsorption………………………………………………………… 150 V.3.5. Application des modèles de Langmuir et Freundlich…………………………… 151 V. 3.6.Effet de la température………………………………………………………….. 154 V.3.7.Calcul des grandeurs thermodynamiques………………………………………….. 154 V.3.8. Effet du p H…………………………………………………………………………..156 V.3.8.Etude comparative entre les deux méthodes de synthèse utilisées et leur adsorption du colorant Orange G ………………………………………………………………………… 158 V.4.Elimination du mélange des trois colorants anioniques Orange G, Bleu d’Evans et Rouge de Congo ……………………………………………………………………………………160 Conclusion…………………………………………………………………………………. 176 Références bibliographiques………………………………………………………………. 177 Conclusion Générale ……………………………………………………………………… 181 Annexes…………………………………………………………………………………… 186 LISTE DES FIGURES CHAPITRE I : Généralités sur les matériaux lamellaires Figure I.1 .Représentation des feuilles de phyllosilicates …………………………………… 5 Figure I.2 : Représentation schématique de la structure d’une phase HDL…………………. 9 Figure I.3. : Représentation schématique de la structure de l’hydroxyde double lamellaire Zn-Al-EDTA……………………………………………………………………………… 23 Figure I.4 : Illustration schématique des réactions successives à réaliser pour la préparation d’un l’hydroxyde double lamellaire par la méthode de chimie douce ……………………… 26 Figure I .5 : Différentes techniques utilisées pour la caractérisation des HDL………………30 Figure I.6 : Mécanisme d’immobilisation de la pénicilline G acylase dans un hydroxyde double…………………………………………………………………………………………35 Figure I.7 : Représentation schématique de la structure d’une phase HDL type Mg/Fe……..40 Figure I.8. montages de synthèse des HDL par co précipitation à super saturation élevée..44 Figure I.9. quelques HDL naturels type Mg-Fe-CO3……………………………………….48 CHAPITRE II : Généralités sur les colorants anioniques et sur l‘adsorption Figure II.1. Colorant Acide Orange 7……………………………………………………….. 61 Figure II.2 : Conséquences de la bioaccumulation après déversement de substances toxiques dans un cours d'eau …………………………………………………………………………. 62 Figure II.3 : Structures chimiques de quelques amines aromatiques toxiques……………….64 CHAPITRE III : Synthèse et caractérisations des HDL (MgFeCO3) par co précipitation Figure III.1. Montage utilisé pour la synthèse des hydroxydes doubles lamellaires par co précipitation à pH fixe……………………………………………………………………….85 Figure III.2. Diffractogrammes des HDL(MgFeCO 3) synthétisés à différents rapports molaires Mg/Fe………………………………………………………………………………89 Figure III.3. Diffractogrammes des HDL(Mg-Fe-CO3) synthétisés et calcinés à différents rapports molaires Mg/Fe…………………………………………………………………….. 90 Figure III.4. Spectres Infra Rouge des HDL (MgFeCO3) à différents rapports molaires……92 Figure III.5. Spectres Infra Rouge des HDL (Mg3FeCO3) non calcinés et calcinés…………93 Figure III.6 . Thermogramme ATG des HDL (Mg 3FeCO3) synthétisés…………………….94 Figure III.7. Isotherme d’adsorption /Desorption de N2 desHDL(Mg3FeCO3)........................96 Figure III.8. Isotherme d’adsorption /Desorption de N2 des HDLC(Mg3FeCO3)....................96 CHAPITRE IV: Synthèse et caractérisations des HTUR( Mg3FeCO3) par décomposition thermique de l‘Urée et études paramétriques Figure IV.1. Montage du protocole de synthèse des HTUR(Mg3FeCO3)……… ……… 104 Figure IV.2. Diffractogrammes des HT[Urée]/[sels] synthétisés à différents rapports molaires UrRMg3Fe…………………………………………………………………………………107 Figure IV.3. Diffractogrammes des HTUR(Mg3FeCO3) synthétisés et calcinés à différents rapports molaires (Ur/Mg3Fe)………………………………………………………… 108 Figure IV.4. spectre Infra Rouge des HTU4( Mg3Fe CO3) …………………………… 109 Figure IV.5. spectre Infra Rouge des HTU5( Mg3Fe CO3)…………………………… 110 Figure IV.6. spectre Infra Rouge des HTU6( Mg3Fe CO3)……………………………. 110 Figure IV.7 : Clichés MEB des phases : a) (HTU4/Mg3Fe)( 24heures) ,b)(HTU4/Mg3Fe) ( 48heures) , c)( HTU6/Mg3Fe) ( 48heures) et d) ( HTU5/Mg3Fe) ( 48heures)………… 111 Figure IV.8 : Effet du rapport molaire sur l’évolution du pH final……………………….113 Figure IV.9 : Isotherme des HTU5/Mg3Fe ……………………………………………… 114 Figure IV.10 détermination du point de charge zéro des HTU5(Mg3FeCO3)…………….115 CHAPITRE V : Applications des HDL et HTU à l‘élimination des colorants acides Figure V.1. La structure de l'Orange G…………………………………………………….120 FigureV.2 : Structure chimique du Bleu d’Evans………………………………………..121 Figure V.3 : Structure chimique du Rouge Congo…………………………………….. 121 Figure V.4. Effet du rapport molaire sur la fixation de colorant orange G………………..123 Figure V.5. Cinétique de fixation l’Orange G sur les HDL (Mg 3FeCO3) non calcinés et calcinés……………………………………………………………………………………..124 Figure V.6. cinétique de fixation de l’orange G sur les matériaux HDL (Mg 3FeCO3)avec et sans calcination. Application du modèle de pseudo premier………………………………126 Figure V.7.cinétique d’adsorption du colorant Orange G sur les HDL (Mg3FeCO3) avec et sans calcination . Application du modèle cinétique du pseudo 2ème ordre………………..127 Figure V.8. Application du modèle de Weber et Morris pour les phénomènes d’adsorption de l’Orange G par les HDL et HDLC (Mg3FeCO3)………………………………………….130 Figure V.9. Isotherme de fixation de l’Orange G par les HDL et HDLC (Mg 3FeCO3)…..132 Figure V.10. Modèle de Freundlich des HDL et HDLC (Mg 3-Fe-CO3)…………………..134 Figure V.11. Modèle de Langmuir des HDL et HDLC (Mg3-Fe-CO3)……………………135 Figure V.12. Effet de la masse des HDL(Mg3FeCO3) et HDLC(Mg3FeCO3) sur l’adsorption de l’Orange G……………………………………………………………………………….136 Figure V.13. .Effet du p H initial sur l’adsorption du colorant Orange G par les HDLC(Mg3FeCO3)………………………………………………………………………. 137 Figure V.14. : effet de la température sur la cinétique de fixation de l’orange sur les HDL( Mg3FeCO3)………………………………………………………………………… 139 Figure V.15 : effet de la température sur la cinétique de fixation de l’orange G sur les HDLC( Mg3FeCO3)………………………………………………………………………. 139 Figure V.16. Variation du coefficient de distribution Kd pour les matériaux HDL(Mg 3 FeCO3) et HDLC(Mg3FeCO3)…………………………………………………………………….. 140 Figure V.17. diffractogrammes des HDL (Mg3-Fe-CO3) : a) calcinés, b) réhydratés avec les carbonates , c) réhydratés avec l’orange G et d) non calcinés …………………………… 142 Figure V.18. Cinétiques d’adsorption de l’Orange G , Bleu d’Evans et Rouge de Congo sur les HTU5(Mg3FeCO3)………………………………………………………………………145 Figure V.19. Application du modèle cinétique du pseudo premier ordre pour la fixation de l’Orange G, du Bleu Evans et du Rouge Congo sur les HTU 5(Mg3FeCO3)……………….146 Figure V.20. Application du modèle cinétique du pseudo second ordre pour fixation de l’Orange G, du Bleu Evans et du Rouge Congo sur les HTU5(Mg3FeCO3)……………….147 Figure V.21. application du modèle de Weber et Morris pour les cinétique de fixation des colorants Orange G, Bleu Evans et Rouge Congo sur les HTU 5(Mg3FeCO3)……………148 Figure V.22 : Influence de la masse des HTU sur le pourcentage de décoloration……….150 Figure V.23 : Isothermes d’adsorption de l’Orange G, du Bleu Evans et du Rouge Congo sur les HTU5(Mg3FeCO3………………………………………………………………………..151 Figure V.24. Application du modèle de Langmuir pour les adsorptions des colorants sur les HTU5 (Mg3FeCO3)………………………………………………………………………….152 Figure V.25. Application du modèle de Freundlich pour les adsorptions des colorants sur lesHTU5 (Mg3FeCO3)……………………………………………………………………… 153 Figure V.26 : Effet de la température sur la rétention des colorants……………………….154 Figure V.27. Variation du coefficient de distribution Kd pour les matériaux ..HTU5(Mg5FeCO3)…………………………………………………………………………155 Figure V.28 : Effet du pH initial sur la capacité d’adsorption des HTU 5(Mg 3FeCO3)…….157 Figure V.29: courbe d’étalonnage du colorant BE pour les longueurs d’ondes caractéristiques des colorants λ max(BE) , λ max(OG) et λ max(RC) ………………………………………………. 162 Figure V.30 : courbe d’étalonnage du colorant RC pour les longueurs d’ondes caractéristiques des colorants λ max(RC) λ max(OG) , et λ max(BE)………………………………………………………………………..163 Figure V.31 : courbe d’étalonnage du colorant OG pour les longueurs d’ondes caractéristiques des colorants λ max(RC) λ max(OG) , et λ max(BE)………………………………163 Figure V.32 : cinétique d’adsorption du colorant Bleu d’Evans en présence du colorant Rouge de Congo…………………………………………………………………………………….164 Figure V.33 : cinétique d’adsorption du colorant Orange G en présence du colorant Rouge de Congo……………………………………………………………………………… 165 Figure V.34 : cinétique d’adsorption du colorant Bleu d’Evans en présence du colorant Orange G …………………………………………………………………………………. 165 Figure V.35 : diffractogramme de l’hydroxyde double lamellaire noté(HTU5Mg3Fe)carbonaté, calciné et réhydraté par le mélange des deux colorants (OG , BE)……………………….. 168 FigureV.36 :diffractogramme de l’hydroxyde double lamellaire noté (HTU5Mg3Fe)carbonaté, calciné et réhydraté par le mélange des deux colorants (OG , RC) .. …………………..168 Figure V.37 : diffractogramme de l’hydroxyde double lamellaire noté (HTU5Mg3Fe carbonaté, calciné et réhydraté par le mélange des deux colorants ( BE, RC)……………. 169 Figure V.38. spectre Infra Rouge des HTUC5( Mg3Fe) rehydraté par le mélange colorants (RC, BE)…………………………………………………………………………………… 171 Figure V.39. spectre Infra Rouge des HTUC5( Mg3Fe) rehydraté par le mélange colorants (OG, RC)…………………………………………………………………………………… 171 Figure V.40. spectre Infra Rouge des HTUC5( Mg3Fe) rehydraté par le mélange colorants (OG, BE )…………………………………………………………………………………. 172 Figure V.41 : linéarisation de l’équation modifiée de Freundlich pour l’adsorption de l’Orange G en présence du Bleu d’Evans………………………………………………… 173 Figure V.42 : linéarisation de l’équation modifiée de Freundlich pour l’adsorption du Bleu d’Evans en présence du Rouge de Congo ……………………………………………… 174 Figure V.43 : linéarisation de l’équation modifiée de Freundlich pour l’adsorption du Rouge de Congo en présence de l’Orange G ………………………………………………….. 174 LISTE DES TABLEAUX CHAPITRE I : Généralités sur les matériaux lamellaires Tableau I.1. Illustration des différentes associations de ces cations……………………….10 Tableau I.2 . Sélection des HDL naturels (n) et synthétiques(s) « d’après de Roy »……….13 Tableau I.3. pH de précipitation et de redissolution d’hydroxydes de cations divalents et trivalents les plus courants dans les hydroxydes doubles lamellaires……………………17 Tableau I.4.Caractéristiques structurales de quelques argiles anioniques naturelles HDL(MgFe CO3) ……………………………………………………………………….41 CHAPITRE II : Généralités sur les colorants anioniques et sur l‘adsorption Tableau II. Taux de fixation sur le textile pour les différentes classes de colorants …………67 CHAPITRE III : Synthèse et caractérisations des HDL (MgFeCO3) par co précipitation Tableau III. Paramètres de mailles expérimentaux des HDL (MgR FeCO3)…………….88 CHAPITRE IV: Synthèse et caractérisations des HTUR( Mg3FeCO3) par décomposition thermique de l‘Urée et études paramétriques Tableau IV.1.Paramètres de mailles expérimentaux des HTUR(Mg 3FeCO3)………………106 Tableau IV.2 .Valeurs finales du p H en fonction du temps d’hydrolyse de l’urée pour les différents rapports [Urée]/ [Sels]…………………………………………………….....112 CHAPITREV : Applications des HDL et HTU à l‘élimination des colorants acides Tableau V.1. Caractéristiques de l ’Orange G……………………………………………122 Tableau V.2. Paramètres cinétiques de l’adsorption de l’ Orange G par les HDL (Mg3 FeCO3) et les HDLCalcinés ( Mg3FeCO3) …………………………………………………….128 Tableau V.3.Constantes des isothermes de Langmuir et Freundlich de l’adsorption du colorant Orange G par le HDL et HDLC avec R=3……………………………………135 Tableau V.4.Valeurs des paramètres thermodynamiques de l’ adsorption de Orange G par les HDL et HDLC…………………………………………………………………………141 Tableau V.5. Paramètres cinétiques de l’adsorption de l’Orange G , du Bleu d’Evans et du Rouge de Congo par les HTU5 ( Mg3FeCO3) ………………………………………….149 Tableau V.6 : Constantes de Langmuir et Freundlich de l’adsorption de l’Orange G , du Bleu d’Evans et du Rouge de Congo par les HTU5 ( Mg3FeCO3) ………………………….. 153 Tableau V. 7 : Les grandeurs thermodynamiques relatives à l’adsorption des colorants sur les HTU5(Mg3Fe)…………………………………………………………………………..156 Tableau V.8 : comparaison entre les deux méthodes de synthèse utilisées et leur adsorption du colorant Orange G ………………………………………………………………………158 Tableau V.9 : . Paramètres cinétiques de l’adsorption du mélange des trois colorants par les HTUC5 ( Mg3FeCO3) …………………………………………………………………… 167 LISTE DES ABREVIATIONS HDL : Hydroxydes doubles lamellaires HDLC : Hydroxydes doubles lamellaires calcinés HT Hydrotalcites : HDL (MgFeCO3) : Hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe HDL (Mg3FeCO3) : Hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe à rapport molaire Mg/Fe =3 HDL (MgRFeCO3) : Hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe à rapport molaire Mg/Fe =R HTU : Hydroxydes doubles lamellaires synthétisés par décomposition thermique de l’urée HTUR(Mg3FeCO3) : hydroxydes doubles lamellaires synthétisés par décomposition thermique de l’urée à rapport molaire [Urée]/[Sels]=R et rapport molaire Mg/Fe=3 HTU/OG : HTU (Adsorbant)/ Orange G (Adsorbat) HTU/ BE : HTU (Adsorbant)/ Bleu d’Evans (Adsorbat) HTU/RC : HTU (Adsorbant)/ Rouge de Congo (Adsorbat) INTRODUCTION GENERALE Durant ces dernières décennies, les scientifiques, les pouvoirs publics ainsi que la société civile ont pris conscience de la menace de la pollution environnementale qui peut mettre en péril toute sorte de vie. L’Algérie se trouve actuellement confrontée aux mêmes types de problèmes environnementaux vécus par les pays industrialisés mais ne dispose pas des mêmes capacités technologiques que ces pays pour la lutte contre la pollution. Néanmoins nos scientifiques tentent de mettre sur pieds des procédés permettant la réduction des degrés de la pollution, ce thème étant devenu prioritaire dans la stratégie nationale de la protection de l’environnement. Les collectivités locales sont confrontées à des problèmes de traitement des eaux des rejets domestiques et industriels, notamment l’industrie textile utilisant des colorants synthétiques qui polluent à une grande échelle les eaux . Il faut préciser que les colorants sont néfastes à la faune et la flore et ont un effet mutagène et cancérigène. Des procédés de traitement mixtes biologiques, physiques et chimiques ont été employés pour réduire tant bien que mal la concentration en colorants dans les rejets. Toutefois l’impact et l’efficacité de ces traitements sont restés limités du fait de leurs coûts onéreux et du fait du faible degré de biodégradabilité de la majorité des colorants. Des investigations sur de nouveaux procédés plus efficients sont en cours afin d’améliorer les techniques d’épuration des eaux. L’utilisation d’une nouvelle catégorie de matériaux synthétiques ( argiles anioniques ou hydroxydes doubles lamellaires) a fait progresser le domaine de la recherche. Ces derniers possèdent des propriétés fonctionnelles associées à des propriétés structurales spécifiques. Leur capacité de piéger des espèces chargées négativement par adsorption en surface ou par échange anionique grâce à leur charge de surface positive et à la flexibilité de l’espace inter feuillet facilitent leurs applications potentielles tels que échangeurs d'ions, catalyseurs ou supports de catalyseurs, absorbants de colorants et antiacides en médecine. Le fer est le quatrième élément minéral le plus abondant dans la couche terrestre (6% de masse) après l’oxygène, le silicium et l’aluminium [1]. Il est présent dans les minéraux sous forme d'oxy-hydroxydes et de silicates lamellaires. Ainsi dans les argiles naturelles le fer, au degré d'oxydation deux ou trois, se situe soit dans leurs feuillets ou soit sous forme de cation compensateur dans l'espace inter-feuillet. La présence du fer modifie leurs propriétés structurales et électrochimiques. Pour toutes les raisons sus -citées, nous nous sommes intéressés à la synthèse d’argiles anioniques à base de fer et de magnésium . Dans ce manuscrit il sera mis en évidence le rôle éventuel des HDL ( Hydroxydes doubles lamellaires) et HTU ( décomposition thermique de l’Urée) dans la purification des eaux des effluents de l’industrie textile . La première partie comprenant deux chapitres sera consacrée à : une revue bibliographique où seront décrites d’une part les propriétés structurales et morphologiques des hydroxydes doubles lamellaires particulièrement à base de Mg et Fe , leurs synthèses , leurs caractérisations et leurs utilisations comme matrices d’adsorption des colorants acides . une revue bibliographique sur les colorants anioniques ainsi que sur le phénomène d’adsorption des colorants . La deuxième partie consacrée à la synthèse expérimentale et comprenant trois chapitres se repartira comme suit : la préparation des phases HDL de type ( MgFeCO3) à différents rapports molaires Mg/Fe par la méthode de co précipitation à pH fixe et leurs caractérisations la préparation des phases (HTU) par la décomposition thermique de l’urée (HTU) à différents rapports molaires [Urée]/ [Mg+Fe] et leurs caractérisations L’application des phases HDL et HTU dans l’élimination des trois colorants acides très utilisés dans l’industrie textile et surtout ( l’Orange G, le Bleu Evans et le rouge Congo) . Ces derniers seront testés dans leur efficacité d’élimination par l’étude des paramètres ayant une influence sur leur fixation sur nos argiles synthétisées par le biais de ces deux procédés faciles et peu onéreux. En dernier lieu ces investigations seront étayées par une étude en utilisant les matériaux synthétisés dans la fixation du mélange des trois colorants acides. Synthèse Bibliographique Chapitre I Généralités sur les matériaux lamellaires I.1.Généralités sur les argiles cationiques Les argiles, roches d’origine sédimentaire ou volcanique sont des hydrosilicates d’Aluminium, de Magnésium ou de Fer [1] présentant des degré d’hydratation variables ( Kaolinite, illite, Montmorillonite, …). Le vocable argile provient du mot grec «Argos» qui signifie matière blanche . Les argiles naturelles sont constituées de particules dont le diamètre est inférieur à 2µm qui s’agglomèrent souvent pour donner des agrégats polycristallins . L’un des plus petits éléments formant les argiles, le tactoïde, est obtenu par l’empilement de plusieurs feuillets. Les argiles cationiques sont plus répandus dans la nature, leur structure résulte de l’alternance de feuillets formés par des polyèdres tétraédriques Si2O3(OH)2 et octaédriques AlO2(OH)4 ou AlO4(OH)2 conduisant à deux types structuraux : le premier consiste en l’alternance d’un feuillet octaédrique avec un feuillet tétraédrique, le second met en jeu l’alternance d’un feuillet octaédrique et deux feuillets tétraédriques noté communément sous l’abréviation 1:1 ou 2:1. La substitution d’atomes de silicium, dans les feuillets tétraédriques, par des atomes d’aluminium ou celle d’atomes d’aluminium, dans les feuillets octaédriques, par des atomes de fer ou de magnésium induit des feuillets chargés négativement, dans ce cas la neutralité est assurée par la présence des cations dans l’espace interlamellaire [2]. La figure I.1 représente les phyllosilicates ainsi que les différents éléments qui les constituent. Figure I.1 .Représentation des feuilles de phyllosilicates I.2. Généralités sur les hydroxydes doubles lamellaires I.2.1.Présentation des argiles anioniques (Hydroxydes doubles lamellaires HDL ) Les HDL sont une catégorie importante de la famille des composés lamellaires. Ils se présentent comme des cristallites en forme de plaquettes correspondant à l’empilement d’un certain nombre de feuillets. Une étude de la structure de ces matériaux est donc indispensable pour connaître l’organisation des cations au sein du feuillet ainsi que celle des anions dans l’espace interlamellaire. La structure des HDL dérive de celle de la brucite Mg(OH) 2, elle est basée sur des unités octaédrique M(OH)6 qui partagent des arêtes pour construire des couches de brucite M(OH) 2. Ces unités d'octaèdre contiennent des cations métalliques divalents disposés dans un plan médian et des groupements OH- disposés de façon coplanaire de part et d’autre. Ces derniers constituent les sommets d’octaèdres dont le centre est occupé par le cation MII. L’assemblage de ces octaèdres par leurs arêtes conduit à la formation de feuillets hydroxylés compacts de symétrie hexagonale. Les feuillets hydroxylés des HDL présentent la même structure que ceux de la brucite mais une partie des cations divalents sont remplacés par des cations trivalents; les couches principales sont chargées par conséquent positivement et la densité de charge est proportionnelle au taux de métal trivalent x=MIII/(MII+MIII). La structure entière est constituée par l'empilement de telles couches, et la charge est contrebalancée par l’intercalation des espèces anionique et molécules d'eau comme le montre la figure (I.1), où la formule générale du produit est: [MII1-x MIIIx(OH)2]x+[Xn- ]x/n.mH2O Les argiles anioniques peuvent être naturelles, mais elles peuvent également être obtenues par voie de synthèse en laboratoire. Les modes de synthèse, les propriétés ainsi que les potentielles applications de ces matériaux, ont fait l’objet de nombreuses recherches. Comme les argiles cationiques, ces matériaux résultent de l’empilement de feuillets généralement de nature inorganique. Ces feuillets peuvent être neutres (par exemple M = Mn, Zn, Cd) [3], anioniques (comme dans les hydroxydes doubles lamellaires également appelées sels basiques d’hydroxydes) ou cationiques (comme pour la Montmorillonite ). Les espaces interfeuillets peuvent contenir des molécules inorganiques ou organiques. Dans ce dernier cas il s’agit alors de matériaux hybrides organiques-inorganiques (MHOI) [4]. Les MHOI concernent les trois types de feuillets précédemment décrits, avec par exemple l’intercalation de : - Anions oxalate dans des hydroxydes doubles lamellaires, - Ou de polyéthylèneimine dans des phosphates de zirconium. Récemment, des hydroxyacétates lamellaires M(OH)2-x(CH3COO)x-nH2O (M = Zn, Co, Ni) ont été obtenus par hydrolyse en milieu polyol .[4] Les hydroxydes Doubles Lamellaires (HDL) sont des minéraux relativement rares dans la nature, ils se forment le plus souvent dans des dépôts salins. Les HDL naturels sont également appelés « argiles anioniques». Cette désignation fait référence à l’analogie structurale avec les «argiles cationiques» plus connues, appartenant aux groupes des phyllosilicates. Le terme HDL rend compte de la présence de deux types de cations métalliques dans les feuillets de ces composés. Ces matériaux présentent des diffractogrammes de rayons X très similaires à celui de l’hydrotalcite naturelle de formule générale : Mg6 Al2(OH)16CO3 ,4H2O et sont d’ailleurs souvent appelés composés de type hydrotalcites ou argiles anioniques [5]. I.2.2.Historique Les hydroxydes doubles lamellaires, abrégés en HDL , connaissent depuis quelques années un intérêt croissant et sont largement étudiés par de nombreux auteurs. Les HDL ont d’abord été connues comme minéraux (Aminioff 1930 et Allman 1968) [6] puis comme matériaux synthétiques. Les voies de synthèse les plus connues étant les méthodes de précipitation contrôlées des solutions de sels métalliques par une base ( travaux de Fietkneecht1936 et 1942) [7,8] . Ces minéraux synthétiques, qui appartiennent à la famille des argiles anioniques en raison de leur structure lamellaire, ont souvent été appelés hydroxydes mixtes de métaux ou encore composés de type «hydrotalcites» . Dans la nature, l’hydrotalcite se présente sous forme de plaques lamellaires ou de masses fibreuses, elle est de couleur blanche nacrée et répond à la formule chimique suivante: Mg6Al2(OH)16(CO3)4H2O [7]. Elle a été découverte, pour la première fois, en Suède en1842 par le minéralogiste Hochstter [9 ]. En 1936 Fietkneecht [7] était le premier à avoir synthétiser ce matériau, en faisant réagir des sels métalliques en solution aqueuse diluée avec une base. Néanmoins, les quantités obtenues étaient faibles. Par la suite, de nombreux chercheurs se sont intéressés à la synthèse de ces matériaux. Morland (1967), Boehm 1977 [9], R.M. Taylor (1984) [10] et surtout Miyata (1973) [11] sont parmi les plus connus. Ces chercheurs ont étudié les caractéristiques de ces matériaux en déterminant les paramètres de leur structure [11]. I.2.3. Description structurale des HDL Les HDL s’apparentent à l’hydrotalcite naturelle , dans laquelle des cations divalents M+2 sont remplacés par des cations trivalents M+3. La formule générale d’un HDL est : [M+21-x M+3x (OH)2]x+ [Xn-]x/n ,m [H2O] . Les HDL se constituent d’un empilement de feuillets de type brucite (M, L)(OH) 2 formés d’octaèdres (M, L)(OH)6 à arêtes communes , voir Figure (I .2). La substitution partielle des cations trivalents L par les cations divalents M génère un excès de charge positive sur les feuillets, la densité de charge étant proportionnelle au rapport x (x= M+3/(M+2 +M+3)). Afin d’assurer la neutralité électrique du feuillet, des espèces anioniques (Xn-) sont intercalées dans l’espace interfeuillet, en même temps que des molécules d’eau. La cohésion de la structure résulte d’interactions électrostatiques entre les feuillets métalliques oxygénés et les anions d’une part, et d’un réseau de liaisons hydrogène s’établissant entre les molécules d’eau, les anions interlamellaires et les groupements hydroxyles des feuillets d’autre part. 1.2.3.1 Nature des MII et MIII dans le feuillet De nombreux métaux divalents et trivalents peuvent être combinés pour former les feuillets des HDL. Les feuillets les plus souvent synthétisés sont à base de Magnésium et d'Aluminium, comme dans l'hydrotalcite naturelle. Cependant d'autres métaux peuvent être associés tels que: Figure I.2 : Représentation schématique de la structure d’une phase HDL - Métaux divalents : Mg2+, Zn2+, Ni2+, Cu2+, Co2+, Fe2+, Ca2+… - Métaux trivalents : Cr3+, Fe+3, Co3+, Mn3+, V3+, Ga3+… [12]. Le tableau I.1.illustre les différentes possibilités de combinaisons de cations pour la formation des HDL. Le critère de sélection le plus important qui gouverne la formation des HDL est le rayon ionique R(A°) des cations engagés dans la synthèse. Ainsi, les cations divalents qui ont une taille proche de celle de Mg2+ (R=0.72A°) peuvent s’associer avec d’autres pour donner un HDL tandis que d’autres plus petits tels que Be2+(R=0.35A°) ne permettent pas d’obtenir ces matériaux. Les hydroxydes mixtes de ces métaux précipitent avec d’autres types de structure, parfois dérivées de la distorsion du feuillet brucitique. Des HDL naturels et synthétiques contenant de petites quantités de Ca 2+ dans les feuillets de type brucite ont été citées par Allman [6] et confirmés plus tard par Drits et Coll [13]. tableau I.1. Illustration des différentes associations de ces cations Al Mg Fe Co Ni Cu Zn Ca Li* X X X X X X X X X X X X Cr Fe X Co X X X Ni Ga X X La V X X X Ti** X *divalent, **trivalent D’autre part, les cations trivalents dont les rayons ioniques sont compris entre 0.5 et 0.8 A° peuvent former des HDL, excepté pour Ti3+ (instable en milieu basique). Certaines exceptions sont également à signaler, elles concernent des phases de type hydrotalcite contenant un couple d’ions monovalent-trivalent (cas de Li-Al) et un couple d’ions divalents-tétravalents (cas de Co-Ti). Il est également possible de préparer des phases HDL dont les feuillets contiennent plus de deux cations métalliques différents. Dans les minéraux naturels de type hydrotalcite, le rapport MII / MIII est souvent proche de 3, ce qui correspond à une valeur de x = 0.25 (x étant la densité de charge) Pour les composés synthétiques les valeurs de x sont généralement comprises entre 0.20 et 0.33 (2≤ MII / MIII ≤3). Brindly et Kikkawe [4] expliquent ces limites en raisonnant sur la substitution de M2+ par M3+ dans les feuillets brucitiques. Chaque substitution d’un cation divalent par un cation trivalent crée une charge résultante de ″+1″ augmentant la force de répulsion entre cations, ce qui entraine la limitation des substitutions et donc la valeur de x. Ils suggèrent que ces limites ne peuvent être atteintes que si M II et MIII soit ordonnées et proposent une distribution possible des cations dans les sites octaédriques [14]. 