religieux) et de l’apparition de l’écriture que l’on peut qualifier certains sites crétois de villes.
Les premiers palais crétois sont ceux de Cnossos (nord de la Crète) ayant pour roi
Minos, mais aussi de Malia, Zakros et Phaistos. Ces quatre palais sont à la tête de grandes
provinces.
Ce sont des édifices très vastes permettant de supposer l’existence d’un pouvoir central
pouvant faire travailler une partie importante de la population à la construction.
Ils ont été détruits vers 1700 et on n’en a conservé que très peu de traces. Cette
destruction s’est faite brutalement. Elle est due à un tremblement de terre en Crète occidentale
et à des troubles internes en Crète orientale (on a retrouvé des objets de valeur sous le
pavement d’une pièce, ce qui témoigne d’un sentiment d’insécurité).
On a longtemps pensé l’apparition de ces palais était due à une cause externe :
l’arrivée de nouvelles civilisations et populations plus évoluées. Cependant, rien ne conforte
cette théorie, même si l’on sait que la Crète entretenait des relations avec les peuples voisins.
Depuis peu, on sait que les palais sont apparus suite à une évolution interne, ayant
progressé depuis le bronze ancien. La Crète a en effet réalisé de nombreux progrès en
agriculture, au niveau de la gestion du territoire, de l’engrangement des produits et de la
hiérarchisation sociale. La croissance économique est rapide.
D’un point de vue technologique, on invente le tour de potier et les céramiques de
Cavares (fines et polychromes) font partie des objets de prestige de l’époque.
La Crète entretient des relations soutenues avec le Proche Orient et l’Egypte. Ceux-ci
lui fournissent de l’étain (matière première nécessaire à la composition du bronze). Certains
textes écrits en font état, tout comme les céramiques crétoises retrouvées sur les côtes
syriennes.
La civilisation minoënne est aussi en contact avec les îles de la mer Égée et le monde grec.
a. Les systèmes d’écriture crétois.
a. Les systèmes d’écriture crétois.
C’est au début du bronze moyen qu’apparaît l’écriture en Europe pour la première
fois, et plus précisément en Crète. On y a découvert deux systèmes d’écriture, tous deux
syllabiques : la linéaire A et l’écriture hiéroglyphique crétoise, basée sur des idéogrammes
dont on ne connaît pas la valeur.
On commence à les déchiffrer, mais c’est compliqué étant donné qu’il s’agit d’une
langue pré- indo-européenne, qu’il n’y a que peu de textes et aucun bilingue. Mais tout espoir
n’est pas perdu : on découvre des tablettes chaque année.
Mais c’est pour cette raison que le disque de Phaistos reste indéchiffrable.