T. SOMON ¹, C. ZARNITSKY ², D. ALCAIX ², D.... ¹ Service de radiologie, ² Service de rhumatologie, ³ Service...

publicité
T. SOMON ¹, C. ZARNITSKY ², D. ALCAIX ², D. RECOULES ³, D. WEINSTEIN ¹
¹ Service de radiologie, ² Service de rhumatologie, ³ Service de chirurgie du rachis
Centre Hospitalier du Havre - FRANCE
ƒ
Objectif principal
ƒ Evaluer l’apport de la cimentoplastie du sacrum
(sacroplastie) dans le traitement des fractures par
insuffisance osseuse (FIO) du sacrum.
ƒ
Objectif secondaire
ƒ Mise au point sur la FIO ou fracture en H du sacrum.
ƒ Présentation de la technique de sacroplastie sous
CT-scan.
La FIO du sacrum constitue une lésion fortement invalidante
pour laquelle aucun traitement actif n’est disponible.
ƒ La vertébroplastie
p
percutanée a fait ses p
p
preuves dans le
traitement du tassement vertébral ostéoporotique résistant
au traitement médical.
ƒ La sacroplastie est proposée depuis 2003 dans le traitement
des fractures du sacrum.
ƒ Nous présentons une étude rétrospective, observationnelle
et mono centrique réalisée sur une série consécutive de 6
sacroplasties sur FIO du sacrum.
ƒ
ƒ
Uni ou bilatéral
ƒ
Terrain :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Femme âgée > 70 ans, contexte d’ostéoporose,
Corticothérapie au long cours (PR),
Irradiation pelvienne suite à un cancer pelvien,
pelvien
Instrumentation lombo-sacrée ou prothèse de hanche.
Symptômes :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Non spécifique, lombalgie ou fessalgie aigue,
Impotence fonctionnelle progressive jusqu’à l’alitement,
Possibilité d’un traumatisme mineur,
Syndrome de la queue de cheval rare < 2 %,
Examen clinique orientant vers une douleur sacrée.
ƒ
Radiographie du bassin :
ƒ Le diagnostic de fracture peut être pris en défaut.
ƒ
Le diagnostic de la FIO ou en H du sacrum repose sur le CT-scan ou l’IRM.
ƒ
CT-scan :
ƒ Démontre la sclérose accrue du spongieux voir une zone de radiotransparence à
la phase initiale et surtout une solution de continuité corticale des berges de la
fracture.
IRM :
ƒ Se caractérisera par un œdème de la moelle osseuse autour du trajet de fracture
en Hypersignal T2, DP fat sat et en hyposignal T1 (identification du trait de
fracture);
ƒ
ƒ
Scintigraphie osseuse :
ƒ Hypercaptation du foyer de fracture, parfois avec un aspect typique en H.
ƒ Une scintigraphie osseuse normale exclue formellement une fracture du sacrum.
ƒ La fixation peut à contrario persister jusqu’à 2 ans après guérison.
ƒ
ƒ
ƒ
1
2
4
3
ƒ
ƒ
Patiente de 72 ans
Hospitalisée pour lombalgie invalidante.
1er bilan radiographique effectué 2
semaine auparavant, négatif (fig 1).
Le scanner met en évidence une rupture
corticale et une solution de continuité
condensée
d é - flèche
flè h blanche
bl h (fig
(f 2).
)
Un bilan IRM lombaire réalisé à la
recherche de tassements vertébraux
occultes associés et sera complété par 2
séquences sur le bassin à titre
iconographique :
ƒ
H
5
ƒ
Séquence en T2 Fat Sat – œdème médullaire
des ailerons sacrés sur la zone fracturaire flèches jaunes (fig 3)
Séquence T1 - hyposignal verticaux des ailerons
sacrés et horizontal de S2 correspondant aux
solutions de continuité - flèches rouges (fig 4 – 5)
La patiente bénéficiera d’une sacroplastie à J8.
ƒ
Douleur non améliorée par :
ƒ Repos (environ 6 semaines)
ƒ Par les antalgiques majeurs
ƒ
Souhait d’une verticalisation rapide selon
les facteurs de risque du patient
ƒ
Trouble de la crase sanguine non corrigeable.