1.2.3.2 L’espace inter feuillet Il est généralement difficile d'avoir une description structurale du domaine inter feuillet. Ceci est principalement dû au fait que les anions ne se structurent pas en un sous réseau rigide, ce phénomène étant accru par la présence des molécules d'eau ; on peut donc dire que, généralement, l'espace inter lamellaire est un milieu fortement désordonné. Néanmoins, dans le cas d’entités simples telles que les ions carbonates ou chlorures, les anions occupent statistiquement des sites bien définis [15,16]. L’espace inter feuillet est défini par la nature des anions qui le constituent. A priori, aucune limitation n'existe dans l'intercalation d'anions. Cependant, des conditions sont à réunir pour réussir l’intercalation des anions telles que : Stabilités des anions dans les conditions opératoires. Absence de contrainte stérique ou géométrique. Une grande variété d’espèces anioniques peut s’insérer dans l’espace interfeuillet [16] : - Anions simples: CO32-, OH-, F-, Cl-, Br-, I-, NO3-, ClO4 -… - halocomplexes : (NiCl4)-, (CoCl4)-, (IrCl6)2-… - cyanocomplexes : [Fe(CN)6]4-, [Co(CN)6]4-, [Mo(CN)8]4-… - oxocomplexes : [MoO2(O2CC(S)Ph2)2]2-, [MoO2(O2)4C4H2O6]4-… - ligands macrocycliques : métalloporphyrines, métallophtalocyanines… - oxométallates : chromate, vanadate, molybdate… - hétéropolyoxometalates : (PMo12O40)3-, (PW12O40)3-… - anions organique ou polymères : acides adipique, oxalique, malonique, ou acrylate et polyacrylate, sulfonate… 1.2.4 Autres exemples de matériaux type hydrotalcites naturelles et synthétiques Le Tableau I.2 regroupe quelques HDL naturelles recensées dans la littérature [17] et montre leur grande diversité aussi bien par rapport à la composition chimique que pour les caractéristiques structurelles. On remarque que dans la plupart des cas, l’anion A- est un carbonate, d’autres anions tels que sulfate ou hydroxyle sont également rencontrés. [7] Tableau I.2 : Sélection des HDL naturels (n) et synthétiques(s) « d’après de Roy » [17]. Noms (n/s) MII -MIII A- x N a (A°) c (A°) Hydotalcite(n) [Mg-Al] 1/2CO3 1/4 1/2 3.054 7.603x3 Manasseite(n) [Mg-Al] 1/2CO3 1/3 1/2 3,042 7,56x2 Motukoreaite(n) [Mg*-Al] 1/2(CO3,SO4)* 0,373 0.91 3,062 11,17x3 SO4 hydrotalcite (s) [Mg-Al] 1/2SO4 1/3 1/2 3,04 8,85x3 HydrotalciteSO4(n) [Mg-Al] 1/2SO4 1/4 n 3,05 8,83x3 HydrotalciteC1(s) [Mg-Al] C1 0,4 n 3,06 8,46x3 Mannasseite C1(n) [Mg-Al] C1 0,364 0,34 3,10 7,75x2 Phase 11 A° (n) [Mg*-Al] 1/2SO4*Na* 0,340 1,22 3,04 11,16 Wermlandite(n) [Mg-Al, Fe] 1/2SO4*Ca* 2/9 1/3 3,101 11,28x2 Meixnerite(n) [Mg-Al] OH 1/4 1,08 3,046 7,64x3 Pyroaurite(n) [Mg-Fe] 1/2CO3 1/4 0,56 3,113 7,804x2 Sjogrenite(n) [Mg-Fe] 1/2CO3 1/4 0,56 3,110 7,80x2 Pyroaurite(n) [Mg,Ni-Fe] 1/2CO3 1/4 n 3,10 7,68x3 TakoviteOH(s) [Al-Fe] OH 0,2 n 3,018 7,80x3 TakoviteOH(s) [Ni, Cu-A1] OH 0,14 n 3,047 7,97x3 TakoviteOH(s) [Ni, A1] OH 0,44 0,463 3 7,73x3 Stichtite(n) [Mg-Cr] 1/2CO3 0,256 1/2 3,10 7,777x6 Bbertonite(n) [Mg*-Cr, Al] 1/2CO3 1/4 1/2 3,085 7,8x2 1.2.5 Proportion de l'eau dans le domaine inter lamellaire Des molécules d'eau sont également situées dans le domaine inter lamellaire, dans les sites inoccupés par les anions de compensation. La quantité d'eau contenue dans les HDL est déterminée par la perte de masse mesurée grâce à des analyses thermogravimétriques. Cependant, il est également possible de retrouver une estimation quantitative "maximale" d'eau en se basant sur le nombre de sites présents dans le domaine inter lamellaire auxquels sont soustraits les sites occupés par les anions. Plusieurs modes de calcul de cette estimation quantitative sont envisageables et différentes formules ont été rapportées dans la littérature et peuvent être utilisées. Sur la base des travaux de Miyata [18], une formule générale assez simple est avancée : m = 1- N× x /n Où : m : nombre de molécules d’eau N = nombre de sites occupés par les anions, n = charge de l'anion, x = M(III)/[M(II)+M(III)] ( rapport atomique). En considérant l'exemple d'une hydrotalcite avec des ions carbonates [19] en tant qu'anions de compensation, la formule se simplifie à : m = 1- 3× x/2 D'après Taylor [10], cette formule doit être extrapolée à l'aide d'une constante pour mieux rendre compte des valeurs expérimentales. m = 1- 3× x/ 2 + d avec d =0,125 Mascolo et coll.[20] préconisent dans le cas de Mg AlOH d'utiliser la relation suivante : m = 0,81 – x Dans tous les cas et quelle que soit la formule adoptée, une augmentation de la valeur x entraîne une diminution de la quantité d'eau dans le domaine inter lamellaire. Par exemple, en se basant sur les travaux de Miyata [18], pour le composé Mg0,75Al0,25(OH)2CO3, mH2O ou m est égal à 0,625. Ramené à des valeurs entières, cela donne la formule suivante : Mg6Al2(OH)16CO3.5H2O. La valeur de m calculée à partir des travaux de Miyata (m = 5) est donc supérieure à celle mesurée pour l'hydrotalcite naturelle où m est égale à 4. Comme le montrent ces résultats, ces méthodes de calcul ne sont pas totalement fiables et il est donc très difficile d'estimer, à priori, la quantité d'eau réelle localisée dans le domaine inter lamellaire [18]. I.2.6.Propriétés d’échanges anioniques [21] La capacité d’échange anionique (CEA) est la quantité d'anions retenus par les constituants solides et susceptibles d'être échangés avec d'autres anions. Elle s'exprime en moles de charge électrique par unité de masse. Elle dépend de la quantité de charges électriques positives portée par les surfaces des constituants solides, et donc de leur nature, ainsi que des caractéristiques physico-chimiques du milieu (pH, nature des ions, force ionique). Sa valeur est généralement de l'ordre de quelques mole par kilogramme. Les propriétés d’échanges anioniques des HDL sont liées à leur structure bidimensionnelle et à la nature des interactions faibles entre la charpente lamellaire et l’anion de compensation. D’après la formule chimique générale d’un HDL : [M+21-x M+3x (OH)2]x+ [Xn-]x/n ,m [H2O] , la quantité d’anions par unité est déterminée par le taux de substitution x du métal divalent par le métal trivalent, autrement dit, la capacité d’échange anionique C.E.A dépend de la valeur de x et peut être définie dans le cas d’un anion monovalent par l’équation suivante : C.E.A (meq /100g) M étant la masse moléculaire Les résultants montrent que les capacités C.E.A sont comprises entre 200 et 400 meq/100g [19] . I. 3.Méthodes de synthèse Plusieurs méthodes ont été utilisées avec succès, pour synthétiser les HDL, les plus connues étant : - La coprécipitation, - L'échange ionique, - La reconstruction , - La synthèse par voie électrochimique, - La synthèse sol-gel et - Le vieillissement en conditions hydrothermales [20-25]. Les principaux avantages de chaque méthode sont détaillés dans ce qui suit. I.3.1 . La co-précipitation La co-précipitation est la méthode de synthèse la plus utilisée; elle permet d’obtenir des HDL avec une grande variété de cations et d’anions dans les feuillets et les inter feuillets [26]. Elle consiste à mettre en présence d’une base, des cations divalents et trivalents et des anions dans un ordre qui sera détaillé ci-dessous. Les cations divalents et trivalents proviennent de sels métalliques dans lesquels les contre ions sont généralement les anions Cl- ou NO3-, ces deux espèces s’incorporant au minimum dans les inter feuillets . Ces derniers peuvent être ajoutés à la solution ou apportés involontairement car ils résultent de la neutralisation du CO 2 dissous par les solutions basiques. Il est, par conséquent, nécessaire de travailler sous atmosphère inerte pour aboutir à des hydroxydes doubles lamellaires libre d’anion carbonate dans les inter- feuillets. Afin d'assurer la précipitation simultanée des différents cations métalliques, il est nécessaire de travailler à un pH supérieur - ou au moins égal- au pH de précipitation de l'hydroxyde le plus soluble [27]. Le tableau I. 3 reporte les pH de précipitation, et éventuellement de redissolution, des hydroxydes des cations les plus couramment rencontrés dans les hydroxydes doubles lamellaires. Tableau I.3 : pH de précipitation et de redissolution d’hydroxydes de cations divalents et trivalents les plus courants dans les hydroxydes doubles lamellaires [26]. Cations pH pour 10-2 mol. l-1 pH pour 10-4 mol. l-1 pH de redissolution Al3+ 3,9 8,0 9,0-12,0 Cr3+ 5,0 9,5 12,5 Zn2+ 6,5 8,0 14 Ni2+ 7,0 8,5 Fe2+ 7,5 9,0 Fe3+ 2 2,7 Ca2+ 12,5 13,5 Mg2+ 9,5 10,5 La co-précipitation consiste en une condensation en solution d’unités octaédriques M(OH)6 qui conduit à la formation de feuillets brucitiques de distribution uniforme avec une incorporation progressive d’anions solvatés [28]. La co-précipitation est suivie d’un traitement thermique dans le but d'augmenter le rendement de précipitation et/ou la cristallinité des particules. Les trois méthodes de co-précipitation les plus utilisées sont détaillées ci-dessous. a). Co-précipitation à sursaturation élevée Cette méthode consiste à ajouter, à une solution alcaline contenant l’anion à intercaler, une solution contenant les cations divalents et trivalents métalliques. L’excès de base initial induit l’existence d’un nombre élevé de germes de cristallisation, ce qui conduit à la formation d’hydroxydes doubles lamellaires mal cristallisés. Il peut également favoriser, dans certains cas, la formation d’autres composés (oxydes/hydroxydes métalliques). Un traitement thermique suivant la co-précipitation améliore la cristallinité des hydroxydes doubles lamellaires. Cette co précipitation a été ainsi utilisée pour : la synthèse d’hydroxydes doubles lamellaires bimétalliques et multi métalliques avec des carbonates dans les inter-feuillets tels que : Cu/Co/Zn-Al-CO3 et Cu/Zn/Co-Cr-CO3 qui sont des précurseurs de catalyseurs, la synthèse d’hydroxydes doubles lamellaires à base de Mg-Al avec divers anions intercalés : OH-, Cl-, SO42-, -H2W12O406-… la synthèse d’hydroxydes doubles lamellaires avec des anions organiques comme le phényl phosphonate, et l'indole-2-carboxylate (ICTA). b). Co précipitation à basse sursaturation A la solution contenant l'anion à intercaler, on additionne, en même temps et lentement, la solution contenant les cations divalents et trivalents et la solution de base, en contrôlant le pH [29]. Ce mode opératoire fait que l’anion à intercaler soit en excès, ce qui peut conduire à sa présence quasi-exclusive dans les inter-feuillets de l’hydroxyde double lamellaire formé. De nombreux hydroxydes doubles lamellaires avec divers anions intercalés tels que [CO32 ,NO3-, le naphthalene-2,6-disulfonate , les tetracyanoquinodiméthane et Ni(EDTA)]2- ] ont été ainsi préparés. Une variante de cette coprécipitation consiste à ajouter la base à une solution contenant les cations divalents et trivalents et l’anion à intercaler. C’est cette variante qui a été utilisée par Boclair et Braterman [30]. Ces auteurs ont suivi les variations de pH au cours de l’ajout d’une solution basique aux mélanges suivants : (Mg-Al, Mg-Fe, Ni-Al, Co-Al) en présence d’ions chlorure. Les courbes de neutralisation obtenues pour les mélanges de cations métalliques sont comparées avec celles relatives aux solutions renfermant un seul cation métallique, ceci leur a permis d’attribuer les divers processus à des réactions de neutralisation et de déterminer le pH de formation de l’hydroxyde double lamellaire. L’étude des mélanges Mg-Fe et Mg-Al a permis de montrer que l’important écart entre les valeurs de pH de précipitation des espèces Al(OH)3 ou Fe(OH)3 et l’espèce Mg(OH)2, favorise la formation de l’hydroxyde double lamellaire à l’état pur. Ce n’est pas le cas des mélanges Co-Al et Ni-Al, où la différence des valeurs de pH de précipitation des hydroxydes de cations métalliques trivalents et divalents est faible, ce qui conduit à la formation de composés hydroxydes . Un des intérêts de la co-précipitation à basse sursaturation est qu’elle conduit à des composés mieux cristallisés par rapport à ceux obtenus par co-précipitation à sursaturation élevée et ce grâce à l’ajout lent du (des) réactif(s) (base principalement) et au contrôle du pH. Ce procédé favorise la croissance des particules formées plutôt que la nucléation d’autres particules [31]. Prinetto et coll. [32] ont ainsi obtenu des hydroxydes doubles lamellaires Mg-Al-NO3 et NiAl-NO3 avec des tailles de particules allant jusqu'à 300 nm. Les modes opératoires qui consistent à mélanger les cations métalliques et l’anion à intercaler peuvent conduire à la formation d’un complexe entre les cations métalliques et l’anion avant l’addition de la soude ce qui rend plus difficile la formation de l’hydroxyde double lamellaire pur ou ce qui peut conduire à une intercalation de ce complexe (s’il est anionique) dans les inter-feuillets de l’hydroxyde double lamellaire. D’autres variantes de la co-précipitation existent où l’urée est utilisée comme "source basique " pour faire précipiter les ions métalliques en présence de l’anion approprié. L'urée est une base très faible (pKb=13,8), soluble dans l'eau ; son taux de décomposition est contrôlable par la température et par l’utilisation d’une enzyme, l’uréase. La décomposition de l'urée se fait en deux étapes: - La première conduit à la formation du cyanate d'ammonium (NH 4CNO) selon l’équation I.1, - La seconde correspond à l’hydrolyse de ce composé en carbonate d'ammonium selon l’équation I.2. CO(NH2)2 NH4CNO ………………………………. (EqI.1) NH4CNO + 2 H2O 2 NH4+ + CO32- NH4+ + NH3 + HCO3- ................ (EqI.2) Les produits de décomposition tamponnent le pH de la solution autour de 9, ce qui est un pH favorable à la précipitation des hydroxydes métalliques. Costantino et coll. [33] ont préparé par cette méthode des hydroxydes doubles lamellaires [M-Al-CO3] avec M = Mg, Zn ou Ni, en déterminant les conditions expérimentales à respecter (concentration des cations métalliques, fractions molaires (Al/Al+M) et (urée/Al+M), température et temps de vieillissement pour obtenir des matériaux pur et bien cristallisé. La co-précipitation à basse sursaturation est la méthode la plus souvent utilisée lorsqu’il s’agit d’intercaler dans les inter feuillets des HDL, des biomolécules telles que les acides aminés, les monophosphates de nucléoside, l'acide désoxyribonucléique (ADN), les vitamines (A, C, E)... Cette méthode permet la synthèse de matériaux à pH contrôlé, en évitant des pH trop basiques qui pourraient dénaturer les biomolécules. c). Co précipitation par séparation de la nucléation et du vieillissement La co-précipitation conventionnelle fait intervenir plusieurs phénomènes simultanément: nucléation, croissance, agglomération, rupture et maturation d'Ostwald. La co précipitation par séparation, qui a fait l’objet de dépôt de plusieurs brevets, consiste à réaliser le mélange et la nucléation dans un temps très court puis à mettre les germes de nucléation dans des conditions telles que seule l’étape de vieillissement intervienne. Cette méthode permet l’obtention des cristallites de forme et de tailles homogènes, elle a été notamment utilisée pour produire des HDL contenant les cations de cuivre (Cu+2), ces matériaux étant difficiles à synthétiser par les autres méthodes. I.3.2 .La méthode d’échange anionique La méthode d'échange anionique est la seule voie de synthèse possible lorsque l’hydroxyde double lamellaire ne peut être obtenu directement. C’est le cas, par exemple, lorsqu’il y a réaction entre un des cations métalliques et l’anion à intercaler. Cette méthode consiste à former dans une première étape un hydroxyde double lamellaire avec les cations métalliques du composé final et un anion présentant une faible affinité pour l’intercalation (A m-). La seconde étape correspond à l’échange anionique entre Am- et Xn- l’anion intercalé dans le composé final : HDL. Am- + m/n Xn- HDL. (Xn-)m/n + Am- ………………………………..(EqI.3) Lorsque l’anion Xn- présente des propriétés acido-basiques, une réaction de neutralisation peut accompagner l’échange anionique : HDL. Am- + m/n Xn- + mH+ HDL. (Xn-)m/n + HmA ……………………..(EqI.4) D’un point de vue thermodynamique, l'échange anionique dépend principalement de la différence d’interactions électrostatiques entre les feuillets chargés positivement et les anions Am- et Xn- et dans une moindre mesure, de l'énergie libre impliquée dans les changements d’hydratation [34]. Les facteurs ayant une influence sur l’échange anionique sont les suivants : - L’affinité pour l'anion entrant L’affinité augmente avec la densité de charge de l’anion entrant, c’est à dire avec une augmentation de la charge de l’anion et une diminution de son rayon ionique. L’affinité diminue ainsi dans l'ordre: - CO32->HPO42->SO42- pour les anions inorganiques divalents et - OH->F->Cl->Br->NO3->I-, pour les anions inorganiques monovalents. Il a été aussi montré que la co-intercalation d'un second anion avait peu d’influence sur cette classification. La position dans le classement des ions nitrates et des ions chlorures justifie le fait qu’ils sont habituellement employés comme anions sortants [35] et comme contre ions des sels métalliques utilisés pour la synthèse des hydroxydes doubles lamellaires. - Le milieu d'échange Un milieu aqueux favorise l'échange des anions inorganiques, un milieu organique celui des anions organiques [36]. - Le pH Le pH peut avoir une influence dans le cas où les anions sortants sont des bases faibles (téréphtalate, benzoate…). Une diminution du pH de la solution induit en effet un affaiblissement des interactions entre les feuillets de l’hydroxyde double lamellaire et l’anion intercalé ce qui conduit à la formation de l’acide conjugué correspondant et à l’entrée d’un autre anion présent dans la solution. Si cet autre anion est aussi une base faible, il doit avoir nécessairement une valeur de pKa plus petite que l’anion sortant. Enfin, il faut souligner que la valeur de pH doit être choisie de sorte à éviter une dissolution importante de l’hydroxyde double lamellaire qui est possible lorsque le pH est abaissé [37]. - La composition chimique des feuillets La composition chimique des feuillets de l’hydroxyde double lamellaire a une influence sur la densité de charge des feuillets et sur leur état d'hydratation, affectant de ce fait le procédé d'échange anionique - La température En général, une augmentation de la température favorise l'échange ionique [38], mais celle-ci doit rester modérée pour conserver l'intégrité structurale de l’hydroxyde double lamellaire. La méthode d’échange anionique a été proposée pour la première fois par Bish [39] qui a démontré l’existence d’un échange anionique entre les ions carbonate et les ions chlorure, nitrate, bromure et sulfate. Pérez [36] a également mis en évidence un tel échange entre les ions de l’EDTA et les ions nitrate en partant du précurseur Zn-Al-NO3 via l’analyse par diffraction des rayons X du composé formé. Une représentation schématique de la structure du composé a été proposée [40] (FigureI.3). Figure I.3. : Représentation schématique de la structure de l’hydroxyde double lamellaire Zn-Al-EDTA Un grand nombre d’ions organiques et inorganiques a été ainsi incorporé par cette méthode d’échange anionique dans des hydroxydes doubles lamellaires : carboxylates, phosphonates, naproxen, dérivés de - Cyclodextrine, sulfonates, ions phosphate, ions complexes métalliques. Il faut souligner que cette méthode nécessite de partir de précurseurs M-N-A où A- n’est pas l’ion carbonate car il est difficilement échangeable. I.3.3. La méthode hydrothermale Lorsque les anions à intercaler ont une très faible affinité vis-à-vis de l’hydroxyde double lamellaire (c’est le cas en particulier de certains anions organiques), les méthodes basées sur l’échange anionique et la co-précipitation à partir de chlorures ou de nitrates métalliques deviennent inefficaces. La synthèse par méthode hydrothermale peut, dans ce cas, représenter une alternative. Elle consiste à faire interagir des oxydes ou hydroxydes insolubles (hydroxydes de calcium et d'aluminium par exemple) comme source de cations avec un sel apportant l’anion à intercaler; ce dernier n’entre en concurrence dans ces conditions qu’avec l’ion hydroxyde OH La synthèse hydrothermale a été aussi utilisée avec succès pour obtenir des particules de Mg (ou Co ou Zn) -Al-CO3 et du composé Ni-Fe-CO3 avec une faible dispersion de taille [41] ainsi que pour synthétiser des hydroxydes doubles lamellaires Ca-Al-CO3 où la formation de CaCO3 est évitée, la formation de CaCO3 étant favorisée lors de l’ajout d’une base dans une solution contenant des ions calcium et carbonate. I.3.4. La méthode par reconstruction à partir d’oxydes Cette méthode consiste à effectuer la calcination d’un hydroxyde double lamellaire pour obtenir les oxydes mixtes correspondants. Ces oxydes sont, par la suite, mis au contact d’une solution contenant un nouvel anion en absence d’ions carbonate. Ce contact conduit à la formation d’un hydroxyde double lamellaire, avec le nouvel anion intercalé dans les interfeuillets. Boehm et coll. [42] ont été les premiers à proposer cette méthode en partant de ZnCr-CO3 pour préparer le composé Zn-Cr-Cl. La formation d’autres hydroxydes doubles lamellaires a été ensuite reportée dans la littérature : Cd-Cr-Cl à partir de CdO et CrCl3 [43], Mg-Al-CO3 à partir du mélange MgO et Al2O3. Cette méthode présente un inconvénient qui réside dans la difficulté à obtenir une reconstruction complète des oxydes mixtes intermédiaires en hydroxyde double lamellaire I.3.5.La méthode de« chimie douce» Les hydroxydes doubles lamellaires synthétisés par co précipitation sont souvent mal cristallisés; ils présentent aussi des fluctuations de composition liées aux écarts de pH de précipitation des hydroxydes M(II)(OH) 2 et M(III)(OH)3. De plus, la formule chimique du composé final ne reflète pas nécessairement la composition de la solution de départ et la quantité d'anions incorporés dans l’hydroxyde double lamellaire est difficile à contrôler. Une méthode dite «de chimie douce » a été proposée par Delmas et coll [44]., afin d’éviter ces problèmes. La (figure I.4) illustre le principe de cette méthode. La synthèse d’hydroxydes doubles lamellaires [Ni 1-x Cox(OH)2] Xx/n.mH2O avec des anions Xn- de petite taille (CO32-, SO42-, NO3-, OH-) ou de grande taille (tels que les anions métavanadates) a été réalisée. Malgré la multitude d’anion pouvant être incorporer dans les HDL par cette méthode, elle reste applicable pour la synthèse d’un nombre restreint d’hydroxydes doubles lamellaires . Figure I.4 : Illustration schématique des réactions successives à réaliser pour la préparation d’un l’hydroxyde double lamellaire par la méthode de chimie douce [45]. I.3.6. La synthèse à la surface d’un support [46] Certains hydroxydes doubles lamellaires peuvent être formés via une réaction chimique qui se produit à la surface d’un support. On aboutit ainsi à des composés fonctionnels parfaitement dispersés utilisables tels quels ou comme supports pour d’autres composés. Ainsi, la synthèse des hydroxydes doubles lamellaires suivants : Co-Al-CO3, Ni-Al-CO3 ou Zn-Al-CO3 à la surface d’alumine α-Al2O3 ou γ-Al2O3 sous forme de particules ou de films anodiques a été réalisée en faisant réagir partiellement ces alumines avec des solutions contenant des ions Co2+, Ni2+ ou Zn2+ sous forme d’un complexe aminé, ce qui donne à la solution un pH légèrement alcalin. I.3.7. L’ électro synthèse La synthèse par voie électrochimique a été utilisée pour la première fois par Kamath et coll [47,48] pour former des hydroxydes doubles lamellaires sous forme de films minces ou de suspensions. La précipitation est liée ici à une augmentation du pH local au niveau de l’électrode suite à la réduction électrochimique des ions nitrate : NO3- + H2O + 2 e- NO2- +2 OH-…….. Eq (I.5) Ces auteurs ont synthétisé plusieurs HDL dont: Mg-Al-NO3, Mg-Cr-NO3, Ni-Al-NO3, NiMn-NO3, Ni-FeNO3 et Ni-Cr-NO3 avec un temps de synthèse de quelques heures et dans certains cas, une longue étape de vieillissement en solution basique. La synthèse électrochimique des rouilles vertes, hydroxydes doubles lamellaires à base de Fe(II) et Fe(III) consiste à oxyder un substrat de fer ou une espèce soluble Fe(II) sur un substrat inerte (Au, Pt, Ag) en milieu légèrement basique en présence d’ions carbonates, sulfates ou chlorures, l’oxydation conduit à la formation de Fe(III) et à la précipitation des rouilles vertes à la surface de l’électrode sous forme de films minces reproductibles. Les conditions expérimentales de synthèse sont importantes, notamment le pH car selon sa valeur, l’oxydation de Fe(II) en Fe(III) est difficile ou la formation de la magnétite (Fe 3O4) est favorisée [47]. Les analyses par microscopie électronique à balayage et spectroscopie infrarouge ont montré que les films étaient constitués des particules de taille importante et bien cristallisée. La voie électrochimique par réduction de nitrates a été récemment reprise par Scavetta et coll. [49,50] et par Choy et coll. [51]. Les premiers ont obtenu des films uniformes Ni-Al-NO3 et Co-Al-NO3 avec des tailles de cristallites comprises entre 110 à 740 nm, les seconds ont formé des films purs et adhérents Zn-Al-N MII(aq) +MIII(aq) + Solution d’anion Coprécipitation directe Echange anionique Calcination HDL HDL précurseur + Solution d’anion + Oxydes mixtes Reconstruction + Solution d’anion Reconstruction Schéma I.1. quelques méthodes de synthèse des HDL . HDL I.4. Les méthodes de caractérisation Comme tous les matériaux, les HDL doivent être caractérisées. Diverses techniques sont utilisées dans ce but (Figure I.5). Les caractérisations d’HDL peuvent nous renseigner sur les feuillets (composition, cristallinité…) ainsi que sur l’espace inter-lamellaire [52] (distance interfeuillet, anions et quantités d’eau présent…) et plus rarement sur les interactions qui existent entre les deux. Les principales techniques de caractérisation des HDL sont présentées dans ce qui suit. I.4. 