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 Dorian MAILLET Géopolitique Tour d’horizon de l’Amérique Latine, d’hier à aujourd’hui -­‐ L’Union Européenne: Quelles perspectives pour l’avenir? 2013
Table of Contents Tour d’horizon de l’Amérique Latine, d’hier à aujourd’hui ...................................... 3 Introduction ........................................................................................................... 3 Histoire de l’Amérique Latine ................................................................................. 4 Des premières populations à l’arrivée de Christophe Colomb ...................................................... 4 Peuples de la Méso-­‐Amérique ....................................................................................................................... 4 Peuples d’Amérique du Sud ............................................................................................................................ 4 De la « Conquista » aux premières déclarations d’indépendance ................................................ 5 De nouveaux états soumis aux disparités, aux alternances politiques et aux influences européennes et américaines ......................................................................................................................... 6 La Guerre Froide et ses conséquences sur l’Amérique Latine .................................. 7 Préserver l’Amérique Latine du communisme ..................................................................................... 7 La lutte des influences ..................................................................................................................................... 7 Du communisme à l’ultra-­‐libéralisme, d’Allende à Pinochet .......................................................... 7 7 années et 3 politiques : Le cas du Pérou ............................................................................................... 7 Retour vers les Etats-­‐Unis et le libéralisme ............................................................................................ 8 L’Amérique Latine du nouveau millénaire .............................................................. 8 De nouvelles économies .................................................................................................................................. 8 L’ère de l’intégration régionale .................................................................................................................... 9 Conclusion ........................................................................................................... 10 L’Union Européenne : Quelles perspectives pour l’avenir ? ................................... 11 Remerciements .................................................................................................... 11 Introduction ......................................................................................................... 12 La construction de l’UE face à de nombreuses difficultés ...................................... 13 Des étapes franchies avec succès .............................................................................................................. 13 Rapprochement du couple franco-­‐allemand ....................................................................................... 13 L’Europe des 15 face à la mondialisation ............................................................................................. 13 Un projet spectaculaire : l’€uro ................................................................................................................ 13 Le rêve européen à portée de main pour les jeunes démocraties ............................................... 14 Des difficultés persistantes qui entravent à une véritable Union ............................................... 14 Des pays gérés par des majorités différentes ...................................................................................... 14 Des visions et intérêts différents ............................................................................................................... 14 Problème de représentation ....................................................................................................................... 15 Quel avenir pour l’Union Européenne ? ................................................................ 15 Des peuples en proie au désespoir ........................................................................................................... 15 Elargissement de l’UE : Jusqu’où irons-­‐nous ? .................................................................................... 15 Des questions qui se posent ........................................................................................................................ 16 Conclusion ........................................................................................................... 