HYGIENE Prévention du risque infectieux Etudiants AS - AdP 1

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HYGIENE
Prévention du risque infectieux
Etudiants AS - AdP
1ère partie-2014
E.O.H.
E.O.H.
PLAN
• Définitions et généralités :
– Hygiène, Hygiène hospitalière
– Infections nosocomiales (IN) et infections associées aux soins (IAS)
• La lutte contre les infections nosocomiales en France
–
–
–
–
Historique de la lutte contre les IN
Institutionnelles
Régionale
Nationales
• La chaîne épidémiologique
–
–
–
–
–
–
Agents infectieux
Réservoirs
Mode de transmission
Contamination, colonisation
Infections
Moyens de défense
• La prévention du risque infectieux
–
–
–
–
Hygiène de base
Tenue professionnelle
Hygiène des mains
Précautions standard
Définitions et généralités
Définitions
• L’hygiène
– Ce sont des règles à suivre pour conserver la santé dans les différents
âges de la vie, les différentes constitutions, les différentes professions,
les différentes conditions de vie
– C’est aussi un état d’esprit, une prise de conscience, un
comportement individuel ou collectif
– L’hygiène et l’éducation sont intimement liées. Elles sont aussi en lien
avec la société et les cultures
– Moyens de maintenir l’être humain en bonne santé
– L’hygiène s’intéresse autant aux hommes qu’aux milieux dans lesquels
ils vivent
Parler d’hygiène, c’est respecter les autres et soi-même
Définitions
• L’hygiène hospitalière
– C’est une science qui enseigne les moyens propres à aider, à retrouver
la santé en épargnant aux personnes malades toute maladie
supplémentaire, toute pathologie qu’on appelle ou dite « iatrogène »
(c’est une pathologie provoquée par les soins directs ou indirects du
personnel)
– Tout personnel hospitalier se doit d’être vigilant, attentif,
observateur, afin de veiller à maintenir, promouvoir ou préserver la
santé.
– C’est un ensemble de mesures pour prévenir les maladies infectieuses
– Passe par une discipline, maîtrise du geste, contrôle constant de
l’activité et du milieu environnemental
Lutte permanente contre les infections nosocomiales, applicable à toute
structure de soins, impliquant des actions basées sur des connaissances
théoriques et recherches médicales afin de limiter : la morbidité, la
mortalité et les coûts hospitaliers
Mesures préventives
Mesures curatives
L’hygiène est l’affaire de tous
Définitions
• Une infection associée aux soins (IAS)
– Survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique,
thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient
– Ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge
– Délai d’au moins 48 heures ou délai supérieur à la période d’incubation
– Pour les infections de site opératoire :
• Infection survenant dans les 30 jours
• Si mise en place de prothèse, implant ou matériel prothétique, infection survenant
dans l’année en cours
• Une infection nosocomiale
– Est une infection associée aux soins (IAS) contractée dans un établissement de
soins
Les IAS concernent les patients mais également les professionnels de santé et
les visiteurs
• Elles peuvent être endogènes : le patient est infecté par ses propres germes
• Elles peuvent être exogènes : elles sont transmises par le personnel hospitalier ou
l’environnement
Les infections nosocomiales
• 5 à 6% des hospitalisations
– Soit 750 000 cas sur 15 millions d’hospitalisation
– La majorité des infections nosocomiales sont d’origine
manuportées
• Fréquence ses infections nosocomiales
– Les infections urinaires (les moins graves)
– Les pneumopathies
– Les infections de site opératoire
– Les infections de la peau et des tissus mous
• Facteurs favorisants
– Age du patient, pathologie
– Traitements
– Réalisation d’actes invasifs
Conséquences
•
•
•
•
Augmentation de la durée hospitalisation
Examens et traitements supplémentaires
Risques de séquelles
Augmentation de la mortalité
Surcoûts
La lutte contre les
infections nosocomiales
en France
Programme de lutte contre les infections nosocomiales 2009/2013
Circulaire N°DHOS/DGS/E 2/RI/2009/272 du 26 août 2009
Historique
Depuis plusieurs décennies, les dispositions
législatives et réglementaires ont rappelé la
nécessité pour tous les établissements de
santé de développer des démarches
d’amélioration de la qualité et de la sécurité
des soins, notamment vis à vis du risque
infectieux.
