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INTRODUCTION
y
y
Lymphomes agressifs à localisation ORL:
◦ concept clinique
◦ formes de pronostic particulièrement péjoratif
◦ anciennes catégories dites de « grade intermédiaire » et
de «haut grade de malignité »
Intérêt de l’imagerie :
◦ diagnostic et suivi thérapeutique de ces formes
agressives
But du travail: montrer les aspects radiologiques des
lymphomes agressifs à localisation O.R.L.
PATIENTS ET METHODES
y
Etude rétrospective : 34 cas de lymphomes à localisation
ORL d'histologie agressive.
y
Période d’étude : 9 ans (2001-2009).
y
Exploré tous par une TDM cervico-faciale sans et après
injection de PDC.
y
Bilan d'extension à la recherche d'autres localisations .
y
Chimiothérapie selon des protocoles précis : tous les
malades.
y
Surveillance : TDM cervico –faciale à plusieurs reprises.
RESULTATS
y
Age moyen : 46 ans
y
prédominance masculine: 87% des cas
y
Délai moyen de diagnostic: 4 mois
y
Signes cliniques fréquents:
ƒ signes rhinologiques :
35 % des cas
ƒ obstructions des VADS : 31% des cas
ƒ adénopathies cervicales: 19% des cas.
y
Localisations principales :
ƒ anneau de Waldeyer :
60% des cas
ƒ cavités naso-sinusiennes : 32% des cas
•
Histologie:
ƒ LMNH à grandes cellules de phénotype B :64 % des cas.
RESULTATS
y
TDM :
processus tissulaire homogène mal limité se rehaussant de façon
modérée après injection de PDC avec envahissement
locorégional localisé.
y
Bilan d'extension à la recherche d'autres localisations pour
chaque malade .
y
Classification des malades selon la classification d’Ann Arrbor :
ƒ formes localisées prédominantes : stades I : 55% des cas
stade II : 32% des cas
y
Chimiothérapie : 100% des cas
y
Taux de rémission radiologique : 90 % des cas
Cas n° 1
TDM en coupes axiales après injection de PDC en fenêtre partie molles et fenêtre osseuse :
Processus tumoral du cavum latéralisé à gauche avec extension au niveau de la base du crâne
et lyse osseuse
Cas n° 1
TDM de contrôle postpost-chimiothérapie : régression tumorale totale
Cas n° 2
TDM en coupes axiales après injection de PDC : Processus tumoral bourgeonnant
comblant la quasi-totalité de la lumière du rhinopharynx s’étendant à travers les
choanes vers les fosses nasales , refoulant la graisse pré stylienne, sans extension
vers la fosse infra temporale, et vers l’oropharynx avec comblement de la loge
amygdalienne gauche.
Cas n° 2
TDM de contrôle post-chimiothérapie :Régression du processus tumoral avec
persistance d’un discret effacement du relief muqueux de la paroi latérale
gauche.
Cas n° 3
TDM en coupes axiales et coronale après injection de PDC : Processus tumoral
homogène occupant la totalité du cavum avec extension vers la fosse nasale droite
et refoulement de la graisse préstylienne .
Cas n° 3
1ère TDM de contrôle post-chimiothérapie en coupes axiales et reconstruction
coronale après injection de PDC :Régression partielle du processus tumoral
avec persistance d’un épaississement retro pharyngé.
Cas n° 3
3ème TDM de contrôle après polychimiothérapie. Coupe axiale et coronale après
injection de PDC : Bonne réponse radiologique, persistance d’un épaississement de la
paroi postérieure et supérieure du rhinopharynx.
Cas n° 4
TDM de la face en coupe axiale en fenêtre osseuse : Masse tumorale
homogène comblant les fosses nasales les cornets et la cloison nasale .
Cas n° 4
TDM de la face de contrôle post-chimiothérapie en coupe axiale après
injection de PDC : Régression du processus tumoral avec persistance d’un
discret épaississement du septum nasal et de la paroi externe de la fosse
nasale droite.
Cas n° 5
TDM de la face en coupe axiale en fenêtre parties molles et osseuse : Masse
tumorale comblant la fosse nasale gauche et le sinus maxillaire homolatéral avec
lyse osseuse de la paroi médiale de celui-ci.
Cas n° 6
TDM de la face en coupes coronales après injection de PDC : épaississement
tumoral cutané et sous cutané de l’aile du nez et de l’arête nasale nécrosé avec
extension latérale vers la région jugale.
Cas n° 5
1ère TDM de contrôle post-chimiothérapie (4 cures). Coupe axiale après
injection de PDC : bonne évolution radiologique avec persistance d’un
discret épaississement de la fosse nasale gauche.