1. Diffraction des rayons X (DRX) La diffraction des rayons X (sur poudre ou sur cristal unique) est la technique fondamentale pour caractériser tout élément solide. Cette technique permet de connaître la structure cristalline des matériaux .Les diffractogrammes aux angles (4°˂ 2θ ˂ 70°) des hydroxydes doubles lamellaires (HDL) permettent d’identifier les matériaux par l’intermédiaire des distances interréticulaires dhkl et de l’intensité des raies de diffraction correspondantes . L’identification des phases HDL se fait par comparaison avec des fichiers ASTM (American Society for testing and Materials) ou JCPDS( Joint Commitee on Powder Diffraction Standards) . Les diffractogrammes se forment de pics étroits et intenses aux faibles valeurs de l’angle de diffraction 2θ correspondant aux indices de Miller ( 003) et (006) . Les positions angulaires donnent accès aux valeurs des distances inter lamellaires ( interfolières ) [dhkl = d003= 2d006] et par conséquent au paramètre de maille c(A°) = 3d003. Les pics moins intenses et plus larges pour des valeurs de 2θ plus élevées telle que la raie (110) dépend directement de l’arrangement des cations métalliques dans les feuillets brucites, a (A°) = 2d110= distance cation-cation . Les valeurs des distances d hkl des differents pics des diffractogrammes sont calculés en utilisant la loi de Bragg : λ = 2 dhkl sin θ . λ : la longueur d’onde de l’anticathode égale à 1.54439. θ : l’angle de réflexion [53] I.4. 2. Microscopie électronique à balayage (MEB) La microscopie électronique à balayage (MEB) est une autre technique fondamentale pour la caractérisation des matériaux. Complémentaire de la DRX, la microscopie électronique fournie des images, souvent bien parlantes, des matériaux. Elle permet, notamment, d’obtenir des informations sur la texture, la tailles et la forme des grains, celles-ci étant importante en vue d’application des matériaux en catalyse ATD-TG MET MEB IR RMN EXAFS Analyse chimique XANES Différentes techniques utilisées pour la caractérisation des HDL DRX IR Analyse chimique I.4.3. Spectroscopie infrarouge (IR) Comme chaque anion possède son propre spectre infrarouge, cette technique permet de mettre en évidence la présence d’un anion donné dans l’espace inter-lamellaire ainsi que les interactions qui peuvent exister entre l’anion et la matrice. Ces dernières sont visibles via les petites variations de nombre d’onde entre l’anion libre et l’anion dans l’espace interfeuillet. De plus, cette technique est très puissante pour détecter la présence d’anions carbonate indésirables, via la bande de vibration caractéristique υ (CO3-2) aux alentours de1360cm-1[54]. Dans cette étude, les spectres infrarouges ont été obtenus dans le domaine 4000-400 cm-1 . Les matériaux sont dispersés dans du bromure de potassium (KBr) séchée a l’étuve, puis sont analysés. I.4.4. Analyse chimique élémentaire Elle est effectuée par spectrométrie d’émission ICP et par microanalyse organique élémentaire pour le carbone et l’hydrogène . L’analyse chimique nous permet de proposer une formulation du matériau et de confirmer le taux d’anions intercalés [55]. I.4. 5. Analyse thermogravimétrique et spectrométrie de masse (ATG) L’analyse thermogravimétrique (ATG) consiste à mesurer la variation de masse d’un échantillon soumis à un traitement thermique. Une thermobalance permet de suivre cette variation en continu, en fonction d’une montée en température programmée. Pour de telles analyses, la vitesse de montée en température reste constante dans le domaine de température étudiée. La courbe thermogravimétrique représente ainsi l’évolution de la masse de l’échantillon en fonction de la température [56]. De plus, l’ATG peut être couplée à un spectromètre de masse, afin d’avoir des renseignements sur les produits issus de la décomposition thermique du matériau. Pour la spectrométrie de masse, cela consiste à amener un capillaire à proximité de l’échantillon, ce dernier étant dans le four de l’ATG. En même temps que s’effectue la décomposition chimique du matériau, les gaz sont introduits dans le spectromètre, ionisés, fractionnés et séparés au moyen de combinaisons variées de champs électriques et magnétiques en fonction de leur rapport masse/charge (par exemple H2O, OH, H2, CO2…). L’étude couplée ATG / spectrométrie de masse permet d’obtenir des informations sur le mécanisme de destruction des HDL et donc de connaître l’évolution thermique des matériaux, en vue d’une utilisation en catalyse par exemple. Elle permet également d’avoir une approche de la stabilité des feuillets. Les thermogrammes (TGA) ont été réalisés à l’aide d’un appareil Netzsch TGA 409 PC avec thermo balance avec une vitesse de chauffage of 20 °C/min de 25 à 900°C. I.4. 6. Spectroscopie d’absorption X : XANES-EXAFS La spectroscopie d’absorption X correspond à l’excitation d’électrons «de cœur» d’un atome donné par absorption d’un photon d’énergie hν. Lorsque l’énergie du rayonnement incident atteint une valeur E0 dite énergie de seuil, le coefficient d’absorption augmente brutalement. On atteint alors le seuil d’absorption. Au voisinage immédiat du seuil, on observe la région XANES (X-ray Absorption Near Edge Structure) qui provient des transitions entre orbitales au sein de l’atome absorbeur. Elle reflète la symétrie du site et l’état électronique de l’élément excité qui nous renseigne sur les liaisons chimiques dans lesquelles est impliqué cet atome [57]. Au-delà de cette région, le photoélectron est éjecté vers le continum avec une énergie cinétique. On a alors des oscillations provenant du fait que l’onde associée aux électrons éjectés de l’atome absorbeur est « rétrodiffusée » par les atomes voisins. Ces oscillations sont dites EXAFS (Extended X-ray Absorption Fine Structure) dans la courbe d’absorption. Cette technique fournit donc des informations sur les distances inter atomiques, l’identification chimique, la coordination et également le désordre thermique. On a donc des informations sur l’environnement local, tant sur les atomes constituant les feuillets que sur l’atome central de l’anion intercalé. Cette technique nous permet ainsi de confirmer ou d’infirmer différentes hypothèses concernant la structure et la géométrie des entités insérées dans l’espace inter lamellaire. Elle est fréquemment utilisée par les auteurs pour caractériser les anions insérés, leur disposition dans l’espace inter feuillet, leur interaction avec les feuillets minéraux… [58-61] I.4.7. Résonance magnétique nucléaire (RMN) Cette technique permet de caractériser l’environnement des métaux constituant les feuillets. Elle peut être également utilisée pour caractériser l’espèce intercalée, spécialement lorsque celle-ci est organique, à l’aide de la RMN du 13C [62]. De manière générale, peu de modifications du spectre de RMN sont observées entre l’anion libre et l’anion intercalé. Toutefois, cette technique s’est avérée excellente pour caractériser les phénomènes couplés de polycondensation / greffage mis en jeu lors de l’obtention des HDL ou lors de traitements thermiques. I.4.8 . L’analyse volumétrique ( BET ) L’analyse volumétrique sert à déterminer la surface spécifique des matériaux. Cette analyse consiste en une physisorption d’un gaz à une température proche de sa température de liquéfaction selon le principe de Brunauer , Emmet et Teller ( BET ) basée sur la théorie de Langmuir [63]. 1.5 applications des hydroxydes doubles lamellaires Les hydroxydes doubles lamellaires peuvent trouver de nombreuses applications dans l’industrie et l’environnement en raison de leurs compositions variées, leur synthèse assez aisée, leur faible coût, leur faible toxicité et leur surface spécifique élevée. Quelques exemples d’applications des HDL sont citées dans ce qui suit. I.5.1. Applications en (bio) catalyse Les hydroxydes doubles lamellaires représentent une source peu coûteuse, souple et potentiellement recyclable, de supports ou précurseurs de catalyseurs, ou de catalyseurs. A titre d’exemples, on peut citer : les mélanges d’oxydes métalliques obtenus après décomposition thermique d’hydroxydes doubles lamellaires [Ni-Al-CO3]. Les mélanges NiO et NiAl2O4 présentent une grande surface spécifique (100-300 m2/g), une dispersion homogène des ions métalliques, une bonne stabilité thermique ainsi que des effets synergétiques entre éléments [63]. les supports de catalyseurs de Ziegler pour la polymérisation d’oléfines qui résultent de la calcination puis la chloration d’hydroxydes doubles lamellaires M-Al-CO3 avec M = Mg, Ni, Cr, Co, Mn [64]. Les hydroxydes doubles lamellaires sont également intéressants comme matrices d’immobilisation d’enzymes [65]. Ren et coll [66] ont par exemple montré que l'immobilisation de la pénicilline G acylase (PGA) (figure I.6) dans les inter feuillets d'un hydroxyde double lamellaire à base de Mg-Al [67] conduit à une meilleure conservation de l’activité de l'enzyme en milieu acide. Ils ont démontré que l’immobilisation de l’enzyme se faisait en trois étapes mettant en jeu les ions glutamate présents dans les inter-feuillets de l’hydroxyde double lamellaire Figure I.6 : Mécanisme d’immobilisation de la pénicilline G acylase dans un hydroxyde double lamellaire avec incorporation de glutamate. I.5.2. Applications dans l’échange ionique et/ou adsorption Les hydroxydes doubles lamellaires ont la capacité de piéger des espèces chargées négativement par adsorption en surface et/ou par échange anionique grâce à leur surface spécifique élevée et à la flexibilité de l’espace inter feuillet. La capacité d'échange anionique dépend de la nature de l'anion présent dans l’inter feuillet mais aussi de la densité de charge des feuillets, c’est à dire du rapport molaire M(II)/M(III)) : plus la densité de charge de feuillet est élevée, plus la réaction d'échange est difficile. Cette aptitude à piéger des anions est utilisable pour des applications de dépollution du sol ou de l’eau. C’est ainsi que de nombreuses études sont rapportées dans la littérature sur le piégeage d’oxoanions (NO3 -, SO42-, PO43-, SeO32-, CrO42-, Cr2O72-) ou d’anions simples (F-, Cl-, Br-, I-) par des hydroxydes doubles lamellaires calcinés ou non calcinés. Une étude [68] a par exemple comparé les propriétés de rétention de l’hydrocalumite ([Ca4Al2(OH)12](OH)2.6H2O) et de l’éttringite ([Ca6Al2(OH)12] (SO4)3.26H2O) vis à vis des ions B(OH)4-, SeO42-, CrO42- et MoO42- présents dans les eaux usées ; cette étude a montré un piégeage plus important de ces ions avec l’hydrocalumite dans l’ordre suivant MoO 42>CrO42> SeO42- > B(OH)4-. En revanche, l’éttringite présente l’affinité la plus élevé avec les ions B(OH)4-. En plus des espèces anioniques, des cations métalliques ou des métaux lourds (Co 2+, Cu2+, Ni2+, Pb2+) peuvent également être retenus via un processus d'échange anionique et/ou adsorption [69], avec les hydroxydes doubles lamellaires. Dans les deux cas, le piégeage des cations métalliques se fait via une complexation de ces derniers avec l’EDTA et formation d’un complexe anionique susceptible d’inter réagir avec la charge positive des feuillets des hydroxydes doubles lamellaires. Les hydroxydes doubles lamellaires ou les produits issus de leur calcination sont aussi susceptibles de piéger des anions organiques par l'intermédiaire de réactions d'échange ionique et de reconstruction. Ces anions organiques peuvent être des acides carboxyliques aromatiques, des phénols, des pesticides ou des acides humiques. Plusieurs exemples peuvent être cités: Anions téréphtalate ou benzoate par les produits de calcination de Mg-Al-CO3 (Crepaldi et coll ) [70], Pesticides (acide 4-chloro-2-methylphenoxyacetic) et herbicides (terbuthylazine, sebacate et dodecylsulfate) sur Mg-Al-CO3 [71]. Acides humiques sur les HDL à base de fer ou de rouilles vertes. I.5.3 Bio-applications I.5.3.1. Applications en médecine Les hydroxydes doubles lamellaires sont depuis longtemps utilisés comme agents antiinflammatoires. Ils sont également envisagés pour la fixation des ions phosphate du fluide gastro intestinal afin de prévenir l’hyperphosphatémie. Plus récemment, compte tenu de leur biocompatibilité, certains hydroxydes doubles lamellaires comme l’hydrotalcite ont été incorporés dans des formulations pharmaceutiques en tant que matrices de molécules pharmaceutiques telles que l’anti-inflammatoire fenbufène ou l’acide hydroxyethylidene1,1diphosphonique (HEDP). Dans ces applications, les HDL jouent le rôle de protecteur des molécules pharmaceutiques lors de leur stockage mais ils peuvent aussi jouer le rôle de vecteur des principes actifs (contrôler le lieu de libération des principes actifs dans l’organisme) [72]. I.5.3.2. Applications en biochimie L'incorporation des molécules biologiques telles que l’ADN, l’adénosine triphosphate (ATP), les acides aminés ou les enzymes et les vitamines dans les hydroxydes doubles lamellaires a suscité une attention croissante ces dernières années [73]. A titre d’exemples, on peut citer : l’intercalation des vitamines A (acide rétinoïque), C (acide ascorbique) et E (tocophérol) dans des hydroxydes doubles lamellaires à base de Zn-Al par la méthode de co précipitation. Cette intercalation permet aux vitamines d’acquérir une stabilité vis-à-vis de la lumière, de la chaleur et de l'oxygène qu’elles n’ont pas lorsqu’elles sont en solution [74]. la synthèse de nanohybrides bioinorganiques obtenus par intercalation de macromolécules biologiques (ADN, adénosine triphosphate, nucléosides) dans des hydroxydes doubles lamellaires Mg-Al-NO3 qui ont des applications potentielles pour le transport ciblé dans des organismes vivants, pour la livraison de matériel génétique aux cellules ou comme système de codage moléculaire génétique [75]. I.5.3.3. Applications en électrochimie Afin d’améliorer les performances de l’hydroxyde de nickel en tant que matériau d’électrode d’accumulateurs secondaires alcalins, il a été proposé d’additionner au cours de la synthèse de ce composé d’autres éléments métalliques, addition qui conduit à la formation d’hydroxydes doubles lamellaires contenant Ni, Cr ou Mn, Zn, Al, et Fe. Mousty [76] a également préparé de nouveaux matériaux d’électrodes à base d’hydroxydes doubles lamellaires contenant des molécules organiques électroactives telles que l’anthraquinonesulfonate, le m- nitrobenzensulfonate, et 2.2' azinobis3ethylbenzothiazoline6-sulfonate. Ces molécules organiques sont capables de se réduire et de s’oxyder et elles peuvent dans ces conditions jouer le rôle de navette électronique entre l’électrode et les espèces présentes en solution. L’application potentielle de ces électrodes modifiées en électro-catalyse et pour des biocapteurs a été envisageable. Le schéma I.2 rassemble les applications potentielles des HDL. Applications en (bio) catalyse Bio-applications SUPPORTS DE CATALYSE MEDECINE - antiacides - Complexes - antipeptines - NOx BIOCHIMIE CATALYSEURS - L'incorporation des molécules biologiques - hydrogénation - pour le transport ciblé dans des - polymérisation organismes vivants, - formation de CH4 - pour la livraison de matériel -immobilisation les enzymes génétique aux cellules - comme système de codage moléculaire génétique HDL Applications en électrochimie Applications en échange ionique biocapteurs et/ou adsorption - stabilisateurs PVC - piégeur d'halogènes et les espaces chargées négatives Schéma I.2. Application des HDL dans les différents domaines I.6. Généralités sur les hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe. I.6.1.Structure des hydroxydes doubles lamellaires carbonatés à base de Mg et Fe Afin de mieux comprendre l'architecture des HDL ( Mg2+1-xFe3+x(OH) 2 ( CO3)x/n, mH2O) un rappel des caractéristiques de la structure de type brucite (hydroxyde de magnésium, Mg(OH)2 dont elle dérive est indispensable. Celle-ci est constitués d’un enchaînement d'octaèdres dont les centres sont occupés par des ions Mg 2+ et les sommets par des groupements hydroxyles OH -. Les octaèdres partagent leurs arêtes et forment ainsi une chaîne infinie de feuillets. Les feuillets sont empilés les uns au-dessus des autres et leur cohésion est assurée par des liaisons hydrogène. Pour les structures dérivées de l’hydrotalcite, une partie des ions Mg2+ de la brucite est remplacée par des cations trivalents Fe3+ générant ainsi une charge positive. Cette charge positive est compensée par des anions (ions carbonates dans le cas de l'hydrotalcite naturelle par exemple) qui se répartissent de manière aléatoire dans le domaine interlamellaire, assurant ainsi la neutralité électrique de l'ensemble. Dans ce domaine interlamellaire se trouve également des molécules d'eau (Figure I.7) a [Mg2+1-xFe3+x(OH)2]x+ C‘ CO32-, nH2O, ClMg2+1-xFe3+x(OH) 2 ( CO3)x/n, mH2O Figure I.7 : Représentation schématique de la structure d’une phase HDL type Mg/Fe[77]. En ce qui concerne la structure cristalline des hydrotalcites, les paramètres de la cellule unité a et c dépendent de la nature des cations divalents et trivalents (donc de leur rayon ionique). Communément le paramètre c est considéré comme étant trois fois l'épaisseur (c') d'une couche type brucite et d’un inter couche. Le tableau I.4 rassemble les caractéristiques des principales argiles anioniques naturelles de formule générale Mg6Fe2 (OH)n CO3, mH2O. Les structures se différencient essentiellement par la valeur du paramètre c entre les deux poly types reportés. Tableau I.4.Caractéristiques structurales de quelques hydrotalcites naturelles HDL(MgFe CO3) [78] Nom et composition chimique Paramètre de la cellule unité a (A°) c (A°) 5.48 16.4 Coalingite Mg10Fe2(OH)24CO3,2H2O 3.12 9.36 Pyroaurite Mg6Fe2(OH)16CO3,5H2O 3,11 9.33 Sjôgrenite Mg6Fe2(OH)16CO3,5H2O 3,11 9.33 Brugnatellite Mg6Fe24(OH)13CO3,4H2O I.6.2. Méthodes de synthèse Comme nous l’avons présenté dans la partie bibliographie, plusieurs méthodes de synthèse des HDL existent. Nous avons choisi, dans notre cas, de synthétiser la phase Mg-Fe-CO3 par la voie de co-précipitation. En effet, la précipitation à pH constant (également nommée co-précipitation), à pH variable, l'échange d'anions, la synthèse par voie sol-gel, la méthode par chimie douce, la croissance hydrothermale, la méthode urée ou encore la synthèse électrochimique permettent d'élaborer des HDL type Mg-Fe-CO3. Cependant, il apparaît que la coprécipitation est la technique la mieux adaptée et la plus simple pour préparer de grandes quantités d'argiles anioniques avec très peu de contraintes expérimentales. Pour nos travaux, ce mode de synthèse a été retenu. Afin d'obtenir des structures pures de type hydrotalcite, les proportions en anions et cations doivent globalement répondre aux conditions suivantes : 0,2 ≤ M(II)/[M(III)+M(II)] ≤ 0,4 1/n ≤An-/M(III) ≤ 1 L'anion de compensation introduit dans l'HDL doit être l'espèce majoritaire dans les solutions de réactifs (afin que son insertion dans le domaine inter lamellaire soit optimale). Cet anion doit également avoir une grande affinité avec le composé lamellaire. D’un point de vue pratique, la synthèse d'HDL devient particulièrement critique lorsque l'anion de compensation est différent de (CO3)-2. En effet, le dioxyde de carbone de l'air ambiant peut très facilement s'insérer dans la structure du fait de son fort pouvoir oxydant. Pour éviter les contaminations par les carbonates, il est par conséquent impératif d’utiliser les techniques d'échange d'ions sous atmosphère contrôlée (flux de diazote). Comme décrit précédemment, la co-précipitation se divise en deux variantes : - Co-précipitation à faible super saturation, - Co-précipitation à super saturation élevée. I.6.2.1 Méthodes Directes I.6.2.1.1 Méthode de coprécipitation à faible super saturation Cette méthode est la plus rencontrée pour la synthèse d'HDL. Les agents de précipitation basiques (NaOH et Na2CO3) sont lentement mélangés aux sels métalliques, le pH étant maintenu constant. Les conditions généralement retenues sont les suivantes: - pH entre 7 et 10 - Température pouvant varier entre 25°C et 70°C, - Faibles débits d'écoulement des solutions (< 1mL/min). Ces conditions de synthèse favorisent l’apparition de structures bien cristallisées. Les cristallites finales étant de taille relativement petite. A titre d'exemple, Reichle et coll. [79] réalisèrent par cette méthode une des toutes premières synthèses de l'HDL NiAlCO 3 en 1972 ou encore Woltermann[80] qui synthétisa ZnAlNO3 dans les mêmes conditions. (1-X)MgCl2+XFeCl3+2NaOH+Na2CO3 Mg1-XFeX(OH)2CO3X.nH2O+2NaCl I.6.2.1.2.Méthode de coprécipitation à super saturation élevée : Les nitrates métalliques sont ajoutés aux agents de précipitation très rapidement à pH constant. Les synthèses réalisées dans ces conditions donnent généralement lieu à des matériaux peu cristallisés. Il y a une vingtaine d'années, Ferreira et coll. [81] , lors de la préparation d'un composé trimétallique (Cu-Co-Al), ont obtenu un précipité amorphe par addition de sels de nitrates à une solution contenant NaHCO 3 alors que dans des conditions de synthèse à faible supersaturation, ils obtenaient une structure type HDL. Malgré ces résultats très différents, les premiers matériaux HDL ont été synthétisés en utilisant des conditions de super saturation élevée (figure I.8). . Figure I.8. montages de synthèse des HDL par co précipitation à super saturation élevée I.6.2.1.3.Préparation par Oxydation des métaux de transition Cette méthode est mise au point par Boehm [42], et souvent reprise ensuite, elle consiste en l’addition d’une solution du chlorure ou autre sel soluble du métal trivalent à une suspension de l’oxyde du métal divalent maintenue par agitation mécanique.La réaction globale dans ce cas la suivante : MgO +XFeX3+ (n+1) H2O Mg1-XFeX(OH)2XX.nH2O + xMgX2 I.6.2.2 Méthodes indirectes I.6.2.2.1. Échange anionique Les anions inter lamellaires dans les HDL sont échangeables et l'ordre de l'affinité à échanger est : CO32─ > HPO42─ > HAsO42─ > CrO42─ > SO42─ > MoO42─ > OH─ > F─ > Cl─ > Br─ > NO3─ [82] Ceci signifie qu'un anion faiblement tenu peut être remplacé par un autre anion avec une affinité plus élevée. L'échange ionique est fait en remuant le HDL contenant les anions dans une solution avec l'excès des anions d'échange. Le principe de l’échange anionique est de transformer une phases de HDL départ Mg-Fe-X en conservant la matrice hydroxylée par une réaction de type : Mg-Fe-X + x/mYmX et Y sont des anions Mg-Fe-Y+ x/mXm- Parfois l'échange ionique n'est pas complet parce que l'affinité des anions invités n'est pas assez forte. Le nitrate et le chlorure des HDL sont souvent employés en tant que produits de départ dans ce procédé. Bien que divers anions organiques et inorganiques de différentes tailles, ont été avec succès intercalés dans des inter lamellaires des HDL, il est difficile d'employer cette méthode pour les anions le plus faiblement tenus, tels que l'iodure et le perchlorate[83]. L'échange ionique peut être accompli en présence du glycérol ou des polyols. Le glycérol cause l'expansion de la distance inter feuillet de l'hydroxyde pour favoriser de ce fait la prise des anions dans les inter lamellaires des HDL [84]. I.6.2.2.2. utilisation de la technique d'effet de mémoire (reconstruction) Cette technique implique un chauffage d’un HDL contenant un anion thermiquement labile. L'oxyde résultant est alors réhydraté en présence de l'anion échangé pour former une nouvelle phase HDL. Deux facteurs sont importants dans cette méthode : le choix du produit de départ et la température de calcination. Le chauffage excessif aurait comme conséquence la formation du spinelle, qui est résistant à la réhydration [85]. I.6..2.2.3 Préparation par Hydrothermal Traitement à température élevée Dans cette méthode, la synthèse des HDL est commencée à partir d'un mélange mécanique de deux oxydes de métal, ou à partir des mélanges dérivés par la décomposition de leurs nitrates. Les mélanges sont alors traités dans un autoclave aux températures et à la pression élevée. I.6.2.2.4 Préparation par la technique Solénoïde-Sol-Gel Ce processus est une technique par voie humide, impliquant la formation d'une suspension colloïdale (solénoïde) qui produit un gel intégré de réseau dû à l'édition absolue interne. La bonne homogénéité, la surface élevée et la porosité élevée sont les caractéristiques du matériel préparé par cette technique. L’HDL est formé de l'hydrolyse et de la polymérisation d'une solution d'un précurseur typique, alcooxide en métal. L'alcooxide est d'abord dissous dans un dissolvant organique et chauffé au reflux. L'eau alors est lentement ajoutée, faisant former la réaction d'hydrolyse et de polycondensation la réticulation [86 ]. I.6.1.2.2.5.Préparation des HDL dans une solution d'émulsion Dans cette méthode, la phase HDL est préparée dans une solution d'émulsion d'eau-dans-huile contenant l'octane et l'eau. L'interface de l'huile-eau dans l'émulsion joue un rôle significatif dans la croissance empêchée et orientée des particules de HDL. I. 7.Exemples d’HDL type MgFe CO3 naturels 1) La pyroaute Minerai Vitreux, Cireux, Nacré de couleur Jaunâtre à brunâtre-blanc, à blanc, à gris, à argentblanc, à verdâtre ou à sans couleur découvert en 1865 faisant groupe des Hydrotalcites, et de formule Mg6 Fe2(OH)16CO3,5H2O . 2 ) La sjogrenite Minerai de groupe des Manasseites , de formule : Mg6Fe2(OH)16CO3,5H2O ( R= Fe , Al , Cr …) , de couleur blanche , verte jaunâtre , verte brunâtre , blanche brunâtre , découvert par Hjalmar Sjogren( 1856-1922 ) , professeur en minéralogie à l’université de Stockholm , Suède . 3) Coalingite Minerai résineux riche en fer de couleur brun d'or à sans couleur, découvert 1965, son nom porte le nom de la ville voisine à son gisement Mg10Fe2(OH)24CO3,2H2O. Coalinga . Il est de formule 4) Brugnatellite Minerai Hexagonal de couleur chair rose à jaunâtre ou à brunâtre blanche, son nom est d’après (Ligi Brugnatelli (1859-1928), professeur de la minéralogie de l’université de Pavie (Italie). Découvert en 1909 , sa formule est Mg6Fe(OH)13CO3,4H2O.[87] La (figure I.9) représente des photos d’hydrotalcites naturelles à base de fer Coalingite Sjogrenite Pyroaurite Brugnatellite Figure I.9. quelques HDL naturels type Mg-Fe-CO3[88] Références bibliographiques [1] S.Caillère, S.Hennin et M.Rautureau « Minéralogie des argiles » (structure et propriétés physico-chimiques) Tome I Masson Cie (1982). [2] J. Fripiat, J.Chaussidon,A.Jelli , « Chimie physique des phénomène de surfaces », Edition Masson Paris ( 1981). [3] A. Decareau , « Matériaux argileux,structures, propriétés et applications »,Edition Masson Paris ( 1990). [4] G.W.Brindley and S.Kikkawa, ―Bentonite , geology, mineralogy properties‖American Minéralogie, 64, 836-843 (1979). [5] S.A.Solin, ― Novel properties of intercaled layered solids‖J Mol. Catal, 27, 293-303( 1984). [6] Amminioff, R.Allmann. chimica, 24,99, (1970). [7] W.Feitkneecht G.Fischer andG.Helu.Helv.Chim. Acta, 18_,427(1935 ). [8] W.Feitkneecht.Helv.Chim. 