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Imagerie des masses spléniques
M Mahi, H En-nouali, M Benameur, S Chaouir.
service de radiologie
Hôpital Militaire d'Instruction Mohamed V Rabat – Maroc
Introduction
- De nombreux processus inflammatoires, infectieux et
tumoraux peuvent toucher la rate.
- L’imagerie joue un rôle fondamental dans le diagnostic.
- La connaissance des différents apports des modalités
d’imagerie et des aspects macroscopiques et
histologiques permet une meilleure compréhension des
aspects radiologiques.
Moyens d’exploration
Echographie :
-Examen de 1° intention.
-Rôle : détection.
-Spécificité faible.
-Doppler : anévrysme ou peudoanévrysme
de l’artère splénique.
Moyens d’exploration
TDM :
- Examen de 2° intention.
- Technique :
* Sans IV/PC : densité homogène (40-50 UH).
* Après IV/PC :
- temps artériel : rehaussement hétérogène en
arabesques.
- temps portal (60 sec) : homogénéisation.
Moyens d’exploration
IRM :
-Rarement réalisée.
-Rôle : Extension +/- caractérisation.
-Technique : 3 plans de l’espace.
* ES T1 et T2.
* EG : mee des corps de « GammaGandy ».
* Gadolinium.
Moyens d’exploration
Artériographie :
-Pas de rôle diagnostique.
-Rôle : Geste interventionnel (embolisation).
Moyens d’exploration
Ponction-biopsie splénique :
-Indication :
* masse non caractérisée par l’imagerie.
* « staging » chez un patient ayant un
ATCD de cancer.
* Évacuation des lésions kystiques.
-Technique : guidage TDM ou écho
Système coaxial 20 ou 22G.
- contre-indications : trouble de l’hémostase,
patient peu coopératif, lésion proche du hile.
Masses liquidiennes
- Groupe hétérogène regroupant plusieurs
entités qui ont en commun un certain
nombre de caractéristiques radiologiques.
-Echo : image anéchogène +/- débris, +/cloisons.
-TDM : densité liquidienne.
- IRM : signal proche de l’eau.
1- Lymphangiome kystique
- l’étiologie bénigne la plus fréquente.
- Enfant +++
- sous-capsulaire, solitaire.
- septas internes + nodules muraux calcifiés.
- Liquide intrakystique hyper T1 (contenu
protéique).
- Absence de prise de contraste.
2- Kyste épidermoïde
- Enfant ou adulte jeune.
- souvent asymptomatique.
-fins échos mobiles et sédimentant en écho.
- TDM : contenu hypodense, paroi fine, sans
rehaussement par le contraste
3- Kystes hydatiques
- 60 à 75 % des kystes spléniques.
- localisation splénique est la plus commune
après l’atteinte hépatique et pulmonaire.
- 5 types radiologiques (comme le foie).
- Évolution dominée par la rupture.
3- Kystes hydatiques
- Type I : collection liquidienne pure, parois
fines ou épaisses, calcifications.
- Type II : Collection liquidienne, paroi
dédoublée (membrane flottante)
- Type III : Kyste cloisonné.
-Type IV : kyste remanié avec contenu
hétérogène.
- Type V : Kyste calcifié ou ligne arciforme
en coquille d’œuf.
3- Kystes hydatiques
Type II
Type IV
Type V
3- Abcès spléniques
- Endocardite infectieuse est le plus souvent en
cause.
- Clinique : Douleur de l’HCG, fièvre
- Echo : lésion liquidienne hétérogène à paroi
épaisse et irrégulière.
- TDM : lésion hypodense bien limitée par une
coque qui se rehausse après IV/PC +/- niveau
hydroaérique.
- Ponction et/ou drainage percutané.
3- Abcès spléniques
Echographie
C-
TDM
C+
4- Autres
- kystes vrais.
- pseudokystes.
- hémangiome kystique.
- Angiome à cellules littorales (spécifique de la
rate).
- Tumeurs primitives et métastases nécrosées.
Masses pleines
- Homogènes ou hétérogènes.
- Caractérisation difficile en imagerie.
- Intérêt de la ponction-biopsie radioguidée.
1- Hémangiome
- Tumeur bénigne splénique la plus fréquente.
- Au-delà de 35 ans.
- souvent de découverte fortuite.
- souvent unique.
- Echo : iso ou hyperéchogène +/- hétérogène.
- TDM : rehaussement en motte périphérique et
homogénéisation tardive.
- IRM : hypoT1 et hyper T2.
2- Hamartome
- Rare, touchant tous les âges.
- souvent de découverte fortuite.
- Echo : +/- échogène, hétérogène. +/hétérogène.
- TDM : iso ou hypodense, et se rehausse de
manière nette et prolongée.
- IRM : hypoT1 et hyper T2 (non spécifique).
- diagnostic différentiel : hémangiome.
3- Pseudo-tumeurs inflammatoires
- Rare.
- Au-delà de 30 ans.
- souvent de découverte fortuite.
- Echo : masse unique hypoéchogène, entourée
d’une capsule parfois calcifiée.
- TDM : hypodense et se rehausse en laissant une
cicatrice centrale hypodense assez caractéristique.
4- Sarcomes
- exceptionnels.
- Les plus communs : angiosarcomes.
- Au-delà de 50 ans.
- Echo : masse mal limitée, hétérogène.
-TDM : hypo ou hyperdense spontanément et se
rehausse en périphérie.
5- Lymphomes
- Hodgkiniens ou non.
- Contexte clinique évocateur.
- Imagerie non spécifique.
- Echo : masse de taille et d’échogénicité
variable.
-TDM : hypo ou isodense spontanément et se
rehausse en périphérie.
6- Métastases spléniques
- Tumeurs malignes de la rate les plus fréquentes.
- Kc primitifs : sein, poumon, ovaires, estomac,
mélanome, utérus…
-Echo : images en cible avec un centre très
hypoéchogène entouré d’un halo périphérique
hypoéchogène.
-TDM : hypo ou isodense spontanément et se
rehausse en périphérie.
CONCLUSION 1
- Les lésions kystiques et pleines de la rate sont
rares.
- Echographie et TDM sont les deux examens de
choix, l’IRM est utile dans l’angiome et pour
étudier les parois des kystes.
- Les kystes épidermoïdes sont caractéristiques en
imagerie.
- Les autres kystes sont pour 75% des cas des
kystes hydatiques qui justifient le plus souvent
une splénectomie.
CONCLUSION 2
- Les tumeurs primitives sont exceptionnelles, en
général volumineuses.
- Les métastases spléniques surviennent dans un
contexte de maladie en général disséminée.
- En cas, de doute diagnostique devant une image
splénique isolée, une biopsie est indiquée pour
obtenir un diagnostic anatomopathologique sûr.
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