DISCUSSION
y
Localisation lymphomateuse O.R.L:
¾ 2ème localisation extra ganglionnaire après tractus digestif
¾ 1ère localisation pour les lymphomes agressifs
¾
Souvent stade localisé + histologie agressive
y
Lymphomes agressifs de la sphère O.RL :
ƒ évolution spontanée rapide et sévère
ƒ Extension / stade localisé
ƒ possibilité de guérison après traitement
ƒ formes histopathologiques particulières : catégories dites de
grade intermédiaire et de haut grade de malignité ( la formulation
internationale de travail)
Circonstances de diagnostic :
y
Présentation clinique : très polymorphe
y
Diagnostic de certitude : histologie
¾
Biopsie d’une adénopathie ou d’un organe atteint
¾
Lymphome diffus à grandes cellules B : 60% des cas
y
Bilan radiologique indispensable :
¾
Orientation sur la nature histologique
¾
Siège, du volume et des extensions tumorales
¾
Examen de référence pour évaluation post-thérapeutique
IMAGERIE : LOCALISATIONS PARTICULIERES
A- ANNEAU DE WALDEYER
Nasopharynx
TDM :
Intérêt :
y préciser le volume tumoral, les extensions
locorégionales et l’atteinte ganglionnaire
y Analyse fine d’une lyse osseuse et détection
précoce de l’extension vers la base du crâne.
y Aspect : tumeur souvent plus dense que les tissus
avoisinants après injection d’iode, et d’aspect
homogène (70 % des cas).
IRM:
Intérêt :
y Apprécier mieux l’extension en profondeur et
l’extension vers la base du crâne et l’endocrâne.
y Extension aux espaces profonds de la face : peu
fréquente.
y Déceler l’infiltration de l’os spongieux( mieux que la
TDM).
y Aspect : tumeur mieux, contrastée par rapport à la
graisse en T1 et aux plans musculaire en T2.
Amygdale palatine et base de la langue
Accessibilité à l’examen clinique
y Evaluation locorégionale par imagerie
y
Echographie :
y Chaînes ganglionnaires cervicales superficielles.
TDM
Intérêts :
y Topographie tumorale
y Extension aux espaces profonds
y Adénopathies
y Extensions osseuses notamment corticales.
y Aspect : tumeur est souvent hyperdense après injection
d’iode avec extension ganglionnaire fréquente .
IRM
Intérêts :
y Extension au plancher buccal ou vers la ligne
médiane ( suspectée par la palpation).
y Bonne analyse de la topographie tumorale.
y Complémentarité d’information importante avec la
TDM.
Caractéristiques radiologiques des LMNH :
•
•
•
•
•
•
Absence de destructions osseuse, surtout en cas de
lésions extensives du nasopharynx.
Atteinte possible du palais mou et des piliers
amygdaliens
Plusieurs sites d’atteinte de l’anneau de Waldeyer
(lymphome pan-Waldeyer)
Multiples adénopathies cervicales satellites.
Atteinte rare des espaces profonds de la face .
Remodelage des surfaces osseuses
B- CAVITÉS NASOSINUSIENNES:
TDM
Masse tumorale expansive, bien limitée , se
rehaussant après injection d’iode, classiquement
ostéolytique surtout pour les lymphomes agressifs.
y Extension tumorale intra et extra nasosinusienne :
orbite, fosse infratemporale, rhinopharynx , palais
osseux, os alvéolaire
y Adénopathies retropharyngées et jugulocarotidiennes.
y Limite de la TDM : distinguer entre syndrome
tumoral intrasinusien, et réaction inflammatoire
y
IRM
Différencier la tumeur d’un processus
inflammatoire infectieux et/ou rétentionnel
y Etablir le diagnostic : formation expansive,
cellulaire, en hyposignal T2, se rehaussant après
gadolinium
y Préciser les extensions tumorales avec un
avantage prépondérant pour l’analyse du sinus
caverneux et des voies optiques.
y
Caractéristiques radiologiques :
¾ Nature lymphomateuse des tumeurs
nasosinusiennes :
•
comportement vis- à - vis des structures osseuses : la
masse tumorale « souffle » longtemps l’os avant de le
lyser.
•
•
masse tumorale bien limitée.
point de départ fréquent de la tumeur : sinus
maxillaire.
D- GLANDES SALIVAIRES
L.M.N.H. des glandes salivaires sont rares
y Localisation parotidienne : fréquente+++
y
Echographie:
y Caractériser la masse tumorale intraparotidienne
y Guider des ponctions biopsies.
y Rechercher les adénopathies intraparotidiennes et
latérocervicales.
y Etudier la glande thyroïde et les autres glandes
salivaires.
y Parfois aspect anéchogène peut être confondu
avec un kyste.
IRM :
y
y
y
y
Intérêts :
Analyse de la masse: topographie, contenu et
structure .