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CHAPITRE II GENERALITES SUR LES COLORANTS ANIONIQUES ET SUR L’ADSORPTION II.1. Introduction Le premier écrit faisant référence à l'utilisation de teintures naturelles est daté de 2600 ans avant J.C. En 1856 William Henry Perkin, en essayant de synthétiser de la quinine artificielle à partir d’allyltoluidine pour soigner la malaria, a découvert la première matière colorante synthétique. Il l’appela "mauve" ou l’aniline qui est un colorant basique. L'industrie des colorants synthétiques était alors née. Les colorants synthétiques représentent un groupe relativement large de composés chimiques organiques rencontrés dans pratiquement toutes les sphères de notre vie quotidienne. La production mondiale est estimée à 700 000 tonnes/ an, dont 140 000 sont rejetées dans les effluents au cours des différentes étapes d’application et de confection.[1] Ces rejets, composés de surfactants, composés biocides, suspensions solides, agents de dispersion et de mouillage, colorants et métaux traces, sont toxiques pour la plupart des organismes vivants. L'hétérogénéité de leur composition rend difficile voire quasiment impossible l'obtention de seuils de pollution inférieurs ou égaux à ceux imposés par les normes environnementales, après traitement par les techniques traditionnelles. Dans ce chapitre nous rappelons les grandes familles chimiques de colorants qui constituent la grande part du marché des colorants industriels. Les techniques de dépollution des rejets textiles les plus répandues, sont succinctement abordées dans cette partie [2]. II.2. Généralités sur des colorants II.2.1. Définition des colorants Un colorant est défini comme étant un produit capable de teindre une substance d’une manière durable. Il possède des groupements qui lui confèrent la couleur : appelés chromophores et des groupements qui permettent sa fixation : auxochromes. II.2.2. Les colorants naturels Les premiers employés ont été d’origine minérale (terres colorées) ; et depuis que l’homme a réussi à maîtriser les techniques des tissages, il s’est servi de teintures d’origine végétale ou animale. 1- les colorants d’origine minérale Les oxydes métalliques (ocres) sont les premiers colorants utilisés dans l’histoire [3]. En effet les colorants d’origine minérale, par leur facilité de préparation , ont été employés très tôt dans divers domaines, par exemple par les chinois qui avaient utilisé le cinabre (sulfure de mercure) pour le préparation de rouge vermillon. Au XVIemme siècle, en Europe centrale, la smaltite (arséniure de cobalt) servait à colorer le verre en bleu [4]. 2- les colorants d’origine organique : Les colorants d’origine végétale ou animale sont surtout employés pour réaliser des peintures, des laques et essentiellement des teintures. a) les colorants d’origine végétale : Jusqu'à la fin du XIXeme siècle, la teinture des tissus a été réalisée à l’aide des colorants d’origine végétale, par exemple, les Egyptiens ont depuis des millénaires connu la préparation et utilisation de l’indigo (extrait des feuilles de la plante indigotière) pour la teinture de la laine et de soie. Des racines de garance sont utilisées pour extraire l’alizarine et la purpurine (teintes de la laine et du coton en rouge vif, en bordeaux et en violet sur mordants métalliques).La gaude fut aussi employée pour obtenir des teinture jaunes[4]. b) les colorants d’origine animale : La pourpre de Tyr qui ornait les vêtements des hauts dignitaires du monde oriental et romain, provenait d’un mollusque de la Méditerranée, le murex. La cochenille du Mexique fournit un rouge écarlate utilisé pour la teinture de la laine et de la soie, elle est maintenant employée dans l’industrie alimentaire (E120) et dans les cosmétiques. Le kermès ou cochenille des teinturiers a servi à teindre des textiles (la laine et la soie) en écarlate[5]. II.2.3. Les colorants synthétiques Les colorants synthétiques ont progressivement remplacé les colorants naturels et les recherches menées depuis le XIXeme siècle ont débouché sur la fabrication d’un très grand nombre de familles de colorants qui sont souvent des imitations de colorants naturels. Jusqu'en 1850, les colorants alimentaires provenaient : de végétaux comestibles (carotte [orange], betterave [rouge] , peau de raisin noir [noir] ... ) . d'extraits d'origine animale ou végétale non habituellement consommés (acide carminique [rouge] provenant d'insectes, stigmate de crocus [safran]...). du résultat de la transformation de substances naturelles (caramel [marron] ). La plupart des colorants naturels sont encore utilisés aujourd'hui mais ont été largement supplantés par les colorants synthétiques. En 1856, Perkin synthétisa le premier colorant, la mauvéine, dérivée des hydrocarbures aromatiques contenus dans le goudron de houille. Peu après, de nombreux chimistes ont découvert de nouvelles substances synthétiques et commencé à les utiliser comme colorants alimentaires. A la fin du XIX° siècle, plus de 90 colorants ont été utilisés dans l'industrie alimentaire[6]. En 1906, la première législation concernant l'usage des colorants dans l'alimentation a été votée aux Etats-Unis mais n’ont été autorisés à l’usage que sept colorants. En effet, avant cette date, il n'existait aucune réglementation et certains produits étaient utilisés pour teindre aussi bien les vêtements que la nourriture Depuis cette époque, des recherches ont révélé que nombre de colorants sont toxiques et peuvent être à l'origine d'anomalies à la naissance, de troubles cardiaques ou de cancers. Plus tard la Communauté Européenne autorisa l’utilisation de onze colorants alimentaires synthétiques. Maintenant la législation diffère d'un pays à l’autre. La plupart des colorants synthétiques sont des colorants azoïques. Beaucoup de chercheurs les soupçonnaient d'être cancérigènes. Depuis 1960 la législation imposa que chaque colorant soit soumis à des examens toxicologiques permettant d'exclure tout risque pour la santé du consommateur. Les colorants synthétiques ont des avantages sur les colorants naturels. Beaucoup de ces derniers sont sensibles à la lumière, à l'oxygène ou à l'action des bactéries. Donc, ils ne sont pas stables. Les colorants synthétiques, plus stables, ont une durée de vie plus longue, et donnent des couleurs plus intenses. Ils sont ainsi utilisés en plus petite quantité et sont souvent moins onéreux que les colorants naturels [7] II.2.4. Les colorants anioniques 1-Les colorants azoïques Les colorants azoïques sont caractérisés par la présence au sein de la molécule d'un groupement azoïque (-N=N-) reliant deux noyaux benzéniques. Cette catégorie de colorant est actuellement la plus répandue sur le plan de l’application, puisqu’ils représentent plus de 50% de la production mondiale de matières colorantes. Les colorants azoïques se répartissent en plusieurs catégories : les colorants basiques, acides, directs et réactifs solubles dans l’eau, et les azoïques dispersés et à mordant non-ioniques insolubles dans l’eau [8]. Il est estimé que 10-15 % des quantités initiales sont perdues durant les procédures de teinture et sont évacuées sans traitement préalable dans les effluents. Or ces composés organiques cancérigènes sont réfractaires aux procédés de traitements habituellement mis en œuvre et sont très résistants à la biodégradation [9]. . 2-Les colorants acides Solubles dans l’eau grâce à leurs groupements sulfonates ou carboxylates, ils sont ainsi dénommés parce qu’ils permettent de teindre les fibres animales (laine et soie) et quelques fibres acryliques modifiées (nylon, polyamide) en bain légèrement acide. L’affinité colorant-fibre est le résultat de liaisons ioniques entre la partie acide sulfonique du colorant et les groupements amino des fibres textiles[10]. La figure II.1 représente la structure du colorant acide Orange 7. Figure II.1. Colorant Acide Orange 7 II.2.5 . Effets des colorants anioniques Beaucoup de colorants sont visibles dans l'eau même à de très faibles concentrations (< 1 mg L-1). Ainsi, ils contribuent aux problèmes de pollution liés à la génération d’une quantité considérable d’eau usée contenant des colorants résiduels [11]. Le rejet de ces eaux résiduaires dans l’écosystème est une source de pollution, d’eutrophisation et de perturbation non esthétique dans la vie aquatique et par conséquent présente un danger potentiel de bioaccumulation qui peut affecter l'homme par transport à travers la chaîne alimentaire. II.2.5.1. Bio-accumulation Si un organisme ne dispose pas de mécanismes spécifiques, soit pour empêcher la résorption d’une substance, soit pour l’éliminer une fois qu’elle est absorbée, alors cette substance s’accumule. Les espèces qui se trouvent à l'extrémité supérieure de la chaîne alimentaire, y compris l'homme, se retrouvent exposées à des teneurs en substances toxiques pouvant aller jusqu’à cent mille fois plus élevées que les concentrations initiales dans l'eau (illustration du phénomène de bioaccumulation de pesticides (Figure II.2)[12]. Figure II.2 : Conséquences de la bioaccumulation après déversement de substances toxiques dans un cours d'eau [12]. II.2.5.2. Toxicité des colorants La toxicité des différents types de colorants (mortalité, effet mutagène et cancérigène) a été étudiée par plusieurs travaux de recherches aussi bien sur des organismes aquatiques (poissons, algues, bactéries, etc.) que sur les mammifères. En outre, des recherches ont été effectuées pour étudier l'effet des colorants sur l'activité des bactéries aérobies et anaérobies dans des systèmes de traitement des eaux résiduaires[13]. Des études faites sur divers colorants commerciaux ont démontré que les colorants acides sont les plus toxiques pour les algues [14,15]. Ce résultat a été prouvé par le test de mortalité des poissons due à la pollution des mers et océans par les colorants commerciaux ( environ 3000 sortes) . Il s'est avéré que les colorants acides, et plus particulièrement ceux de la famille de triphénylméthane sont les plus toxiques. Par ailleurs, les poissons semblent être relativement sensibles aux colorants basiques [16]. D'autre part, la mortalité examinée avec des rats a montré que seulement 1% sur 4461 colorants commerciaux présentent des valeurs de toxicité en dessous du poids corporel de 250 mg kg-1. Par conséquent, la chance de la mortalité humaine due à la toxicité aigüe de colorant est probablement très basse. Cependant, il faut sensibiliser l'être humain quant à l'utilisation de certains colorants. En effet, il a été prouvé que quelques colorants dispersés peuvent causer des réactions allergiques, dermatologiques, etc. [14]. Par ailleurs, l'effet d'exposition des ouvriers dans l'industrie de textile aux colorants a suscité l'attention. Par conséquent, il s'est avéré que l’augmentation du nombre de cancers de la vessie observés chez des ouvriers de l'industrie textile, est reliée à leur exposition prolongée aux colorants azoïques. La plupart des colorants azoïques ne sont pas initialement toxiques, excepté ceux à groupement amine libre [17]. Cependant, la réduction de ces colorants (rupture de la liaison azoïque) génère la formation des amines aromatiques qui sont connues être mutagéniques et cancérigènes. A titre d'exemple : On peut citer : 1,4- phenylenediamine, 1-amino 2-naphtol, benzidine et benzidine substitués comme o-toluidine (Fig.II.3) [18] 1,4 phenylenediamine 2-naphtol 1-amino benzidine o-toluidine Figure II.3 : Structures chimiques de quelques amines aromatiques toxiques. En revanche, la toxicité des amines aromatiques est fortement liée à la structure spatiale de la molécule ou, en d'autres termes, à la position des groupes aminés. Par exemple, le 2-naphtylamine est cancérigène, par contre le 1-naphtylamine est beaucoup moins toxique que le premier [19]. La toxicité des colorants azoïques dépend ainsi de la nature et de la position des substituants. Elle est accrue par la présence de substituants sur le noyau aromatique notamment des groupes nitro (-NO2) et halogènes (particulièrement Cl). Cependant, la substitution avec des groupes carboxyliques ou sulfonates diminue la toxicité [20]. Des travaux de recherche faisant objet l'étude de l'effet mutagénique et cancérigène des amines aromatiques sulfonées, ont montré qu’ils ne présentent aucun ou un très faible effet génotoxique et cancérigène, contrairement à leurs analogues non sulfonés [21]. En raison des effets mentionnés ci-dessus, il est clair que les colorants, essentiellement les azoïques, ne devraient pas envahir notre environnement. Par conséquent, il est nécessaire de traiter les eaux résiduaires chargées de colorants jusqu'à leur minéralisation . II.2.5.2.1. Les dangers à court terme Sous l’action des microorganismes, les colorants libèrent des nitrates et des phosphates dans le milieu naturel. Ces ions minéraux introduits en quantité trop importante peuvent devenir toxiques pour la vie piscicole et altérer la production d’eau potable. Leur consommation par les plantes aquatiques accélère leur prolifération anarchique et conduit à l’appauvrissement en oxygène par inhibition de la photosynthèse dans les strates les plus profondes des cours d’eau et des eaux stagnantes. L’accumulation des matières organiques dans les cours d’eau induit l’apparition de mauvais goûts, la prolifération bactérienne, des odeurs pestilentielles et des colorations anormales. Lorsque des charges importantes de matière organique sont apportées au milieu des rejets ponctuels, les processus naturels de régulation ne peuvent plus compenser la consommation bactérienne d’oxygène. Les chercheurs [22] estiment que la dégradation de 7 à 8 mg de matière organique par des micro-organismes suffit pour consommer l’oxygène contenu dans un litre d’eau. Ils ont évalué qu’une coloration pouvait être perçue par l’œil humain à partir de 5 10-6 g/l. En dehors de l’aspect inesthétique, les agents colorants ont la capacité d’interférer avec la transmission de la lumière dans l’eau, bloquant ainsi la photosynthèse des plantes aquatiques [23]. II.2.5 .2. 2. Les dangers à long terme Si la plupart des colorants ne sont pas toxiques directement, une portion significative de leurs métabolites l’est [24]. Leurs effets mutagènes, tératogène ou cancérigène apparaissent après dégradation de la molécule initiale en sous-produits d’oxydation : amine cancérigène pour les azoïques [25], leuco-dérivé pour les triphénylméthanes [26]. Le chlore utilisé pour éliminer les microorganismes pathogènes réagit avec la matière organique pour former des trihalométhanes (THM) [27] pouvant atteindre plusieurs centaines de mg/l. Ces derniers sont responsables de développement de cancer du foie, des poumons, des reins et de la peau chez l’homme [27,28]. II.2.6. Méthodes d’élimination des colorants anioniques Au cours des différentes étapes de teinture, des quantités plus ou moins importantes de colorants sont perdues par manque d’affinité avec les surfaces à teindre ou à colorer (Tableau II). Comme nous avons pu le voir auparavant, ces rejets organiques sont toxiques et nécessitent une technique de dépollution adaptée. Tableau II . Taux de fixation sur textile pour les différentes classes de colorants [28] Classe de colorant Fixation (%) Fibres utilisées Acide 80 – 93 Laine, nylon Azoïque 90 – 95 Cellulose Basique 97 – 98 Acrylique De cuve 80 – 95 Cellulose Direct 70 – 95 Cellulose Dispersé 80 – 92 Synthétique Réactif 50 – 80 Cellulose Soufré 60 – 70 Cellulose Le traitement des rejets textiles, compte tenu de leur hétérogénéité de composition, conduira toujours à la conception d’une chaîne de traitement assurant l’élimination des différents polluants par étapes successives. La première étape consiste à éliminer la pollution insoluble par l’intermédiaire de prétraitements (dégrillage, dessablage, déshuilage..) et/ou de traitements physiques ou physico-chimiques assurant une séparation solide/liquide. Les techniques de dépollution intervenant le plus couramment en deuxième étape dans les industries textiles d’après Barclay et Buckley [29] et kurbus et al. [30] se divisent en trois types : II.2.6.1. Méthodes biologiques L’élimination par des microorganismes constitue le moyen biologique que la nature a utilisé pour l’épuration des milieux naturels. Ces procédés biologiques se produisent selon deux modes : traitements en aérobie; ils sont effectués en présence de l’oxygène et traitement en anaérobie; dans ce cas les microorganismes dégradent la matière organique en absence de l’oxygène. 1. Traitement aérobie Des réacteurs dits à lits bactériens sont utilisés pour cet effet. Ils sont constitués d’une unité de boue activée où les polluants sont décomposés par des bactéries aérobies et autres microorganismes. Après épuration, la boue est séparée des eaux usées par sédimentation dans un décanteur, une partie est recyclée et le surplus est évacué après pressage ou centrifugation. Ce procédé est resté longtemps un moyen pour dégrader un grand nombre de polluants organiques Il s’est avéré efficace pour une certaine catégorie de rejets textiles [31]. Notons cependant que des colorants tels que les azoïques, les colorants acides et les colorants réactifs se sont révélés persistants à ce mode de traitement [32,33]. La décoloration observée dans ces cas est attribuée à l’adsorption de ces polluants sur la boue activée et non à leur dégradation. 2. Traitement anaérobie En absence de l’oxygène, la digestion anaérobie des composés organiques conduit à la formation du dioxyde de carbone, du méthane et de l’eau. Ce procédé présente une efficacité importante dans le traitement des effluents très chargés caractérisés par une DCO relativement élevée. Ce procédé utilisé dans les stations d’épuration des eaux permet de produire des quantités importantes en méthane. Ce dernier est utilisé comme source d’énergie notamment pour le chauffage ou pour l’éclairage. Des études ont montré que la réduction voire la disparition de la couleur n’est pas accompagnée de la minéralisation des colorants. La formation de composés intermédiaires plus toxiques, notamment des amines a été signalée dans la littérature [34,35]. D’autres chercheurs [36] ont estimé la réduction de coloration par les procédés biologiques à seulement 10-20 %. Cette constatation laisse à présager d’autres techniques qui permettraient d’abaisser le degré de réfractabilité de la charge polluante en association avec les méthodes biologiques. II.2.6.2. Méthodes physiques 1. Adsorption sur charbon actif et autres matériaux L’adsorption est un procédé d’élimination des polluants organiques ou minéraux présents dans des effluents aussi bien liquides que gazeux. Plusieurs modèles théoriques ont été élaborés pour décrire les mécanismes de ces phénomènes. Par ce procédé, le polluant est transféré de la phase fluide vers la surface du solide. Même avec le charbon actif considéré comme l’adsorbant le plus efficace, ce mode de traitement reste très onéreux pour l’élimination de tous les colorants [37]. 2. Filtration sur membrane Dans ce procédé, les polluants sont retenus par une membrane semi perméable dont le diamètre des pores est inférieur à celui des molécules à éliminer. Cette technique est largement utilisée dans le dessalement de l’eau de mer. Selon la qualité de l’eau désirée, on distingue la microfiltration, l’ultrafiltration ou la nano-filtration ou encore l’osmose inverse. La nano-filtration s’applique surtout au traitement des bains de teinture de colorants réactifs en agissant comme un filtre moléculaire tandis que la microfiltration retient les matériaux colloïdaux tels que les colorants dispersés ou de cuve grâce à une «membrane écran» [38-39] L’ultrafiltration ne s’applique qu’à la réduction de DCO et des solides en suspension [40], et ne se montre réellement efficace qu’en combinaison avec la coagulation/floculation. Actuellement, des recherches sont menées dont le but de mettre en œuvre des membranes nouvelles à prix abordable. En effet, ces procédés restent très limités dans leurs applications car ils nécessitent des investissements importants [41] à cause en grande partie du prix des matériaux utilisés. 3. Méthode physico-chimique : coagulation – floculation Sous le terme de coagulation–floculation, on entend tous les processus physicochimiques par lesquels des particules colloïdales ou des solides en fine suspension sont transformés par des floculants chimiques en espèces plus visibles et séparables (les flocs). Les flocs formés sont ensuite séparés par décantation et filtration puis évacués. Les coagulants inorganiques tels que l’alun donnent les résultats les plus satisfaisants pour la décoloration des effluents textiles contenant des colorants dispersés, de cuve et soufrés, mais sont totalement inefficaces pour les colorants réactifs, azoïques, acides et basiques [42,43]. Par ailleurs, la coagulation–floculation ne peut être utilisée pour les colorants fortement solubles dans l’eau. D’importantes quantités de boue sont formées avec ce procédé : leur régénération ou réutilisation reste la seule issue mais demande des investissements supplémentaires. II.2.6.3. Méthodes chimiques Les techniques d’oxydation chimique sont généralement appliquées pour : 1- le traitement des produits organiques dangereux présents en faibles concentrations, 2- en prétraitement avant les procédés biologiques pour diminuer la charge polluante 3- le traitement d’eaux usées chargées de constituants résistants aux méthodes de biodégradation 4- en post-traitement pour réduire la toxicité aquatique [44]. Les deux réactifs les plus souvent cités pour ce type de traitement sont H2O2 et le Chlore. Le peroxyde d’hydrogène est un oxydant fort et son application pour le traitement des polluants organiques et inorganiques est bien établie [45]. Mais l’oxydation seule par H2O2 n’est pas suffisamment efficace pour de fortes concentrations en colorant. Hamada et al. [46] ont proposé de traiter les colorants azoïques par hypochlorure de sodium. Cependant, si la molécule initiale est détruite, les halogènes sont susceptibles de former des trihalométhanes comme sous-produits de dégradation lesquels sont cancérigènes pour l’homme. II.3.Généralités sur l’adsorption L'adsorption à l'interface soluté/solide est un phénomène de nature physique ou chimique par lequel des molécules présentes dans effluent liquide ou gazeux, se fixent à la surface d'un solide [47]. Ce phénomène dépend à la fois de cette interface et des propriétés physicochimiques de l’adsorbât [48]. Ce phénomène spontané provient de l'existence de forces à la surface du solide et de forces non compensées, qui sont de nature physique ou chimique. Ces forces conduisent respectivement à deux types d’adsorption : la chimisorption et la physisorption . II.3.1.Différents types d’adsorption II.3.1.1. Adsorption chimique (ou chimisorption) Elle met en jeu une ou plusieurs liaisons chimiques covalentes ou ioniques entre l'adsorbât et l'adsorbant. La chimisorption est généralement irréversible, produisant une modification des molécules adsorbées. Ces dernières ne peuvent pas être accumulées sur plus d’une monocouche. Seules sont concernées par ce type d’adsorption, les molécules directement liées au solide [49]. La chaleur d’adsorption, relativement élevée, est comprise entre 20 et 200 kcal/mol [50-56]. La distance entre la surface et la molécule adsorbée est plus courte que dans le cas de la physisorption. II.3.1.2. Adsorption physique (ou physisorption) Contrairement à la chimisorption, l’adsorption physique se produit à des températures basses. Les molécules s’adsorbent sur plusieurs couches (multicouches) avec des chaleurs d’adsorption souvent inférieures à 20 kcal/mole [57-60]. Les interactions entre les molécules du soluté (adsorbât) et la surface du solide (adsorbant) sont assurées par des forces électrostatiques type dipôles, liaison hydrogène ou Van der Waals [61,62]. La physisorption est rapide, réversible et n'entraînant pas de modification des molécules adsorbées. La distinction entre les deux types d'adsorption n'est pas toujours facile. En effet, les énergies mises en jeu dans les physisorptions fortes rejoignent celles qui interviennent dans les chimisorptions faibles. II.3.2..Les modèles d’adsorption Tous les systèmes adsorbant/adsorbât ne se comportent pas de la même manière. Les phénomènes d’adsorption sont souvent abordés par leur comportement isotherme. Les courbes isothermes décrivent la relation existante à l’équilibre d’adsorption entre la quantité adsorbée et la concentration en soluté dans un solvant donné à une température constante [63] Plusieurs lois ont été proposées pour l'étude de l'adsorption. Elles expriment la relation entre la quantité adsorbée et la concentration en soluté dans un solvant à une température donnée. Nous rappellerons ci-dessous les principales lois utilisées. 2.3.2.1.1. Isotherme de Langmuir C'est le modèle le plus utilisé pour commenter les résultats trouvés au cours de l'adsorption des composés organiques en solution aqueuse. Nous résumons ci-dessous ses principales caractéristiques. A une température constante, la quantité adsorbée Q est liée à la capacité maximale d'adsorption Qm, à la concentration à l'équilibre Ce du soluté et à la constante d'affinité K par l’équation : ……………………….…………………………………….(Eq.II.1) La transformée linéaire de ce modèle a pour équation [64]: ………………...……………………………… (Eq.II.2) En portant 1/Q en fonction de 1/Ce on obtient une droite de pente 1/KQm et d'ordonnée à l'origine 1/Qm, cela permet la détermination des deux paramètres d'équilibre de l'équation Qm et K. Parmi les caractéristiques de l’isotherme de Langmuir, on peut citer sa simplicité et le fait que les paramètres Qm et K qu’il permet d’évaluer, ont un sens physique. La valeur de K est liée à la force d’interaction entre la molécule adsorbée et la surface du solide ; la valeur de Qm exprime la quantité de soluté fixée par gramme de solide dont la surface est considérée comme totalement recouverte par une couche monomoléculaire. Cette simplicité est une conséquence des hypothèses restrictives qui permettent d’établir ce modèle [65] : l’équivalence de tous les sites d’adsorption et la non-dépendance de l’énergie d’adsorption avec le taux de couverture de la surface. Ceci se traduit par l’absence des interactions entre des espèces adsorbées et adjacents sur la surface. II.3.2 .2. Isotherme de Freundlich C'est une équation empirique largement utilisée pour la représentation pratique de l'équilibre d'adsorption. Elle ne repose sur aucune base théorique. Toutefois l’expérience montre qu’elle décrit bien les résultats d’adsorption des micropolluants par les solides tels que les charbons actifs, les sols et les argiles [66]. Elle se présente sous la forme : Q = Kf Ce1/nf …………………..