Historique
Les instances
• Au CHU
• CLIN
• EOH
• Au niveau régional
• CCLIN
• ARS
• Au niveau national
• CTINILS
• INVS- Agence Française de Sécurité…
La chaîne épidémiologique
La chaîne de transmissions
• Transmissions de certains micro-organismes
(bactéries, virus, champignons)
–
–
–
–
–
D’un patient à un autre patient
D’un patient à un personnel soignant
D’un personnel soignant à un patient
De l’environnement au patient
De l’environnement au soignant
• 3 types de transmissions
– Par contact
– Par émission de gouttelettes
– Aérienne
La chaîne de transmission
des germes
Gouttelettes
Air
Les agents infectieux
Champignons
Bactéries
Virus
Escherichia coli
Candidas Albicans
Staphylococcus Aureus
Aspergillus
HIV
La multiplication bactérienne
20 min
20 min
20 min
etc...
20 minutes en moyenne
Les réservoirs
Les réservoirs endogènes
Flore digestive
Flore respiratoire
Flore cutanée
Flore vaginale
Les réservoirs exogènes
Réservoirs de l’environnement
Environnement général
air, eau, aliments
Malades
Environnement de
proximité du malade
Dispositifs médicaux,
objets, sol
Soignants
Réservoirs humains
Modes de transmission
• Contact = manu porté:
– Direct :
– Indirect :
• Environnement souillé
• Dispositifs médicaux souillés
• Par l’air:
Gouttelettes :
– Particules supérieures à 5 microns (salive, secrétions des
voies aériennes supérieures)
Aérien :
– Particules inférieures à 5 microns
– Restent en suspension dans la pièce
• Par effraction de la barrière cutanée
Les portes d’entrée de
l’infection
Naso-pharynx
Aspiration
Intubation
Trachéotomie
Drains
Ponction lombaire
Plaies des membres
inférieurs
Yeux
Cavité buccale
Cathéters centraux
veineux ou artériels
Tube digestif
Cathéter veineux
périphérique
Plaie opératoire
Sonde vésicale
Dénudation veineuse
Contamination, colonisation,
infection
• Contamination
– Présence des micro-organismes, en faible quantité
– Sans manifestation clinique ou biologique décelable.
• Colonisation
– Présence des micro-organismes, en grand nombre
– Sans manifestation clinique ou biologique décelable.
– «Portage sain»
• Infection
– Présence des micro-organismes, en grand nombre
– Associée à des manifestations cliniques et / ou biologiques
(réaction de l’hôte)
– Dépend de l’agent infectieux (quantité et virulence), et des
défenses immunitaires de l’hôte
Les risques infectieux liés
au patient
• Pathologies :
• Diabète, Insuffisance rénale, hépatique
• Immunodéprimé
• Polytraumatisé
• Brûlé, grabataire
• Ages extrêmes (NN, PA)
• État nutritionnel perturbé
• Hygiène défectueuse du patient
Les risques infectieux liés
aux soins
• Les traitements immuno dépresseurs :
– Corticothérapie, Chimiothérapie
– Radiothérapie
– Antibiothérapie
• Les actes invasifs :
– L’intervention chirurgicale
– La pose de sondes, drains, cathéters ….
– L’intubation, la trachéotomie…..