Extensions tumorales
Atteinte du prolongement profond de la parotide
moins sensible que la TDM pour détecter
l’envahissement ganglionnaire
TDM :
y
y
y
y
y
Délimitation précise de la tumeur et des ses
extensions.
atteinte éventuelle du prolongement profond et le
rapport avec le nerf facial .
Explorer la totalité du cou, de la base du crâne à la
jonction cervicothoracique.
Ponctions scanno- guidées : masse profonde/
rapports vasculonerveux complexes.
Bilan des aires ganglionnaires
Caractéristiques radiologiques des lymphomes:
y
y
y
y
y
y
Echographie :
adénopathies hypoéchogènes, parfaitement limitées
TDM :
masse intraparotidienne multinodulaire ou bilatérale
paralysie faciale récidivante associée.
IRM :
Lésion homogène, bien limitée, en discret hypersignal T1,
hyposignal T2 avec prise de contraste homogène.
associée à de nombreuses adénopathies cervicales de même
signal que la lésion parotidienne
Caractère agressif de la lésion :
- Irrégularité des contours
- Infiltration de la graisse peri lésionnelle.
- Multiplicité lésionnelle
- Adénopathies bilatérales
E - GRANULOME MALIN CENTROFACIAL
TDM :
y Bilan précis pré thérapeutique des lésions :
ƒ destructions des os de la face
ƒ en fonction du site d’extension tumorale
ƒ Extension aux parties molles.
ƒ +/- Envahissement ganglionnaire régional (faible)
IRM :
y
Envahissement des tissus mous ++++
y
Différencier l’inflammation de l’infiltration tumorale
y
Détecter la nécrose tumorale ( volume tumoral important ) .
y
Aspect :
•
Lésion de signal homogène hypo ou isointense par rapport
aux muscles en T1 et modérément hyperintense par rapport
aux muscles en T2
•
Prise de contraste modérée et hétérogène.
y
+/- Rétention liquidienne intra sinusienne et / ou
épaississement muqueux associés à l’envahissement
sinusien.
y
Rétention liquidienne : spontanément hyperintense en T2
sans prise de contraste.
Caractéristiques radiologiques:
Images radiologiques : non spécifiques
y Certaines caractéristiques de l’atteinte
lymphomateuse :
o destruction osseuse associée +++ : 80% des cas
o diffusion à la cavité nasale sur un mode extensif
y
BILAN D’EXTENSION RADIOLOGIQUE À
DISTANCE:
Une fois le diagnostic de lymphome est confirmé , à
côté du bilan radiologique locorégional, un bilan
d’extension à distance doit être réalisé .
y Bilan radiologique :
y
ƒ Radiographie thoracique
ƒ TDM thoracique
ƒ Echographie abdominale
ƒ TDM abdominale
CLASSIFICATION
¾
Au terme de ce bilan d’extension, les L.M.N.H. peuvent être
classer selon la classification d’Ann Arbor pour préciser si la
maladie est localisée (stade I ou II) ou plus étendue (stade III
ou IV) :
STADE I
atteinte limitée à un territoire ganglionnaire (I) ou d’une seule atteinte
extraganglionnaire (IE)
STADE II
Atteinte de deux territoires ou plus du même côté du diagnostique
STADE III
Atteinte ganglionnaire sus et sous diaphragmatique
STDE IV
Atteinte unique extraganglionnaire avec une atteinte ganglionnaire non contiguë ou
plusieurs atteintes extraganglionnaire
SUFFIXE
E
Atteinte viscérale contiguë à une atteinte ganglionnaire
A
Absence de signe clinique d’évolutivité
B
Présence de fièvre>38°, sueurs nocturnes ou amaigrissement >à 10%
PRONOSTIC ET TRAITEMENT
•
•
•
Traitement: chimiothérapie ++++
Selon le type histologique et les données de l’imagerie :
o volume tumoral exacte
o Extension tumorale locorégionale
o Site O.R.L. de la tumeur
o Présence ou non d’une diffusion tumorale à distance.
Facteurs péjoratifs indépendants :
o Age > 60 ans,
o Elévation des LDH
o Indice d’activité > 1
o stade
o Site extraganglionnaire
SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DES LYMPHOMES
AGRESSIFS :
y
y
y
¾
¾
¾
Systématique
TDM : meilleure investigation+++
Autres examens :
IRM : différencier des remaniements fibro-inflammatoires
d’une récidive tumorale
Echographie : surveillance des aires ganglionnaires
superficielles et des localisations parotidiennes
TEP: examen très sensible et spécifique pour l’évaluation
de la réponse thérapeutique et la détection de masses
résiduelles actives.
CONCLUSION
• Lymphomes agressifs de la sphère O.R.L :
o fréquents
o histologie agressive
o stade localisé
o mauvais pronostic
• Intérêts de l’imagerie: TDM +++
o diagnostic
o bilan d'extension
o surveillance thérapeutique
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