………………………………………… (Eq II.3) Q : Quantité adsorbée par gramme du solide. Ce : Concentration de l'adsorbât à l'équilibre d'adsorption. Kf et 1/nf : constantes de Freundlich caractéristiques de l'efficacité d'un adsorbant donné visà-vis d'un soluté donné. La transformée linéaire permettant de vérifier la validité de cette équation est obtenue par passage en échelle logarithmique [67] : Ln Q = Ln Kf + 1/nf Ln Ce ………….………………………………………... (Eq II.4) En traçant Ln Q en fonction de Ln Ce, on obtient une droite de pente 1/nf et d'ordonnée à l'origine Ln Kf II.3.3.Les modèles cinétiques L’étude des mécanismes d’adsorption des solutés comme la vitesse d’adsorption et la diffusion intra particulaire, utilise des modèles cinétiques qui sont souvent employés dans l’analyse des résultats expérimentaux. II.3..3.1.Modèles cinétiques du pseudo premier ordre Le modèle cinétique du pseudo premier ordre est souvent formulé par l’équation de Lagergren [68] qui peut être exprimé par l’équation suivante : dq/dt = K1( qe- qt) .............…………………………………………..(Eq II.5) Apres intégration et l’application ders conditions aux limites ( t = 0 , qt =0 ) er ( t=t , q=qt),l’équation devient : Ln (qe- qt) = Ln qe – K1t……………………………………………………..(Eq II.6) où K1 : constante de vitesse du pseudo premier ordre (min-) ; t : temps de contact (min) ; qe : quantité adsorbé à l’équilibre (mg/g) à la saturation de monocouche ; qt : quantité adsorbée (mg/g) par unité de masse de l’adsorbant à l’instant t ; II.3.3..2. Modèles cinétiques du pseudo deuxième ordre Ce modèle exprimé par Ho et McKay [69] par l’équation de suivante : dq/dt = (K2.qe) + qt …………….………………………………………….. (EqII.7) L’intégration de cette équation suivie de sa linéarisation nous donne : t/qt=1/ ( K2.qe2) +(1/qe).t ……………..…………………………………(Eq.II.8) Où t =respectivement à l’équilibre et au temps t ; K2 : constante des vitesse du second ordre [mg/(g.min)]; II.3.3.3. Diffusion intra particulaire de modèle de soluté dans le solide Le cinétique de diffusion intra particulaire est exprimée par la relation de Weber et Morris [70] : qt=Kdiff.t1/2+C ……………………....……………………………………………...(Eq II.9) qt : quantité adsorbée par unité de masse de l’adsorbant en (mg/g) respectivement à l’équilibre et au temps t ; Kdiff : constante des vitesse diffusion intra particulaire [mg/(g.min)]. t : temps de contact (min) Le tracé de la courbe qt = f (t1/2) présente généralement deux parties dont une partie qui est linéaire .Cette dernière traduit l’étape de la diffusion intra particule [71] Conclusion Les données bibliographiques font ressortir la diversité des polluants présents dans les eaux ainsi que les techniques de traitements des effluents issus des activités industrielles. Les rejets chargés de colorants sont une des causes essentielles de la pollution de la faune et de la flore. Des études ont montré que lorsque ces polluants ne sont pas directement mis en cause, ce sont leurs métabolites qui induisent des maladies comme le cancer. Dans ce sens, des études ont prouvé que la majorité de ces procédés sont trop sélectifs sur les catégories de colorants à traiter et certains ne font que déplacer la pollution plutôt que la supprimer. Dans la suite de notre travail, nous allons donner des résultats encourageants concernant les synthèses et l’élimination de certains colorants par les HDL (MgFeCO3). References bibliographiques [1] M.Pastoureau ― Le petit livre des couleurs‖, 2ème Edition , Editeur Amazone (2007). [2] A.Varichon ―Couleurs pigments et teintures dans les mains des peuples‖, 1ème Edition ,Editeur Seuil, (2005). [3] H.Li, L.Yang, R.Tang , ― organic dyes incorporating N-Functionalized‖, J.Dyes and pigments ,99,863-870,(1989). [4] I.Roelds, F.Petillion, « La couleur expliquée aux artistes », Editeur Eyrolles, 1ème Edition (2012). [5]E. 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Une partie des matériaux préparés a été par la suite calcinée à une température de 500°C [1] afin d’obtenir les oxydes issus des HDL précédents. Ces matériaux seront notés HDLC ( MgRFeCO3) . La caractérisation des argiles synthétisées a été effectuée au sein d’interfaces et agrégats Charles –Gherard de Montpellier II (France). du laboratoire III. Synthèses des argiles anioniques carbonatés à base de Mg et Fe par co-précipitation III. 1. Préparation de la phase HDL ( MgFeCO3) non calcinée par co precipitation à différents rapports molaires Mg/Fe La synthèse des matériaux s’est réalisée en utilisant des sels de métaux de haute pureté. Il s’agit de : chlorure d'aluminium : FeC13, 6H20, (Biochim. 99%) ; Chlorure de magnésium : MgC12.6H20, (Biochim., 99%) ; Des bases sont également utilisées pour la synthèse, telles que l'hydroxyde de sodium (NaOH - Fisher-Scientific, 98.7%) et le carbonate de sodium (Na2CO3, Prolabo, 99%). La précipitation des minéraux s’est déroulée à pH fixe d’une valeur de 10 et selon les rapports molaires suivants : R : Mg+2/ Fe+3 = 2 ,3 et 4 et 5. Les matériaux obtenus subissent des traitements thermiques . La température de cristallisation est fixée à 60 C° en suivant la méthode de Reichle [2]. Les solutions de soude (NaOH) et de carbonate de sodium (Na2CO3) de concentrations respectives égales à 1, et 2 mol/l , sont mélangées dans des proportions convenables pour satisfaire la composition du mélange réactionnel de départ. A un volume de 100 ml de ce mélange ( NaOH/ Na2CO3), on ajoute goutte à goutte et à débit faible et constant la solution de sels de métaux MII+et MIII+ , sous agitation vigoureuse (750t/min) jusqu’á formation d'un gel dense. Le pH de synthèse est maintenu à la valeur de 10 par ajout, si nécessaire, d’une solution de NaOH 3M. Le gel obtenu est transvasé dans un flacon hermétique en verre pyrex et placé pour subir un traitement hydrothermal pendant 24 h dans une étuve à 80°C. La solution obtenue est ensuite maturée à température ambiante pendant 48 heures, filtrée et lavée plusieurs fois avec l'eau distillée pour éliminer les chlorures (vérification de l’élimination des chlorures par le test d’AgNO3). Enfin, le produit obtenu est séché à l’étuve à 60 °C durant 24 heures broyé dans un mortier en agate puis tamisé. La figure III.1 présente un schéma décrivant la synthèse du matériau. [3] Figure III.1. Montage utilisé pour la synthèse des hydroxydes doubles lamellaires par co précipitation à pH fixe III .2. Préparation de la phase HDLC (MgFeCO3) calcinée La synthèse de la phase carbonatée à différents rapports molaires R= 2, 3 , 4 et 5 a été obtenue par coprécipitation directe à pH constant = 10. Une partie de ces matériaux a été calcinée dans un four à programmation de température avec une augmentation de température de 1°C /min entre 20 et 500 °C, arrivé à 500°C, cette température est maintenue à cette valeur pendant 8 heures [4] . La température de calcination a été déterminée à partir de l’analyse thermogravimétrique. La calcination permet d’augmenter la surface spécifique et le volume poreux et ceci grâce à l’élimination des molécules d’eau et à la transformation des anions CO 3 -2 en CO2 .Ceci induit la formation d’oxydes de type MgO et FeO de couleur plus foncée .Ces derniers remis en solution contenant l’anion CO3-2, sont réhydratés pour reformer la phase HDL. Cette transformation est connue sous le nom de «effet mémoire» [5]. III.3. Marques et appareils de caractérisations des matériaux préparés Les argiles anioniques synthétisées à différents rapports molaires Mg /Fe ( R = 2,3 et 4 et 5) ont été caractérisées par différentes techniques : - Diffraction des rayons X : Les diffractogrammes de rayons X ( DRX) ont été collectés sur un appareil « Siemens D 5000 » en utilisant une raie Kα du cuivre - ( 1.5406 A° ). - Spectroscopie (IR ) : les spectres ont été réalisée sur un appareil (IRTF) de type « Spectrum 2000 Perkin Elmer » en phase solide. Les pastilles ont été préparées en dispersant l’échantillon à 1% dans du KBr et en pressant le mélange à 5 bars pendant quelques minutes jusqu’à l’ obtention d’une pastille . - Surface spécifique/Porosimétrie : Les isothermes d’adsorption- désorption de l’azote à la température de l’azote liquide ont été déterminés sur un appareil de type « Micrometer ASAP 2020 ». Les surfaces spécifiques ont été déterminées à partir des graphes (BET) pour des faibles valeurs de P/P0 . Les diamètres et volumes poreux ont été calculés par la méthode Barret-Joyner-Halenda (BJH) . - Analyse ATG/DTG : Les thermogrammes (ATD-TG) utilisés pour ces investigations ont été mesurés sur une thermobalance analytique de type « Setaram TG-DSC 111 » , en utilisant des nacelles en platine et en balayant un domaine de température entre 20°C et 900°C à une vitesse de 1°C/min . - III.4. Résultats et discussions III.4. 1.Caractérisations des HDL( MgFeCO3 ) non calcinés par diffraction des rayons X La figure ( III.2) représente les diffractogrammes correspondants à l’hydroxyde double lamellaire noté HDL( MgFeCO3) carbonaté à différents rapports molaires R= 2 , 3, 4 et 5. L’allure générale des diffractogrammes est typique aux phases de type hydroxyde double lamellaire ou hydrotalcite [6]. Ces diffractogrammes présentent des pics aux raies (003) , (006), (012) , (110) et (113) similaires à ceux observés par différents auteurs [7]. Les pics sont intenses et symétriques aux faibles valeurs de 2θ et moins intenses et asymétriques aux valeurs de 2θ plus élevées. Les positions angulaires de (2θ) donnent directement accès aux distances inter lamellaires dhkl telles que [dhkl = d003= 2d006 ] et par conséquent aux paramètres de maille hexagonale c = 3d 003 . Les positions des pics intenses sont situés aux environs de 2θ =11.4180° ( R=2 ) ; 2θ = 11.1925°( R=3 ) ; 2θ =11.4214° ( R=4 ) et 2θ =11.4265° ( R=5 ) Ces pics correspondent à la valeur de l’espace inter lamellaire d003. Les positions des pics moins intenses sont situés aux environs de 2θ = 23.1244° ( R=2 ) ; 2θ = 22.8570°( R=3 ) ; 2θ = 22.1217° ( R=4 ) et 2θ = 21.9880°( R=5 ) ; Ces pics correspondent à la valeur d006. Les positions des pics encore moins intenses sont situés aux environs de 2θ = 34.4402° ( R=2 ) ; 2θ = 34.5607° ( R=3 ) ; 2θ =33.5622°( R=4 ) et 2θ =33.986°( R=5 ) ;Ces pics correspondent à la valeur d012. Il y a lieu de distinguer la différence de l’intensité des deux premiers pics d’indexation d 003 et d006 pour chacun des matériaux à différents rapports molaires Mg/Fe . D’après les deux premiers pics du rapport molaire Mg/Fe= 3 , il présente la meilleure cristallinité [8] . les pics sont plus intenses et plus fins , révélant ainsi que les couches sont plus ordonnées .La phase avec R=3 est la mieux cristallisée mais elle n’est en aucun cas pure . Les pics (indexation 003, 006, 012 , 015 ,018 et 110) de cette phase sont similaires aux pics de l’hydrotalcite « Sjogrénite synthétique » de formule Mg6Fe2(OH)65(CO3),(H2O)4 (fiche ASTM 01-086-0182 en annexes). chimique Cependant nous observons la présence de deux pics supplémentaires aux environs de 2θ = 32.3° et 2θ = 37 .4° , ces deux pics sont dus à la présence de la sidérite (Carbonate de Fer (FeCO 3) ) (voir Fiche ASTM 01-077-8369 en annexes) .Il faut préciser que la sidérite est un produit de corrosion du fer et que dans la littérature aucune étude n’a été faite sur l’adsorption des colorants anioniques par la sidérite . La « Sjogrénite naturelle » est citée au niveau du chapitre I (page 47) . La distance d(110) permet de calculer le paramètre de maille unitaire a (A°) = 2d(110). Celui-ci permet de calculer la distance cation-cation. .Le paramètre de maille c (A°) vaut trois fois la valeur de d(003) ( c(A°) = 3d(003) ). Le tableau (III.1) regroupe les valeurs des paramètres de maille expérimentaux. Le paramètre de maille (c) varie suivant le rapport molaire, ceci peut être interprété par le nombre de molécules d’eau qui augmente en fonction du rapport molaire Mg/Fe car le degré d’hydratation du Mg est plus grand que celui du fer[ 9 ]. Tableau III. Paramètres de mailles expérimentaux des HDL (Mg R FeCO3) MgRFeCO 3 d(003)(A°) 2θ(°) d(006) 2θ(°) ° )(A ) d(110) 2θ(°) a(A°) c(A°) ° )(A ) 11.589 3.8169 23.288 1.5504 59.588 3.1008 22.9014 R=3 7.709 11.468 3.849 22.9237 1.5529 59.481 3.106 23. 1208 R=4 7.7102 11.477 3.9009 22.7748 1.5495 59.619 3.099 23.1306 R=5 7.7358 11.4577 3 .8679 23.0320 1.5617 59.1038 3.1234 23.2074 (018) (015) (012) (006) (a) (110) (113) 7.6338 (003) R=2 Intensity (a.u) Mg/Fe=2 Mg/Fe=3 Mg/Fe=4 Mg/Fe=5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 2 (degree) Figure III.2. Diffractogrammes des HDL(MgFeCO 3) synthétisés à differents rapports molaires Mg/Fe III.4. 2.Caractérisations des HDL( MgFeCO3 ) calcinés par diffraction des rayons X Les hydroxydes synthètisés sont par la suite calcinés à une température de 500°C pendant 8 heures. La figure ( III. 3) représente les diffractogrammes correspondants aux hydroxydes doubles lamellaires thermo-traités. dans un four à moufle muni d’un régulateur de température . La calcination à 500 C° a provoqué l’effondrement de la structure lamellaire à 500 C°. ceci se traduit principalement par la disparition des raies d003 , d006 , d012 et pourrait être interprété par le départ des molécules d’eau et des anions carbonatés. Ces hydrotalcites calcinées présentent des pics à 2θ =43,06 ° et 62,48 °, correspondants aux oxydes MgO, et à 2θ = 32°et 36° ceci est dû probablement à la présence de l’Hématite (Fe2O3) ((fiche ASTM 00-001-1053) en annexes) . Ils sont typiques aux hydroxydes doubles lamellaires Mg/Fe calcinés et en bon accord avec les résultats obtenus par les chercheurs. 10000 Mg/Fe = 2 8000 Intensité 6000 Mg/Fe = 3 4000 Mg/Fe = 4 2000 Mg/Fe = 5 0 10 20 30 40 50 60 70 2 (degré) Figure III.3. Diffractogrammes des HDL(Mg-Fe-CO3) synthétisés et calcinés à differents rapports molaires Mg/Fe III.4.3.Caractérisations des HDL( MgFeCO3 ) et HDLC(Mg3 FeCO3) par spectroscopie InfraRouge La figure (III.4) représente les spèctres IR des HDL (MgFeCO3) avec des rapports molaires de 2 ,3 et 4 et 5 . Ces spectres à differents rapports molaires présentent des bandes d’absorption suivantes : des bandes d’absorption centrées vers 3427cm-1 pour R=2, à 3436 cm-1 pour R=3, à 3498 cm-1 pour R= 4 et à 3500 cm-1 pour R= 5 qui correspondent à la vibration de valence des groupements hydroxyles libres OH- de la couche pseudo-brucite incluant les molécules d’eau adsorbées physiquement[12]. Aux environs de 1650 cm-1 apparaissent des bandes d’absorption associées à la déformation des molécules d’eau. Les anions des carbonates sont présentés par des bandes d’adsorption intenses situées à 1359 cm-1(R=2,3), 1367 cm-1 ( R=4) et 1360 cm-1 ( R=5) . Les bandes de vibration aux environs de 1460 cm-1 sont assignées au mode de vibrations des carbonates libres . Les bandes de vibrations observées dans les régions des fréquences faibles (en dessous de 900 cm-1) sont attribuées aux liaisons métal- hydroxyde , métal- hydroxyde- métal formant les couches du matériau lamellaire comme Mg-OH, Fe-OH et HO-Mg-Fe-OH [13]. Figure III.4. Spectres Infra Rouge des HDL (MgFeCO3) à differents rapports molaires La figure (III.5) représente les spèctres IR des HDL (MgRFeCO3) avec un rapport molaire de R=3 calcinés à 500 C°( spèctre bleu ) et non calcinée (spèctre noir) .Ces spectres ont la même allure , ils sont typiques aux hydrotalcites calcinées et non calcinées [14] . La bande de 3636 cm-1 s'affaiblir et se déplace à 3411 cm-1 lorsque l’hydrotalcite est calcinée ceci est dû à l’élimination des molécules d’eau. Le faible bande à 1647 cm-1 est due à la vibration de flexion (mode de déformation de HOH (AH-O-H)) des molécules d'eau intercalaire [15-16]. La bande intense à 1359 cm-1 est due au mode de l'espèce intermédiaire carbonate tel que rapporté dans la littérature [15] . Les bandes de nombres d’ondes de 500 à 750 cm-1 sont attribués au métal - oxygène – métal [16- 20]. Figure III.5. Spectres Infra Rouge des HDL (Mg3FeCO3) non calcinés et calcinés III..4.4.Caractérisations des HDL( MgFeCO3 ) par analyses thermogravimétriques (ATD-TG) L’analyse thermogravimétrique mesure la perte de masse des matériaux soumis à un gradient de température et un flux d’air. La figure (III.6) représente l’évolution au cours de la réaction stoechiométrique du thermogramme , c’est à dire la perte de masse de l’hydrotalcite (MgFeCO3) avec le rapport molaire Mg/Fe =3 en fonction de la température. Sur celui ci sont matérialisées les limites des zones de températures que nous distinguons en fonction des phénomènes qui ont lieu. La courbe TG de ce matériau synthétisé montre trois pertes de masse distinctes dans les intervalles de température (50-200) °C, (200-460) °C et (460-750) °C. La perte de masse dans la première étape (50 -200 ° C) est d’environ 13%; l’augmentation de la température provoque une agitation thermique croissante des molécules d’eau retenues à la surface par des ponts d’hydrogènes, ces derniers cèdent sous l’effet de la température induisant ainsi l’évaporation de l’eau. Ce phénomène est une caractéristique des hydrotalcites liées à la physisorption de l'eau entre les couches [21]. La seconde perte de masse produite entre 200 et 460 ° C d’environ 21%, est due à la première étape de déshydroxylation et l'élimination des ions carbonates [22]. La troisième perte de masse produite entre 460°C et 750 °C est d’environ 5% correspond à la finalisation de la déshydroxylation et l’effondrement des feuillets pour avoir uniquement des oxydes de Mg et Fe [23] . -1 Perte de masse (%) 90 dATG (% °C ) 0.0 100 -0.5 80 70 -1.0 60 100 200 300 400 500 600 700 800 900 Température (°C) Figure III.6 . Thermogramme ATD-T G des HDL (Mg 3FeCO3) synthétisé III.4.5. Analyses texturales des HDL (MgFeCO3 ) par adsorption de N2 à 77 °K Les propriétés texturales du matériau (surface spécifique et le volume poreux) ont été obtenus par la technique d’adsortion-désorption d’azote( théorie de Brunauer,Emmet et Teller ) [24]. La taille des pores est calculée par la méthode( Barret-Joyner-Halenda) [25]. Les isothermes d’adsorption et de désorption d’azote du matériau HDL(Mg 3 FeCO3) sont représentées sur les figures (III.7 ) et (III.8 ) . Les matériaux ont été préalablement dégazé à 150 °C et une pression de 10 -4 Torr durant toute une nuit. Les adsorption et désorption sont mesurées à -196 °C ( 77°K). Les désorptions commencent immédiatement à la fin de l’adsorption. Ces isothermes sont caractéristiques de matériaux mésoporeux et de type II dans la classification de Brunauer Emmett et Teller correspondant aux structures lamellaires. Les surfaces spécifiques sont respectivement de 22.33 m2/g et 88. 46 m2/g pour les HDL (Mg3FeCO3) et HDLC (Mg3FeCO3) , elles sont en accord avec la litterature [26] . Ces valeurs de surfaces peuvent être expliquées par l’existence d’espaces entre les particules mésometriques formant une porosité entre les particules . Les HDLC(Mg3 FeCO3) ont une surface spécifique beaucoup plus élevée que celle des HDL (Mg3 FeCO3) car les matériaux calcinés forment des oxydes mixtes dont la taille des particule est très faible [27]. 3 V ads-des (cm /g STP) 375 350 325 300 275 250 225 200 175 150 125 100 75 50 25 0 0,0 Adsorption Desorption 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 Pression Relative (P/P0) Figure III.7. Isotherme d’adsorption /Desorption de N2 desHDL(Mg3FeCO3) 500 Adsorption Desorption 450 350 300 3 V ads-des (cm /g STP) 400 250 200 150 100 50 0 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 Pression Relative (P/P0) Figure III.8. Isotherme d’adsorption /Desorption de N2 des HDLC(Mg3FeCO3) Conclusion Dans cette partie expérimentale les hydroxydes doubles lamellaires non calcinés et calcinés HDL(MgRFeCO3 ) et HDLC(MgRFeCO3 ) ont été préparés à différents rapports molaires Mg/Fe par la méthode de coprécipitation à pH fixe = 10. Les matériaux obtenus ont été caractérisés pour être utilisés dans l’adsorption de colorants anioniques. Les résultats obtenus indiquent que La diffraction des rayons X a donné une bonne cristallinité pour tous les produits formés, particulièrement l’HDL au rapport molaire R Mg/Fe= 3. Les phases calcinées semblent typiques aux oxydes mixtes, à l’exception cependant de la présence des pics supplémentaires retrouvés pour les rapports molaires Mg/Fe= 3 ,4 et 5 qui peuvent être attribués à la structure spinelle MgFe2O4 (magnésioferrite), ce qui était prévisible du fait que Ferreira et al ont observé ces pics existant dans les composés ferriques. Les spectres Infra Rouge confirment l’appartenance de ces matériaux synthétisés à la famille des HDL et HDLC. La surface spécifique des échantillons (R Mg/Fe= 3) semble dépendre de leur composition, elle augmente avec la calcination (apparition d’oxydes mixtes formés de particules à faible taille). Le thermogramme du HDL (Mg3FeCO3 ) synthétisé montre trois pertes de masse distinctes dans les intervalles de température dues à l’évaporation de l’eau, l’élimination des carbonates et la déshydroxylation Afin d’enrichir ces investigations et favoriser la monodispersité des particules nous avons envisagé de préparer des hydroxydes doubles lamellaires par une deuxième méthode, utilisant une base retard. Il s’agit de la synthèse par la décomposition thermique de l’urée des argiles anioniques à base de sels MgCl2 et FeCl3. L’objectif de ces investigations est de comparer les deux méthodes de synthèse ainsi que leurs impacts sur l’adsorption des colorants acides. Références bibliographiques [1] V.K.Gupta, S.Suhas , ―application of low cost adsorbent for dyes removal‖ J.Environ, 90, 2313-2342(2009). [2] W.T.Reichle,‖ synthesis of anionic clays minerals‖ J. Solid. Stat.Ionics, 22, 135141(1986). [3] I. Carpani, M. Berrettoni, B. Blaring, M. Giorgetti, E. Scavetta, D. 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Les phases HTU de grande cristallinité sont obtenues pour des températures supérieures ou égales à 90 °C et un temps de précipitation supérieur ou égal à 24 heures. En effet, il a été remarqué que la cristallinité des produits croit pour des traitements thermiques à des températures qui dépassent les 90°C et pour des temps de traitement plus long que 24 heures. La méthode de synthèse par l’urée a été développée pour obtenir des matériaux avec des taille de particules mono disperses. L’ hydrolyse de l’urée à des températures supérieures à 70 ° C conduit à sa décomposition en libérant des ions OH- qui vont réagir avec les sels métalliques. Plus la température est élevée plus la précipitation de la phase HTU est rapide. Cette méthode permet le contrôle cinétique de la co-précipitation. Ces phases HTU se sont avérées être de bons supports pour l’immobilisation de polluants organiques des milieux aquatiques tels que les colorants . IV.1. Intérêt de la décomposition thermique de l’Urée Constantino et Coll.U [1] ont été les premiers à mettre au point une nouvelle méthode de précipitation d’hydroxydes doubles lamellaires par décomposition thermique de l’urée. Une faible sursaturation de l’urée induit une faible vitesse de nucléation . L’intérêt de la méthode de précipitation des HTU par décomposition thermique de l’urée est dans le contrôle de la cinétique de précipitation de la matrice HTU par l’utilisation de l’urée comme base retard [2-4] . Les processus de nucléation et croissance sont généralement confondus lors d’une préparation de matrice HDL par co précipitation classique car la solution est rapidement sursaturée en soude. Le contrôle de l’hydrolyse thermique de l’uré , en évitant la sursaturation permet de saturer ces deux étapes et de favoriser une homogénéité meilleure en taille des cristallites et une plus grande cristallinité . Une faible sursaturation induit une faible vitesse de nucléation, donc les cristallites sont en nombre inférieur , mais de plus grande taille > 40µm [5] . L’urée base de Bronsted très faible ( pKb = 13.8) se décompose au dessus de 70 ° C selon Shaw et Bordeaux [6], d’abord en formant du cyanate d’ammonium ( NH 4CNO) puis en s’hydrolysant en carbamate d’ammonium . La précipitation est contrôlée par la vitesse de décomposition de l’urée , qui augmente avec l’élévation de la température ( multipliée par 200 entre 60 °C et 100 ° C) .Cette température régule le p H entre 7 et 9 selon la température . CO(NH2)2 → NH4CNO reaction lente NH4CNO → 2 NH4+ + CO3-2 reaction rapide Ou CO(NH2) 2 → 2 NH4+ + CO3-2 Puis CO3-2 + H2O → OH- + HCO3Cette méthode est particulièrement adaptée à la synthèse des phases hydroxydes doubles lamellaires car les produits de décomposition de l’urée ( hydroxydes et carbonates ) sont les constituants des HDL . Constantino et coll [1] ont étudié l’influence de la température et des concentrations sur la structure et les compositions des produits obtenus . Cette méthode permet de synthétiser la phase HTU à forte densité de charge mais la production de l’ion carbonaté constitue un inconvénient majeur lorsque d’autres anions doivent être intercalés . IV.2. préparation de la phase HTU (Urée/MgFeCO3) Mode et paramètres opératoires Pour la formation de la phase HTU cristallisée nous avons travaillé dans les conditions suivantes : La température ≥ 90ºC ; Durée ≥ 24 heures (90ºC) ; Rapports [Urée] / [sels] = 4,5 et 6. Nous avons choisi le rapport molaire Mg/Fe = 3 car il a présenté la meilleure cristallinité quant à sa synthèse par co-précipitation à p H =10 ( voir chapitre III ) . Les solutions mixtes de métaux divalents MII+ et trivalent de MIII+ ont été préparées selon les valeurs suivantes : 0.3 mole de Mg2+ et 0.1 mole de Fe3+ pour un rapport molaire de Mg/Fe=3. Parallèlement, la solution de l’urée est préparée avec différentes concentrations : 1.6moles, 2moles, et 2.4 moles pour les rapports molaires urée/sels = 4.5 et 6 respectivement. Après leurs préparations, les solutions sont ensuite mélangées dans des proportions convenables pour satisfaire la composition du mélange réactionnel de départ. A un volume de 200 ml de ce mélange (M+2/M+3), on ajoute goutte à goutte (débit faible et constant) la solution d’urée, sous agitation vigoureuse (750 tour/min) jusqu’à formation d’un gel dense et avec pH mesuré . Le produit obtenu est refroidi à température ambiante et filtrée, puis lavé plusieurs fois (04 fois) avec l’eau distillée pour éliminer les chlorures excédentaires. A la fin, le produit obtenu est séché à température ambiante durant et caractérisé par les techniques de caractérisation[1]. Le schéma réactionnel est représenté sur la figure (IV.1) Figure IV.1. montage du protocole de synthèse des HTUR(Mg3FeCO3) IV.3. Caractérisations structurales IV.3.1.Diffration RX La figure ( IV.2) représente les diffractogrammes correspondants à l’hydroxyde double lamellaire noté HT(UrRMg 3Fe) carbonaté à différents rapports molaires[Urée]/[sels] (R= 4 , 5 et 6) . Ces diffractogrammes présentent des pics d’indexation d (003) , d(006), d(012) ,d (110) et d(113) indiquant une structure lamellaire avec un réseau hexagonal. La symétrie est typiquement rhomboédrique, ces résultats ont été observés par différents auteurs [7-9]. Les pics sont intenses et symétriques aux faibles valeurs de 2θ mais moins intenses et asymétriques aux valeurs de 2θ plus élevées . Les premiers pics sont situés aux environs de 2θ =10.9917° ( R=4 ) ; 2θ =11.485° ( R=5 ) et 2θ =11.1925° ( R=6 ) Ces pics correspondent à la valeur de l’espace inter lamellaire d003 Le deuxièmes pics moins intenses sont situés aux environs de 2θ = 22.42° ( R=4 ) , 2θ = 22.4570°( R=5 ) ; 2θ = 22.4217° ( R=6 ) ; Ces pics correspondent à la valeur de l’espace inter lamellaire d006 Les troisièmes pics encore moins intenses sont situés aux environs de 2θ = 34.4402° ( R=4 ), 2θ = 33.1607° (R=5) et 2θ =32.863° (R=6), ces pics correspondent à la valeur de l’espace inter lamellaire d012. Il y a lieu de distinguer la différence de l’intensité des deux premiers pics d’indexation d 003 et d006 pour chacun des matériaux à différents rapports molaires Urée/Sels .En effet ces deux pics sont plus intenses pour le rapport molaire UrR/Mg3Fe= 5 Cela est dû à sa meilleure cristallinité. Cependant ce dernier présente des impuretés dues à la présence de la sidérite (FeCO3) qui est produit de corrosion du fer [7]. . Les raies (110) et (113) sont distinguées sur les diffractogrammes aux environs de 2θ = 60°. Elles correspondent aux oxydes MgO et FeO. L’hydrotalcite HTU [Urée]/[sels] =5 présente des pics à , correspondants à 2θ = 31,81 °, 37,5 ° , ils peuvent être attribués à la structure sidérite (FeCO3) (Fiche ASTM 01-077-8369) [8-9]. IV.3.2.Etude des paramètres de maille Le tableau (IV.1). regroupe les paramètres de mailles expérimentaux des HTUR(Mg 3Fe). Nous remarquons que les distances inter lamellaires retrouvées expérimentalement sont en accord avec ceux citées dans la littérature [9]. Le paramètre (a) qui donne la distance entre deux cations voisins est presque identique pour toutes les phases, ce qui implique que le rapport molaire Mg/Fe = 3 a était atteint , pour les trois rapports Urée/Sels . La distance basale des phases préparées par la décomposition de l’urée est inférieure (7.69, 7.712, 7.66) à celles des phases co précipitées à p H fixe ( 7.73,7.89,7.74), ceci indique que l’eau est moins intercalée dans les premières phases [10]. Tableau IV.1. Paramètres de mailles expérimentaux des HTUR(Mg3Fe) 2θ(°) d(006) 2θ(°) 2θ(°) a(A°) c(A°) 1.53 60.45 3.06 23.082 22.48 1.539 60.06 3.059 22.893 22.452 1 .5307 59.98 3.061 22.998 HTUr/ d(003) Mg3Fe (A°) R=4 7.694 11.491 3.962 22.42 R=5 7.712 11.4641 3.951 R=6 7.666 11.53 2 3.957 (A°) d(110) (A°) Figure IV.2. Diffractogrammes des HT[Urée]/[sels] synthétisés à différents rapports molaires UrRMg3Fe La figure ( IV.3) représente les diffractogrammes correspondants aux hydroxydes doubles lamellaires HTUR(Mg3Fe) carbonatées à différents rapports molaires (UrRMg3Fe) R= 4, 5 et 6 et calcinées à une température de 500 C° maintenue pendant 8 heures . Nous remarquons toujours que la calcination à 500 °C a provoqué l’effondrement de la structure lamellaire à 500 C° ,entre autre la disparition des raies d 003 , d006 , d012 . Ceci peut être interprété par la disparition des molécules d’eau et des anions carbonatés. Ces hydrotalcites calcinées présentent des pics à 2θ =43,06 ° et 62,48 °, correspondants aux oxydes MgO, et aux environs 2θ = 32° et 37 °( très faible pic )pour respectivement les rapports molaires [Urée/sels] R=5 et 6 et qui peuvent être attribués à la structure hématite ( Fe2O3)(Fiche ASTM 00-001-1053) [9]. 