ƒ
g
Infection locale ou générale.
ƒ
Impossibilité de comprendre la fiche
d’information.
ƒ
Femme enceinte
ƒ La fracture par insuffisance osseuse du sacrum peut se
rencontrer chez la femme enceinte
ƒ
Toutes les sacroplasties ont été réalisées sous
anesthésie locale + Kalinox ®.
ƒ
Condition d’aseptie chirurgicale.
ƒ
Antibioprophylaxie par céphalosporine de 3ème
génération 30 minutes avant la procédure.
ƒ
Positionnement des aiguilles
ƒ
Les aiguilles ont été positionnées par voie
postérieure
é
sous fluoro-CT
fl
(Toshiba
h b Acquilion
l
64 CT –Japan) selon le grand axe du sacrum
(exemple N°2) décrite par Layton et al. (10)
ƒ
L’injection de PMMA est réalisée sous
fluoroscopie.
ƒ
Aiguille utilisée
ƒ Biomet 11 gauges – 150 mm (Biomet – France)
ƒ
Ciment
ƒ Biomet Bone Ciment V (Biomet – France)
ƒ
Système de préparation et d’injection
ƒ Minimalax (Smith et Nephew – USA)
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Patiente de 82 ans
Fracture unilatéral gauche du sacrum par
insuffisance osseuse.
Antécédant de TVO T11 et T12
Diagnostic de la fracture du sacrum en
scintigraphique.
scintigraphique
Sacroplastie réalisée selon la technique
grand axe sous fluoro-CT :
ƒ
ƒ
ƒ
La patiente est positionnée en décubitus ventral.
Le statif est incliné de 20 ° .
La ponction est réalisée dans l’axe du faisceau
lumineux (rouge).
Positionnement sous fluoro-CT d’une aiguille Biomet 11 G,
150 mm dans le grand axe du sacrum.
Injection progressive du ciment en incidence face et profil
Contrôle post-Tt
Scopie face et profil
Contrôle post-Tt
Scanner coro. et sag.
ƒ
Entre d’Octobre 2008 et décembre 2010, une
série consécutive de six patients a bénéficiée
d’une sacroplastie sur FIO.
ƒ
Il s’agissait de 5 femmes et 1 homme,
ƒ
l’âge moyen était de 83,2 ans
(extrêmes de 69,6 et 88,1 ans)
ƒ
5 lésions étaient bilatérales et une unilatérale.
ƒ
Chaque patient a été évalué :
ƒ
Avant la procédure
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Durée des symptômes,
Etat général,
Recherche de contrindications,
Impotence fonctionnelle,
Evaluation de la douleur en EVA,
Evaluation de la prise d’antalgique majeur,
Après la procédure à J 1 et à la sortie (entre J4 et J8)
ƒ Verticalisation,
ƒ Evaluation de la douleur en EVA,
ƒ Evaluation de la prise d’antalgique majeur,
ƒ
Le délai moyen de diagnostic de fracture en H était de 6
mois et ½ avec des extrêmes allant de 4 mois ½ à plus d’un
an (exemple N° 3).
ƒ
Tous les patients avaient une perte d
d’autonomie
autonomie majeure :
ƒ 4 étaient couchées,
ƒ 2 avaient un périmètre de marche < 200 mm
ƒ
Tous les patients étaient sous antalgiques majeurs
ƒ
EVA moyen avant traitement était de 8,2/10
(extrême de 6,5 à 9,3/10 )
ƒ
L’EVA moyen réduction à J1 de 7,6 / 10, confirmé
à la sortie
ƒ
Tous les patients étaient debout à J1
J1.
ƒ
83 % des patients ont supprimé leur traitement
morphinique pour du Paracétamol.
ƒ
Aucune complication n’est survenue lors des
sacroplasties.
Scintigraphie : aspect typique de H
Positionnement sous Fluoro CT
Patiente de 77 ans adressé à notre chirurgien sur un
diagnostic évoqué de canal lombaire étroit.
La patiente se plaint depuis d’un an d’une réduction
d’activité avec un périmètre de marche à 100 m.
Le scanner lombaire apporté par la patiente fait évoquer
une fracture en H du sacrum avec « pseudarthrose ».