18 2 DORIAN MAILLET Tour d’horizon de l’Amérique Latine, d’hier à aujourd’hui Introduction Avant de commencer, il est primordial de définir ce qu’est l’Amérique Latine. Comme son nom l’indique, il s’agit de la partie américaine où l’on parle des langues de souche latine telles que le portugais, l’espagnol ou encore le français. Sont concernés les Caraïbes, ainsi que l’ensemble des pays situés au sud de la frontière américano-­‐mexicaine, à l’exception de la Guyana et du Suriname où l’on parle respectivement anglais et néerlandais. Le Québec, pourtant francophone, n’est ici pas concerné par cette appellation du fait de sa situation géographique. L’Amérique Latine a une superficie d’environ 20 010 600km2. Sa population est estimée à près de 600 millions d’habitants. Elle se répartit au sein de 22 pays, comprenant la France à travers la Guyane française. Ce territoire est d’ailleurs avec Haïti le seul à être francophone. L’ensemble des pays est en fait hispanophone, excepté le Brésil où l’on parle portugais. D’où le surnom « Hispano America » parfois donné au continent. Figure 1: Les pays de l'Amérique Latine hispanophones (vert), lusophones (orange) et francophones (bleu) DORIAN MAILLET 3 Histoire de l’Amérique Latine Des premières populations à l’arrivée de Christophe Colomb Il a existé plus d’une vingtaine de civilisations en Amérique Latine, réparties aux quatre coins du continent. Les plus anciennes traces de vie humaine remontent il y a plus de 25000 ans, près de la ville actuelle de Tuxtla Gutiérrez au Mexique, et plus généralement dans le sud du pays et au Guatemala. Peuples de la Méso-­‐Amérique Les premières traces de civilisations organisées en Amérique Centrale remontent au XIIIème siècle avant notre ère : Il s’agit du peuple Olmèque. Leur influence s’étendait sur une zone regroupant le Mexique actuel et l’Amérique Centrale. Ils sont à l’origine des temples pyramides, de l'écriture, de l’art, mais également des mathématiques, de l’astronomie et de l’économie. Organisés territorialement sous forme de chefferies, leurs réalisations permettent à d’autres civilisations d’émerger telles que les Teotihuacan où les Mayas. Ces derniers apparaissent au cours du XIème siècle avant JC. Organisés sous forme de cités-­‐états, ils n’arriveront néanmoins jamais à s’unir politiquement. Ils ont cependant exercé une forte influence culturelle : Les Mayas sont en effet à l’origine des villes les plus évoluées du continent, et innovèrent dans les domaines des mathématiques, du calendrier et de l’astronomie. Ils possédaient par ailleurs l’une des langues la plus évoluée d’Amérique, composée de cryptogrammes et gravée sur du bois, de la pierre, de la poterie ou encore écrite dans des livres. L’une des dernières civilisations à être apparue avant l’arrivée des européens est celle des Aztèques, sédentarisés au cours du XIVème siècle de notre ère. Peu considérés par les populations voisines, ils arrivent néanmoins à la tête du Mexique grâce à leur puissance politique et de combat. Leur capitale, Mexico-­‐
Tenochtitlan, comptait environ 200 000 habitants et était bâtie sur une île du lac salé Texcoco. Cet emplacement est à quelques kilomètres près celui de la capitale actuelle du Mexique. Peuples d’Amérique du Sud La première population d’Amérique à s’être développée est celle des Caral : Les premières traces identifiées remontent à 3000 ans avant JC. Ils étaient installés sur la côte nord de l’actuel Pérou et possédait un groupe d’agglomérations dans la vallée de la Supe. De nombreux peuples se sont développés après les Caral dans les régions entre côte et Cordillère des Andes : L’empire Chimú sur le nord du Pérou, les Nazca et Paracas plus au sud, et les Tiahuanaco autour du lac Titicaca notamment. Ses peuples sont dits « Andins » de par cette situation géographique. La dernière civilisation à avoir dominé les peuples Andins est celle des Incas : Ils s’installent au début des années 1400 à Cuzco, ville dont ils font leur capitale. Leurs villes, construites avec précision, permettent à une population estimée de 9 à 14 millions de personnes de se développer. Ils bénéficient également d’un réseau routier avancé de près de 25 000 kilomètres. L’un des domaines les plus évolués pour cette civilisation était l’architecture et la culture en terrasse : Le 4 DORIAN MAILLET site préservé du Machu Picchu en est une preuve bien réelle. Jusqu’à l’arrivée des conquistadores, l’empire restera l’un des plus riches en or et argent, mais également le plus puissant d’Amérique du Sud. De la « Conquista » aux premières déclarations d’indépendance Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492 débarque Christophe Colomb à San Salvador, la plus grande île des Bahamas actuels. Ce jour marque l’arrivée des premiers européens en Amérique Latine et aussi le commencement d’un bouleversement majeur pour les populations qui la composent. Suit une période d’exploration du continent, et la découverte des différents peuples amérindiens. Les espagnols anéantissent au fur et à mesure les grands empires, grâce à deux facteurs : Ils sont tout d’abord mieux armés et possèdent des chevaux qui créent la surprise et l’effroi lorsque les différents peuples les rencontrent. Ensuite, les Figure 2: Christophe rangs sont grossis par des mécontents des différents régimes. Colomb