10000 HTU4/Mg+Fe 8000 (.ua) 6000 HTU5/Mg+Fe 4000 HTU6/Mg+Fe 2000 0 10 20 30 40 50 60 70 θ Figure IV.3. Diffractogrammes des HTUR(Mg3FeCO3) synthétisés et calcinés à différents rapports molaires (Ur/Mg3Fe) IV.3.3.Spectroscopie Infra Rouge Les HTUR(Mg3Fe) ont étaient caractérisées par la spectroscopie Infrarouge à transformée de Fourier au laboratoire de Chimie des polymères de l’université d’Oran. Les spectrogrammes sont représentés sur les figures (IV.4 , IV.5, IV.6) . Les spectres IR enregistrés pour les trois matrices préparées non calcinées sont presque similaires et présentent toutes les bandes caractéristiques des HTU R( Mg3 FeCO3). Les larges et intenses bandes situées aux environs de : - 3427cm-1 Pour HT[Urée]/[sels] R= 4 - 3442 cm-1 pour HT[Urée]/[sels] R=5 - 3498 cm-1 pour HT[Urée]/[sels] R=6 sont attribuées aux vibrations de valence des groupement hydroxyles OH- de la couche pseudo-brucite incluant les molécules d’eau adsorbées physiquement. Les bandes d’intensité moyennes aux environs de : - 1647 cm-1 pour HT[Urée]/[sels] R=4, - 1650 cm-1pour HTUr/sels R=5 et HTUr/sels R=6 sont attribuées aux vibrations de déformation angulaire des molécules d’eau interstitielle H-OH[11]. Les anions des carbonates sont présentés respectivement par des bandes d’adsorption intenses située à 1359 cm-1, 1359 cm-1, 1367 cm-1 pour R=4, R=5, R=6. Nous trouvons aussi des pics ou des bandes aux environs des 800 cm-1 correspondant aux bandes de valence MO et aux bandes de vibrations MOH comme Mg-OH, Fe-OH et HO-Mg-Fe-OH. Figure IV.4. spectre Infra Rouge des HTU4( Mg3Fe) Figure IV.5. spectre Infra Rouge des HTU5( Mg3FeCO3) Figure IV.6. spectre Infra Rouge des HTU6( Mg3Fe CO3) IV.3.4.Etude Morphologique La figure (IV.7) représente les clichés du microscope électronique à balayage des matériaux HTU suivant leur durée de synthèse et leur rapport molaire [Urée]/[Sels] pour les différentes phases (HTU4/Mg3FeCO3)( 24heures), (HTU4/Mg3FeCO3) ( 48heures), ( HTU6/Mg3FeCO3) ( 48heures) et ( HTU5/Mg3FeCO3) ( 48heures) respectivement nommés a, b, c et d. les clichés de ces phases sont en accord avec la littérature [12] et montrent la formation de particules individuelles de tailles supérieures à 2µm. Les matériaux HTUR(Mg3 FeCO3) présentent une morphologie sous forme de disques plats de diamètres 2 µm et 4 µm, l’agrégation se fait sur les faces principales, conduisant ainsi à un empilement de particules individuelles ordonnées de forme hexagonale et monodisperse. La comparaison des échantillons met en évidence l’effet du rapport molaire Urée/sels sur la taille des particules. En effet plus le rapport molaire augmente plus la taille des particules augmente, ainsi, les plus grandes particules sont obtenues pour le rapport molaire Urée /sels = 5. La prolongation de la synthèse favorise une faible vitesse de nucléation donnant ainsi des cristallites en nombre inférieur mais de plus grande taille [ 12] . Figure (IV.7) : Clichés MEB des phases : a) (HTU4/Mg3Fe)( 24heures) ,b)(HTU4/Mg3Fe) ( 48heures), c)( HTU6/Mg3Fe) ( 48heures) et d) ( HTU5/Mg3Fe) ( 48heures) IV.4.Etudes paramétriques IV.4.1. Effet du rapport molaire Urée /sels sur le p H final L’effet du rapport molaire Urée /sels a été évalué dans les conditions suivantes : - Rapport molaire Mg/ Fe= 3, - Temps réactionnel de 48 heures. Différentes phases ont été comparées lors de la préparation des HTU en utilisant les rapports Urée/Sels = 4, 5 et 6 . Le tableau IV.2 récapitule les valeurs finales du p H durant les différentes étapes réactionnelles en mentionnant les temps initiaux et finaux de chaque étape . Tableau IV.2 .Valeurs finales du p H en fonction du temps d’hydrolyse de l’urée pour les différents rapports [Urée]/ [Sels] Tps(h)⁄ p 0 -2 2 -4 4 - 6 6 - 12 R = 4 2.6 R = 5 R = 6 12 - 24 24-36 36-48 48-50 2.8 3.2 4.7 5.8 7.9 9.5 9.5 3.1 3.2 4.9 6.3 7.5 8.3 10.1 10.1 3.3 3.4 4.4 5.3 6.7 8.4 9.7 9.7 H Nous remarquons que dans nos conditions de synthèse le pH atteint à 90 ° C à une valeur maximale de 10.1. Nous observons aussi que quelle que soit la concentration de l’urée mise en solution, les courbes du pH en fonction du temps sont pratiquement superposables 11 10 9 8 pH 7 R4 R5 R6 6 5 4 3 2 0 10 20 30 40 50 Temps (h) Figure IV.8 : Effet du rapport molaire sur l’évolution du pH final. (figureIV.8). Ceci prouve l’importance de l’effet tampon du milieu qui atteint rapidement un milieu basique [ H+] , quelle que soit l’évolution de la concentration des autres espèces[13] . IV.4.2. Surface spécifique La surface spécifique d’un solide joue un rôle essentiel dans l’élimination des composés organiques par rétention. Plusieurs méthodes sont généralement utilisées dans sa détermination. Celle de Brunauer-Emmett-Teller (B.E.T) nous a permis d’accéder à la surface spécifique de notre HTU. Cette phase présente généralement des isothermes d’adsorption d’azote de type II selon Brunauer-Emmett-Teller [14] avec une petite boucle d’hystérésis de type (B) La surface déterminée est de 22.8 m2/ g . Cette faible valeur indique que La HTU possède une faible porosité.(figure IV.9) Isotherm Plot Quantity Adsorbed (cm³/g STP) 250 200 150 100 50 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25 0.30 0.35 0.40 0.45 0.50 0.55 0.60 0.65 0.70 0.75 0.80 0.85 0.90 0.95 Relative Pressure (p/p°) Figure IV.9 : Isotherme des HTU5/Mg3Fe IV.4.3. Point de zéro charge p H (PZC ) Le point de charges nulles pH PZC est le paramètre qui correspond au pH pour lequel la surface du solide présente une charge nulle. Nous avons utilisé la méthode décrite par Ferro Garcia et al. [15] et Sontheimer et al. [16] pour déterminer le pH (PZC) de la HTU. Cette méthode consiste à ajouter une solution d’acide chlorhydrique (1N) ou de soude (1N), à une solution de NaCl (0,01 M) de volume de 50 ml, contenue dans une cellule thermostatée maintenue à 25°C. L’ensemble est laissé sous agitation pendant 6 heures, puis le pH final est relevé. D’après la figure (IV.10), nous avons tracé l’évolution du pH final (après addition duHTU5Mg3FeCO3 à chaque p H initial ajusté) en fonction du pH initial ajusté. Le point d’intersection entre la courbe obtenue et celle de la bissectrice obtenue sans ajout de l’argile correspond au pHPZC de notre matériau. Il est de 8.9 ainsi pour des pH supérieurs, la surface est chargée positivement alors que, pour des pH inférieurs à 8.9 la surface est chargée négativement. Figure IV.10 détermination du point de charge zéro des HTU5(Mg3FeCO3) Conclusion Dans ce chapitre nous avons opté pour une nouvelle stratégie de synthèse de nos matrices hydrotalcites à base de sels MgCl2 et FeCl 3 pour exalter leurs nouvelles propriétés . En effet la morphologie de ces HTUR(Mg 3Fe) est directement liée aux conditions de synthèse puisque la taille des particules augmente avec l’augmentation du rapport molaire [ Urée]/[Sels] . Nous avons choisi cette synthèse pour séparer les deux étapes de nucléation et de croissance afin d’agrandir les dimensions des particules .Ces dernières sont mieux cristallisées par l’hydrolyse de l’urée .Nous avons aussi trouvé que quelque soit la concentration des espèces [Urée]/[Sels], les valeurs du pH demeuraient inchangeables . Le PZC de notre matériau est égal à 8.9 pour les valeurs de pH supérieurs au PZC, la surface est chargée positivement alors que, pour les valeurs de pH inférieurs à 8.9 la surface est chargée négativement. Afin d’améliorer la performance de l’adsorption de colorants textiles anioniques nous allons étudier la capacité d’adsorption en fonction de plusieurs paramètres de trois colorants anioniques sur nos matrices synthétisées . Ces investigations chapitre. feront l’objet du dernier Références Bibliographiques [1] Costantino, U., Marmottini, F., Nocchetti, M., Vivani, R., New synthetic routes to hydrotalcite-like compounds — characterisation and properties of the obtained materials. Eur. J. Inorg. Chem. 1439–1446 (1998). [2] S.Lindy, A.Kontitten,‖clinical applicability of Urea LDH, test in various pyraurite concentrations‖ J.ClinicActa , 17, 223-228( 1967). [3] J.Liu, J.Song,H.Xioo, ―synthesis and thermal properties of ZnAlLDH by uréa hydrolysis‖J.Powder Techn, 253, 41-45(2012). [4]T.Hibino, H.Ohya, ―synthesis of crystalline LDH by using urea hydrolysis ―J.ApplClaySci, 45, 123-132(2009). [5] H.Barhoumi, A.Marouf, H.Rammah,‖Uréa biosynthese based on Zn 3Al urease LDH, J.MaterSci, ,26, 328-333(2006). [6] W. M.H.R.Shaw and John J.Bordeaux, ―properties of urea …), .J.Am.Chem. Soc, 77, 4729-4733(1955). 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Or malgré son prix relativement élevé, le charbon actif est resté depuis longtemps le solide qui a été le plus sollicité au vue de ses capacités d’adsorption très importantes. Plusieurs équipes de recherche ont testé un certain nombre d'adsorbants dans l’élimination des colorants. Pour notre part, nous nous sommes intéressés à la synthèse des HDL(Mg 3FeCO3) et HTUR(Mg3FeCO3) en vue de tester l’efficacité de ces matériaux dans l’adsorption de colorants anioniques textiles. Un suivi de la coloration des solutions polluées après contact avec nos matériaux a été effectué par spectrophotométrie d'adsorption moléculaire UV-Visible. L'adsorption des colorants dépend de plusieurs paramètres, à savoir : - Le rapport molaire Mg/Fe , - La concentration en polluant, - La cinétique d’adsorption, - Le pH des solutions, - La masse des matériaux , - L’effet de la température …. Plusieurs de ces paramètres ont été étudiés dans ce chapitre. Nous nous sommes consacrés à l'étude de l’adsorption d’un colorant organique anionique, en l’occurrence l’Orange G sur les HDL (Mg3FeCO3). Nous avons jugé utile de compléter et finaliser ce travail par une analyse comparative traitant l’adsorption de deux autres colorants anioniques (Bleu d’Evans et Rouge de Congo) sur les HTU5(Mg3FeCO3) et un adsorption du mélange des trois colorants par nos matériaux . V.1.Les adsorbats utilisés Le travail qui suit va porter sur l’adsorption d’un colorant textile anionique azoïque l’Orange G (acide orange 10) sur les HDL(Mg3Fe CO3 ). Ce colorant est choisi comme modèle représentatif des polluants organiques de taille moyenne. Son adsorption ainsi que celle du bleu d’Evans et du Rouge de Congo sur les HTU(Mg3FeCO3) seront ensuite étudiées en vue d'évaluer les performances de nos matériaux synthétisés avant leur emploi dans des installations d'épuration des eaux de rejets textiles. V.1.1.Le colorant Orange G L'Orange G, appelé aussi [Orange 10 ou sel sodique de 1 ‘acide 1,3 naphtalènesulfonique 7-hydroxy-8-(phénylazo), appartient à la famille des azoïques (-N=N-). C'est un composé cancérigène, mutagène et provoquant l'apparition des granulations de Heinz dans l'hématite du rat. Il sert à la teinture des fibres naturelles comme le coton, la laine et la soie sur lesquelles il se fixe par ses groupements polaires .Un balayage de la longueur d'onde maximale des colorants dans le domaine visible a révélé une longueur d'onde maximale de 480 nm pour l’orange G[1]. La figure ( V.1) représente la structure du colorant Orange G HO N N N aO 3 S SO 3 N a Figure V.1. La structure de l'Orange G .1.2 Le colorant Bleu Evans Le colorant bleu d’Evans, appelé aussi 53 bleu direct, appartient à la famille des azoïque car il est caractérisé par la fonction azoïque (diazoïque) -N=N-, c’est un composé dangereux puisque il est cancérigène. Il sert à la teinture des fibres naturelles comme les coton, la laine et la soie sur lesquelles, il se fixe par ses groupements polaires. La structure développée du colorant est donnée par la figure.sa formule chimique est : acide (dimethyl-3,3biphénylene-4,4bisazo)-2,2bis-(amino-hydroxy-inaphtalénedisulfonique-5,7) [2] La figure ( V.2) représente la structure du colorant Bleu d’Evans FigureV.2 : Structure chimique du Bleu d’Evans V.1.3. Le colorant Rouge Congo Le Rouge Congo, appelé aussi acide benzidinediazo-bis-1-naphtylamine-4-sulfonique est une molécule diazoïque, c'est-à-dire qui possède deux fois la structure de l'azobenzène. Le Rouge Congo est à la fois un colorant organique, plus trop utilisé du fait de sa toxicité, et un indicateur de pH. Ce colorant a reçu son nom en hommage à l'exploration du Congo par Stanley l'année de sa découverte.[3] La figure ( V.3) représente la structure du colorant Rouge de Congo Figure V.3 : Structure chimique du Rouge Congo V.2. Adsorption du colorant Orange G par la phase HDL ( MgFeCO 3) V.2. 1. Effet du rapport molaire Mg/Fe sur la fixation du colorant Orange G Les principales caractéristiques de ce colorant sont données dans le Tableau V.2 Tableau V.1. caractéristiques de l’ Orange G Formule brute C16H10N2O7S2.2Na Masse moléculaire (g/mol) 452,37 Longueur d'onde max (nm) 480 Point de décomposition 390 Solubilité dans l'eau à 20°C (g/1) 70 pH Acide Nous avons utilisé les trois rapports molaires Mg/ Fe = 2, 3 et 4 et nous avons pris pour chaque solution 0.1g d’argile dans 100ml, avec une concentration de colorants à 200mg/l et nous avons effectué une agitation pendant 12heures ( voir annexe ) . L’histogramme sur la figure V.4 représente la fixation du colorant Orange G pour R=2, 3 et 4 Q(mg/g) 80 70 6 5 ) 1 - 4 Q (m g.g 3 2 1 0 R=3 R=2 R=4 Rapport Molaire R Figure V.4. Effet du rapport molaire sur la fixation de colorant Orange G Les résultats obtenus à partir de la figure (V.4) montrent que le rapport molaire Mg/Fe =3 a un effet important sur la fixation des colorants. Les valeurs de X/m (mg/g) enregistré pour l’Orange G fixé sur les matériaux HDL (MgRFeCO3) à différentes valeurs des R=2, 3, 4 sont respectivement 64.8 mg/g, 76.4 mg/g et 55.2 mg/g . En effet la meilleure fixation est obtenue pour le matériau de rapport R=3. En effet, le rapport molaire «3» présente la plus grande capacité d’adsorption en le comparant aux autres rapports. V.2.2. La cinétique de fixation du colorant Orange G par les HDL (Mg3FeCO3) Nous avons mené des études de cinétique d’adsorption pour connaître le temps d'équilibre et les modèles cinétiques d’adsorption de l’Orange G. Dans cette étude, le rapport solide/solution pour les matériaux HDL (Mg3 FeCO3) non calcinés et calcinés était de 1 g. l-1 et la concentration initiale de l'orange G était de 200 mg .l-1 à température ambiante. Des suspensions de matériaux carbonatés HDL (Mg3 FeCO3) non calcinés et calcinés ont été introduites dans 25 ml de solution de colorant et ont été agitées aux différents temps de contact variant de 5 min à 288 min. Les solutions sont centrifugés puis filtrées, enfin la concentration résiduelle en colorant dans le surnageant est dosée. Cette concentration a été mesurée par spectrophotométrie visible par le spectrophotomètre UV-visible de marque SAFAS (Monaco 2000) à 480 nm. Les quantités adsorbées ont été déterminées à partir de la différence entre 400 350 300 HDL HDLC Q(mg/g) 250 200 150 100 50 0 10 20 30 40 50 Temps(h) Figure V.5. Cinétique de fixation l’Orange G sur les HDL (Mg 3FeCO3) non calcinés et calcinés les concentrations initiales et finales. Les deux courbes cinétiques sont représentées par la figure (V.5) D’après la figure (V.5) représentant la quantité de colorant Orange G adsorbée par le matériau HDL (Mg3FeCO3) non calciné et calciné en fonction du temps variant 5 minutes à 48 heures, l’équilibre est atteint après 12 heures pour les HDL et après 9 heures pour les HDLC; Zhu et al ont retrouvé un temps d’équilibre dans la fixation du brillant bleu R (BBR) par les HDLC de 12 heures et un temps d’équilibre dans la fixation du ( BBR) par les HDLC de 6 heures [4]. La différence entre le temps d’équilibre atteint par les HDL et les HDLC pourrait être expliqué par le fait que l’adsorption par les HDL s’effectue par un échange anionique tandis que l’adsorption par les HDLC , elle s’effectue sur la surface grâce au phénomène de reconstruction (effet mémoire) [5] .D’autre part pour la même concentration initiale en Orange G la quantité de colorant adsorbée par les HDLC est beaucoup plus élevée que celle adsorbée par les HDL . V.2.3. Ordre de la réaction V.2.3. 1. Réaction de pseudo premier ordre Nous avons appliqué l’équation de lagergren [6] (équation 6, chapitre II), (Ln(qe-qt) en fonction du temps). La droite obtenue est représentée sur la figure (V.8). Deux droites sont obtenues pour les matériaux ( HDL et HDLC) de pente - K1 et d’ordonnée à l’origine Lnq e. Ces valeurs obtenues permettent de déterminer la constante de vitesse apparente K1 et la quantité de colorant adsorbée (mg/g) à l’équilibre qe. Figure V.6. cinétique de fixation de l’orange G sur les matériaux HDL (Mg3FeCO3)avec et sans calcination. Application du modèle de pseudo premier. Les droites de la figure (V.6) montrent une relation linéaire entre Ln (qe-qt) et t. Les calculs des pentes des deux droites permet d'obtenir la valeur de la constante de vitesse k1 et l’ordonnée à l’origine la valeur de la quantité de colorant adsorbée qe (mg/g) à l’équilibre. Ces paramètres ont été calculés pour l'adsorption d'Orange G sur le matériau HDL( Mg3-FeCO3) avec et sans calcination. Les résultats sont reportés sur la Figure (V.6) et les paramètres calculés sont condensés dans le tableau (V.2). Le coefficient de corrélation (R2) , présente des valeurs inférieures à 0,93 pour les deux matériaux. V.2.3.2. Réaction de pseudo deuxième ordre Nous avons testé l’équation de Ho et McKay [7], relative à une cinétique de pseudo second ordre (équation 8, chapitre II). Le tracé de t/qt en fonction du temps (t) en heures est représenté sur la figure (V.11). Il donne deux droites ( HDL et HDLC) de pente K2 égale à (1/qe) et d’ordonnée à l’origine (1/K2qe2) . Ces valeurs obtenues permettent de déterminer la constante de vitesse apparente K2 et la quantité de colorant adsorbée qe (mg/g) à l’équilibre. Figure V.7.cinétique d’adsorption du colorant Orange G sur les HDL (Mg3FeCO3) avec et sans calcination . Application du modèle cinétique du pseudo 2 ème ordre. Les droites de la figure (V.7) montrent une relation linéaire entre t/qt et t. Le calcul des pentes des deux droites permet d'obtenir la valeur de la quantité de colorant adsorbée qe (mg/g) et la valeur de la constante de vitesse K2 à l’ordonnée à l’origine. Ces paramètres ont été calculés pour l'adsorption d'Orange G sur le matériau HDL (Mg3FeCO3) non calciné et calciné. les paramètres calculés sont rassemblés dans le tableau (V.2). Le coefficient de corrélation (R2), présente des valeurs supérieures à 0,99 pour les deux matériaux ce qui permet de conclure que la cinétique de fixation de l’orange G sur les HDL suit bien une cinétique de pseudo-second ordre. Tableau V.2.Paramètres cinétiques de l’adsorption de l’ Orange G par les HDL (Mg 3FeCO3) et les HDL Calcinés ( Mg3FeCO3) Modèle Experimentale Pseudo Premier Modèle Pseudo Second ordre Modèle de diffusion Intra particules ordre Adsorbant qe, exp (mg g-1) k2 qe, cal -1 k1 (h ) (mg R (h- 2 g-1) 1 (mg/g)1 ) qe, cal (mg g-1) h (mg.g kid - R 2 1 /h) 142.6 0.9996 (mg .h-0.5) g-1) (mg.g 1 C - HDL 72.08 0.2278 35.23 0.9126 0.0269 72.8 9.658 37.90 0 HDLC 128.60 0.3977 66.99 0.9277 0.0199 329.9 335.8 0.9998 21.045 65.00 0 En consultant les résultats expérimentaux des deux modèles cinétiques (tableau V.2) , nous remarquons que l’adsorption du colorant Orange G répond au modèle cinétique du pseudo second ordre , puisque les valeurs du coefficient de régression R2 sont supérieures à 0.99. Ce modèle cinétique peut être justifié par l’hypothèse suivante : l’étape limitante de la vitesse peut être une chimisorption impliquant des forces de valence ou un échange d’électrons entre le matériau et le colorant. Le même phénomène à été observé sur l’adsorption du colorant Rouge de Congo par le charbon actif [8] . V.2. 3.3. Diffusion intra particule de molécule de soluté dans le solide Le paramètre de diffusion intra particulaire peut être déduit de la relation de Weber et Morris qui est présentée sur l’équation( II.9) La cinétique de diffusion intra particule est exprimée, par la relation de Weber et Morris [9], elle est sous forme : Qt = Kdif .t0.5 + C …………… Eq II.9 Où : - Qt est la quantité de colorant Orange G adsorbée (mg/g) au temps t, - C le coefficient intercepte, - Kdif (mg/g..min0.5) la constante de vitesse de diffusion intra particulaire et - t le temps de contact ( min). Figure V.8. Application du modèle de Weber et Morris pour les phénomènes d’adsorption de l’Orange G par les HDL et HDLC (Mg3FeCO3) Le tracé de la courbe Qt = f (t0.5) (figure V.08) représente deux droites (HDL et HDLC) qui ne passent pas par l’origine ce qui indique que la diffusion dans pores n’est pas l’étape limitante [9] .. Le coefficient intercepte C a une valeur de 37.9 mg.g-1 et 65.00 mg.g-1 pour les HDL et HDLC respectivement (tableau V.2), la diffusion des HDLC est plus grande que celle des HDL.. V.2.4. Les Isothermes d’adsorption V.2.4.1 Les Isothermes d‘adsorption des HDL et HDLC L’étude de l’adsorption a été réalisée à température ambiante, afin de déterminer le taux d’adsorption du colorant orange G sur les matériaux considérés. L’adsorption du colorant Orange G par les HDL et HDLC à été déterminée en dispersant par agitation magnétique une quantité d’argile de 1g/l dans des erlenmeyers de 25ml contenant des solutions de colorant Orange G de concentrations variant de 50mg/l à 800mg/ et au pH de la solution ; les suspensions ont été agitées durant 12 heures à puis centrifugées et diluées . Les surnageants ont été ensuite analysées par UV-Visible. Les courbes isothermes des HDL et HDLC sont représentées par la figure (V.9). D’après cette figure il a été observé que la quantité optimale observée à l’équilibre pour les HDL est de (76.4mg/g) pour une concentration initiale de 200mg/l , tandis que pour les HDLC elle est de (348.8mg/g) pour une concentration initiale de 500mg/l .Nous remarquons que la capacité d’adsorption des matériaux calcinés est approximativement cinq fois plus élevée que celle des matériaux non calcinés. Ceci peut être expliqué par l’augmentation de la surface spécifique du matériau calciné [10]. Mall et al ont obtenu 18.8mg de colorant Orange G adsorbé par gramme de cendres volantes de bagasse [11] . Figure V.9. Isotherme de fixation de l’Orange G par les HDL et HDLC (Mg3FeCO3) V.2.4.2. Application des modèles de Langmuir et Freundlich a) modèle de freundlich Les équilibres d’adsorption expérimentaux de l’Orange G par les HDL et HDLC ont été analysés en utilisant les deux modèles d’adsorption les plus fréquents Langmuir et Freundlich. Le modèle empirique de Freundlich est un modèle adéquat pour les faibles concentrations en adsorbat, il est exprimé par l’équation suivante [12] : qe =KF × Ce1/n Où : - qe ( mg/g) est la quantité à l’équilibre du colorant adsorbé par unité de masse de l’adsorbant - Ce est la concentration résiduelle du soluté à l’équilibre dans la solution ( mg/l) - KF et n : les constantes de Freundlich dépendant de la température. - 1/n est le paramètre d’intensité de la réaction d’adsorption de l’isotherme, la valeur de n permet d’estimer l’efficacité d’adsorption, pour 1 /n inférieur à 1 on a une fixation qui suit un phénomène d’adsorption. Le modèle de Freundlich peut également s’’exprimer selon une forme linéaire : Log qe = Log Kf + 1/n Log Ce Le tracé de la courbe Log qe = f (Log Ce) donne les valeurs de1/n et Kf b)- Modèle de Langmuir Le modèle de Langmuir est le modèle le plus utilisé pour commenter les résultats trouvés au cours de l'adsorption des composés organiques en solution aqueuse [13]. Cette simplicité est une conséquence des hypothèses restrictives qui permettent d’établir ce modèle [14] : l’équivalence de tous les sites d’adsorption et la non-dépendance de l’énergie d’adsorption avec le taux de couverture de la surface. Ceci se traduit par l’absence des interactions entre des espèces adsorbées et adjacents sur la surface [15]. Les courbes des figures (V.10 et V.11) ayant l’allure de droites représentent les résultats expérimentaux des courbes de Langmuir et Freundlich. l’exploitation des équations a permis de calculer les constantes de Freundlich n et KF dont les valeurs respectives sont 4 .63, 21.4 (HDL) et 2.72 et 41.7 (HDLC) ainsi que les constantes de Langmuir KL et Qmax dont les valeurs respectives sont de 0.074 et 76.4 mg g-1 (HDL) et de 0.023 et 378.8 mg g-1(HDLC) . Figure V.10. Modèle de Freundlich des HDL et HDLC (Mg 3-Fe-CO3) Les valeurs du coefficient de régression «R», qui sont dans le cas du modèle de Langmuir de 0.9982 et 0.9959 pour les HDL et HDLC respectivement (tableau V.3) sont supérieures aux valeurs de «R» pour le modèle de Freundlich (0.8291, 0.9504 pour les HDL et HDLC respectivement) (tableau V.3) Les isothermes d'adsorption sur les deux matériaux suivent le modèle de Langmuir. Figure V.11. Modèle de Langmuir des HDL et HDLC (Mg3-Fe-CO3) Le tableau (V.3) regroupe les valeurs des constantes des isothermes de Langmuir et Freundlich de l’adsorption du colorant Orange G par le HDL et HDLC avec un rapport molaire Mg/Fe R=3 Tableau V.3.Constantes des isothermes de colorant Langmuir et Freundlich de l’adsorption du Orange G par le HDL et HDLC avec R=3. Modèle de Freundlich Modele de Langmuir Adsorbant n KF R2 KL (L g-1) Qmax (mg g-1) R2 HDL 4.63 21.4 0.8291 0.074 76.4 0.9982 HDLC 2.72 41.7 0.9504 0.023 378.8 0.9967 .2.5. Effet de la masse des HDL (Mg3FeCO3) et des HDLC (Mg3FeCO3) L’effet de la masse des matériaux HDL et HDLC a été examiné en considérant deux solutions d’orange G concentrées à 200 et 500 mg/L respectivement. Les concentrations du solide sont variées entre 0.1 et 1.8 g/L Figure V.12. Effet de la masse des HDL(Mg3 FeCO3) et HDLC(Mg3FeCO3) sur l’adsorption de l’Orange G Il apparaît d’après les courbes de la figure (V.12 ) que le taux d’adsorption du colorant orange G se stabilise aux alentours de 20 mg/g pour le matériau HDL et aux alentours de 200 mg/g pour le matériau HDLC. La valeur de la masse optimale pour les deux matériaux et de 1.4 g/l, au-delà de cette valeur aucune amélioration dans l’adsorption du colorant n’est enregistrée. V.2.6.. Effet du pH initial sur la fixation du colorant Orange G L’effet du pH sur la fixation de l’orange G sur les matériaux est étudié pour les matériaux HDLC à rapport Mg/Fe = 3. Le matériau est introduit dans les solutions du colorant orange G à la concentration optimale déterminée précédemment (1.4 g/l). A l’aide de solutions de NaOH (0.1N) et HCl (0.1N), le pH initial des solutions de colorant est ajusté à des valeurs variant de 3 à 13. Les suspensions HDLC/colorant sont agitées à température ambiante et le surnageant est par la suite récupéré par centrifugation (à 3000 tr/min pendant 30 minutes) et dosé par UV-Vis à 480 nm. La valeur du pH en fin de processus est enregistrée. La figure (V.13) représente la variation du p H final ainsi que celle de la quantité de colorant fixé sur l’HDL (Mg3-Fe-CO3 ) en fonction du pH initial [16,17] . Figure V.13. .Effet du p H initial sur l’adsorption du colorant Orange G par les HDLC(Mg3FeCO3). Il a été observé que le pH initial n'a pas d'incidence sur l'adsorption de l’Orange G sur le matériau, cependant, le pH final augmente avec l'augmentation du pH initial. Cette observation a été rapportée dans la littérature avec des adsorbants similaires [18,19]. Ainsi quand le pH initial est faible le pH à l’équilibre est élevé , cela est dû à la dissolution partielle des HDL, ceci résulte de la solution tampon crée entre les ions H + et les ions OH libérés par les HDL. D‘ autre part quand le pH initial dépasse 10 les valeurs du p H final sont identiques au p H initial. Ce phénomène est similaire à celui observé par Zhu et al [20]. V.2.7 .Influence de la température L’effet de la température sur la fixation de l’Orange G sur les deux matériaux Mg 3-Fe-CO3 avec et sans calcination a été étudié à des températures comprises entre 5 C ° et 50 C°. Une quantité d’argile correspondant à 1g/l a été dispersée dans des erlenmeyers de 50 ml dans des solutions de colorant de concentrations égale à 200 mg /l pour les HDL et à 500 mg/L pour les HDLC. Les solutions ont été agitées à trois températures différentes : 5 C° , 25 C° et 50 C° durant 6h et 9h . L’expérience à 50 C° a été effectuée dans un bain marie porté à 50°C, la température étant contrôlée par un thermomètre. L’expérience à 5°C est effectuée dans un bain thermostat. Le surnageant a été séparé par centrifugation et les absorbances ont été déterminées par spectrophotométrie UV-Visible à 480nm. Les figures (V.14) et (V.15) représentent l’influence de la température sur la cinétique de fixation de l’orange G sur les HDL(Mg3FeCO3) et HDLC(Mg3 FeCO3). 120 5°C 25°C 50°C 100 80 -1 ) q(mg.g 60 40 20 0 10 20 30 40 50 Temps(h) Figure V.14. : effet de la température sur la cinétique de fixation de l’orange G sur les HDL( Mg3FeCO3) D’après les courbes des figures (V.14), (V.15), la fixation du colorant est améliorée aux températures élevées traduisant, par ce fait, un phénomène de fixation du colorant les HDL et HDLC endothermique. [21]. 450 5°C 25°C 50°C 400 350 300 -1 ) q(mg.g 250 200 150 100 50 0 10 20 30 40 50 Temps(h) Figure V.15 : effet de la température sur la cinétique de fixation de l’orange G sur les HDLC( Mg3FeCO3) V.2.8.Calcul des grandeurs thermodynamiques L’étude de l’influence de la température et sa relation avec le coefficient de distribution k d , permet de déterminer les grandeurs thermodynamiques (∆H , ∆G et ∆S) caractérisant le phénomène et la solidité des liaisons adsorbat-adsorbant. Le coefficient de distribution est déterminé par la relation kd =x/m /Ce [ 22]. Après avoir tracé : LnKd = (- ∆ H /R) . 1/T +( ∆ S/ R) [77] Où : - R est la constante des gaz parfaits, - T la température en K° et - kd Le coefficient de distribution [23]. La variation de l’enthalpie libre ∆G des réactions est calculée suivant l’équation ∆G = ∆H – T ∆ S [24] Figure V.16. Variation du coefficient de distribution Kd pour les matériaux HDL(Mg 3 FeCO3) et HDLC(Mg3FeCO3) La figure (V.16) montre le tracé de Ln kd = f (1/T) pour les HDL et les HDLC. La pente de la droite obtenues ainsi que son point d'intersection avec l’axe des ordonnées correspondent aux ∆H°/R et ∆S°/R, respectivement. Les valeurs des paramètres thermodynamiques pour les phénomènes d’adsorption de l’orange G sur les HDL et HDLC sont présentés au tableau (V.4). Tableau V.4. valeurs des paramètres thermodynamiques de l’adsorption de Orange G par les HDL et HDLC S° (J/mol K) H° (kJ/mol G° (kJ/mol) 298 °K 323 °K 157.13 31.81 -11.87 -15.01 -18.94 132.56 21.28 -15.57 -18.22 -21.53 HDL HDLC 273 °K Selon la littérature, l’énergie liée aux phénomènes de physisorption se situe entre 40 et 80 kJ/mol, alors que l’énergie d’une chimisorption se situe entre 80 et 400 kJ/mol [25]. Les valeurs positives de ∆H ° indiquent que l'adsorption d'Orange G par les HDL et HDLC suit processus endothermique (˂∆ H>0) et l’adsorption du colorant est qualifié par un phénomène physique. Ce phénomène d’adsorption est accompagné d’une diminution de l’énergie libre ∆G qui étant négative induit des réactions spontanées. La diminution de l’entropie ∆S montre que les molécules de colorant à l’interface solideliquide des HDLC sont plus organisées que les molécules de colorant à l’interface solideliquide des HDL[26]. V.2.9. Reconstruction des HDL par le processus de réhydratation (effet mémoire) Le processus de réhydratation (reconstruction) de la structure en couches a été réalisé avec des échantillons d’HDL (Mg-Fe-CO3) au rapport molaire Mg/Fe = 3 décomposé thermiquement à 500°C. Une quantité de 50 mg d'échantillon a été mise suspension dans 50 ml d’une solution de Na2CO3 (0,5 mol .l-1) . Une deuxième quantité de 50 mg d'échantillon a été mise suspension dans 50 ml d’une solution de colorant Orange G (500mg/l). Les solutions sont agitées pendant 24 heures à température ambiante. Les matériaux réhydratés ont été séparés par centrifugation, lavé plusieurs fois avec de l'eau distillée, séchés à 60 ° C pendant toute une nuit puis caractérisés par DRX . Figure V.17. diffractogrammes des HDL (Mg3-Fe-CO3) : a) calcinés, b) réhydratés avec les carbonates , c) réhydratés avec l’orange G et d) non calcinés La figure (V.17) représente les diffractogrammes des HDL calcinés et réhydratés. Le diffractogramme « a » représente la phase caractéristique HDL calcinée au rapport molaire Mg/Fe=3. Le diffractogramme « b » représente la phase caractéristique HDL calcinée au rapport molaire Mg/Fe=3 et réhydratée dans une solution de Na2CO3 reflétant une légère hausse de la cristallinité du matériau La réhydratation des oxydes mixtes obtenus après calcination à 773°K du matériau (HDL) donne une présence d'anions carbonates avec une cristallinité supérieure à celle réhydratée dans le colorant Orange G (diffractogramme . V.17c), les mêmes observations sont rapporté par Ferreira et al.[27]. Néanmoins, l'intensité des pics a diminué par rapport à la phase HDL de départ (diffractogramme . V.17d). La décroissance de la cristallinité est due au processus de calcination et de réhydratation. Toutefois, aucun changement évident dans la distance inter lamellaire n’a été observé (d003 = 8,0 Å HDL calciné). Les HDL réhydratées en présence du colorant Orange G ont une distance inter lamellaire d003 = 7,7 Å indiquant que le colorant Orange G a été adsorbé sur la surface du matériau, plutôt qu’intercalé. Des observations similaires sont citées par Yuan et al sur les HDL(MgAlCO3) [28]. V. 3. Adsorption des trois colorants Orange G , Bleu Evans, Rouge Congo par la phase HTU5 (Mg3FeCO 3) L’objectif de cette partie, consiste à déterminer l’effet de certains paramètres: pH, température, concentration en colorant, masse d’argile sur la capacité de rétention des phases HTU5 ( Mg3FeCO 3) en vue d’une comparaison avec l’effet des mêmes paramètres sur la capacité d’adsorption par les HDL Cette étude passe dans un premier temps par la détermination du temps de contact nécessaire pour atteindre l’équilibre d’absorption. V. 3.1.Cinétique d’adsorption De la mise en contact d’une suspension d’ HTU5 ( Mg3FeCO 3) avec un colorant, résulte une interaction. A mesure que le temps s’écoule, la quantité adsorbée augmente. Les cinétiques d'adsorption des trois colorants ont été réalisées à pH initial de la solution pour une concentration initiale de 300 mg/l de colorants, avec des masses d’HTU5 ( Mg3FeCO3) de 1g/l. La figure (V.18) montre que la vitesse d’adsorption est rapide en début du processus et devient de plus en plus lente au cours du temps d’agitation pour atteindre l’équilibre. Les temps d’équilibre d’adsorption de ces trois colorants sont de 9 heures pour l’Orange G, 12 heures pour le Bleu d’Evans et le Rouge de Congo. Notons aussi que la la capacité d’adsorption de l’Orange G est plus grande par rapport à celle du Bleu d’Evans et du Rouge de Congo. Cette différence est due à la nature des interactions de chaque colorant avec les particules des argiles anioniques [29] . 90 80 70 Q(mg/g) 60 Orange G Bleu d'Evans Rouge de Congo 50 40 30 20 10 0 10 20 30 40 50 Temps(h) Figure V.18. les Cinétiques d’adsorption de l’Orange G , Bleu d’Evans et Rouge de Congo sur HTU5(Mg3FeCO3) V.3VV .3.2 V.3.2.Ordre de la réaction V.3.2. 1. Réaction de pseudo premier ordre Nous avons appliqué l’équation de lagergren [6], le tracé de Ln(qe-qt) en fonction du temps (t) est représenté sur la figure(V.19) qui donne trois droites relatives à HTU/OG , HTU/ BE et HTU/ RC de pente - K1et d’ordonnée à l’origine Ln qe. Les droites de la figure (V.19) montrent une relation linéaire entre Ln (qe-qt) et t. Les calculs des pentes des trois droites permettent d'obtenir la valeur de la constante de vitesse K1 et à partir de l’ordonnée à l’origine la valeur de la quantité de colorant adsorbée qe (mg/g) à l’équilibre. Les résultats sont reportés dans le tableau (V.5). Les valeurs du coefficient de corrélation (R2) sont inférieures à 0,98 pour les trois matériaux . 2 y=-3.023 - 0.7246x R = 0.9254 OG 2 y=-3.029- 0.7162x R =0.9733 BE 2 y= - 2.9321 - 0.7413x R =0.944 RC -2,8 -3,0 -3,2 Ln(qe-q) -3,4 -3,6 -3,8 -4,0 -4,2 -4,4 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 Temps(h) Figure V.19. Application du modèle cinétique du pseudo premier ordre pour la fixation de l’Orange G, du Bleu Evans et du Rouge Congo sur les HTU5(Mg3FeCO3). V.3.2.2. Réaction de pseudo deuxième ordre Nous avons appliqué l’équation de Ho et McKay [7], le tracé de t/qt en fonction du temps (t) est représenté sur la figure (V.20). Nous obtenons trois droites relatives à HTU/OG, HTU/BE et HTU/RC de pente égale 1/qe et d’ordonnée à l’origine égale à 1/K2qe2. A partir de ces valeurs, nous pourrons déterminer la constante de vitesse apparente K2 et la quantité de colorant adsorbée qe (mg/g) à l’équilibre. Les droites de la figure (V.20) montrent une relation linéaire entre t/qt et t. Les résultats sont reportés sur le tableau (V .5.). Les valeurs du coefficient de corrélation (R2) sont supérieures à 0,98 pour les trois matériaux ce qui permet de conclure que les résultats expérimentaux correspondent au modèle de pseudo-second ordre. 2 y= 0.033+0.0118x R =0.990 OG 2 y= 0.0775+0.01317x R = 0.992 BE 2 y= 0.0048 +0.0166x R = 0.9812 RC 0,030 0,028 0,026 0,024 0,022 0,020 (t/qt) 0,018 0,016 0,014 0,012 0,010 0,008 0,006 0,004 0,002 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 Temps(h) Figure V.20. Application du modèle cinétique du pseudo second ordre pour fixation de l’Orange G, du Bleu Evans et du Rouge Congo sur les HTU5(Mg3FeCO3). V.3.2.3 Diffusion intra particule de molécule de soluté dans le solide Le modèle de Weber et Morris est appliqué pour nos résultats cinétiques. Ce modèle est exprimée par la relation suivante : Qt = Kdif .t0.5 + C Où : - Qt est la quantité adsorbée de colorant (mg/g) au temps t, - C le coefficient intercepte - Kdif ( mg/g..min0.5) est la constante de vitesse de diffusion intra particule - et t le temps de contact ( min). 2 y= 9.1139+6.6749x R =0.998 OG 2 y= 6.5417+5.0841x R =0.995 BE 2 y= 4.8137+ 4.9085x R =0.996 RC 80 70 60 Qt 50 40 30 20 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0.5 t Figure V.21. application du modèle de Weber et Morris pour les cinétique de fixation des colorants Orange G, Bleu Evans et Rouge Congo sur les HTU5(Mg3FeCO3) Le tracé de la courbe Qt = f ( t 0.5) est présenté sur la figure (V.21), il représente trois droites (HTU/OG ,HTU/BE et HTU/RC) qui ne passent pas par l’origine indiquant, par ce fait, que la diffusion dans les pores n’est pas l’étape limitante [30]. Le coefficient intercepte C a une valeur de 9.11, 6.54. et 4.81 mg.g-1 pour les systèmes HTU/OG, HTU/BE et HTU/RC respectivement (tableau V.5). Tableau V.5. Paramètres cinétiques de l’adsorption de l’Orange G , du Bleu d’Evans et du Rouge de Congo par les HTU5 ( Mg3FeCO3) Modèle Experimentale Pseudo Modèle de diffusion Modèle Pseudo Second ordre Premier Intra particules ordre Adsorbant qe, exp -1 (mg g ) k2 qe, -1 k1 (h ) cal(mg R g1) qe, cal (h- 2 1 (mg/g) - 1 ) (mg g kid - R 2 1 (mg.g1 ) .h-0.5) C (mg -1 g ) R2 HTU/OG 86.7 0.724 36.79 0.925 0.0422 84.74 0.990 6.6749 9.1139 0.998 HTU/BE 73.4 0.716 48.34 0.973 0.0022 75.93 0.992 5.0841 6.5417 0.995 HTU/RC 68.5 0.741 53.33 0.925 60.24 0.980 4.9085 4.8137 0.996 0.0574 V.3.3.Influence de la masse desHTU5(Mg3FeCO3) sur l’adsorption Pour mieux mettre en évidence l’efficacité des HTU5(Mg3FeCO3) sur l’adsorption de ces colorants, nous avons reporté sur la figure (V.22) l’évolution des pourcentages d’élimination des adsorbats de la phase aqueuse en fonction des masses d’adsorbant. Figure V.22 : Influence de la masse des HTU sur le pourcentage de décoloration Nous constatons que les pourcentages de décoloration des trois solutions augmentent à mesure que la masse de l’argile augmente, jusqu'à décoloration quasi totale des solutions de colorants (Orange G, Bleu Evans et Rouge Congo). Ce résultat est obtenu pour une concentration en argile égale à3g/l. Nous remarquons que la masse des HTU nécessaire à la décoloration de l’Orange G est plus élevée que celle des HDL (1.4g/l), cela est dû à la distance basale des phases préparées par l’hydrolyse de l’urée qui est inférieure à celle des phases co precipitées indiquant ainsi que le colorant est plus intercalé dans les HTU[31] . V.3.4. Isothermes d’adsorption Les isothermes d'adsorption ont été réalisées avec différentes concentrations initiales de colorants (Orange G, de Bleu Evans et de Rouge Congo) pour une concentration d’argile égale à 3g/l. Le temps de contact est de 9 heures, la réaction se déroule à température ambiante (25°C) . Qe(mg/g) OG Qe(mg/g) BE Qe(mg/g) RC 80 70 60 Qe(mg/g) 50 40 30 20 10 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Ce(mg/l) Figure V.23 : Isothermes d’adsorption de l’Orange G, du Bleu Evans et du Rouge Congo sur les HTU5(Mg3FeCO3) La figure(V.23) représente les isothermes d'adsorption sur les HTU5(Mg3FeCO3) des trois colorants anioniques. Les isothermes pour les trois colorants sont de type L selon la classification de Giles et al. [32-33]. Ce type d'isotherme est associé habituellement à une adsorption ionique en solution avec une faible compétition avec les molécules du solvant [34]. Les capacités maximales d’adsorption de l’Orange G, du bleu Evans et du Rouge Congo sur les HTU5(Mg 3FeCO3) sont respectivement égales à 86.5 mg/g, 60.1mg/g et 46.55mg/g. Ces résultats montrent que les colorants sont adsorbés de manière homogène à l’aide d’interactions ioniques assurées par la surface des argiles anioniques positivement chargées[35]. V.3.5. Application des modèles de Langmuir et Freundlich Les équilibres d’adsorption expérimentaux de l’Orange G, du Bleu Evans et du Rouge Congo par les phases HTU5(Mg3FeCO 3) ont été analysés en utilisant les deux modèles d’adsorption les plus fréquents Langmuir et Freundlich . Les droites sur les figures (V.24 et V.25) représentent les résultats des modélisations par les équations de Langmuir et de Freundlich. L’exploitation des équations a permis de calculer les constantes de Langmuir Kl et Qmax et de Freundlich n et Kf elles sont rassemblées dans le tableau (V.6) Figure V.24. Application du modèle de Langmuir pour les adsorptions des colorants sur les HTU5(Mg3FeCO3) 2 y=0.7175+0.6807x R =0.866 OG 2 y=-0.2123+0.7975x R =0.8305 BE 2 y=0.4280+ 0.619x R = 0.8898 RC 4,5 4,0 Ln(Qe) 3,5 3,0 2,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 Ln(Ce) Figure V.25. Application du modèle de Freundlich pour les adsorptions des colorants sur les HTU5 (Mg3FeCO3) Les valeurs du coefficient de régression (R²) relatives au modèle de Langmuir (0.9704, 0.9879 et 0.982) pour l’Orange G, le Bleu Evans et le Rouge Congo respectivement) sont plus élevées que celles relatives au modèle de Freundlich (0.866, 0 ,830 et 0.889) pour l’orange G, le Bleu Evans et le rouge Congo respectivement). Tableau V.6 : Constantes de Langmuir et Freundlich de l’adsorption de l’Orange G , du Bleu d’Evans et du Rouge de Congo par les HTU5 ( Mg3FeCO3) Modèle de Freundlich Modele de Langmuir Adsorbant n KF R2 KL (Lg-1) Qmax(mg g-1) R2 HTU/OG 1.469 2.049 0.866 0.083 86.5 0.9704 HTU/BE 1.354 1.236 0.830 0.062 60.1 0.9879 HTU/RC 1.615 1.534 0. 889 0.072 46.55 0.982 Ainsi, nous pouvons déduire que les isothermes d'adsorption pour nos matériaux sont mieux représentées par le modèle de Langmuir V. 3.6.Effet de la température La température a deux effets majeurs sur le processus de l'adsorption : - Son augmentation favorise la diffusion des molécules à travers la couche limite externe et à travers les pores internes des particules de l'adsorbant d’une part, - Cette augmentation aurait également un effet sur la capacité d’adsorption d’autre part [36]. Les courbes de la figure (V.26) traduisent l’effet de la température sur les quantités adsorbées de l’Orange G, le Bleu d’Evans et le Rouge de Congo. Les courbes indiquent que L’augmentation de la température favorise la rétention des trois colorants azoïques traduisant ainsi un effet endothermique. Figure V.26 : Effet de la température sur la rétention des colorants V.3.7.Calcul des grandeurs thermodynamiques La figure (V.27) représente la variation de ln (qe) en fonction de 1/T. Ces variations sont linéaires, leurs pente est égale à ΔH/R et leurs ordonnées à l’abscisse permet d’accéder à ΔS/R. Le tableau (V.7) regroupe Les paramètres thermodynamiques de l’adsorption des colorants par les HTU5(Mg3FeCO3) . 2 y=1.8557-0.8868x R =0.874 OG 2 y=2.1120-0.9904x R =0.988 BE 2 y=2.1539-1.0435x R =0.9918 RC -0,9 -1,0 -1,1 Ln(Kd) -1,2 -1,3 -1,4 -1,5 -1,6 -1,7 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 1000/T(K°) Figure V.27. Variation du coefficient de distribution Kd pour les matériaux HTU5(Mg5FeCO3) Les valeurs des enthalpies d'adsorption obtenues sont de: * 73.69 J/mole °K pour l’Orange G, * 82.3J/mole °K pour le Bleu d’Evans et * 86.71J/mole °K pour le Rouge Congo Les valeurs de l’enthalpie sont positives pour les trois colorants (ΔH°>0) indiquant, par ce fait, que l'adsorption est endothermique. L'augmentation de la température favoriserait la mobilité des ions des colorants et produirait un effet de gonflement de la structure interne des HTU. Elle permettra aussi aux molécules des colorants de pénétrer plus loin [37,38]. Par conséquent, la capacité d'adsorption devrait dépendre en grande partie de l'interaction chimique entre les groupes fonctionnels sur la surface adsorbante et les molécules adsorbées (qui devrait augmenter avec l’augmentation de la température). Cela peut être expliqué par une augmentation de la vitesse de diffusion de l'adsorbat dans les pores. La variation de l’enthalpie libre ∆G des réactions est calculée suivant l’équation (V.2) ∆G = ∆H – T ∆ S Eq (V.2) [39] . Ce phénomène d’adsorption est accompagné d’une diminution de l’énergie libre ∆G qui étant négative induit des réactions spontanées. En se fixant sur la matériau, le colorant Orange G perd sa mobilité et se fixe mieux sur les HTU, cela est confirmé par sa plus faible entropie ∆S [40] . Tableau V. 7 : Les grandeurs thermodynamiques relatives à l’adsorption des colorants sur les HTU5(Mg3Fe) S° (J/mol G° (kJ/mol) H° (kJ/mol °K) 273 °K 298 °K 323 °K 15.42 73.69 -420.22 -458.78 -497.33 HTU/BE 17.554 82.3 -478.4 -522.28 -566.17 HTU/RC 17.889 86.71 - 487.74 -532.49 -577.24 HTU/OG V.3.8. Effet du p H Le pH est un facteur important dans toute étude d'adsorption. Il peut conditionner à la fois la charge superficielle de l’adsorbant ainsi que la structure de l’adsorbât. Cette grandeur caractérise les eaux et sa valeur dépendra de l’origine de l’effluent. La technique de traitement à adopter dépendra fortement de la valeur du pH. Dans notre étude, nous avons suivi l’effet du pH sur l’adsorption de chaque colorant pour une concentration initiale de 200 mg/l (Orange G, bleu Evans et Rouge Congo) et une concentration de 1g/l des pour le matériau. L’acidification ou la basification du milieu a été réalisée en ajoutant quelques gouttes d’HCl 0.1N ou de soude 0.1N. Les résultats obtenus sont représentés sur la figure (V.32). Il faut noter que nous avons toujours vérifié la validité des courbes d’étalonnage pour chaque valeur du pH et ce pour chaque colorant. Les courbes de la figure ( V.28) montrent que, pour les trois colorants le pH n’a pas d’effet sur l’adsorption en milieu acide. Par contre, une nette augmentation de la quantité adsorbée en Q(mg/g) milieu basique au-delà de pH= 9 est notée. 100 98 96 94 92 90 88 86 84 82 80 78 76 74 72 70 68 66 64 OG BE RC 4 6 8 10 12 pH Figure V.28 : Effet du pH initial sur la capacité d’adsorption des HTU5(Mg 3FeCO3) Ceci s’expliquerait que le point de charges nulles de nos HTU est de pHpzc = 9. Pour des valeurs de pH supérieures à 9, la surface des particules des HTU se charge positivement et pour des valeurs de pH inférieur, elle se charge négativement. Par conséquence, les interactions absorbant-adsorbat pour les colorants anioniques avec les particules de HTU chargées positivement deviennent progressivement significatives pour des valeurs de pH plus grandes que 9 [41] . V.3.9.Etude comparative entre les deux méthodes de synthèse utilisées et leur adsorption du colorant Orange G Au cours de ces investigations deux méthodes de synthèse différentes ont été réalisées. Elles sont abondamment décrites dans la littérature pour permettre l’obtention de phases pures . Soulignons que les sels métalliques sont toujours des sels de chlorures , et que toute l’étude comparative a été faite pour le rapport molaire Mg/Fe = 3 et l’adsorption du colorant Orange G. Le tableau ci-dessous regroupe tous les résultats obtenus étoffés par une discussion comparative Tableau V.8 : comparaison entre les deux méthodes de synthèse utilisées et leur adsorption du colorant Orange G : Investigations Synthèse HDL Les processus de nucléation et de croissance sont confondus ( solution sursaturée en soude ) HTU Contrôle de la cinétique de précipitation et séparation des étapes de nucléation et croissance Discussion La synthèse par co précipitation est la plus utilisée , elle est considérée comme une méthode de référence, elle permet d’obtenir des HDL avec une grande variété d’anions dans les feuillets et inter feuillets, elle provoque la précipitation de deux cations métalliques divalents et trivalents à un p H fixe . Dans la synthèse par la décomposition thermique de l’urée La vitesse d’hydrolyse est facilement contrôlée ; Il n’y a pas pas de sursaturation ,ce qui favorise une meilleure taille , homogénéité des cristallites et la formation de molécules mono dispersées Elle est adaptée pour la préparation des phases de densité de charge élevée( faible rapport (MII/MIII).La cristallisation est plus élevée à ( T≥ 90°C,t ≥ 24h ) .La grandeur de la taille des particules favorise l’utilisation de ces phases dans différents domaines Caractérisations -Allure typique des HDL -Meilleure cristallinité pour RMg/Fe= 3 -7.7358 ˂d003˂ 7.899 -d110 augmente suivant RMg/Fe -distance cationcation augmente suivant RMg/Fe -Allure typique des HTU -Meilleure cristallinité pour RUr/sels= 5 - 7.666˂ ˂d003˂ 7.694 - d110 reste la même pour tous les RUr/sels -effondrement de structure -Meilleure cristallisation pour les HTU - d des HTU inférieur à celui des HDL ( meilleure intercalation de H2O) - confirmation de l’existence de RMg/Fe= 3 dans les HTU DRX -effondrement de structure lamellaire ( HDLC) -apparition de la structure hematite (RMg/Fe=3,4,5) Investigation Adsorption du colorant Orange G Cinétique Ordre de la réaction Isotherme Modèle d’adsorption Effet du p H Effet de la température HDL équilibre atteint à 12h lamellaire ( HTUC) -apparition de la structure hematite (RUr/sels= 5,6) HTU équilibre atteint à 9h Pseudo second Pseudo second Type L , Qmax = 76.4mg/g Langmuir Type L , Qmax = 86.5mg/g Langmuir - Pas d’effet sur le taux d’adsorption - augmentation du p H final avec augmentation du p H initial Δ H= 31.81 k j/mole endothermique Δ G ˂ 0 spontanée Δ S=157 j/mole.