SPONDYLODISCITES INFECTIEUSES EXPÉRIENCE DE 10 ANS D’ACTIVITÉ

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SPONDYLODISCITES INFECTIEUSES
EXPÉRIENCE DE 10 ANS D’ACTIVITÉ
A PROPOS DE 85 PATIENTS AU GHH
AUTEURS: D NGES (1), P PAULINE (1), T SOMON (1), A
CHEVROT (2), D ALCAIX (1)
(1) LE HAVRE - FRANCE, (2) PARIS - FRANCE
INTRODUCTION:
 Les
spondylodiscites
infectieuses
sont
des
pathologies raresconstituent la principale cause
d’infection par voie hématogène chez les patients
de plus de 50 ans.
 Elles
comptabilisent
entre
2
et
7%
des
ostéomyélites.
L’incidence varie entre 1pour 100 000/an à 1 pour
250 000/an.
INTRODUCTION:
 Elle
touche
plus
particulièrement
les
hommes avec SR de 3/1.
 Cette pathologie connaît 2 pics d’incidence
élevé :
 le premier dans l’enfance
 le second au cours des 5ème et 6ème décennies.
INTRODUCTION:
 Il s’agit d’une urgence médicale diagnostique et
thérapeutique.
Les difficultés de prise en charge, le risque de
complications générales justifient l’indispensable
hospitalisation de ces patients en milieu spécialisés
avec une imagerie d’urgence définit selon l’histoire
clinique et l’évolution.

INTRODUCTION:
 Nous
nous
proposons
de
présenter
notre
expérience de 10ans d’activité dans le diagnostic et
la prise en charge des spondylodiscites au sein du
Groupe Hospitalier du Havre (GHH)
MATERIEL ET METHODE:
 85 patients ont été hospitalisés au GHH pour prise
en charge d’une spondylodiscite infectieuse entre
janvier 2000 et décembre 2009.
 Les
caractéristiques
étudiées:





des
l’année du diagnostic,
l’âge,
le sexe,
les antécédents du patient
la présentation clinique
patients
ont
été
MATERIEL ET METHODE:
 Les examens biologiques contribuant au
diagnostic :
Hémoculture(s),
la CRP initial,
les biopsies discovertébrales,
ainsi que le suivi thérapeutique (taux de CRP et
imagerie) ont été précisés.
MATERIEL ET METHODE:
 Les examens d’imagerie prescrits en vue du diagnostic
radiographies standards face/profil du rachis,
 TDM
IRM lombaires,
scintigraphie osseuse
 Les examens d’imagerie du contrôle thérapeutique (
radiographies standards, TDM et/ou IRM) ont été
recherchés.
 La fréquence de ces dernières et la période à laquelle ils
ont été réalisés par rapport à l’introduction du traitement
ont été rapportées.
 Les aspects d’imagerie ont été notés en vue suivre
l’évolution
MATERIEL ET METHODE:
Le germe, l’étage(s) vertébral(s) atteint(s),
la porte d’entrée,
l’antibiothérapie ont été précisés.
Enfin, l’évolution clinique et radiologique
du patient est rapportée ainsi que leur
prise en charge.
RESULTATS:
 Population d’étude: 85 patients; 44 hommes et
41 femmes, sex ratio de 1,07
 L’âge moyen = 63,49ans (21 à 92 ans) et 38
patients dont l’âge est supérieur ou égal à
5Oans (soit 47,7% des cas) et 2 de moins de 30
ans.
 L’incidence moyenne annuelle = 8,5 patients
sans variabilité notable au cours de ces 10
dernières années.
RESULTATS:
La biologie était dominées par une CRP
supérieures à 5mg/L à l’admission
49 biopsies discovertébrales ont été réalisées
(79% des cas)
 32 avaient retrouvé un germe (65,3% des biopsies).
 3 diagnostics de mal de Pott ont été posé par
l’anatomopathologie.
RESULTATS:
Pour les étages concernés,
43 spondylodiscites lombaires,
22 dorsales,
2 cervicales,
une charnière dorsolombaire.
RESULTATS:
Radiographie standard : 56 patients
IRM : 47 patients
TDM : 51 patients.
5 patients ont bénéficié d’une triade IRM,
TDM rachis et scintigraphie ( 5,9%),
13 d’une scintigraphie et IRM (15,3%),
 24 d’une scintigraphie et d’un TDM (
28,2%).
RESULTATS:
La porte d’entrée n’étais pas déterminée chez 29
patients (34,1%),
L’origine cutanée dominait avec 24cas (28,2%) dont
2 post opératoire,
12 d’origine pulmonaire (14,1%),
7 d’origine urinaire ( 8,2%),
5 d’origine ORL ou stomatologique (soit 5,8% des
patients)
L’antibiothérapie a été administrée initialement en
intraveineux pour 45 patients, en per os pour 19
patients.
RESULTATS:
Un contrôle radiologique a été réalisé chez 58
patients. Ceci n’a pu être effectué chez 5 patients
décédés au cours de l’hospitalisation.
Il manque des données pour 22 patients liés à
des transferts vers d’autres services, et un refus
de suivi.
RESULTATS:
Une radiographie standard du rachis, une TDM
ou une IRM avait été réalisée comme contrôle à 1
mois du début de traitement a la recherche
d’arguments radiologiques autorisant la mise en
charge chez 14 patients avec des atteintes
évoluées au diagnostique initial.
RESULTATS:
 Pincement discal :100%
 Abces et ou microabces discal, paravertebral ou
épidural: 100%
 Erosion ou ostéolyse en mirroir: 70 cas (82%)
DISCUSSION:
 La douleur
rachidienne est un symptôme
quasi constant dans notre étude et dans la
littérature (cottle, kapsalki). Cependant, on
retrouve jusqu’à 15 % de patients sans aucune
plainte douloureuse (gouliouris).
 Hormis les spondylodiscites tuberculeuses,
60% des plaintes rachidiennes sont lombaires,
30% thoraciques, 10% cervicales(Cottle).
DISCUSSION:
 Le mal de Pott affecte préférentiellement le
rachis thoracique.
 Des niveaux multiples peuvent survenir entre 5
et 18% des cas dans les spondylodiscites à
pyogènes et dans plus de20% des cas dans des
spondylodiscites tuberculeuses.(cottle)
DISCUSSION:
 Les aspects en imagerie dépendaient du délai
de présentation après le début des symptômes.
 Il n’as pas été possible de déterminer la
modalité d’imagerie de première intention en ce
basant sur l’histoire clinique.
 Toutefois, les patients auront eu au moins une
imagerie par rayons
complémentaire.
X
puis
une
IRM
DISCUSSION:
Les aspects diagnostiques reposait sur les éléments
classique de la littérature avec notamment une
inflammation ou une abcédation des parties molles
dans tous les cas ayants bénéficié d’une IRM.
 Le pincement inter somatique avec érosion en
miroir des plateaux vertébraux étais retrouvé chez
tous les patients.
Toute fois, on a retrouvé une discite au début chez
un
patient
ayant
présenté
une
double
spondylodiscite au moment du diagnostic.
Discussion :
Selon Feydy et col
 Le pincement discal est retrouvé chez 93.9%
des patients
 L’ abcès discal dans 64.6% des cas
 La destruction vertébrale (87.9%)
 L’oedème vertébral en IRM était retrouvé
chez 100% des patients
CAS 1
 Homme de 58ans
 Cervicalgies d’horaires inflammatoires
initialement managé comme torticolis 2jours
avant l’admission
 ATCD: DNID, Ostéochondrite du genou gauche.
Erysipèle
CAS 1
 AEG, inappétence, apyrétique
 Biologie: CRP=232: Hémoculture positive a
streptococcus agalactiae
 Hypothese: Forte suspicion de spondylodiscite a
germe banal
 IRM en première intention
CAS 1
a)
b)
c)
d)
 Double spondylodiscite C6/C7 et D8/D9 (a et b à J6; c, d à
6semaines)
 T2 avec classique images IRM de spondylodiscite C6/C7 (a) et
discite D8D9 (b)
CAS 1
a)
b)
c)
d)
 Control a 6semaines montrant une évolution de discite (c) à
spondylodiscite en D8D9 (d) et une régression modéré de
l’inflammation C6C7 (a vs b)
CAS 2
 Femme de 50ans
 Discectomie L5S1 6mois au paravent
 Majoration des douleurs et persistance d’un
syndrome inflammatoire avec une CRP a 6mg/L
CAS 2
 IRM: Spondylodiscite post opératoire L5S1
 Biopsie disco vertébrale hyperalgique a
l’introduction du trocart entrainant l’arrêt de la
procédure
CAS 2
a)
b)
c)
 IRM sagittal T1 Gado (a) et T2 (b) au diagnostique
initial
 Sagittal T2, control (c) après 3mois
CAS 3
 Homme de 84ans
 Lombalgies chroniques
 Anémie férriprive, AEG
 CRP = 293mg/L
CAS 3
 Scanner Rachis lombosacré: Erosion a
berges plus ou moins condensées de
L1/L2 initialement diagnostiqué comme
dégénérative a été redressé par une IRM
qui confirmait une spondylodiscite L1/L2
avec prise de contraste discale et des
plateaux
CAS 3
 Comparaison TDM / IRM en séquence T2/T1 fat sat
sans et avec injection de gadolinium.
 Discopathie érosive en miroir avec PDC +.
CAS 3
 Une ponction disco vertébrale sera réalisée sous
contrôle scopique par voie postéro-latérale gauche
confirma nt la nature infectieuse de l’atteinte discosomatique L1-L2.
CONCLUSIONS
 L’imagerie médicale diagnostic et interventionnelle
jouent un rôle central dans le diagnostique et la
surveillance des spondylodiscites orientant la prise
en charge en identifiant d’éventuelles complications.
CONCLUSIONS
 La biopsie discovertebrale est fondamentale en
fournissant des éléments biopsiques pour la
bactériologie et l’anatomopathologie ce qui permet
de recadrer au besoin l’antibiothérapie.
CONCLUSIONS
 L’imagerie, notamment le couple scanner IRM
selon la gravité de l’atteinte initial, reste la charnière
du suivi thérapeutique toutefois en concordance
avec l’évolution clinico-biologique.
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