En 1494, le Royaume de Castille et le Portugal se partagent le Nouveau Monde sous l’égide du Pape. Les explorations se succèdent, et en 1519 Magellan découvre et franchit un détroit en Argentine qui va lui permettre de réaliser le premier tour du monde. Les espagnols créent des institutions pour organiser leurs nouvelles provinces : les vice-­‐royautés. Chacune est gérée par un gouverneur choisi par le Roi. Par ailleurs, elles sont divisées en municipalités assez indépendantes du fait de l’immensité du continent. L’économie des colonies se développe autour des cultures d’oranges, de blé, de bovins, de chevaux, de porcs et des vignes. Parallèlement, les premières mines d’extraction d’or dans les Antilles et les Caraïbes et d’argent au Mexique voient le jour. La métropole espagnole souhaitant conserver un monopole absolu, le commerce entre les différentes colonies reste interdit jusqu’en 1778. Les élites créoles s’intéressent de plus en plus au libéralisme. Loyaux à la dynastie des Bourbons alors à la tête de l’Espagne, ils revendiquent néanmoins les droits des peuples. Au début du XIXème siècle Napoléon 1er, alors Consul de la République Française, envahit l’Espagne et place son frère Joseph à la tête de la Couronne. Une crise politique s’installe alors en Amérique Latine, qui n’accepte pas, à l’unanimité, le nouveau Roi. En 1810, les républicains de Bogota prennent le pouvoir en Nouvelle Grenade (Colombie actuelle) qui se divise et se déchire. En 1811, c’est au tour du Paraguay de devenir indépendant mais pacifiquement, puis au Venezuela notamment grâce aux leaders Francisco de Miranda et Simon Bolivar. Au Pérou, le vice-­‐Roi se voit renversé par les libéraux : L’indépendance est déclarée par San Martin en 1821. Le Brésil connaît une destinée tout à fait différente. La Couronne du Portugal s’est en effet réfugiée dans la colonie lors de la conquête du Royaume par Napoléon 1er, jusqu’en 1820. Des protestations naissent un an plus tard, lorsque le Royaume décide d’abaisser « le Royaume associé » au titre de simple colonie. Suivent une insurrection et la proclamation de l’Empire du Brésil en 1822. DORIAN MAILLET 5 De nouveaux états soumis aux disparités, aux alternances politiques et aux influences européennes et américaines Du fait d’une application au sens stricte du libéralisme, l’ensemble des terres et propriétés appartiennent généralement à 1 ou 2% de la population. Nait alors une classe de propriétaires riches et puissants : Ils sont en effet les principaux employeurs et sources de revenus des populations. Engagés politiquement, ils deviennent ultra-­‐présents dans les hautes sphères des Etats. Nait alors une situation d’oligarchie. L’Amérique Latine vit également une période d’instabilité concernant les différentes frontières qu’elle contient. Bolivar impulse la création de la Grande Colombie, correspondant au territoire de l’ex Nouvelle Grenade. De nouvelles volontés de regroupement immergent alors, telles la République Centre-­‐Américaine et les Etats-­‐Unis du Sud. Elles ne verront néanmoins jamais le jour. Des régimes dirigés par des militaires naissent Figure 3: Carte de la Grande dans certains pays, via d’anciens généraux Colombie de Bolivar
victorieux tel Ramon Castilla au Pérou. Dans d’autres pays, conservateurs et libéraux se succèdent à la tête de l’Etat, mais ni les uns ni les autres n’appliqueront de réelles politiques sociales. Des contestations populaires naissent parfois, comme en Colombie en 1890, mais sont généralement durement réprimées. Ce sera le cas cette année, où plus de 100 000 manifestants trouvèrent la mort. Seuls quelques états sont réellement démocratiques, comme l’Uruguay. Les nouveaux états souverains font également face au néocolonialisme. En effet, les pays d’Europe (hors Espagne) sont à la recherche de nouveaux marchés et de matières premières. En 1823, les Etats-­‐Unis, tout aussi intéressés par la richesse des terres du sud, instaurent deux principes dits « Monroe » : Le premier ferme et interdit toute tentative de colonisation de la part d’un état européen. Le second énonce les liens d’amitiés entre les deux parties, en précisant que toute intervention sur le sol sud-­‐américain serait considérée comme une manifestation inamicale envers les EUA. En 1903, ce même pays rachète les concessions du Canal de Panama, qui permet de traverser le continent en Amérique Centrale. L’arrivée de Roosevelt en 1933 marque un tournant : Il met en place la politique de bon voisinage. Certaines nationalisations et atteintes aux intérêts américains sont autorisées, et l’amendement Platt est abrogé : L’ingérence des Etats-­‐Unis dans la République de Cuba est terminée, les troupes américaines se retirent. Quelques années après, la seconde guerre mondiale éclate : L’Europe passe sous domination nazie en quelques mois. Du côté Pacifique, le Japon s’étend sur l’Indochine, la Mongolie et l’Indonésie notamment. En 1942, le Brésil et le Mexique déclarent la guerre à l’Axe. La fin du conflit en 1945 voit l’émergence de deux grandes puissances : Les Etats-­‐Unis d’Amérique et l’URSS. C’est le début de la Guerre Froide. 