°k - Pas d’effet sur le taux d’adsorption en milieu acide , effet en milieu basique Δ H= 73.7k j/mole endothermique ΔG˂0 spontanée Δ S =15.42 j /mol .K Discussion L’équilibre est atteint plus rapidement par les HTU Les HTU adsorbent plus que les HDL V.4.Elimination du mélange des trois colorants anioniques Orange G, Bleu d’Evans et Rouge de Congo V.4.1Adsorption du mélange des trois colorants acides Orange G, Bleu d’Evans et Rouge de Congo par les HTU5/Mg 3FeCO3 . I. Mode opératoire Nous avons préparé les phases HTU5/Mg 3FeCO3 , en travaillant dans les mêmes les conditions opératoires qu’auparavant et qui sont les suivantes : La température ≥ 90ºC ; Durée = 48heures (90ºC) ; Rapports [Urée] / [sels] = 5 . Nous avons choisi le rapport molaire Mg/Fe = 3 car il a présenté la meilleure cristallinité quant à sa synthèse par co-précipitation à p H =10 ( voir chapitre IV ) .Une partie des phases préparées a été calcinée à 500°C pendant 8heures, notée HTU5C/Mg 3FeCO3. Une étude des spectres U.V visible des colorants "Bleu d‘Evans" , "Rouge de Congo "et "Orange G" à des longueurs d’ondes comprises entre 200 et 900 nm, réalisée à l’aide d’un spectrophotomètre muni d’une cuve de 1 cm de largeur a permis de déterminer la longueur d’onde qui correspond au maximum d’absorbance (λ max). Les valeurs des longueurs d’ondes maximales mesurées sont λmax = 608nm pour le Bleu d‘Evans et λmax =520 nm pour le Rouge de Congo et λmax =480 nm pour le Orange G. II. Les courbes d’étalonnages du mélange des colorants A partir d’une solution "mère" de concentration initiale C0=100 mg/l, d’autres solutions ont été préparées dans des flacons de 10 ml avec des concentrations comprises entre 10mg/l et 50 mg/l. Les courbes d’étalonnage de mélange de colorants sont déterminées à partir du dosage par spectrophotométrie UV-visible du colorant BE , OG et RC pour les longueurs d’ondes caractéristiques λ1 = λ max(BE) , λ2 = λ max(RC) et λ3 = λ max(OG) . les absorbances A(λ1) , A(λ2) et A(λ3) sont données en fonction de la concentration initiale C aux longueurs d’onde maximales des deux colorants selon les équations : pour le BE : A(λ1) = a λ1(BE) * C(BE) A(λ2) = a’ λ2(BE) * C(BE) A(λ3) = a’’ λ3(BE) * C(BE) pour le RC : A’ (λ1) = a λ1(RC) * C(RC) A’ (λ2) = a’ λ2(RC) * C(RC) A’ (λ3) = a’’ λ3(RC) * C(RC) De même pour le OG : A’’ (λ1) = a λ1(OG) * C(OG) A’’(λ2) = a’ λ2(OG) * C(OG) A’’ (λ3) = a’’ λ3(OG) * C(OG) Les paramètres a λ1 , a’ λ2 ,a’ λ2 pour les 3 colorants sont déterminés à partir de pente des courbes d’étalonnages . Le système d’équations suivant permet de déterminer les concentrations C(BE) , C(RC) et C(OG) respectivement dans le mélange de deux colorants à étudier . 1- Pour le mélange des deux colorants BE et RC A1(λ1) = a λ1(BE) * C(BE) + aλ2(BE) * C(RC) A2(λ2) = a λ1(RC) * C(BE) + a λ2(RC) * C(RC) 2- Pour le mélange des deux colorants BE et OG A’1(λ1) = a λ1(BE) * C’(BE) + a’ λ3(BE) * C’(OG) A’3(λ3) = a λ1(OG) * C’(BE) + a’ λ3(OG) * C’(OG) 3- Pour le mélange des deux colorants RC et OG A’’2(λ2) = a λ1(RC) * C’’(RC) + a’’ λ3(RC) * C’’(OG) A’’3(λ3) = a λ1(OG) * C’’(RC) + a’’ λ3(OG) * C’’(OG) A1(λ1) , A2(λ2) et A3(λ3) : sont les absorbances obtenues à l’équilibre pour les longueurs d’ondes maximales des colorants . Les résultats du dosage par spectrophotométrie UV- visible du colorant BE pour les longueurs d’ondes caractéristiques λ max(BE) , λ max(RC) et λ max(OG) sont représentés sur la figure (V.29) 3 A608 = 0,4827C R² = 0,9549 2,5 A480 = 0,1124C R² = 0,9947 A520 = 0,2375C R² = 0,997 ABS 2 1,5 1 0,5 0 0 1 2 3 C mol/l 4 5 6 FigureV.29 : courbe d’étalonnage du colorant BE pour les longueurs d’ondes caractéristiques des colorants λ max(BE) , λ max(OG) et λ max(RC) . Les résultats du dosage par spectrophotométrie UV- visible du colorant RC pour les longueurs d’onde caractéristiques λ max(RC) , λ max(BE) et λ max(OG) sont représentés sur la figure (V.30) 2,5 A480 = 0,0444C R² = 0,9488 2 A520 = 0,0409C R² = 0,9537 A608 = 0,0023C R² = 0,9349 ABS 1,5 1 0,5 0 0 10 20 30 40 50 60 C MOL/L Figure V.30 : courbe d’étalonnage du colorant RC pour les longueurs d’ondes caractéristiques des colorants λ max(RC) λ max(OG) , et λ max(BE) Les résultats du dosage par spectrophotométrie UV- visible du colorant OG pour les longueurs d’onde caractéristiques λ max(OG) ,λ max(RC) et λ max(BE) sont représentés sur la figure (V.31) 1,8 1,6 1,4 A480 = 0,2825C R² = 0,8759 A520 = 0,1108C R² = 0,8773 A608 = 0,0008C R² = 0,0165 1,2 ABS 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 -0,2 0 1 2 3 4 5 6 C MOL/L Figure V.31 : courbe d’étalonnage du colorant OG pour les longueurs d’ondes caractéristiques des colorants λ max(RC) λ max(OG) , et λ max(BE) V.4.2.Cinétiques d’adsorption du mélange des deux colorants anioniques Bleu d’Evans et Rouge de Congo, Bleu d’ Evans et Orange G , Rouge de Congo et Orange G Les cinétiques d’adsorption ont été réalisées dans les mêmes conditions qu’auparavant avec des solutions contenant des mélanges des deux colorants . Les analyses d’absorbances ont été réalisées avec l’appareil UV-Visible. 100 90 80 70 BE RC Q(mg/g) 60 50 40 30 20 10 0 0 10 20 30 40 50 Temps(H) Figure V.32 : cinétique d’adsorption du colorant Bleu d’Evans en présence du colorant Rouge de Congo Les courbes des figures (V.32 , V.33, V.34 ) donnent l’évolution de la quantité adsorbée du colorant Bleu d’Evans en présence du Rouge de Congo, Rouge de Congo en présence du Colorant Orange et Bleu d’Evans en présence du Colorant Orange à des concentrations initiales de ( 100mg/l) en fonction du temps . 40 35 Q(mg/g ) 30 25 RC OG 20 15 10 5 0 10 20 30 40 50 Temps(h) Figure V.33 : cinétique d’adsorption du colorant Orange G en présence du colorant Rouge de Congo 40 35 Q(mg/g) 30 25 BE OG 20 15 10 5 0 10 20 30 40 50 Temps(H) Figure V.34 : cinétique d’adsorption du colorant Bleu d’Evans en présence du colorant Orange G Les courbes des figures montrent que, l’adsorption se produit en deux étapes: une première rapide et une seconde plus lente. Pendant les six premières heures environ, plus de 90% de la capacité d’adsorption du colorant est atteinte. Au-delà, la vitesse d’adsorption est plus lente pour atteindre un équilibre au bout de 9 heures . Les résultats des cinétiques ont été analysés en utilisant les modèles pseudo-premier et second ordre . Nous avons calculé les constantes des vitesses pour les deux modèles . D’après les résultats obtenus regroupés dans le tableau (V.9) nous avons observé que le modèle du second ordre est plus fiable pour déterminer l’ordre des cinétiques d’adsorption des trois colorants en mélange de deux colorants compétitifs . Néanmoins , nous remarquons que la quantité maximale des trois colorants adsorbés seuls par les HTUC est légèrement plus importante que la quantité des trois colorants mélangés adsorbés par les HTUC . Ce résultat indique que les colorants en mélange s’adsorbent sur les mêmes sites à la surface du HTUC mais la compétition entre les colorants entraine une diminution d’adsorption des mélanges colorants par les HTUC par rapport à leur adsorption seul par l’argile [42].La présence d’autres colorants dans les effluents inhibe l’adsorption du colorant fixé par nos argiles anioniques, ce phénomène a déjà été observé lors de la dégradation photo catalytique du mélange de colorants sur des catalyseurs [43] . Tableau V.9 : . Paramètres cinétiques de l’adsorption du mélange des trois colorants par les HTUC5 ( Mg3FeCO3) Modèle Experimentale Pseudo Modèle de diffusion Modèle Pseudo Second ordre Premier Intra particules ordre Adsorbant Mel BE/RC qe, exp -1 (mg g ) 87.8 k2 qe, k1 (h-1) cal(mg R2 g1) 0.64 qe, cal (h1 (mg/g) 1 ) 36.79 0.87 0.0422 - (mg kid R2 g-1) 92.4 (mg.g1 .h-0.5) C (mg -1 R2 g ) 0.989 4.774 7.1139 0.889 0.979 3.456 5.56 0.877 4.33 0.866 Mel RC/BE 67.6 0.54 56.76 0.895 0.098 Mel0G/RC 30.8 0.51 35.8 0.789 0.067 38.6 0.988 5.43 MelRC/OG 32.8 0.32 30.9 0.82 0.056 34.8 0.990 4.76 0.62 0.871 0.78 35.9 0.788 38.75 0.998 1.32 0.556 0.887 0.716 48.34 0.973 36.3 0.992 5.0841 6.5417 0.995 MelBE/OG MelOG/BE 36.5 38.75 0.0022 88.9 V.4.3. Caractérisation du mélange colorants (OG,BE), (OG,RC), (BE,RC) adsorbés par les HTU par spectroscopie IR Les mélanges colorants (OG,BE), (OG,RC), (BE,RC) adsorbés par HTUC 5(Mg3Fe) ont étaient caractérisées par la spectroscopie Infrarouge à transformée de Fourier au laboratoire de Chimie des polymères de l’université d’Oran. Les spectrogrammes sont représentés sur les figures (V. 38 , V.39, V.40) . Les spectres IR enregistrés pour les trois matrices préparées , calcinées et réhydratés par les mélanges colorants(OG,BE), (OG,RC), (BE,RC) sont presque similaires et présentent tous les bandes caractéristiques des HTUC5( Mg3FeCO3) et mis à part cela l’apparition de nouvelles bandes confirme la présence des mélanges colorants dans les HTUC. Les larges et intenses bandes situées aux environs de : - 3443 cm-1 pour les HTUC5( Mg3FeCO3) / (OG,BE) - 3457 cm-1 pour lesHTUC5( Mg3FeCO3) / (OG,RC) - 3456cm-1 pour lesHTUC5( Mg3FeCO3) / (BE/RC) sont attribuées aux vibrations de valence des groupement hydroxyles OH- de la couche pseudo-brucite incluant les molécules d’eau adsorbées physiquement. Les bandes d’intensité moyennes aux environs de : - 1631 cm-1 Pour HTUC5( Mg3FeCO3) / (RC,BE) -1637 cm-1 pour HTUC5( Mg3FeCO3) / (OG,RC) et pour HTUC5( Mg3FeCO3) / (OG/BE) sont attribuées aux vibrations de déformation angulaire des molécules d’eau interstitielle H-OH[45]. Des faibles pics apparaissent aux environs des 1421 cm-1 et 1542 cm-1 correspondant aux bandes de déformation OH respectivement pour les HTUC5( Mg3FeCO3) / (OG,RC) et pour les HTUC5( Mg3FeCO3) / (OG/BE), marquant ainsi l’adsorption des colorants par les HTUC Nous trouvons aussi des pics ou des bandes aux environs des 1000 cm-1 correspondant aux bandes de valence MO et aux bandes de vibrations MOH comme Mg-OH, Fe-OH et HO-MgFe-OH Nous observons aussi des bandes importantes aux environs de 579cm 1, 554cm 1, 566cm 1 correspondant aux bandes caractéristiques de la structure aromatique des trois colorants et ceci confirme la présence des colorants dans nos matrices[46] . Figure V.38. spectre Infra Rouge des HTUC5( Mg3Fe) rehydraté par le mélange colorants (RC, BE) Figure V.39. spectre Infra Rouge des HTUC5( Mg3Fe) rehydraté par le mélange colorants (OG, RC) Figure V.40. spectre Infra Rouge des HTUC5( Mg3Fe) rehydraté par le mélange colorants (OG, BE ) V.4.3.1.Isotherme modifiée de Freundlich Pour la modélisation du mélange colorant, l’équation de Freundlich pour m espèces compétitives a été réalisée : qi = KiCi ( Ʃ j ai,jCj)ni-1 Ou : Qi : est la capacité d’adsorption pour chaque espèce i Ci , Cj sont les concentrations des espèces i et jà l’équilibre ai,j est le coefficient de compétition de l’espèce i en présence de l’espèce j Ki, ni sont les coefficients de l’isotherme de Freundlich de l’espèce i obtenus de l’isotherme simple de Freundlich donc en système singulier. Pour le système binaire l’équation modifiée de Freundlich devient : qi = KiCi ( Ʃ ai,jCi)ni-1 on peut écrire que : b1= [ ]1/1-n1 et b2= [ La linéarisation et les représentations graphiques ]1/1-n2 de l’équation modifiée de Freundlich s’effectuent en traçant les valeurs C1/ C2 en fonction de b1/C2 ainsi que les valeurs C2/ C1 en fonction de b2/C1 d’où la détermination des coefficients de compétitions a1 ,2 (le coefficient de compétition de l’espèce 1 en présence de l’espèce 2) et a 2 ,1 (le coefficient de compétition de l’espèce 2 en présence de l’espèce 1) [47] . 1,20 1,15 C1/C2(C2/C1) 1,10 OG BE y= 0.33969x+0.87644 (OG) y = 7.4228x+1.13785 (BE) 1,05 1,00 0,95 0,90 0,85 0,001 0,002 0,003 0,004 0,005 0,006 0,007 0,008 0,009 b/C Figure V.41 : linéarisation de l’équation modifiée de Freundlich pour l’adsorption de l’Orange G en présence du Bleu d’Evans 1,25 1,20 C2/C1(C1/C2) 1,15 1,10 BE RC y=0.2175 x+1.27 y= 0.7259x+ 0.831 1,05 1,00 0,95 0,90 0,85 0,0005 0,0010 0,0015 0,0020 0,0025 0,0030 0,0035 0,0040 0,0045 0,0050 0,0055 0,0060 0,0065 0,0070 b/C Figure V.42 : linéarisation de l’équation modifiée de Freundlich pour l’adsorption du Bleu d’Evans en présence du Rouge de Congo 1,25 1,20 C2/C1(C1/C2) 1,15 1,10 RC OG y=0.2175 x+1.27 y= 0.7259x+ 0.831 1,05 1,00 0,95 0,90 0,85 0,00050,00100,00150,00200,00250,00300,00350,00400,00450,00500,00550,00600,00650,0070 b/C Figure V.43 : linéarisation de l’équation modifiée de Freundlich pour l’adsorption du Rouge de Congo en présence de l’Orange G Nous avons déterminé a1 ,2 et a 2 ,1 : a1 ,2 = 0.87 qui représente le coefficient de compétition de l’Orange G en présence du Bleu d’Evans . a 2 ,1= 1.13 qui représente le coefficient de compétition du Bleu d’Evans en présence de l’Orange G. a1 ,2 = 1.24 qui représente le coefficient de compétition du Rouge de Congo en présence du Bleu d’Evans a 2 ,1= 0.87 qui représente le coefficient de compétition du Bleu d’Evans en présence du Rouge de Congo . a1 ,2 = 1.27 qui représente le coefficient de compétition de l’Orange G en présence du Rouge de Congo . a 2 ,1= 0.83 qui représente le coefficient de compétition du Rouge de Congo en présence de l’Orange G. Ces résultats corroborent nos conclusions issues des expériences d’adsorption compétitives [48] des trois colorants anioniques par les HTUC et nous pouvons dire que l’Orange G a plus d’affinité avec l’adsorbant que le Bleu d’Evans et le Rouge de Congo puisque son coefficient de compétition est le plus élevé Conclusion Au terme de ce chapitre relatif à l’élimination des colorants acides par adsorption sur les HDL(Mg3FeCO3) et les HTU5(Mg3FeCO3), nous avons abouti à des résultats satisfaisants. Les cinétiques d’adsorption des trois colorants acides azoïques ( Orange G, Bleu Evans et Rouge Congo) suivent une cinétique de pseudo second ordre et les isothermes d’adsorption des colorants par les HDL et HTU sont décrites par le modèle de Langmuir . la capacité d’adsorption des matériaux calcinés est approximativement cinq fois plus élevée que celle des matériaux non calcinés . Le pH initial n'a pas d'incidence sur l'adsorption de l’Orange G par les HDL(Mg3FeCO3) , mais le pH final augmente avec l'augmentation du pH initial. Plus la température de fixation est élevée et plus la fixation des colorants sur les HDL et les HTU est meilleure. Les valeurs des grandeurs thermodynamiques montrent que le phénomène d’adsorption de ces colorants par les HDL(Mg3FeCO3) et les HTU5(Mg3FeCO3) suit des réactions spontanées et endothermiques La réhydratation des oxydes mixtes obtenus après calcination à 773 °K du matériau (HDL) donne une présence d'anions carbonates avec une meilleure cristallinité que celle réhydratée dans le colorant Orange G. Les interactions adsorbant-adsorbat pour ces colorants anioniques avec les particules de HTU chargées positivement deviennent progressivement significatives pour des valeurs de pH supérieures à 9 . L’Orange G a plus d’affinité avec l’adsorbant que le Bleu d’Evans et le Rouge de Congo puisque son coefficient de compétition est le plus élevé dans nos expériences d’adsorption compétitives des trois colorants anioniques par les HTUC References bibliographiques [1] K. Giri, A. Mukherjee, G. Talukder, A. Shrama, In vivo cytogenetic studies on mice exposed to Orange G, a food colourant, Toxicol., Lett. 44, 253–261, (1988) [2].E Guivarch. Thèse de doctorat (Traitement des polluants organiques en milieux aqueux par le procédé électrochimique d‘oxydation avancée « Electro-Fenton ». Application à la minéralisation des colorants synthétiques). Université de Marne-la-Vallée ( 2004). [3] W.T. Tsai, C.Y. Chang, M.C. Lin, S.F. Chien, H.F. Sun, M.F. Hsieh,‖ Adsorption of acid dye onto activated carbons prepared from agricultural waste ZnCl2 activation‖, Chemosphere 45 ,51–58 (2001). [4] M.X. Zhu, Y.P. Li, M. Xie, H.Z. 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Cette étude a permis d’une part de dégager les conditions du milieu favorisant l’adsorption des colorants acides et d’autre part de mettre en exergue l’importance du processus d’adsorption des colorants anioniques sur des supports HDL et HTU . les hydroxydes doubles lamellaires non calcinés et calcinés HDL(Mg RFeCO3 ) et HDLC(MgRFeCO3 ) ont été préparés à différents rapports molaires Mg/Fe par la méthode de coprécipitation à p H fixe = 10 et une partie a été calcinée. L’allure générale des diffractogrammes de ces matériaux est typique aux phases de type hydroxydes doubles lamellaires ou hydrotalcites La calcination à 500 C° a provoqué l’effondrement de la structure lamellaire à 500 C° ,entre autre la disparition des raies d003 , d006 , d012 . Ceci est interprété par la disparition des molécules d’eau et des anions carbonatés. Les résultats obtenus indiquent que la diffraction des rayons X a donné une bonne cristallinité pour tous les produits formés, particulièrement l’HDL au rapport molaire Mg/Fe= 3. Les pics (indexation 003, 006, 012 , 015 ,018 et 110) de cette phase sont similaires aux pics de l’hydrotalcite « Sjogrénite synthétique » de formule chimique Mg6Fe2(OH)65(CO3),(H2O)4 (fiche ASTM 01-086-0182 en annexes). Cependant nous observons la présence de deux pics supplémentaires aux environs de 2θ = 32.3° et 2θ = 37 .4° , ces deux pics sont dus à la présence de la sidérite (Carbonate de Fer (FeCO 3) ) (voir Fiche ASTM 01-077-8369 en annexes) .Il faut préciser que la sidérite est un produit de corrosion du fer et que dans la littérature aucune étude n’a été faite sur l’adsorption des colorants anioniques par la sidérite . La « Sjogrénite naturelle » est citée au niveau du chapitre I Les phases calcinées semblent pures, à l’exception cependant des pics supplémentaires retrouvés pour les rapports molaires Mg/Fe= 3 ,4 et 5 qui peuvent être attribués à la structure hématite Fe2O3 , ce qui était prévisible du fait que le fer a un degré d’oxydation élevé .. Les spectres Infra Rouge confirment l’appartenance de ces matériaux synthétisés à la famille des HDL et HDLC. Le thermogramme du HDL (Mg3FeCO3 ) synthétisé montre trois pertes de masse distinctes dans les intervalles de température dues à la déshydroxylation, l’évaporation de l’eau, et l’élimination des carbonates . Par ailleurs nous avons opté pour la synthèse par décomposition thermique de l’urée pour séparer les deux étapes de nucléation et de croissance afin d’agrandir les dimensions des particules et avoir une meilleure cristallinité. Les argiles anioniques HTU sont mieux cristallisées par l’hydrolyse de l’urée . Les distances inter lamellaires retrouvées expérimentalement des diffractogrammes des HTUR(Mg 3Fe CO 3) sont en bon accord avec ceux citées dans la littérature . Le paramètre a donnant la distance entre deux cations voisins est presque identique pour toutes les phases , ceci implique que le rapport molaire Mg/Fe = 3 a était atteint , pour les trois rapports [Urée]/[Sels] . Nous avons observé aussi que quelle que soit la concentration de l’urée mise en solution , les courbes du p H en fonction du temps sont pratiquement superposables. Cela prouve ici l’importance de l’effet tampon du milieu qui atteint rapidement un milieu de [ H+] , quelle que soit l’évolution de la concentration des autres espèces . Le point de charges nulles pH PZC des HTU5(Mg 3Fe CO 3) est de 8.9 ainsi pour des pH supérieurs, la surface est chargée positivement alors que, pour des pH inférieurs à 8.9 la surface est chargée négativement. Et dans l’intention d’améliorer la performance de l’adsorption de colorants textiles anioniques nous avons étudié la capacité d’adsorption en fonction de plusieurs paramètres de trois colorants anioniques sur nos matrices synthétisées . Les cinétiques d’adsorption des HDL et HDLC ont révélé que l’équilibre est atteint après 12 heures pour les HDL et après 9 heures pour les HDLC . La différence entre le temps d’équilibre atteint par les HDL et les HDLC pourrait être expliqué par le fait que l’adsorption par les HDL s’effectue par un échange mécanique l’adsorption par les tandis que HDLC , elle s’effectue sur la surface grâce au phénomène de reconstruction (effet mémoire) . Les cinétiques d’adsorption des trois colorants acides azoïques ( Orange G, Bleu d’Evans et Rouge de Congo) par les HDL(Mg3FeCO3) et des HTU5(Mg3FeCO3) sont de même ordre ( pseudo second ordre) les isothermes d’adsorption des colorants par les HDL et HTU sont mieux décrites par le modèle de Langmuir . la capacité d’adsorption des matériaux calcinés (HDLC) est approximativement cinq fois plus élevée que celle des matériaux non calcinés(HDL). Ceci peut être expliqué par l’augmentation de la surface spécifique du matériau calciné . La réhydratation des oxydes mixtes obtenus après calcination à 773 °K du matériau(HDL) donne une présence d'anions carbonates avec une cristallinité meilleure que celle réhydratée dans le colorant Orange G .Cela est dû aux interactions absorbant-adsorbat pour ces colorants anioniques . Les valeurs de surfaces spécifiques (22.33 m2/g et 88. 46 m2/g ) peuvent être expliquées par l’existence d’espaces entre les particules mésometriques formant une porosité entre les particules . Les HDLC(Mg3FeCO3) ont une surface spécifique beaucoup plus élevée que celle des HDL (Mg3 FeCO3) car les matériaux calcinés forment des oxydes mixtes dont la taille des particules est très faible . Le pH initial n'a pas d'incidence sur l'adsorption de l’Orange G par les HDL(Mg3FeCO3) , mais le pH final augmente avec l'augmentation du pH initial. Les interactions absorbant-adsorbat pour ces colorants anioniques avec les particules de HTU chargées positivement deviennent progressivement significatives pour des valeurs de pH supérieures à 9 . Les temps d’équilibre d’adsorption de ces trois colorants sont de 9heures pour l’Orange G,12 heures pour le Bleu d’Evans et le Rouge de Congo pour les cinétiques d’adsorption sur les phases des HTU5(Mg 3Fe CO 3) La capacité d’adsorption de l’Orange G est plus grande par rapport à celle du Bleu d’Evans et du Rouge de Congo . Cette différence est due à la nature des interactions de chaque colorant avec les particules des argiles anioniques . Par ailleurs nous avons constaté que les pourcentages de décoloration des solutions des trois solutions augmentaient à mesure que la masse de l’argile augmentait, jusqu'à la décoloration presque totale des solutions de l’Orange G, Bleu Evans et Rouge Congo obtenue pour une concentration d’argile de 3g/l . Le phénomène observé est dû probablement à une meilleure accessibilité aux sites d’adsorption avec l’augmentation de la masse d’argile La masse des HTU ( 3g/l) nécessaire à la décoloration de l’Orange G est plus élevée que celle des HDL (1.4g/l) , cela est dû à la distance basale des phases préparées par l’hydrolyse de l’urée qui est supérieure à celle des phases co precipitées ce qui indique que le colorant est plus intercalé dans les HTU . Plus la température de fixation est élevée et plus la fixation de l’Orange G ,du Bleu Evans et du Rouge Congo est meilleure sur les HDL et les HTU , L’augmentation de la température favorise la rétention des trois colorants azoïques. Les valeurs des grandeurs thermodynamiques montrent que le phénomène d’adsorption de ces colorants par les HDL(Mg3 FeCO3) et les HTU5(Mg3FeCO3) suit des réactions spontanées et endothermiques ; L’Orange G a plus d’affinité avec l’adsorbant que le Bleu d’Evans et le Rouge de Congo puisque son coefficient de compétition est le plus élevé dans nos expériences d’adsorption compétitives des trois colorants anioniques par les HTUC Les perspectives de cette thèse se déclinent sous différents volets qui devraient permettre de confirmer certains de nos résultats ou de compléter cette étude. Il faudrait reprendre la synthèse de l'HDL (MgFeCO3), en étudiant l’influence des conditions de synthèse de telles que la force ionique, l’échange anionique . De même, il faudrait poursuivre nos études sur l’immobilisation d’autres anions non colorants dans les HDL et plus particulièrement étudier l’effet de la nature des anions dans lefeuillet sur le comportement électrochimique du colorant fixé. Nous envisageons d’étudier dans l’avenir l’adsorption de certains polluants anioniques par des HDL de compositions différentes afin de comparer les résultats obtenus avec ceux relatifs à cette recherche . ANNEXES Annexes I méthodes de caractérisation 1. Diffraction des rayons X Cette technique est basée sur la mesure de l’angle de diffraction lié au vecteur d'onde diffractée (Kd) par une famille de plans parallèles. Figure II .4. Plan de diffraction Les familles de plans de diffraction sont indexées selon les indices de Miller (hkl). La distance inter réticulaire associée à une famille de plans est corrélée à l'angle de diffraction par la relation de Bragg ( figure II.4): 2. dhkl.sinθ = λ Avec ë longueur d'onde du faisceau incident. Les diffractogrammes ont été réalisés sur un diffractomètre CGR Thêta 60, muni d'un monochromateur utilisant la raie K du cuivre à λ = 1.54051Å 2. Analyse volumétrique Cette analyse est basée sur la théorie de Langmuir qui tient compte de plusieurs hypothèses [42] : 1- La surface du solide ne contient qu’une seule sorte de sites d’adsorption, chaque site pouvant se relier à une seule molécule à la fois. 2- L’absence d’interaction entre les molécules adsorbées. La vitesse d’adsorption de couches de gaz est égale à la vitesse de désorption , ce qui permet de formuler l’équation BET : P/V ( P0-P ) = 1/Vm.C +[ (C-1)/Vm.C].P/P0 Où : P : étant la pression à l’équilibre P0 : étant la pression saturante V : le volume adsorbé à la pression d’équilibre exprimé en cm3 Vm : le volume d’une monocouche de gaz P/P0 : la pression relative C : constante . Vm est calculé expérimentalement , on peut aboutir à la valeur de la surface spécifique par la relation : S spec = Vm S0 /m Annexe 2 Courbe d’étalonnage de l'Orange G Un calcul relativement simple permet d'obtenir les concentrations résiduelles qui sont représentées par l'équation de la courbe d’étalonnage Ce = f (absorbance) Les relations des concentrations résiduelles et les quantités adsorbées sont données par les relations suivantes : Ce = a Abs +b X/m = (Ci-Ce).V/m Ou : Ce : la concentration résiduelle a l'équilibre (mg/1). Abs : Absorbance. m : la masse de l'adsorbant (g). V : volume de la solution (l) X/m : la quantité de polluant par unité de masse d'hydrotalcites (mg/g) Ci : la concentration initiale. A partir d’une solution mère de concentration Ci=100 mg/l, Le colorant est versé dans des flacons de 25ml de solution de concentration variables entre 5 mg/l jusqu’à 40 mg/l de colorant. Les solutions des différentes concentrations sont dosées par UV-Visible pour la détermination de l’absorbance. Notons que l’absorbance de l’Orange G est de 480 nm La figure ci-dessous représente la courbe d’étalonnage de l’Orange G courbe d'étalonnage orange G 50 y = 23,525x + 0,5901 Ci(mg) 40 2 R = 0,9997 30 20 10 0 0 0,5 1 Ab(nm) 1,5 2 Courbe d’étalonnage de l'Orange G L’isotherme d’adsorption de l’orange G sur les HDL est déterminée par la mise en contact de solutions du colorants avec les matériaux PUBLICATION INTERNATIONALE