Découverte en 1929 par un officier français, la mosquée suivait les plans de construction de celles de Kairouan
et de la mosquée Omeyyade à Damas. Elle fut bâtie sur les restes d'une basilique chrétienne. Les colonnes de
facture romaine reposent sur des plinthes carrées et supportent des arcades presque de plein-cintre, légèrement
augues, construites en briques rouges. Certaines conservent leurs chapiteaux décorés. D'autres sont montées
en briques pleines avec un dimensionnement carré et remplacent les colonnes manquantes. A l'extérieur, il ne
subsiste que l'enceinte byzantine. Lorsqu'elle fut transformée en lieu de culte islamique, son minaret d'une
hauteur de 62 mètres conservait ces 365 marches du nombre de journées dans l'année.
Selon Mohamed Abou, chercheur en histoire spécialisé dans l'étude du bâti religieux et l'édifice musulman, la
mosquée fut baptisée « Sidi GHANEM », en l'honneur d'un saint local vénéré pour sa science et son érudition.
HISTOIRE :
Histoire ancienne
MILA fut une ville importante dans l'antiquité, elle s'appelait MILEV.
Avec Cirta (Constantine), CHULLU (Collo) et RUSICADE (PHILIPPEVILLE), elle formait une confédération, dite
des quatre colonies, dont le territoire était très vaste.
MILA serait un dieu oriental qui avait beaucoup de disciples dans l'Empire romain, on peut considérer que c'est
lui qui serait le repère de l'apparition de Mila à l'histoire comme le pense l'archéologue Amar Nouara. A Mila on
peut voir cette statue qui fait plus de deux mètres au milieu de l'espace archéologique qui tient lieu de musée,
dans l'attente justement de la construction d'un musée. Les fouilles archéologiques sommaires ont mis à jour
plus d'un millier de pièces qui sont pour le moment entreposées au musée de Constantine. Il semble d'ailleurs
que toute la ville ancienne aussi bien la ville romaine, la ville byzantine que la ville turque sont des trésors
archéologues qui ne demandent qu'à livrer leurs secrets qui racontent en creux l'histoire trois fois millénaire de
ce pays.