Ce diagnostic sera confirmé sur la scintigraphie.
scintigraphie
La patiente bénéficiera d’une stabilisation de sa fracture
par une sacroplastie bilatérale.
Elle retrouvera rapidement une activité normale et
supprimera ses antalgiques majeurs
Injection en scopie
contrôle axial et coronal après traitement au CT-scan
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Le diagnostic de FIO du sacrum est difficile à la fois du point
de vue clinique mais également sur l’imagerie.
L’exemple N°3 est démonstratif sur l’errance diagnostique
de plus d’un an ponctuée de 4 bilans d’imagerie.
Blake (1) présente une revue iconographique et souligne
cette difficulté
diffi l é diagnostic
di
i à la
l fois
f i sur la
l clinique
li i
et mais
i
également sur l’imagerie.
Newhousse (2) sur une série de 16 patients présentant une
FIO du sacrum retrouve jusqu’à 62 % de fracture associée
sur le bassin.
2 points importants :
1 - Penser à la FIO du sacrum notamment sur un terrain ostéoporotique.
2 - Lors du diagnostic d’une FIO du sacrum , rechercher systématiquement un
autre site fracturaire occulte sur le bassin voir le rachis thoraco-lombaire.
ƒ
La sacroplastie est une technique similaire à la vertébroplastie (11).
ƒ
Toutefois la difficulté est de conjuguer :
ƒ Positionnement précis et sécurisé des aiguilles
ƒ Absence de complication lors de l’injection du ciment.
ƒ
L utilisation conjointe du scanner et de la fluoroscopie permet ceci (5,
L’utilisation
(5 6,
6
10).
ƒ
Les voies latéral (7) ou postérieure grand axe présentent les mêmes
résultats biodynamiques.
ƒ Seul le volume injecté > 4 ml parait déterminant (8)
ƒ
Nos résultats cliniques après traitement excellents ainsi que l’absence de
complication per-procédure, nous incite à recourir facilement à cette
technique.
ƒ La 15ène d’article publiée depuis 2003 abondent dans ce sens (3, 4, 5, 6, 9, 10)
ƒ
La fracture du sacrum par insuffisance osseuse
doit être recherchée systématiquement chez le
patient âgé ostéoporotique souffrant d’une
d l
douleur
l b
lombaire
b
basse
invalidante.
ld
ƒ
Nous démontrons que la sacroplastie est une
technique sécurisée et efficace dans le
traitement de la douleur liée aux FIO du sacrum.
1 - Blake SP at al Sacral Insufficiency fracture (SIF) Pictorial review The Bristish Journal of Radiology,
77, 2004, 891-896
2 - Newhouse KE et al. Occult Sacral Fractures in Ostéopenic Patients JBJS 1992, 74, 1472-1477
3 - Butler Cl et al. Percutaneous sacroplasty for the treatment of sacral insufficiency fractures. AJR
Am J Roentgenol 2005;184:1956-9.
4 - Pommersheim at all. Sacroplasty : A treatment for sacral insufficiency fractures. AJNR Am J
Neuroradiol 2003;24:1003-7.
2003;24:1003 7
5 - Brook AL, et al.. Computerized tomography guided sacroplasty : A practical treatment for sacral
insufficiency fracture. Spine 2005;30:450-4.
6 - Smith KD, et al. Percutaneous sacroplasty : Long-axis injection technique. AJR Am J Roentgenol
2006; 186:1252-5. 7
7 - Dehdashti AR et al. DA. PMMA cementoplasty in symptomatic metastatic lesions of the S1
vertebral body. Cardiovasc Intervent Radiol 2000;23:235-7
8 – Whaites MD et al. Biomechanical comparison of lateral and posterieur approaches to sacroplasty.
Spine, 2008, 15
9 - Frey et al. Efficacy and safety of percutaneous sacroplasty for painful SIF : a prospective,
muticenter trial Spine, 2007, jul, 1635-40
10 - Layton et al. Percutaneous sacroplasty using CT fluoroscopy. AJNR Am J Neuroradiol
2006;27:356-8.
11 - Cotten A, et al. Percutaneous vertebroplasty : State of the art. Radiographics 1998;18:311-20.
Téléchargement