6 DORIAN MAILLET La Guerre Froide et ses conséquences sur l’Amérique Latine Préserver l’Amérique Latine du communisme Tels sont les objectifs premiers des Etats-­‐Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale. La bipolarisation du monde, entre libéraux et socialistes prend en effet de plus en plus d’ampleur. Sous l’impulsion des USA, le pacte de Rio est signé en 1947. Aussi appelé Traité Interaméricain d’Assistance Réciproque, sa principale disposition est le règlement de manière pacifique des problèmes entre états membres, et une assistance en cas d’attaque extérieure : Lancer une attaque contre l’un, s’est s’attaquer à tous. Il s’agit d’une stratégie de domination pour les Etats-­‐Unis et de préservation de ses avantages sur le continent. La lutte des influences Ce traité n’empêchera néanmoins pas l’URSS d’intervenir auprès des états de l’Amérique Latine. Alors qu’une dictature pro-­‐américaine est en place à Cuba via Batista, elle est renversée en 1959 par Fidel Castro avec l’appui des russes et du Che Guevara. Place privilégiée au cœur des Caraïbes, le nouvel état socialiste ferme immédiatement ses frontières, interdit le tourisme, réforme les propriétés… Les Etats-­‐Unis lèvent un embargo international et tentent ensuite de reprendre l’île, sans succès. Avec le commencement de la crise des missiles, la relation entre les américains, les cubains et les russes et plus que tendue. Parallèlement, les guérillas révolutionnaires se multiplient au grand damne des USA, comme au Pérou. Les communistes visent les populations étudiantes mais aussi indiennes : Les répressions se multiplient, et sont souvent sanglantes. Pour enrayer les dictatures communistes naissantes, les Etats-­‐Unis décident de les remplacer par des dictatures pro-­‐américaines. Cela sera à l’origine de coups d’états tout aussi sanguinaires, comme au Chili avec Augusto Pinochet. Ces transitions à la tête des états créent de forts bouleversements aussi bien économiques que sociaux. Du communisme à l’ultra-­‐libéralisme, d’Allende à Pinochet En 1973, le général Pinochet assiège puis bombarde le palais présidentiel chilien avec l’aide de l’armée. Le président Salvador Allende, élu trois ans plus tôt, est renversé et se suicide dans le palais de la Moneda. Une transformation totale du pays suit : Pinochet adopte une politique ultra libérale calquée sur le Fond Monétaire International. Il a la volonté d’attirer les capitaux Figure 4: A. Pinochet
étrangers pour redynamiser l’économie nationale. Il adopte une monnaie forte et rend libre les achats et vente de propriétés : Le pays devient alors un moteur économique local. 7 années et 3 politiques : Le cas du Pérou A l’inverse du Chili, le Pérou a été renversé en 1968 par un socialiste : Juan Velasco Alvarado. Dès lors commence la nationalisation des banques et industries, ainsi que l’interdiction de l’ensemble des symboles occidentaux. Les capitaux fuient, au contraire de l’URSS qui s’installe dans le pays pour profiter de l’or, du pétrole et du plutonium. L’achat d’armes auprès de Castro et des russes élève le Pérou au titre de puissance militaire. DORIAN MAILLET 7 A peine sept ans plus tard et alors que le pays vit une période noire, le général Francisco Cerruti, président du conseil des ministres, relève Alvarado de ses fonctions. Le socialiste, affaibli physiquement, précisera dans une dernière intervention ne pas vouloir opposer de résistance. Une politique libérale à l’image de celle de Pinochet est alors mise en place. Retour vers les Etats-­‐Unis et le libéralisme Figure 5: A. Fujimori
A l’aube de l’éclatement de l’URSS, certains pays de gauche tels le Venezuela, le Brésil ou la Bolivie se tournent à nouveau vers les Etats-­‐Unis. Une nouvelle géopolitique du continent américain se dessine, avec le retour des USA en tant que partenaire commercial. Au Pérou, où une dictature maoïste sanglante a sévi entre 1980 et 1990, le japonais Alberto Fujimori est élu pour redresser le pays. Appliquant une politique ultra-­‐libérale, il lutte contre l’hyperinflation et privatise les grandes industries du pays. Le pays possède alors l’économie la plus moderne du continent. L’Amérique Latine du nouveau millénaire De nouvelles économies Les pays d’Amérique Latine veulent tous rompre avec le passé, et se rapprochent alors du Fond Monétaire International pour dynamiser leurs économies. L’Argentine et le Pérou seront les deux premiers à rejoindre l’organisation, en 1980. Cette dernière devient le principal partenaire des états, dont elle devient omniprésente dans les domaines économiques et monétaires : Elle joue un rôle primordial en prêtant de l’argent, souvent à taux élevés. Le continent devient completement dépendant de l’organisation, et c’est pourquoi elle énonce dix principes à son encontre, qu’il doit absolument respecter pour sortir la tête de l’eau : o Adopter une discipline budgétaire stricte o Réorienter les dépenses publiques o Mettre en place des réformes fiscales o Libéraliser les capitaux pour stopper