Introduction Générale
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Introduction Générale
Le concept de la croissance économique a remarquablement évolué depuis qu’on a
commencé à s’y intéresser, c’est-à-dire depuis l’ère Romaine. Les savants multidisciplinaires
de cette époque, en plus d’être philosophes, astronomes, mathématiciens et médecins, étaient
aussi des économistes vu qu’ils s’intéressaient de près à la façon d’utiliser les ressources
limitées de l’empire afin de satisfaire les besoins croissants des habitants, ou du moins ceux
de l’élite. Mais il a fallu attendre le Dix-huitième Siècle pour voir naître de vraies théories
traitant la nature et les causes de la croissance économique.
Les fondateurs de l’économie en tant que science à part entière, en l’occurrence les
Classiques, ont consacré une grande part de leur intérêt à l’étude de la croissance, de ses
causes, de ses obstacles et des raisons de variation de richesse entre les pays. Selon ce
courant, toute économie a la possibilité de croître, mais aucune ne peut le faire de façon
continue, la raison pour ceci réside dans les deux facteurs majeurs dont dépend la croissance :
la terre et le travail. Le premier facteur est fixé en quantité, les terres ne se reproduisent pas à
travers le temps, donc c’est grâce au travail que l’on peut déterminer le niveau de croissance.
Une population croissante signifie plus de travailleurs et plus de consommateurs, mais
cette croissance est sujette à un effet de seuil. A partir d’un certain nombre, chaque nouveau
travailleur réalise une production inférieure à celle de l’employé précédent. Cette
décroissance des rendements est due à l’utilisation de terres moins fertiles que celles utilisées
initialement. Le taux de croissance de la population étant supérieur à celui de la production
implique une diminution de la production par habitant, et par conséquent une diminution du
revenu par habitant.
La Théorie Classique de la Croissance suggère que la baisse des revenus individuels
freine la croissance démographique jusqu’à ce que la production par habitant atteigne son
niveau d’équilibre initial. L’effet de croissance n’est alors que temporaire, sauf s’il y a un
moyen pour améliorer la qualité du capital accumulé. Cette amélioration ne peut être obtenue
que grâce à un progrès technologique résultant d’un processus d’éducation et de formation ou
par apprentissage, ou même par une combinaison entre les deux.
L’intégration du progrès technologique en tant que facteur de production a marqué le
début d’une nouvelle ère dans le domaine de la croissance, s’agissant de la Théorie
Néoclassique. Cette théorie suggère que même si chaque facteur subit individuellement la loi
des rendements décroissants, leur agrégation sous la forme d’une fonction de production leur
confère un rendement stable. Le pessimisme des Classiques est alors dépassé. Cependant, la
Théorie Néoclassique n’a pas pu corriger deux défaillances majeures.
Premièrement, le modèle néoclassique implique que le taux de croissance de la
production est déterminé par les taux de croissance de la technologie et de la population ainsi
que par le taux de l’épargne ; ces éléments sont fixés en dehors du modèle ce qui diminue les
capacités de prédiction pour cette théorie. Deuxièmement, les simulations des états
comparatifs ont démontré que les changements des politiques économiques et monétaires