ECR 2014 Reportage Bourse SFR - Agfa
T. Zahel et al. dans leur étude, ont revisité la valeur de l’IRM de diffusion dans
l’évaluation de la réponse à la chimiothérapie des métastases hépatiques des cancers
colorectaux. Ils concluent que les métastases qui présentent une réponse à la
chimiothérapie, montrent une augmentation significative de la valeur d’ADC.
C. Perez Fernandez et al. ont étudié la performance de l’IRM avec injection de produit à
excrétion biliaire Gd-EOB-DTPA dans la différenciation entre hyperplasies nodulaires
focales (HNF) et adénomes hépatocellulaires. Ils concluent que l’hyper/iso signal des
HNF et l’hyposignal des adénomes sur cette phase d’imagerie, sont des éléments
discriminants fortement précis.
E. Oh et al. ont également montré l’intérêt de l’utilisation de produit à excrétion biliaire
Gd-EOB-DTPA en IRM dans le bilan d’extension des cancers de la vésicule biliaire et
notamment dans la différenciation entre les stades T2 et T3.
Le rôle de l’élastographie -échographie a été étudié par une équipe française (W. Ben
Hassen et al.) dans la caractérisation des lésions hépatiques, notamment dans la
différenciation entre lésions bénignes vs CHC et métastases.
Imagerie du tube digestif
Pathologie tumorale
Une session scientifique a été consacrée au cancer du rectum. L’équipe hollandaise de
Regina Beets-Tan a repris en prospectif, en les confirmant et les validant, ses données
publiées il y a quelques années sur la prédiction de la réduction du staging des tumeurs,
voire d’une réponse tumorale complète grâce à la réduction du volume tumoral, en T2
ou sur les séquences de diffusion. Comme rapporté précédemment, la volumétrie
tumorale mesurée sur les séquences de diffusion après radiochimiothérapie
néoadjuvante permettrait de prédire la réponse tumorale de façon la plus fiable.
Parallèlement, cette même équipe poursuit ses travaux sur le Vasovist (gadosfoveset)
agent de contraste actuellement non disponible sur le marché, en montrant l’intérêt de
la quantification de la perfusion par cet agent de contraste pour prédire les bons
répondeurs au traitement néoadjuvant. Enfin, une équipe française de Toulouse fait un
retour dans le temps en proposant en premier bilan d’extension locorégional du cancer
du rectum le scanner (en même temps que le bilan d’extension à distance) qui
permettrait dans la plupart des cas de décider de l’opportunité d’un traitement
néoadjuvant. Le reste des patients ainsi triés seraient orientés vers l’IRM pelvienne.
Une séance pédagogique interactive centrée sur le cancer du rectum a souligné à
nouveau la difficulté de prédire l’envahissement ganglionnaire dans ces cancers, et
l’intérêt d’essayer de s’affranchir de cette limite en stratifiant les tumeurs en deux
groupes de pronostic différents, selon la présence d’une atteinte de la marge de
résection circonférentielle, d’emboles intravasculaires, du degré de pénétration de la
tumeur dans le mésorectum et de la localisation ou non au bas rectum.
Par ailleurs, d’autres études se sont intéressées à l’analyse de texture en scanner
permettant d’extraire des marqueurs à même de prédire la réponse tumorale à la fois
dans le cancer du rectum et les métastases hépatiques de cancer colorectal sous avastin.