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L’a i l
Comme pour le thym, les principes
aromatiques de l’ail ont une anité
pour les poumons. La preuve en est
la fameuse haleine à l’ail ! Car cette
odeur puissante qui complique les in-
teractions sociales ne provient pas de la
bouche, mais des poumons. Les huiles
sont libérées au niveau des bronches, et
c’est pour cela que simplement mâcher
un chewing-gum à la menthe est sou-
vent d’un eet très limité.
Consommez une gousse d’ail frais deux
fois par jour. Achetez une râpe mi-
cro-plane pour râper l’ail très nement,
il sera plus facile à ingérer. Râpez la
gousse, étalez-la sur une assiette, et lais-
sez-la reposer à l’air libre pendant 10
minutes. Cela permet à l’ail de libérer
un maximum d’allicine, l’un des com-
posants actifs, grâce au contact avec l’air.
Incorporez ensuite l’ail directement dans
la nourriture ou dans de l’huile d’olive
pour accompagner vos plats. Vous pou-
vez aussi l’incorporer à une cuillère à
café de miel et l’avaler directement.
Si vous ne pouvez pas prendre l’ail deux
fois par jour, prenez-le une fois le soir. Le
lendemain matin, votre haleine devrait
être quasiment normale. Si une
gousse entière est trop dicile à
avaler ou digérer, prenez
une demi-gousse.
Infection
»Si vous sentez que les poumons com-
mencent à être atteints et qu’une bron-
chite pointe à l’horizon, il faut agir vite.
Prenez de l’échinacée pour stimuler les
fonctions immunitaires (voir encadré).
Au début de la bronchite, les poumons
vont être enammés mais encore rela-
tivement secs. La phase de production
de mucus n’a pas encore commencé. La
toux est sèche et inammatoire.
Les constituants du thym (ymus vulgaris) ont une grande ani-
té pour la sphère pulmonaire. Après ingestion, ces huiles passent
en circulation générale et se retrouvent excrétées par les alvéoles
pulmonaires. Dans les alvéoles, ces huiles vont eectuer un travail
des plus intéressants. D’abord, elles vont faciliter la production
d’un mucus de qualité et vont aussi agir comme antibactérien et
désinfectant.
La prise de thym journalière est donc une assurance contre l’infec-
tion. Pensez en particulier au thym lorsque les personnes autour
de vous commencent à tomber malade.
»L’INFUSION DE THYM
Placez au fond d’une tasse une cuillère à café de feuilles de thym
sèches, ou quelques branchettes de thym frais. Faites bouillir de
l’eau dans une bouilloire, puis laissez-là reposer une ou deux mi-
nutes. Versez ensuite l’eau chaude dans la tasse et couvrez immé-
diatement à l’aide d’une assiette.
Ne laissez pas trop infuser les feuilles, en particulier si la tasse
contient aussi des branchettes, sous peine de donner à l’infusion
un goût amer et astringent. Les huiles essentielles sont extraites
très rapidement par l’eau chaude. Laissez infuser 2 à 3 minutes,
puis ltrez.
Rajoutez, si vous le désirez, un peu de miel qui fournira un eet
désinfectant supplémentaire, et buvez bien chaud.
Si vous avez la chance de trouver du thym autour de chez vous,
utilisez les nouvelles pousses qui apparaissent en janvier et fé-
vrier. Elle sont purement aromatiques et ne contiennent quasi-
ment pas de tanins et de composants amers.
5. voir la che de la vitamine D sur le site LaNutrition.fr
Une fois que vous connaissez les doses journalières nécessaires
pour vous maintenir à un bon niveau, vous pourrez les appliquer
chaque hiver. La prise de 1 000 à 3 000UI de vitamine D3 par jour
en hiver permettrait de se situer autour de 35ng/mL pour la ma-
jorité de la population (5).
Le thym
Le thym (ymus vulgaris) est l’un des meilleurs
protecteurs des poumons que nous ayons dans
notre pharmacie familiale. Mais nombre de
personnes le dénigrent, pensant que cette
herbe culinaire ne peut pas avoir de pou-
voirs médicinaux bien intéressants. C’est faux.
Pour la prévention, buvez une infusion de thym (voir encadré)
le matin et le soir, tous les jours pendant les périodes à risque
qui peuvent durer tout l’hiver. Si vous notez de petites brûlures
d’estomac ou autre irritation gastro-intestinale, diminuez à une
infusion par jour, ou faites une pause pendant une semaine.