IV- Formes surenroulées de l’ADN :
De nombreuses molécules d’ADN intactes sont circulaires (elles n’ont pas d’extrémités
sans pour autant être un cercle) comme pour l’ADN bactérien. La conversion du double
brin d’ADN linéaire en une molécule fermée circulaire fait apparaitre une propriété
nouvelle : l’axe de la double hélice peut s’enrouler ou non sur lui même pour former :
-Soit il n’y a pas de super-enroulement : on a un état relâché (ne veut pas dire
déstructuré) : L (enlacement) = T (tours) car W(wrille) =0
-Soit une super hélice / surenroulement : qui peut être positif = le nombre
d’enlacement a été augmenté et conduit à la formation d’une super hélice positive.
Ou bien il peut être négatif, le nombre d’enlacement a diminué : l’axe de la double
hélice s’enroule selon une super hélice négative.
La formation d’une superhélice influence le degré d’enroulement de la double hélice.
Ainsi, un surenroulement négatif de l’axe de l’ADN peut être associé à un déroulement
du double brin.
T= nombre de tours de l’axe de la double hélice
W= nombre de vrilles, c’est là où l’on peut influer le nombre de vrilles (en positif ou en négatif)
Si elle possède 25 tours, on aura un cercle relâché = le nombre d’enlacement est égale aux nombres de
tours.
Dans le cercle déroulé, on a un déroulement du double brin et donc on a moins de tours (supertours négatifs
permet l’accès a des protéines).
Deux molécules d’ADN circulaire ayant exactement la même séquence de base mais qui
diffère par le nombre d’enlacement s’appelle des topoisomères. Les enzymes qui
contrôle le nombre d’enlacement sont des topoisomérases.
En l’absence d’enzyme, lorsque les extrémités de l’ADN sont fixes, le nombre
d’enlacement est constant.
Quelque soit les déformations que l’on fasse subir à cet ADN, on ne changera pas le
nombre d’enlacement. Le changement du nombre de paire de base par tour en un
endroit d’une boucle d’ADN sera donc nécessairement compensé par un
surenroulement opposé.
Chez les eucaryotes les ADN ne sont pas circulaires (mais se comportent comme tel) et
n’ont pas d’extrémité car chaque extrémités est fixe, liée à un point d’ancrage.
A) Action des topoisomérases :
Ce degré de surenroulement est sous le contrôle d’enzyme spécifiques qui s’appellent les
topoisomérases. Elles sont présentes chez les eucaryotes et les procaryotes.
On distingue 3 étapes :
-Un clivage d’un seul ou des deux brins d’ADN
-Passage d’un segment d’ADN à travers la brèche
-Recellement de la brèche.