les fuites o Adopter des taux de change réalistes o Libéraliser les échanges avec les régions et les pays o Eliminer toutes les barrières aux investissements directs à l’étranger o Privatiser tout ce qui n’est pas régalien o Rendre accessible le droit à la propriété, comme l’énoncent les Droits de l’Homme ainsi que les normes internationales en place o Opter pour la dérégulation En 1982 de nombreux pays sont touchés par une crise sévère. Grâce aux politiques ci dessus mises en place deux ans plus tard, les exportations vont quand même augmenter de 20% grâce à la hausse du cours du cuivre. Néanmoins, les entreprises ne sont pas préparées à l’ouverture internationale, et la compétitivité n’arrive pas à suivre : On assiste à la hausse des inégalités 8 DORIAN MAILLET sociales, les mêmes que celles vues auparavant, à l’époque coloniale. L’Etat, qui était alors encore présent dans les entreprises, créé indirectement une nouvelle classe sociale : Les fonctionnaires. Ces derniers ont en effet investi dans les différentes entreprises via leur employeur. La réponse du FMI est immédiate : Il faut absolument continuer à privatiser les entreprises. Ainsi le Mexique privatise 98% des entreprises publiques, faisant passer leur nombre de 11 000 à 200 seulement. En 1994, le nouvel accord de libre échange nord américain, l’ALENA, permet la suppression progressive des barrières douanières entre Canada, Etats-­‐Unis et Mexique. Il va ainsi permettre une dynamisation du pays situé entre Amérique du Nord et du Sud. L’industrialisation remarquable du continent à travers le PIB (35% du PIB du Brésil) cache une réelle disparité géographique. Ainsi certains pays vont mettre en place des politiques d’accueil poussées, et ainsi dynamiser durablement leurs économies, comme au Brésil en Argentine et au Chili. A contrario, d’autres restent encore titulaires des ressources dont ils disposent, comme en Bolivie ou au Venezuela. Il est néanmoins important de noter que la monnaie de référence est le dollar américain, et que chaque monnaie locale est assez forte pour faire face à celui-­‐ci. L’ère de l’intégration régionale Comme l’a préconisé le FMI, l’Amérique Latine opte rapidement pour l’intégration régionale à travers diverses institutions. Plusieurs types d’organisation aux objectifs différents entrent en vigueur petit à petit : la Banque Interaméricaine de Développement, l’Association des Etats des Caraïbes, la Communauté Andine des Nations, la Communauté des Caraïbes… Ils ont tous des noms très évocateurs de leurs objectifs : Le développement géographique par l’union. La plus représentative de ces organisations est le MERCOSUR. Autrement appelé Marché Commun des Pays du Sud, il a pour modèle l’Union Européenne. Développé conjointement par le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay en 1991, il compte depuis 2012 le Venezuela et peut être bientôt la Bolivie qui a fait une demande d’adhésion. Il a été établi par le traité de l’Asunción, qui précise : « La libre circulation des biens, services et des facteurs productifs entre les pays dans l'établissement d'un arsenal externe commun et l'adoption d'une politique commerciale commune, la coordination de politiques macroéconomiques et sectorielles entre les États et l'harmonisation des législations pour atteindre un renforcement du processus d'intégration ». S’il a prit une place non négligeable aux seins des relations entre pays sud-­‐
américains, il lui manque encore le pouvoir institutionnel. DORIAN MAILLET 9 Conclusion L’Amérique Latine a vu en six siècles sa terre se transformer. Des Aztèques au Mexique, des Incas au Pérou, sans oublier les grandes conquêtes, au bilan humain bien désastreux. Que serait le continent aujourd’hui si les espagnols n’avaient pas anéantis les grands empires ? Et si Napoléon n’avait pas placé son frère à la tête de l’Espagne ? Aujourd’hui en tout cas, l’Amérique Latine n’échappe pas à la crise mondiale. La demande externe est moins forte, et le cours des matières premières est à la baisse. Le Brésil a été le premier pays touché, suivi du Chili puis de l’ensemble du continent. Si certains tels que l’Argentine annoncent une croissance nulle et une inflation de 25%, d’autres tirent encore bien leur épingle du jeu tel le Mexique. Sa croissance estimée pour 2014 est de 3,8%. Cela peut s’expliquer par la zone d’influence des Etats-­‐Unis, et aussi grâce à la main d’œuvre à prix modéré qu’offre le pays. Reste à savoir comment s’annoncent les décennies à venir, avec notamment les grands évènements sportifs de 2014 et 2016 au Brésil : Auront ils un impact positif sur le pays ? Et le continent ? 10 DORIAN MAILLET L’Union Européenne : Quelles perspectives pour l’avenir ? Remerciements J’ai eu la joie lors de cette recherche documentaire de rencontrer et de discuter avec des acteurs de l’Union Européenne. C’est grâce à leur travail, mais surtout à leur volonté qu’elle peut avancer. A ce titre je tiens particulièrement à les remercier. Mme Françoise GROSSETÊTE Député Européenne pour les régions Rhône Alpes, PACA et Corse M. Ingo ESPENSCHIED Journaliste et expert des relations franco-­‐allemandes et européennes M. Alain MOYNE-­‐BRESSAND Député-­‐Maire de Crémieu, Isère Le Comité de Jumelage de Bourgoin-­‐Jallieu