Les risques infectieux liés à
l’environnement
Dans la réalisation des soins
– Hygiène des mains non rigoureuse
– Défaut de désinfection et/ou d’antisepsie (non respect des
procédures de soins)
– Désinfection des dispositifs médicaux non adaptée et/ou
insuffisante
– Rupture de tâches lors de la réalisation d’un soin
Dans l’entretien des locaux
– Non respect des protocoles d’entretien
– Méconnaissance des produits
La prévention du risque
infectieux
Les fondamentaux
Pour prévenir le risque infectieux et éviter les
transmissions croisées, des mesures doivent être
appliquées
PRÉCAUTIONS
COMPLÉMENTAIRES
Air
Contact
Gouttelettes
ISOLEMENT PROTECTEUR
POUR LES PATIENTS INFECTÉS OU EN APLASIE
HYGIENE DE BASE
Hygiène des mains
Hygiène corporelle
Tenue du personnel de santé
Entretien des locaux
Entretien du linge
Hygiène de l’office
PRÉCAUTIONS STANDARD
Hygiène des mains
Port de protections individuelles
Gestion du matériel souillé
Gestion de l’environnement
Prévention des AES
PAR TOUS LES SOIGNANTS POUR TOUS LES PATIENTS
Hygiène de base
• Pas de bijoux aux mains et avant bras (même
alliance)
– Montre accrochée à la tenue
• Ongles courts, sans vernis, ni faux ongles
• Cheveux longs attachés
• Pas de manches longues sur et sous la tenue
Cultures de bijoux
La tenue professionnelle
PHYG018
• Composition de la tenue
– Pour des raisons d’hygiène, d’ergonomie et de confort, la tenue de travail
recommandée est composée de :
• Une tunique et un pantalon
• Des chaussures réservées au travail, non bruyantes, antidérapantes et lavables, maintenant le
pied (prévention des chutes) et fermées sur l’avant (prévention des traumatismes)
• Couleur des tenues
– Verte : Réanimation adulte et Néonatalogie, Radiologie interventionnelle
(blouse blanche pour sortir du secteur)
– Bleue : Bloc opératoire, bloc obstétrical, zone propre de la stérilisation
– Blanche dans toutes les autres unités
• Gestion de la tenue
– La tenue doit être changée tous les jours ou dès qu’elle est souillée
– Protection de la tenue par des tabliers plastiques jetables lors de soins
mouillants, souillants
– Evacuation des tenues sales tous les jours dans des sacs gris
• Les accessoires
– Veste passe-couloir (gilet)
• Ne doit pas être utilisée lors des soins
Hygiène des mains
Les flores de la peau
• La flore résidente
– Permanente : se développe dans les plis
microscopiques de la peau, dans les canaux des
glandes sébacées et des follicules pileux
– Rarement à l’origine d’infections
• La flore transitoire
– Constituée des germes en provenance des
personnes et objets environnants
– Cette flore est la principale cause d’infections
croisées
– 80% des infections nosocomiales sont
d’origine manuportée
Hygiène des mains
• Lavage simple des mains à l’eau et au savon
– Gestes de la vie quotidienne + à la prise de son poste
– Mains visiblement souillées, humides
– Contact accidentel avec des liquides biologiques
(sang, selles, urines)
• Traitement hygiénique des mains par friction avec le
SHA (Solution Hydro-Alcoolique)
– Entre 2 soins, 2 patients, 2 activités
– A la mise et au retrait des gants
• Désinfection chirurgicale des mains par friction
– Avant une intervention chirurgicale
– Acte invasif
+
2 fois
Lavage simple
IHYG036
Élimine les salissures et
réduit la flore transitoire
Lavage est non désinfectant
Éliminer
Essuie mains dans OM
Mouiller
• Savon doux
• Durée du savonnage
dépend de la résistance des
souillures
Temps de savonnage
=
Temps de rinçage
Le temps de séchage a autant
d’importance
Fermer robinet avec
Essuie mains
Sécher
par tamponnement
Savonner
en 7 étapes
Rincer
abondamment
Traitement hygiénique des mains
par friction IHYG037
Élimine la flore transitoire et diminue la flore résidente
Procédure désinfectante
Toujours sur des mains propres et sèches
• Friction jusqu’à séchage complet
Répéter ces 7 étapes
jusqu’à séchage complet
3 ml de SHA
dans creux de la main
• Durée 30 secondes
PHA + EFFICACE + RAPIDE, MOINS AGRESSIVE QUE LE
SAVON
Frictionner
en 7 étapes
Affiche
Technique de lavage de mains
1
2
3
Paume contre paume
Paume main droite sur dos main gauche
et vice versa jusqu’aux poignets
Paume contre paume
doigts entrelacés
Technique de lavage de mains
4
5
6
Dos des doigts contre la
paume opposée avec
doigts emboités
Pouce droit dans paume
gauche et vice versa
Doigts joints de la main
droite dans paume gauche
et vice versa
7 … sans oublier les poignets
Qualité de l’hygiène des mains
La friction avec la SHA :
Une technique efficace
Après
Savon
doux
30 sec
Avant
lavage
Après
friction
30 sec
Après savon
antiseptique
30 sec
Elimination des bactéries
Objectifs de l’hygiène
des mains
Limiter la quantité de germes sur la
peau
Diminuer le risque de transmission
croisée
Les précautions
« standard »
Les précautions « standard »
Circulaire du 20 avril 1998 relative à la prévention d’agents infectieux,
véhiculés par le sang ou les liquides biologiques lors des soins
•
•
•
•
Elles viennent en complément des mesures d’hygiène de base
Elles participent à la maîtrise du risque infectieux
Elles contribuent à la sécurité des soignants
Elles assurent la qualité des soins dispensés aux patients.
