La majorité du commerce extérieur marocain se fait avec l'UE tout comme la majorité
des touristes qu'accueille le Maroc sont européens. Une baisse de l'euro et un nouveau
ralentissement de l'économie européenne ne resterait pas sans conséquences négatives
sur les transferts financiers d'Europe vers le Maroc.
De manière plus globale, quoique le prix du baril du baril de pétrole aide en ce
moment à amortir les chocs économiques négatifs, un échec des négociations entre
Athènes et ses partenaires européens affaiblira économiquement l'Europe à court terme.
Athènes plombe (surtout psychologiquement) la reprise européenne
Et ce au moment où les perspectives de croissance deviennent positives pour
l'ensemble des pays-membres de l'UE, excepté la Grèce et ses 11 millions d'habitants.
Rien ce week-end ne permet d'entrevoir un « happy end » au bras de fer entre Athènes
et Bruxelles, quoique les ressources de la diplomatie bruxelloise se révèlent parfois
insoupçonnées.
Paris et Berlin qui détiennent chacun plus de 50 MM d'euros de créances sur Athènes
restent fermes. Tout nouvel accord sur la dette grecque devra être voté par les
parlements allemand, français, néerlandais ou finlandais. Les opinions publiques et
contribuables de ces pays « ne veulent plus payer pour les autres ».
Les Finlandais votent en avril prochain. Les Français en mars. Partout, l'extrême-droite
europhobe est à l'affut du moindre faux-pas politique.
Athènes enfin, sort des arguments de dettes de guerre allemandes pour améliorer ses
marges de négociation. Pendant les négociations avec Bruxelles, elle envoie son ministre
des Affaires étrangères à... Moscou.
A la veille de la réunion du 16 février, deux éléments sont quasi-certains :
1. Les pays de la zone euro ne sont pas disposés à faire des efforts financiers
supplémentaires pour les Grecs.
2. Le système financier européen est mieux préparé qu'en 2012 ou 2013 à faire face
avec un impact limité à un défaut grec ou à une sortie d'Athènes de la zone euro.
Le PIB grec de 240 MM d'euros est 10 à 15 fois moins important que celui de
l'Allemagne, de la France, de l'Italie ou de la Grande-Bretagne. Il est largement inférieur
également à celui des Pays-Bas ou du Danemark.
Du côté de la bourse d'Athènes enfin, aucun jour ne ressemble à un autre. Depuis la
victoire des amis d'Alexis Tsipras, les gains ou les pertes quotidiennes atteignent -4 ou
-7% certains jours, +8 ou +7% comme ce vendredi.
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