DORIAN MAILLET 11 Introduction L’Europe est le fruit d’un idéal humaniste et pacifique : Il s’agissait de créer les « Etats-­‐Unis d’Europe », selon la formule de Victor Hugo. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, un nouvel espoir est né, via la volonté de dépassement des antagonismes nationaux et pour une paix durable. Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi, Winston Churchill et Jean Monnet s’engagèrent alors pour la création d’une organisation structurée de l’Europe de l’Ouest. Le 9 mai 1950 nait la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) placée sur une Haute Autorité commune. L’impulsion est lancée. Les six états fondateurs à savoir la Belgique, la République Fédérale d’Allemagne, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-­‐
Bas décident la création de la Communauté Européenne de l’Énergie Atomique (EURATOM) et de la Communauté Économique Européenne (CEE). Cela a été rendu possible par le Traité de Rome, ratifié en 1957. Ses objectifs sont la création d’un marché commun, et de politiques agricoles et commerciales communes. Ainsi sont posées les premières pierres de l’Union Européenne. Figure 6: Les six pays composant la Communauté Économique Européenne en 1957
12 DORIAN MAILLET La construction de l’UE face à de nombreuses difficultés Unir des pays déchirés et dévastés au lendemain de la seconde guerre mondiale n’est pas une chose aisée. Le couple franco-­‐allemand, moteur du projet de création d’une union entre les pays d’Europe occidentale, a par exemple connu trois guerres en à peine cent ans ! Des étapes franchies avec succès Rapprochement du couple franco-­‐allemand L’Allemagne devient rapidement la première puissant européenne, aussi bien démographiquement qu’économiquement. Les liens entre les deux pays se resserrent et ils tentent d’adopter des stratégies communes. Pour ce faire, un rééquilibrage des relations Paris-­‐Berlin est nécessaire : La responsabilité de la France sur l’Allemagne s’efface, et le premier Figure 7: Le président français F. et le chancelier allemand mets fin à sa tutelle sur le second. Le Mitterrand H. Kohl à Verdun en 1984
quadripartisme d’après guerre est terminé, même si la France conserve trois différences majeures : Elle détient toujours le feu nucléaire, un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU et des relations privilégiées avec de nombreux pays via la francophonie. Le Traité de Moscou de 1990 fixera pour de bon la position de l’Allemagne sur la scène européenne et internationale. L’Europe des 15 face à la mondialisation 1995 marque la date du premier élargissement de l’Union Européenne avec l’adhésion de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède. Cette date est aussi celle d’une prise de conscience des défis croissants de la mondialisation auxquels doit faire face l’Union. Pour certains, les profonds changements du tissu économique donne lieu à des problèmes sociaux et chocs culturels. Le chômage augmente et les pensions de retraite coûtent cher aux différentes économies : Des réformes sont réclamées par l’opinion publique. L’Union adopte alors « la Stratégie de Lisbonne » en mars 2000, dans l’objectif premier de faire face aux Etats-­‐Unis et aux nouveaux pays industrialisés. C’est aussi l’occasion de promouvoir l’innovation et l’investissement au sein des entreprises. La dernière étape du plan est la mise en place de la monnaie unique en 2002 : l’Euro. Un projet spectaculaire : l’€uro Tout commence en 1971, alors que les Etats-­‐Unis décident de supprimer la relation fixe entre l’étalon-­‐or et e dollar. Le système de taux de change fixe et révolu. Les banques centrales et la CEE mettent en place le système monétaire européen afin de réduire à 2,25% les marges de fluctuations entre les différentes devises européennes. En 1989 à Madrid, les dirigeants de l’UE créent l’Union économique et monétaire, à l’origine de l’Euro et qui sera intégré au traité de Maastricht. L’Euro est adopté le 1er janvier 2002 dans les douze pays de la zone euro : La devise prend alors le statut de grande monnaie de paiement face au dollar. DORIAN MAILLET 13 Le rêve européen à portée de main pour les jeunes démocraties Un élargissement sans précédent dans l’histoire de l’Union Européenne est en marche. Les anciens pays dits « démocratiques » du bloc soviétique à savoir la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie, les trois pays baltes, la Slovénie, Chypre et Malte frappent à la porte de l’Union et l’intégrent en 2004. En 2007, c’est au tour de la Bulgarie et de la Roumanie de rejoindre ce beau projet. La volonté des parlementaires européens, mais aussi la réelle volonté de ces jeunes démocraties de relancer leurs économies fait grimper le nombre d’états membres à 27. Mais les institutions et traités n’avaient pas prévu une gouvernance à tant, et prendre des décisions devient archaïque. En juin 2004 est alors signé le projet de Constitution Européenne qui se