À respecter systématiquement
•
•
•
•
Par tous les soignants
Pour tous les patients quelque soit le statut infectieux
Dans tous les lieux de soins
Dès lors qu’il existe un risque de contact avec du sang, des liquides
biologiques, des muqueuses ou une peau lésée
Affiche PS
Conduite à tenir en cas d’AES
1. Soins immédiats
Interrompre l’activité en cours dés que possible et réaliser les premiers soins
locaux immédiatement
Piqûre, coupure, contact sur peau lésée
Ne pas faire saigner
Nettoyer au savon
Rincer abondamment
Projection sur les muqueuses ou dans les yeux
Enlever les lentilles
Rincer abondamment au sérum
physiologique pendant 5 mn
Désinfecter pendant 5 mn par trempage
(eau de javel diluée au 1/10ème ou
antiseptique chloré : Dakin ou Amukine
2. Prévenir le cadre de santé afin de faire la déclaration d’accident et faire évaluer le risque
infectieux par le médecin
3. Prendre contact avec la médecine du travail
Une affiche est présente dans tous les services de soins indiquant la marche à suivre (en
cours de modification)
Les équipements de protection
individuelle (EPI)
• Mesures barrières par le port d’équipements de
protection individuelle (EPI)
• Réduisent le risque de transmission entre les
patients et les soignants
• Protections en fonction du risque de projection ou
de contact avec des liquides biologiques, les
muqueuses ou la peau lésée:
•
•
•
•
Gants
Tabliers ou surblouse
Lunettes
Masque
Les équipements de protection
individuelle (EPI)
Lunettes
de
protection
Masque
chirurgical
Masque
Tablier
Masque à
visière
FFP2
Charlotte
surblouse
Cagoule
Bonnet
Coiffe
Différents masques
Masque chirurgical
Masque respiratoire coque
Masque visière
Masque respiratoire canard
Mise en place de gants non
stériles
Prélever un gant de soins de son Ne toucher qu’une surface limitée du gant
emballage d’origine.
correspondant au poignet (bord supérieur
du gant).
Enfiler le premier gant.
Prélever un second gant
Afin de ne pas toucher la peau de l’avantUne fois les gants enfilés, les
avec la main non gantée et
bras avec la main gantée, retourner la mains ne touchent rien d’autre que
ne toucher qu’une surface limitée surface externe du gant à enfiler sur
ce qui est défini par les indications
du second gant, correspondant au
les doigts repliés de la main gantée,
et les conditions d’usage des
poignet.
permettant ainsi d’enfiler le gant sur la
gants.
seconde main.
Enlever des gants de soins
Pincer le gant au niveau de la
paume de la main gauche.
Insérer deux doigts de la
main gauche sous le gant
de la main droite, du côté
de la paume.
Tirer pour retirer le gant de la main gauche. Former une boule dans la
main droite avec le gant
retiré
Avec la main gauche, retourner
le gant sur la main droite pour
couvrir la boule.
Terminer le retrait du gant
de la main droite en
saisissant l’ensemble avec
la main gauche.
Jeter le tout dans une poubelle pour déchets à risque infectieux et se laver les mains
Comme disait Louis Pasteur
« Au lieu de s’ingénier à tuer les microbes
dans les plaies ne serait-il pas plus
raisonnable de ne pas en introduire »?
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