substituerait aux traités existants. Mais les peuples français et néerlandais refusent par référendum d’adhérer au Traité de Rome. Face à cet échec est créé et ratifié le Traité de Lisbonne en 2007. Mis en place en 2009, il ne se substitue pas aux précédents mais les modifie amplement, et prend en compte une grande partie des idées proposées dans la Constitution. Les nouveautés comprennent la nomination d’un président permanent du Conseil européen, celle d’un haut représentant de l’Union pour la politique de sécurité mais aussi pour les affaires étrangères. Des difficultés persistantes qui entravent une véritable Union Des pays gérés par des majorités différentes Trouver des accords entre les pays peut devenir très compliqué lorsque ces derniers ne sont pas gouvernés par des partis en concordance. En mai 2012, la France est passée par exemple à gauche, et doit faire à une Allemagne dirigée par Angela Merkel…de droite. Et c’est le cas pour de nombreux pays, tels l’Autriche et la Hongrie, ou encore l’Irlande et le Royaume Uni. Face à la crise, les idées ne sont pas les mêmes, et ralentissent parfois la prise de décisions pourtant fondamentales. Une des solutions serait de donner un peu plus de pouvoir au Parlement Européen et ainsi se séparer d’un peu de souveraineté. Si l’idée peut déplaire à beaucoup, elle permettrait pourtant de dépasser les frontières politiques et de faire avancer l’Europe. Par ailleurs cela rendrait les élections européennes plus importantes aux yeux des différents peuples : Elles ne recueillent en effet que très peu d’attention et ont les plus forts taux d’abstention toutes élections et pays confondus. Des visions et intérêts différents Avec l’arrivée de la Croatie en 2013, l’UE compte désormais 28 membres. Et malgré tout, ils restent souvent opposés, notamment à cause des guerres du passé, qui ont laissé de lourdes traces. Il ne s’agit finalement pas d’amitié, mais de partenariats entre les pays : Certains sont parfois concurrents dans certains domaines, notamment économiques ! Chacun voit en fonction de ses calculs, intérêts nationaux et autres opportunités, ce qui représente un frein de taille. C’est sans compter les différentes visions géopolitiques, variant d’un état à l’autre : L’Allemagne va par exemple voir un allié de taille en la Russie et 14 DORIAN MAILLET Vladimir Poutine, au grand damne de pays tels la Pologne ou la Lettonie, anciennes « démocraties » du bloc soviétique. Ces derniers soutiendraient plus volontiers l’Ukraine et la Biélorussie, ce qui est impensable pour d’autres à cause de leur instabilité politique et autres démarches peu démocratiques. Sans compter sur le cas de la Turquie, qui a fait sa candidature en 1987 : Certains s’en réjouissent, d’autres craignent les différences culturelles et une possible frontières avec des pays en guerre telle la Syrie. Problème de représentation L’Union Européenne est représentée par plusieurs membres dans les grandes institutions internationales, comme au G20 où sont présents l’Italie, l’Allemagne, la France, le Royaume-­‐Uni et l’Union Européenne. C’est le même cas à l’Organisation des Nations Unies, ou au G8 par exemple. La question se pose quant à la représentation de l’ensemble des pays par une délégation, et ainsi l’élever au niveau des grandes puissances de ce monde tel le Japon ou les Etats-­‐Unis. Cela aiderait par ailleurs à prendre des décisions communes, si une réforme institutionnelle est engagée. Quel avenir pour l’Union Européenne ? Des peuples en proie au désespoir Les problèmes, qu’ils soient économiques ou sociaux se multiplient, et l’Union doit y faire face si elle veut rester soudée. La crise de 2008 a affaibli nombre de régions et fait bondir le chômage. Conséquence : Le changement de nombreux gouvernements comme à la tête de l’Espagne ou de la France. Cela a renforcé ou fait apparaitre certaines divergences majeures au plan politique. C’était sans compter sur le conflit Syrien, qui a démontré au monde entier l’impossibilité pour l’Europe d’avoir une stratégie militaire commune : Alors que la France appelait à l’intervention, les autres nations paraissaient beaucoup plus réservées. Pour le plus grand plaisir du « Président » Syrien Bachar El-­‐Assad, qui profitant de la situation s’est offert le plaisir de menacer la France de représailles en cas d’intrusion sur le territoire. Quelle place à désormais l’Union Européenne sur la scène militaire internationale ? Par ailleurs, elle doit faire face à un mal maintenant grandissant : La montée des partis extrémistes. En France et en Grèce par exemple, avec l’élection de députés de l’extrême droite. Mais également en Slovaquie où un homme a créé la surprise en étant élu Président d’une région du centre du pays. Il appartient au Slovenska Pospolitost, l’équivalent du Front National français. Figure 8: Déclaration de Monsieur F. Hollande à propos du conflit syrien, le 23 Août 2013
Elargissement de l’UE : Jusqu’où irons-­‐nous ? Les frontières géographiques de l’Union Européennes ont été repoussées au fil des nouvelles adhésions à l’organisation. La perception des frontières « ultimes » dépend des pays et aussi de l’opinion publique. Ainsi comme cité auparavant, les pays baltes et la Pologne souhaiteraient voir l’Ukraine à leurs côtés, mais ses DORIAN MAILLET 15 propres voisins comme le Belarus à la situation politique délicate et la Moldavie à la position stratégique posent certains problèmes. Même cas de figure pour la Turquie vis-­‐à-­‐vis des états caucasiens tels la Géorgie ou l’Arménie. La Russie quant à elle pose un problème différent : Comment l’intégrer sans déséquilibrer politiquement et géographiquement l’Union Européenne ? C’est pourquoi a été créé le Conseil de l’Europe, qui compte quarante-­‐sept membres mais qui est totalement indépendant de l’Union Européenne. Certains états, pourtant au cœur géographique de l’UE, n’en font pas partie tels la Norvège, la Suisse ou encore le Liechtenstein. S’ils remplissent les conditions nécessaires à l’adhésion, leur opinion publique n’y consent pas à l’heure actuelle. La stabilité et la sécurité des pays voisins sont des questions primordiales pour l’UE qui souhaite éviter les risques d’insécurité tels l’immigration clandestine, le développement du crime organisé ou du terrorisme et la dégradation environnementale. Dans l’optique d’un rapprochement sans adhésion, l’Union Européenne a développé une nouvelle politique européenne de voisinage (PEV). Deux groupes se distinguent : Le sud est du continent avec l’Arménie, le Belarus ou encore l’Ukraine, et le sud méditerranéen avec l’Algérie, Israël ou encore le Maroc. Ils peuvent ainsi bénéficier d’accords bilatéraux de partenariat et de coopération. En échange, ils se doivent d’adopter certaines valeurs telles la démocratie, le respect des droits de l’homme et la réduction de la pauvreté. Des questions qui se posent Jean Monnet, l’un des pères fondateurs de l’Union Européenne, considérait les communautés comme étant « les formes d’organisations du monde de demain1 ». Mais peut on considérer en 2013 que l’UE est toujours un projet pertinent face à la mondialisation ? Alors que nous sommes plus de 500 millions d’européens, comment valoriser leur potentiel malgré des langues, des valeurs et des intérêts différents ? Alors que les couvertures se tirent vers chacun lorsque les intérêts sont menacés, ne pourrait on pas espérer la création d’un espace politique commun ? Serons nous un jour européen, tout en restant profondément attaché Figure 9: Jean Monnet
à son pays, à sa culture et à ses traditions ? Une certaine angoisse est partagée à travers de nombreuses régions à travers l’Europe, même s’il n’a jamais été question de suppression ou de disparition des nations. De ce fait, sera-­‐t-­‐il possible un jour de continuer d’aller de l’avant, grâce à une volonté des Etats et peuples de l’Union Européenne ? Et concernant la mondialisation, comment l’Europe peut-­‐elle protéger ses marchés et sa volonté environnementale face aux géants tels les Etats-­‐Unis ou le Japon, mais aussi envers les nouvelles puissances telles le Brésil et la Chine ? L’Union doit jouer un rôle sur la scène internationale dans ce domaine, et aussi dans ceux de la diplomatie et de l’armée : Nos dirigeants communautaires 1 Jean Monnet, Mémoires, 1976 16 DORIAN MAILLET doivent avoir plus de pouvoir tout en restant cohérents, pour être en mesure d’adopter des décisions fortes. De nombreuses questions restent en suspens, et doivent pourtant trouver une réponse le plus rapidement possible. Car si l’Europe piétine, c’est car elle n’a pas une voix commune en la personne d’un dirigeant ou d’un conseil communautaire. DORIAN MAILLET 17 Conclusion L’Union Européenne a su marquer l’international par son unité et ses avancées : La monnaie unique en est une preuve ! En 1999, onze pays réunis par l’Union économique et monétaire décident d’adopter l’Euro. Une décision forte, positionnant la communauté auprès de puissances économiques tels les Etats-­‐
Unis d’Amérique et le dollar. Le refus de la Constitution Européenne par les Pays-­‐
Bas et la France marquera un premier arrêt à la construction, qui peinera dès lors à avancer conjointement. L’un des atouts majeurs de l’Union Européenne reste le rayonnement de ses valeurs, telles les droits de l’homme, le respect du droit, le maintien de minimum sociaux et la protection de l’environnement. Si elle ne représente pas un modèle, elle reste néanmoins une référence notamment pour les pays d’Amérique Latine. Les défis ont évolué avec le temps : Elle doit désormais adopter des politiques adéquates face au vieillissement de sa population, tout en intégrant les différentes vagues d’immigration, en restant performant scientifiquement et en restant un espace de liberté. Elle doit par ailleurs miser sur la jeunesse : Certains n’ont connu que l’Union Européenne et se sentent autant français, belges, italiens ou polonais qu’européens. Ils représentent l’avenir de l’Europe, et impulseront peut être la création d’une fédération : Peut être auront ils la volonté de créer les « Etats-­‐
Unis d’Europe », si chers à Victor Hugo ? Figure 10: Drapeau de l'Union Européenne
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